1.1.3. Les conséquences de l'urbanisation
L'expansion des zones urbaines et le développement
d'infrastructure, telles que les logements, les bâtiments industriels et
les réseaux de transports, contribuent directement à plusieurs
types de perturbations, notamment (Ferland, 2015) :
a. La perte et fragmentation des milieux naturels
Ces changements au niveau de l'utilisation du sol demeurent
la première cause du déclin de la biodiversité à
l'échelle mondiale (SCDB, 2014). Selon Seto et al. (2012),
l'expansion urbaine devrait tripler entre 2000 et 2030, ce qui
entraînerait une perte additionnelle de 1 500 000 km2
d'habitats naturels. Comme il a été mentionné
précédemment, cette perte sera particulièrement importante
dans les zones riches en biodiversité, telles que les points chauds de
la biodiversité et les zones côtières. Dans certaines
parties du monde, les aires protégées se verront aussi
perturbées par l'urbanisation, car elles sont trouveront de plus en plus
proches des villes (Ferland, 2015).
b. La pollution
La pollution dégrade les écosystèmes et
crée un environnement toxique pour l'ensemble des espèces ou
certaines d'entre elles. De nombreuses activités urbaines polluent
l'air, l'eau et les sols sur lesquels la biodiversité dépend pour
survivre (Ferland, 2015).
c. Les espèces exotiques envahissantes
L'urbanisation favorise l'établissement de ces
espèces pour deux principales raisons. La première est en lien
avec l'introduction croissante des espèces non indigènes dans les
milieux urbains (McKinney, 2006). Ces espèces peuvent être
introduites de manière accidentelle par tout moyen de transport
associé avec l'expansion du commerce et des déplacements humains.
Elles peuvent aussi être importées de manière
intentionnelle pour son utilisation dans plusieurs domaines, tels que
l'agriculture, l'horticulture, le commerce d'animaux de compagnie et la
recherche scientifique (McKinney, 2006).
Figure 1.3. Schéma général
de fonctionnement (Manuel TELCAN, 2013).
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d. La surexploitation des ressources naturelles
En raison de la croissance urbaine, une part importante de la
production biologique et des ressources non renouvelables de la planète
est consacrée à combler les besoins de la population urbaine. Ces
besoins nécessitent de grandes quantités de ressources à
l'échelle globale, particulièrement en eau, en énergie, en
produits agricoles et en matériaux de construction (Ferland, 2015).
e. Les changements climatiques
Les villes sont des zones concentrées en
activités humaines, ce qui fait d'elles des sources importantes de CO2
et d'autres gaz à effet de serre (GES) (Grimm et al., 2008).
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