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Engagement citoyen et développement des communautés de base: analyse des indicateurs et perceptives pour l'ETD de Katoka


par Paul Sylvain MBAYA LUMBALA
Institut Supérieur d'Etudes Sociales de Kananga (ISES-Kananga) - Licence 2021
  

Disponible en mode multipage

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      EPIGRAPHE

      « Celui qui veut changer le monde, doit commencer par se changer lui-même ».

      Socrate

      DEDICACE

      A toi notre charmante épouse Esther Hadassa Mupikula, mère de nos enfants, pour avoir été une compagne patiente dans notre vie estudiantine et, ayant supporté que nous puissions affronter les études supérieures dans le contexte très critique, et pour l'importance que vous avez accordée à ces études en acceptant que le budget familial soit perturbé.

      A vous nos enfants,Manassé TSHIYA, Shekinah MUNANGA(Muadi), Gemima MBUYANGA, Barnabas KAYEMBA, Olive MISENGA, et Ariel Messie LUMBALA, pour avoir compris la quintessence de nos études supérieures, voici le modèle à suivre.

      Paul Sylvain MBAYA LUMBALA

      IN MEMORIAM

      A mon cher regretté géniteur, Valentin LUMBALA KADIA BITENDE, qui nous a précédé dans l'au-delà quelques mois avant la rédaction de ce mémoire pour couronner notre cursus académique.Votre nom restera gravé dans cette oeuvre scientifique parce qu'il nous servira toujours comme référence durant notre parcours terrestre et nous garderons votre pieuse mémoire.

      Que l'Eternel trouve pour vous une place dans son fief paradisiaque.

      Adieu ! Et que ton âme repose en paix !

      Paul Sylvain MBAYA LUMBALA

      REMERCIEMENTS

      Au terme de notre parcours scientifique sanctionnant la fin du cycle de licence en gestion et administration des projets, nous sommes tenus d'exprimer notre gratitude aux uns et autres.

      Nos remerciements s'adressent d'une manière générale aux autorités académiques, décanales et au corps scientifique de l'Institut Supérieur d'Etudes Sociales de Kananga (ISES/KANANGA, en sigle), pour un enseignement de haute facture mis à notre disposition. Tout particulièrement aux autorités de la Section de Sociologie Appliquée et Développement communautaire, pour tant de chance nous accordée à nous déployer académiquement tout au long de ce deuxième cycle.

      Aux Chefs des Travaux clémentine BAMBI BUNGI et Faustin SHAMBA SHAMBA respectivement Directrice et Co-directeur, si richement doués et de si haute culture, nous exprimons notre gratitude pour s'être entièrement donnés à nous diriger. Leur savoir-faire, leurs remarques, leur attention toute particulière furent pour nous un bonheur, pour incruster en nous la rigueur scientifique en dépit des moments pernicieux connus.

      A ma mère Anastasie MUADI KALONJI.

      Au révérend MANASSE KAYEMBE, la sentinelle des âmes du Tabernacle de la Sainteté pour son assistance tant matérielle que spirituelle.

      Que nos très chers frères et soeurs, cousins et cousines, Pauline MBELU, Jean-Claude KATAMBA et son épouse TSHIBOLA , Emmanuel KALONJI MATUNGULU et son épouse Mélanie MULANGA, Chantal NTUMBA, Jacquie KANYEBA, Anastasie NDAYA, Roberte KAPINGA, Dieudonné NGALAMULUME, Ruth KABEDI, John Asaph MULUMBA , Générose MULANGA, Marthe MBUYANGA, Alphonsine MBUYI, Thérèse TSHIDIBI, Giselle MUTEBA, Gracia NGALULA, Philo KALAMBA, Jean NYEMBUE, et ceux dont les noms ne sont pas explicitement cités ici, trouvent en ces quelques lignes notre reconnaissance et affection pour tout ce qu'ils représentent pour nous.

      A Nos oncles : Jean KAPENA KABUA KATANDA, Emmanuel KALONJI MATUNGULU, nous disons merci.

      A tous nos camarades et compagnons de lutte : Mamy MUJINGA KABUYA, Aimée Espérance MATUNGULU NDUWA, Maurice PYOPYO MUABANTU recevez notre gratitude pour votre accompagnement social, durant tout le temps de nos activités académiques, Louange et gloire soient rendues à notre Seigneur Jésus - Christ, qui nous a gardé en vie, jusqu'à la faisabilité de ce travail scientifique.

      Nous ne tournons pas cette page sans remercier Monsieur David MUKENGE, et Léon BANTSHI pour la saisie et le traitement informatisé de ce travail.

      Il serait ingrat de boucler cette rubrique sans remercier amis et connaissances, pour leur accompagnement durant notre parcours académique : les Chefs des travaux Sophie KAPINGA, Crispin IVUDI, Odette KWETE, Crispin NTAMBUE. Sans oublier, Philippe TSHIDINDA Boudjo, Louis-Marie CIBAMBA, Antoine KAPAMPU, Dieudonné TSHIMANGA NTUMBA, Adélard KANUNDE NKONGOLO, et Henri Gérard EGEBE MUANGANDU (DP de la RTNC/Kananga).

      Enfin, que tous ceux qui ont contribué d'une manière ou d'une autre à cet édifice scientifique, trouvent à travers ces lignes, nos sentiments de très profonde gratitude.

      Paul Sylvain MBAYA LUMBALA

      SIGLES ET ABREVIATIONS

      AGR : Activités Génératrices des Revenus

      CBMT : Centre Ba Mamu Tabulukayi

      CCAP : Contrôle Citoyen d'Action Publique

      CLD : Comité Local du Développement

      CODESA : Comite de Développement Sanitaire

      COGES : Comite de Gestion Scolaire

      COPA : Comite de Parents

      CS : Centre de Santé

      CSLP : Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté

      CUD : Comite Urbain du Développement

      DAI : Développement Activity Integrated

      DEA : Diplôme d'Etudes Approfondies

      DEC : Développement Economique Communautaire

      DECO : Développement Communautaire

      DEL  : Développement Economique Local

      DL  : Développement local

      DSCRP : Document Stratégique de Contribution pour la Réduction de la Pauvreté

      DSRP : Document Stratégique de Réduction de la Pauvreté

      EC : Engagement Citoyen

      ECZ : Equipe Cadre de Zone de santé

      ETD : Entité Territoriale Décentralisée

      GAB : Gestion Axée sur les Bénéficiaires

      GSDL : Gouvernance Synergique du Développement Local

      IGA : Integrated GovernenceActivities

      INADES : Institut Africain pour le Développement Economique et Social

      INS : Institut national des statistiques

      ISE : Infrastructures socio-économiques

      ISES : Institut Supérieur d'Etudes Sociales

      IT  : Infirmier Titulaire

      MCZ : Médecin Chef de Zone de sante

      MEC : Mécanisme D'engagement Citoyen

      MPME  : Micros, Petites et Moyennes Entreprises

      MRC : Municipalités Régionales de Comité

      OAC : Organisations à Assises Communautaires

      OB : Organisation de de Base

      OCB : Organisation Communautaire de Base

      OCDE : Organisation Communautaire pour le Développement Economique

      ODD : Objectif pour le Développement Durable

      OMS : Organisation Mondiale de la Santé

      ONG : Organisation Non Gouvernementale

      OSC : Organisation de la Société Civile

      PAI  : Programme Annuel d'Investissement

      PD  : Plan de Développement

      PGI : Programme de Gouvernance Intégrée

      PIP  : Programme d'Investissement Prioritaire

      PMA : Pays Moins Avancés

      PNUD : Programme de Nations Unies pour le Développement

      PTF : Partenaires Techniques et Financiers

      RDC : République Démocratique du Congo

      SIMFA : Sensibilisation - Information -Mobilisation -Formation -Action

      SPL  : Système Productif Local

      URSS : Union des Républiques Socialistes Soviétiques

      USAID : United States Agency for International Development

      ZS : Zone de Santé

      0.INTRODUCTION

      D

      ans tout processus de développement, l'homme est au centre de l'action. Il conçoit son propre développement selon ses besoins, le met en oeuvre en y affectant des moyens requis et en bénéficie lui-même tout en sauvegardant son milieu naturel.

      Le concept de développement humain durable cadre parfaitement avec ce principe de base en ce sens qu'il se comprend comme tout processus de développement qui génère la croissance économique, distribue de manière équitable les bénéfices de celle-ci, maintient la capacité intrinsèque de régénération de l'environnement naturel, et replace l'homme au centre de toute action en augmentant ses capacités et en élargissant les opportunités qui s'offrent à lui à travers l'amélioration des conditions de vie dans les domaines d'éducation, de santé, et de participation à la vie socio-économique et politique sans aucune forme d'exclusion.

