1.1.7.
Développement durable et équitable
De nos jours, il parait inconcevable à l'esprit des
développementistes des actions de développement qui ne prennent
pas en compte les générations futures. Les recherches montrent
que l'industrialisation, soubassement de la modernisation, est à
l'origine de grandes perturbations environnementales au point de mettre en
péril de nombreux écosystèmes.
Cependant, des millions de gens continuent de patauger dans la
misère. Les problèmes environnementaux seront toujours
présents et plus menaçants tant que les populations doivent avoir
à affronter la misère et l'injustice (BRUNDTLAND, 1987). Aujourd'hui, les esprits convergent plutôt vers un
développement qui touche toutes les couches sociales, un
développement avec une forme d'exploitation des richesses naturelles
avec moins d'impacts sur l'environnement et une distribution équitable
des profits sans toutefois compromettre l'existence des futures
générations.
1.1.8.
Développement intégré
Le développement intégré peut être
défini comme une vision globale et stratégique du
développement qui intègre tous les facteurs susceptibles
d'influencer le processus de développement de manière à
réduire au strict minimum ceux capables d'impacts négatifs. Il
s'agit d'un développement logique et rationnel qui prend en compte tous
les aspects y compris toutes les conditions nécessaires dans un but de
croissance (MORISE, 1992).
Le professeur KABATUSUILA Bernard le définit aussi
comme étant un développement consensuellement harmonisé,
programmé en faveur de plusieurs entités territoriales ou
géographiques voisines. Les décideurs politiques des pays
différents mais dont les frontières sont communes, peuvent opter
par exemple que le développement de leurs pays se fasse de
manière uniforme, en y investissant des moyens nécessaires.
On parle alors dans ce cas d'un développement
intégré, puisqu'il s'agit du développement uniforme et
volontariste de plusieurs espaces géographiques.
1.1.9.
Développement participatif
Le développement participatif est né du constat
des échecs des actions entreprises par des organisations de
développement des années 70 (Blanchet, 2001). Il consacre la
légitimité du droit des communautés à participer
dans les décisions les concernant. Selon l'OCDE, cité par Yoda
(2004).
Le développement participatif suppose davantage de
démocratie, un plus grand rôle pour les organisations locales, une
plus grande autonomie administrative, le respect des droits de la personne
humaine, y compris les systèmes juridiques efficaces et accessibles...
(p.15)
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