La place de l'internet dans les pratiques professionnelles des enseignants de l'université de Ndjamena ( Tchad ).par Joseph Ndjig-nan Dinza Université de Yaoundé - Master en Enseignements Fondamentaux en Education 2020 |
1.3 Accès à l'InternetTableau 18 : sexe de répondant croisé avec accès à Internet
Source : enquête de terrain, 2019 La question d'accès à l'Internet ne se pose pas assez chez les universitaires du Tchad, surtout chez les enseignants. Généralement on constate que même si les enseignants n'utilisent pas les fonctions avancées de l'Internet, ils ont accès à l'Internet. C'est en ce sens qu'on note prêt de la totalité, soit exactement 93% de la population étudiée ont accès à Internet. Ceci pourrait s'expliquer par la prolifération des réseaux de téléphones mobiles dans la ville de N'Djamena et également par le fait qu'étant un enseignant du supérieur, il serait difficile de ne pas avoir accès à l'Internet. En ce qui concerne les femmes, on constate également un pourcentage de 89,47, qui ont la possibilité d'accéder à l'Internet. Seulement 3 femmes enquêtées n'ont pas accès à l'Internet. Cela confirme aussi le rapport de l'UIT, 2019 qui stipule que globalement, la proportion de femmes utilisant l'Internet dans le monde est de 48%, tandis que celle des hommes est de 52%. Même si cette fracture diminue dans la Communauté des Etats indépendants et en Europe, elle se creuse toujours au Tchad et surtout à l'Université de N'Djamena. 251494912Figure 2: Sexe de répondants croisé avec les moyens de connexion Internet préférés Source : enquête de terrain 2019 La lecture de la figure 2, montre que les répondants ont un choix partagé ou équilibré entre utilisation de l'ordinateur et le téléphone pour se connecter.Même si on constate que l'ordinateur est utilisé pour la connexion àseulement 43,87%, contre 56,16% des répondants qui ont prioritairement comme choix, le téléphone mobile. Il faut cependant dire que partout dans le monde, l'utilisation de téléphone mobile est devenue un phénomène exceptionnel. Les hommes ont trouvé en téléphone, le moyen le plus facile pour accéder à l'Internet. Non seulement ils permettent de connecter facilement, mais aussi ces téléphones ne consomment pas assez de méga-bite pour la connexion. C'est pourquoi le Rapport Digital annuel, publiée par la plate-forme de la gestion des médias sociaux « Hootsuite » et l'agence digitale « We Are Social30(*) » révèle qu'aujourd'hui, le smartphone est le moyen le plus utilisé pour se connecter à l'Internet, avec 52 % de part trafic web contre 46% pour l'ordinateur (plus de 5,19 milliards de personnes dans le monde utilisent le téléphone portable). L'utilisation massive de téléphone mobile pour la connexion est engendrée par le nombre des personnes sur les réseaux sociaux. Car, aujourd'hui plus des personnes passent leur temps sur l'Internet à cause des réseaux sociaux. D'ailleurs dans son rapport annuel,OTRT/Tchad (2013, p.93), confirme qu'au Tchad le nombre d'utilisateurs de l'Internet mobile représente plus de 95% de l'ensemble des utilisateurs Internet. Cela montre qu'au Tchad, le téléphone mobile a permis aux internautes de bénéficier réellement de la connexion à l'Internet. En ce qui concerne le genre de répondants, toutes les femmes qui ont participé à l'enquête, utilisent prioritairement le téléphone mobile pour se connecter (100%), contre 43,85% des hommes qui utilisent le téléphone portable pour la connexion. Au figure1, nous avons également relevé que toutes les femmes enquêtées, possèdent le téléphone androïde, et ce qui peut aussi justifier les raisons de leur choix de connexion (téléphone portable). Ainsi, nous disons que, moins les enseignantes de l'Université possèdent les ordinateurs, plus elles ont les téléphones androïdes pour se connecter à l'Internet. Cela peut être justifié par le fait que le téléphone joue plusieurs rôles (en ce qui concerne son utilisation). D'abord, les enquêtés se servent de téléphone pour les appels et pour la connexion en suite. Autre argument que nous pouvons avancer, c'est le poids de ces deux outils (ordinateur et téléphone). Porter un téléphone portable semble plus facile que transporter l'ordinateur. Cela peut également être très important pour comprendre pourquoi les enquêtés ont choisi massivement d'utiliser le téléphone au détriment de l'ordinateur. Nous avons ensuite cherché à savoir combien d'argent, les répondants dépensent pour se connecter à l'Internet. Cette question ouverte nous a permis de recueillir les coûts que chaque enseignant utilise pour s'offrir l'Internet. Puis, nous avons calculé la moyenne de tous les chiffres avancés par les enseignants. Le résultat montre que la moyenne de dépenses utilisées par les enseignants de l'Université de N'Djamena est de 1250F par jour, uniquement pour les enseignantes et enseignants n'ayant pas abonné(e)s au campus numérique de la francophonie. Pour ceux qui ont un abonnement au campus numérique, ils utilisent juste 500F pour 200MB en dehors de campus numérique, pour se connecter aux réseaux sociaux et pour des recherches inattendues. Deux enseignants, ont également mentionné 12000F par mois. Ceux-là, il fautpréciser qu'ils ont un abonnement mensuel de 7G, valable un mois. Ainsi indiquer, cela permet de savoir si la cherté de la connexion à l'Internet au Tchad, est un obstacle pour les internautes tchadiens en général et les enseignants enquêtés en particulier. Tout compte fait, nous pouvons dire que, par rapport à d'autres utilisateurs en Afrique (Cameroun, Nigeria, Sénégal, Ghana etc.) le coût d'accès à l'Internet au Tchad ne permet pas aux internautes de se connecter en tout moment sur le réseau pour s'auto-former et acquérir les compétences informationnelles comme l'on espérait. Toutefois, il faut dire qu'en ce qui concerne les enseignants de l'Université, ils ont l'obligation de s'abonner au campus numérique et peuvent par d'autres occasions se rendre dans les cyber-cafés pour se connecter afin de bénéficier des avantages qu'offre l'Internet. * 30En ligne à partir de https : wearesocial.com, blog |
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