      Aucun projet de société ne peut se réaliser sans l'engagement et la pleine participation de tous les membres du corps social concerné. De la même manière que les sociétaires voudraient jouir des bénéfices de leur projet, ils devraient en faire autant pour leur implication à sa concrétisation. Le développement impose des sacrifices, par conséquent les efforts à sa réalisation doivent être partagés et fournis de manière équitable avec la même exigence que celle requise dans la jouissance de ses bénéfices.

      Cela sous-entend que pour réussir un projet de développement, il faudrait que tout le monde s'engage et participe résolument à un niveau quelconque, si pas à tous les niveaux. L'on ne peut concevoir un Etat où certains sont des acteurs et d'autres des spectateurs jouisseurs, un Etat où certains paient les impôts et d'autres les empochent impunément, un Etat où certains travaillent et d'autres se prélassent au soleil (PNUD, 2008, P.101).

      Si l'amélioration des conditions de vie de l'homme est le but du développement, celui-ci doit en être non seulement le bénéficiaire mais aussi l'artisan, l'acteur de prédilection. C'est pourquoi il est nécessaire que toutes les catégories de la population participent au processus de développement. Cette participation postule que tous et chacun soient intéressés par tout programme et profitent du progrès général enregistré. La participation des personnes physiques, des groupes sociaux et de la population au processus de planification et de mise en oeuvre de développement dans tous ses aspects est une nécessité.

      Il est facile de déployer cette participation au niveau local du fait qu'à ce niveau, les problèmes que les populations vivent et les solutions à y apporter sont bien connus de ces populations et non de la bureaucratie et de la technocratie centrales. Le développement doit donc se faire pour, par et avec la population.

      C'est donc dire que l'engagement citoyen et la participation des personnes physiques, des groupes sociaux et de la population fustigent la possibilité que l'Etat impose ses décisions et exige que ce dernier reconnaisse à cette population, à ces groupes sociaux et à ces personnes physiques des initiatives, quitte à leur donner, si besoin est, des aides techniques, financières ou autres. « Le développement des pays duSud, et singulièrement celui des pays africains, exige sans doute des changementsradicaux dans les conditions politiques et administratives de ces pays, mais il nécessiteaussi la participation et l'engagement populaire aux prises de décisions et des institutions démocratiques offrant aux différentes couches de la population et surtout aux masses populaires la possibilité d'exprimer leurs points de vue concernant la marche de leur société » (MAYAM. et F. STREIFFELER, 1992).

      Cette participation n'est possible qui si l'homme prend conscience et s'engage résolument dans ce processus, lequel (processus) exige certains mécanismes, instruments, outils et stratégies pour y parvenir. Le développement des communautés locales a été toujours au coeur des préoccupations des administrations coloniales et des États africains postcoloniaux. Appelé développement communautaire dans les colonies britanniques et animation rurale dans les colonies françaises, l'esprit et les structures de ce mode d'intervention (développement des communautés locales) ont été, pour l'essentiel, conservés après les indépendances des pays d'Afrique dans les années 1960.

      Depuis les années 1980, les organisations non gouvernementales (ONG) ; locales, nationales et internationales se présentent comme les acteurs principaux qui appuient les initiatives des populations ou qui travaillent avec elles dans des projets dont certains réussissent mais d'autres échouent.

      L'explication de ces phénomènes sociaux est au centre de la sociologie du changement social. La décennie 1960-1970 a été dominée par les théories explicatives de type déterministe (Boudon, 1984), puis la théorie de rationalité de l'acteur est devenue dominante à partir des années 1980. Lorsqu'on fait une brève recension des écrits, il semble ne pas y avoir un livre qui présente en un tout à la fois l'historique et l'analyse sociologique du développement communautaire en Afrique noire subsaharienne en particulier (Yao ASSOGBA, 2008, pp.15-16).

      Les mutations politiques qui s'observent depuis le début des années 90 (confère discours de La Baule) dans presque tous les pays de la zone francophone subsaharienne, avaient ouvert des pistes porteuses d'espoir pour ces états qui constituent l'écrasante majorité des PMA, caractérisés par une pauvreté massive. Le lègue de la colonisation, marquée par une forte tradition centralisatrice a beaucoup entravé la mise en oeuvre de politiques et stratégies conséquentes de développement et de bonne gouvernance.

