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Dynamique du PIB et prévision du rendement des impôts et taxes au Cameroun.


par Sergiot Patrick SAà¢â‚¬â„¢A TANTCHI
Institut Sous-régional de Statistique et d'Economie Appliquée ISSEA - Mémoire professionnel d'Ingénieur Statisticien Economiste  2018
  

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4.2.2. Relation entre le PIB et le rendement de la TVA et de l'Isnp

Les séries CLTVA et CLIsnp ne possèdent pas de racine unitaire et sont plutôt stationnaires en tendance. On ne court donc pas le risque d'une régression fallacieuse dans une régression

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Patrick SA'A, Elève Ingénieur Statisticien Economiste, CEMAC-ISSEA

Dynamique du PIB et prévision du rendement des impôts et taxes

linéaire de ces variables sur le temps. Cette dernière constitue leur composante de long terme. Par ailleurs, Il semble par conséquent qu'il ne se pose pas la question d'une cointegration entre la série LPIB et les séries CLTVA et CLIsnp, ou même de l'existence d'une relation de long terme entre le PIB et le rendement des impôts TVA et Isnp. La relation entre le PIB et ces impôts se réduirait donc à une simple relation de court terme que matérialiserait la régression des variables DCLTVA et DCLIsnp sur DPIB. Ces dernières sont en effet I(0). Les résultats de la régression sont présentés dans les figures A.21 et A.22 en Annexe. Le nombre de retards sur les variables est choisi de manière à minimiser le critère AIC (modélisation ARDL). Le meilleur modèle ARDL (p, q) finalement retenu est un modèle ARDL(2,0) pour la TVA et un ARDL(3,0) pour l'Isnp. Les modèles estimés s'écrivent :

DCLTVA = -0,747DCLTVA -1 - 0,345DCLTVA -2 + 0,566DLPIB + 0,022 + åt

DCLISNPt = -0,717DCLISNPt-1 - 0,522DCLISNPt-2 - 0,167DCLISNPt-3 - 1,471DLPIBt + 0,090 + åt

Comme attendu, une hausse de la production à court terme se traduit par une hausse des recettes fiscales issues de la TVA. L'élasticité de court terme de la TVA est positive et vaut 0,566. Mais cela n'est pas du tout le cas en ce qui concerne l'impôt sur les sociétés non pétrolières. Les prélèvements fiscaux issus de cet impôt souffriraient d'une difficulté à s'ajuster à une hausse de la production à court terme.

4.2.3. Analyse de la relation entre le PIB, les dépenses publiques et le rendement fiscal

agrégé

4.2.3.1. Modélisation de la relation entre le FIB, les dépenses publiques et le rendement

fiscal agrégé

Les séries LPIB et LG sont intégrées de même ordre. Il existerait de ce fait une relation de long terme entre elles. La série CLT quant à elle est stationnaire en tendance et ne possède pas de racine unitaire. Contrairement aux séries LPIB et LG, elle est donc caractérisée par une non persistance des chocs. Sous l'effet des chocs, elle s'éloigne de la tendance, mais lorsque le temps passe, l'effet des chocs s'estompe et elle rejoint sa tendance de long terme qui est de nature déterministe. Ainsi, la dynamique reliant à la fois le PIB, les dépenses publiques et les recettes fiscales est une dynamique de court terme.

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La revue de littérature sur le lien entre les recettes fiscales et l'activité économique (Chapitre 1) montre que tout comme une hausse de l'activité économique aurait un effet positif sur le rendement fiscal, une augmentation des impôts et taxes n'est pas sans effet sur l'évolution de l'activité économique globale semble-t-il. Cette simultanéité peut être analysée à l'aide d'un modèle VAR de façon à mettre en évidence la dynamique de court terme qui relierait le PIB, les dépenses publiques et les recettes fiscales.

Pour l'estimation du modèle VAR, le nombre de retards maximal est fixé à 8 (on suppose que les variables ne peuvent avoir d'impact les unes sur les autres après deux années). Il est alors déterminé le retard optimal en choisissant le retard compris entre 1 et 8 qui minimise la majorité des critères d'information (figure A.23). Le nombre de retards optimal est de 4 d'après la minimisation des critères d'information FPE, AIC et LR. Autrement dit pour la minimisation de la majorité des critères d'information. On conclut que l'ordre du VAR optimal est égal à 4. Ce nombre est cohérent avec les décalages usuels entre assiette et imposition pour certains impôts et avec les délais de diffusion de la politique budgétaire. Le modèle estimé est présenté en annexe (figure A.24), et s'écrit :

???????? = -0,672????????-1 - 0,496????????-2 - 0,338????????-3 + 0,070????????-4 - 0,282????????????-1 + 0,491????????????-2

+ 0,507????????????-3 - 0,106????????????-4 + 0,583????????-1 + 0,120????????-2 + 1,731????????-3

- 1,262????????-4 + 0,009 + ????1 (E1)

???????????? = 0,033????????-1 + 0,017????????-2 + 0,039????????-3 + 0,062????????-4 - 0,609????????????-1

- 0,230????????????-2 - 0,174????????????-3 - 0,351????????????-4 + 0,014????????-1 + 0,023????????-2

+ 0,081????????-3 + 0,053????????-4 + 0,032 + ????2 (E2)

???????? = - 0,012????????-1 + 0,026????????-2 + 0,031????????-3 - 0,010????????-4 - 0,003????????????-1

+ 0,011????????????-2 + 0,190????????????-3 + 0,040????????????-4 + 0,604????????-1 + 0,150????????-2

- 0,118????????-3 - 0,300????????-4 + 0,008 + ????3 (E3)

Les résidus canoniques obtenus avec ce modèle à 4 retards ne sont pas autocorrélés d'après les résultats du Serial Correlation LM Test (figure A.25), la p-value obtenue étant supérieure à 5%. Pour tous les tests de normalité (Skewness, Jarque Bera, Kurtosis) qui ont été effectués, la p-valeur obtenu est supérieure à 5% et donc on accepte l'hypothèse nulle de normalité des erreurs. Le test de normalité de Jarque Bera lui par exemple accepte l'hypothèse de normalité des erreurs

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du modèle avec une p-valeur = 31,36%. En fin l'Heteroskedasticity Tests confirme l'homoscedasticité des erreurs avec une p-valeur de 76,84%.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard