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Dynamique du PIB et prévision du rendement des impôts et taxes au Cameroun.


par Sergiot Patrick SAà¢â‚¬â„¢A TANTCHI
Institut Sous-régional de Statistique et d'Economie Appliquée ISSEA - Mémoire professionnel d'Ingénieur Statisticien Economiste  2018
  

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CHAPITRE 4 : PREVISION DU RENDEMENT DES IMPOTS ET TAXES : ANALYSE ET INTERPRETATION DES

RESULTATS

Ce chapitre est consacré à l'analyse et à l'interprétation des résultats. L'on commence par l'analyse des propriétés stochastiques des séries. L'étude estime ensuite la relation entre les différentes variables et les effets l'un sur l'autre des différents agrégats retenus, et analyse la qualité de la prévision du rendement des impôts et taxes obtenue en prenant en compte la dynamique du PIB. L'analyse se fait au seuil de 5% qui est le seuil habituel dans la littérature.

4.1. Etude des propriétés stochastiques des séries

Il est consacré dans cette étude l'étude de la stationnarité des séries et à l'issu des conclusions des différents tests, il en résulte l'ordre d'intégration des différentes séries.

La désaisonnalisation des séries conserve leur évolution et il semble au regard des figures 2, 3 et 4 du chapitre précèdent que les séries CLT, LITS, CLTVA, LDA, LTSPP, LPIB, CLIsnp et LG évoluent de manière croissante tandis que LRF décroît légèrement. Elles semblent toutes non stationnaires. Ce soupçon est confirmé par l'analyse du corrélogramme des séries (la figure A.5 en Annexe) où on peut constater que les corrélations partielles ne sont pas celles d'une série stationnaire. Sur le graphique, on peut constater que les réalisations des séries sortent de l'intervalle de confiance matérialisé par des traits verticaux. Nous pouvons observer que les autocorrélations sont toutes significativement différentes de 0 pour toutes les séries, car la probabilité critique est toujours inférieure au seuil de 5%. On peut même ajouter qu'elle est nulle, ce qui signifie que l'on a 0 % de chances de rejeter à tort l'hypothèse nulle de nullité des coefficients d'autocorrélation. Ce qui confirme encore une fois que les séries étudiées ne sont pas stationnaires.

Le test ADF (Augmented Dickey Fuller) et le test de Phillips-Perron(PP), figure A.6 en Annexe, permettent d'asseoir ces résultats. Dans un premier temps le modèle retenu pour les deux tests est celui avec un trend comme composante déterministe (au regard de leur évolution des séries). Les deux tests acceptent l'hypothèse de la non-stationnarité pour la série LG et suggèrent ainsi la présence de racine unitaire dans la série. Par contre, ils rejettent la présence de racine unitaire

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Patrick SA'A, Elève Ingénieur Statisticien Economiste, CEMAC-ISSEA

Dynamique du PIB et prévision du rendement des impôts et taxes

dans les autres séries, suggérant que ces dernières seraient stationnaires en tendance et donc marquées par une non persistance des chocs. Autrement dit, elles possèdent une tendance déterministe linéaire qu'il faudrait enlever pour les rendre stationnaires. Toutefois, les résultats des deux tests s'opposent en ce qui concerne les séries CLT et LPIB. Pour le test ADF, la série CLT possède une racine unitaire tandis que la série LPIB elle, non.

Dans un second temps, le modèle retenu pour les deux tests est celui sans trend comme composante déterministe. En effet, l'évolution des séries autre que LRF semble être représentée au regard des figures 2, 3 et 4 du chapitre précèdent, par une courbe reliant les points d'une suite numérique croissante. Les deux tests acceptent alors l'hypothèse de la non-stationnarité pour toutes les séries (figure A.7 en Annexe) et suggèrent ainsi la présence d'une racine unitaire. Autrement dit telle une marche aléatoire, les séries seraient marquées par une persistance des chocs à long terme. La mise en évidence ici de la non stationnarité d'origine stochastique conduit à une mise en cause des schémas de décomposition tendance / cycle auxquels l'étude a eu recourt dans les tests précédents (Cours de C. Hurlin, Economie Appliquée). Supposer le contraire pourrait donc conduire à des modélisations totalement fallacieuses.

On connait les enjeux statistiques et économiques associés à la distinction entre les notions de non stationnarité déterministe et de non stationnarité stochastique, mais on sait aussi que l'operateur 1 - ?? est sensé théoriquement permettre d'éliminer à la fois les polynômes de degré 1 et les racines unitaires. On peut donc penser que pour stationnariser ces séries, qu'elles soient de type TS ou de type DS, il suffit de les différencier.

Pour la suite, nous passons à l'étude des séries différentiées. Nous commençons par analyser la distribution des différentes variables obtenues. L'information qu'on retient de l'observation de la figure A.8 en Annexe est que les variables (autres que LPIB ou LRF) en différence première possèdent des valeurs aberrantes ou atypiques. Après traitement de ces valeurs (imputation par les lower inner fence Q1- 1,5(Q3-Q1) et upper inner fence Q3+1,5(Q3-Q1)), l'analyse de l'évolution des séries finalement retenues (figure A.9 en Annexe) amène à penser que les séries DCLT, DLITS, DCLTVA, DLDA, DLTSPP, DLRF, DLPIB, DCLIsnp et DLG sont stationnaires.

Les séries obtenues semblent en effet ne pas avoir de tendance marquée à long terme : les séries semblent toujours revenir à leur valeur moyenne. Le test de Kwiatkowski-Phillips-Schmidt-Shin(KPSS) effectué en prenant comme composante déterministe une constante, permet de vérifier cette hypothèse de stationnarité et de confirmer nos soupçons (Figure A.10). Pour toutes

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les séries autres que DLTSPP et DLDA, l'hypothèse de stationnarité des séries est acceptée, la statistique de KPSS étant inférieure aux valeurs critiques. Par ailleurs le test ADF (Figure A.11) ainsi que le test de PP (Figure A.12) permettent d'asseoir ces résultats, le bon modèle retenu pour les tests étant le modèle (2) au regard de l'évolution des séries. Pour ces tests, toute hypothèse de présence de racine unitaire dans les séries qui pourrait être émise doit être rejetée. Et puisque finalement deux des trois tests effectués concluent à une absence de racine unitaire dans les séries DLTSPP et DLDA, on retiendra par la suite que ces deux séries sont aussi stationnaires.

Il ressort de cette analyse des propriétés stochastiques que toutes les séries sont non stationnaires. Et en conformité avec les schémas de décomposition tendance/cycle/saisonnalité auxquels l'étude a eu recourt pour la désaisonnalisation des séries (chapitre 3), on retiendrait que les séries CLT, CLTVA, et CLIsnp sont stationnaires en tendance. C'est un résultat auquel on s'attendait sur le plan théorique, mais qui nécessitait une vérification empirique. Par ailleurs, les séries LDA LITS, LRF, LTSPP, LG et LPIB sont intégrées en raison de la présence de racine unitaire. Elles sont stationnaires en différence, et donc intégrées d'ordre 1. Ce qui amène à penser que la série LPIB serait cointégrée avec chacune des séries LDA LITS, LRF et LTSPP.

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