      L'histoire du développement des pays de la sous - région, longtemps caractérisé par des systèmes politiques fermés nous enseigne que depuis les années 1960, les différents résultats dans l'exécution des multiples projets de développement ont donné des résultats mitigés : les échecs sont restés nombreux, les succès rares ou incertains malgré les quantités impressionnantes de ressources financières, et les espoirs légitimes suscités.

      0.1.CHOIX ET INTERET DU SUJET

      a. Choix du sujet

      Les causes des échecs cumulés montrent à travers des analyses successives que la responsabilisation effective des populations à la base est une des conditions incontournablespour accroître les chances de succès d'un développement qui ne peut ni s'administrer, nis'imposer tout simplement parce qu'on ne développe pas mais on se développe.

      Dans cette optique on observe un peu partout une volonté politique affichée de lutter contre la pauvreté à travers la mise en oeuvre de Cadre Stratégique de Lutte Contre la Pauvreté (CSLP) qui semble succéder aux insuffisances des politiques d'ajustement structurel (la RDC a conçu le DSRP, et DSCRP dans le but d'attaquer le taureau par les cornes). Comme le disait Socrate (Platon, apologie de Socrate), avant de Changer le monde, il faut commencer par se changer soi-même. À Roger MONDOLONI de paraphraser : « changer le monde commence par se changer soi-même », ( https://citation-celebre.le/parisien.fr, consulté le 16/07/2021 à 12 h 33')

      La majorité des Gouvernements des pays de l'Afrique subsaharienne qui ont accédé à leur indépendance depuis 1960 ont toujours fait du secteur rural la priorité des priorités. Aujourd'hui on constate que des progrès ont été enregistrés dans le secteur du développement local mais ils restent néanmoins limités au regard des moyens importants utilisés. En effet, les Conditions de vie des populations locales se dégradent davantage et ces dernières sont Confrontées à de multiples problèmes parmi lesquels on peut citer : la précarité.

      Les évaluateurs de l'aide au développement ont en effet constaté que les interventions réalisées sans les personnes concernées sont perçues comme des vaches à lait des bailleurs, juste bonnes à la traite, elles ne sont pas vues comme des outils de développement des groupes concernés eux-mêmes.Chacun doit participer au processus de développement : ceux qui conçoivent et ceux pour qui le projet est établi qu'il ait échange entre eux (BAMBI Clémentine, Planification Régionale : 2020).

      Théoriciens et praticiens du développement formulent généralement l'hypothèse que la participation des populations aux projets les concernant, est garante de leur réussite. L'analyse se raffine en montrant que les modes d'intervention qui s'inspirent du paradigme interactionniste favorisent plus la participation effective des gens que les modes d'intervention basés sur le paradigme déterministe.

      Ainsi, cette participation active de la communauté à toutes les actions de développement trouve son essence dans un véritable engagement citoyen, véritable fer de lance qui conduit à l'appropriation et à la pérennité celles-ci. Comme l'a souligné Bastien ENGELBACH (2003, p. 17) : « Participer et être un citoyen actif, c'est avoir le droit, les moyens, la place, le soutien voulu pour participer aux décisions, influer sur elles et s'engager dans des actions et activités de manière à contribuer à la construction d'une société meilleure ».

      La motivation du choix de cette étude est le souci de voir la communauté de base prendre en mains son développement par les initiatives de développement à travers une participation communautaire active. Dans sa vision d'un développement endogène, il est important que la communauté locale prenne l'initiative de l'identification des projets qui répondent à ses besoins. Suivant ses priorités, car les besoins réellement ressentis sont multiples et les moyens (ressources) pour les satisfaire sont limités.

      Le choix de ce sujet d'étude tient également à notre formation comme technicien en développement, concepteur des projets et programmes visant l'amélioration des conditions d'existence des communautés locales. Il est le fruit de nos réflexions profondes et muries partant de la réalité et au vu de l'importance de l'engagement des parties prenantes dans le processus de développement, en RDC en général et dans la province du Kasaï central en particulier. Lequel engagement conduit à la réussite des projets et l'appropriation de ces derniers pour leur durabilité et pérennisation. Nous sommes inspirés par la nouveauté introduite par la structure DAI/USAID, dans son programme de gouvernance participative (intégrée) (IGA).

      Dans son discours lors de la célébration du soixantième anniversaire de l'accession de la RDC, à sa souveraineté tant nationale qu'internationale (le 30/06/2020), le Président de la République Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO a déploré le fait que le PIB de la RDC est passé de 600 USD (en 1960) à 400 USD actuellement pour la classe moyenne, soit une baisse sensible de plus ou moins 33, 33%. Alors que la RDC était comptée parmi les pays les plus riches du continent en 1960.

      Cependant, le contexte socioéconomique actuel voudrait que chacun ait des moyens financiers nécessaires pour vivre une vie économiquement et socialement aisée. C'est en fait le travail qui donne la chance de participer au développement et à la production des richesses afin de bénéficier des revenus qui en découlent pour s'éloigner de la pauvreté (FUMWAWAU Kiniati J., 2015, p. 25).

      b. Intérêt du sujet

      Cette étude qui revêt un double intérêt, nous aidera à analyser pour démontrer à suffisance l'impact ainsi que l'importance de l'engagement citoyen comme socle du changement social des communautés locales, en relevant la quintessence de la participation et appropriation communautaires, dans les ETD de la Ville de Kananga, plus particulièrement dans la commune de KATOKA, laquelle a bénéficié de l'appui de DAI, dans son programme de gouvernance intégrée (IGA).

      G Sur le plan scientifique

      Ce travail aidera des futurs chercheurs qui s'intéressent à ce domaine à trouver, une source d'informations et une banque des données permettant de bien mener leurs recherches. Il sera également un instrument de référence pour la vulgarisation des stratégies et outils de changement social voulu par tous afin de parvenir à une gestion axée sur les bénéficiaires (GAB).

      Surtout pour des doctrinaires et penseurs d'approfondir la quête du savoir sur la participation des populations au développement local de la commune de Katoka et même corriger éventuellement les erreurs que nous aurions commises.

      G Sur le plan social.

      Cette étude a pour avantage de mettre à la disposition des autorités tant nationales que provinciales quelques pistes des solutions qui permettront de relever certaines écailles et insuffisances d'ordre socio-économiques susceptibles de relever le défi de certains problèmes de développement au niveau local. Et surtout de permettre aux techniciens en développement d'accompagner efficacement les populations dans leurs efforts du processus de changement et de quête du bien-être, mieux être, plus être de la grande majorité.

      0.2.ETAT DE LA QUESTION

      Pour analyser et démontrer l'impact du mécanisme d'engagement citoyen à l'amélioration des conditions socio-économiques des communautés locales dans la province du Kasaï centrale, l'organisation et l'orientation d'un travail scientifique exigent, avant de s'y pencher ou de s'y lancer de faire la recension des travaux précédemment produits en rapport avec la thématique ou domaine de recherche sous examen.

      L'Etat de la question est définie selon MUKADI Luaba(2012-2013) comme « un inventaire de tous les travaux qui existent sur le problème traité ainsi que, leurs problématiques respectives afin de découvrir, ce qui n'a pas été abordé ou ce qui a été mal abordé ou abordé en partie, pour greffer sa problématique à lui ».

      Pour KABEMBA Tubelangane, B.A., (2014, p17.), Il s'agit de parler des auteurs qui ont abordé dans le même domaine que nous, enfin de faire une démarcation sur nos recherches avec les leurs. L'auteur présente l'originalité de son sujet par rapport aux écrits précédents. En effet, il présente un inventaire critique des études et travaux antérieurs et précise, l'apport et les limites de chaque oeuvre pour enfin dégager l'originalité de son étude (MUAMBA Bakatubenga, T., 2016-2017).

      Pour nous, la revue de la littérature fait mention de la quintessence des travaux antérieurs par rapport au sujet d'étude de leur démarche, des conclusions. Par conséquent, l'objet d'étude n'est pas nouveau, il a été abordé par nos prédécesseurs des différentes manières et sous d'autres angles.

      D'une manière non extensive, voici quelques chercheurs ayant abordé l'étude sous cet angle :

      1. NOLEX FONTIL, dans son mémoire de troisième cycle intitulé « projets de développement communautaire en Haïti : méthodologie d'analyse des besoins locaux », département de gestion et administration, management de projet, l'Université Senghor d'Alexandrie, 2009.

      Dans cette étude scientifique, l'auteur démontre que Les projets de développement communautaire sont, pour Haïti comme tous les autres pays frappés par le mal du sous-développement, un moyen judicieux de lutter contre la pauvreté et la faim selon les termes des Objectifs du millénaire pour le développement de 2000-2015 (actuellement contenus dans les Objectifs de développement durable à l'horizon 2030, ODD 1 et 2). Ils sont une composante de la nouvelle approche du développement, le développement local, qui vise à faire participer les citoyens des collectivités au développement national et d'en partager les résultats directs.

      Ces projets s'orientent vers une catégorie spécifique de la population qui a toujours été négligée et exploitée à cause de leur situation socio-économique marginale, de leurs moyens économiques précaires et de leur faible pouvoir revendicatif ; ces personnes n'ont jamais pu prendre part aux décisions concernant leur propre destinée.

      Après environ deux décennies d'interventions pour une meilleure condition de vie des communautés en difficulté, projeteurs, spécialistes du développement, responsables politiques réalisent que les impacts de ces interventions sont plutôt faibles sur la réduction de la pauvreté dans le contexte socio-économique haïtien.

      Certains estiment que les activités conduites ont un trop grand écart par rapport aux vraies attentes des communautés cibles. D'autres, par contre, pensent que l'objectif des projets communautaires reste noble, mais, la prise en charge post-projet par les bénéficiaires qui n'est pas efficace. Sur le terrain, la question se pose sur la démarche du choix des interventions, en particulier, l'efficacité des processus suivis et des outils utilisés.

      2. KAMAL El-Bata, dans sa thèse de Doctorat en Sciences Administratives : « la gouvernance synergique: une stratégie de développement local cas des municipalités régionales de comité québécoise », l'auteur de cette aventure scientifique a montré par ailleurs que , la gouvernance synergique du développement local (GSDL) d'une MRC est une notion très récente qui vise à améliorer les capacités organisationnelles, l'équilibre démocratique territorial, le développement des compétences humaines, les rapports entre les acteurs et à accroître la participation plurielle à la prise de décisions ainsi que la gestion concertée et stratégique du territoire.

      L'objectif initial de cette thèse a été de comprendre et d'identifier les mécanismes et les principes sur lesquels repose le concept de gouvernance pour, par la suite, le présenter sous son mode synergique comme stratégie de développement local des MRC. Pour l'auteur, La gouvernance synergique désigne l'ensemble des facteurs politiques, sociaux et organisationnels qui sont stratégiquement planifiés par l'ensemble des parties prenantes d'une collectivité en vue d'étudier, d'analyser et de concevoir des mécanismes visant à mieux gérer tout processus de développement local. Ces mécanismes, concernent principalement la concertation dans la cogestion des actions collectives, la démocratie participative, l'évaluation transversale, la gestion du pouvoir et la formation à la gouvernance. Il conclut en soulignant que les politiciens, autant la société civile que le privé.

      En effet, il y aurait, d'une part, une meilleure compréhension des dynamiques sociales, politiques, et organisationnelles, et, d'autre part, il serait plus facile de se les approprier pour un meilleur usage ultérieurement.

      Ensuite, il a énoncé que le principe de synergie peut être un facteur d'efficience de la gouvernance d'une MRC. D'ailleurs, lorsque les acteurs parviennent à mieux comprendre les enjeux du développement local (les territoires de la MRC), les collectivités (municipalités) peuvent alors envisager l'amélioration de la réalité qui les entoure.

      Nous pouvons donc conclure que plus grand est le nombre d'acteurs qui visent la synergie, plus importante est l'appropriation des enjeux de la gouvernance locale et, ainsi, plus grandes sont les chances collectives de transformer les milieux.

      3. TAGUET Younes, dans son mémoire de DEA sur la « Gouvernance territoriale et développement local : Illustration par le cas de la zone d'activités de la commune d'El-KSEUR », Université A. MIRA de Bejaia d'Algérie, 2014 ; après avoir posé sa problématique relative à sa thématique et mené des recherches y relative, cet éminent économiste est arrivé à la conclusion selon laquelle, La gouvernance territoriale est aujourd'hui une condition nécessaire à l'aboutissement des projets de développement local. Elle se fait par la coordination, la concertation entre les différents acteurs de la localité et l'instauration d'une démocratie participative.

      C'est dans ce cadre, que s'inscrit la problématique portant sur la déduction d'existence ou non d'une gouvernance territoriale au sein de la commune d'EL KSEUR et son apport quant aux projets de développement local. Afin d'apporter quelques éléments de réponse, il a constaté après des enquêtes sur le terrain que l'inexistence de proximité organisationnelle et institutionnelle entre les acteurs de la commune d'EL KSEUR entrave l'émergence d'une gouvernance territoriale. Celle-ci se répercute négativement sur le développement local.

      Dans le souci d'affirmer ou d'infirmer ses hypothèses, il a mené une enquête de terrain auprès des différents acteurs de la commune d'EL KSEUR (Collectivités Locales, Entreprises, Associations, Partis politiques, ...). Suite à l'analyse et l'interprétation des réponses au questionnaire élaboré d'une façon ciblée afin de répondre aux préoccupations précises, l'auteur a constaté qu'il existe une gouvernance territoriale dans la commune d'EL KSEUR.

      Cependant, celle-ci est jugée médiocre, voire tendant vers l'inexistence. Il ressort, également, qu'il faut mettre en place des éléments qui peuvent garantir la réussite et l'aboutissement des projets de développement local par la participation des acteurs au processus de prise de décision, le renforcement de la coordination et la concertation entre les différents acteurs de la commune.

      4. NGOYI TUELEKEJI Jean Paul, dans son mémoire de licence, sur « problématique de la participation communautaire au processus de développement de la ville de Kananga, expérience de l'INADES-FORMATION » (2019-2020 à l'ISES/KANANGA).

      Dans ce travail, l'auteur montre que la participation communautaire aux actions du développement est la clé de voute de la réussite et de la durabilité de celles-ci. Il met en exergue le rôle prépondérant et prémonitoire des organisations à assises communautaires (OAC) comme acteurs endogènes qui doivent éveiller la vie dans les communautés en lui apportant du sel pour son assainissement, la vivacité du milieu vient des activités et de l'ambiance qu'apportent les OAC dans les leaders d'opinion et dans les membres de la communauté.

      Chaque ménage est appelé à poser des actes palpables au bénéfice des membres de famille, du quartier, de l'église et de la collectivité. L'Etat a le rôle d'entreprendre des ouvrages d'intérêt public et communautaire lors que les citoyens sont conscients et convaincus de participer. La participation ayant pour secteur cible la conscience des bénéficiaires.

      5. NGALAMULUME KAYEMBE Freddy, dans son étude sur la problématique de la participation des populations au développement local. Cas de la commune Agro-pastorale de Lukonga, l'auteur fait état de lieu pour réaliser la théorie du développement local participatif et celle de la décentralisation pour corroborer la participation des populations de Lukonga aux actions de développement de leur localité.

      Néanmoins, n'étant pas associées à toutes les étapes des programmes et projets, cette participation reste tributaire du statut social des acteurs de la zone d'étude. Ces ainés scientifiques sus-ventés ont abordé la participation communautaire et son incidence dans le processus de développement.

      Cependant, pour se démarquer de mes prédécesseurs, estimons-nous que promouvoir l'engagement citoyen est la seule voie par excellence d'éveiller la conscience de toutes les parties prenantes au travers un encadrement de ces dernières afin d'un engagement participatif au développement durable et intégral des entités territoriales décentralisées voulu par la constitution du 18 février 2006 ainsi que la loi organique sur la Décentralisation.

      0.3.PROBLEMATIQUE

      Dans son ouvrage intitulé : «Pratique de la recherche opérationnelle de la gestion'', MELESE, J définit la problématique comme un ensemble des Questions qu'un chercheur se pose au début de sa recherche sur son sujet. (Pratique de la recherche opérationnelle de la gestion, Ed. DUNOD, PARIS, 1967, P25).

      Pour BAKOLE MuanzaMartin (2017-2018), corroboré par MUAMBA BatubengaThéophile, La problématique est l'ensemble construit autour d'une question fondamentale. Elle consiste à passer d'un objet concret à la formation d'un objet scientifique.

      Cette question fondamentale devrait contenir dans le travail. C'est dans cette question que découleront les hypothèses et le plan de l'étude (le fil conducteur de la recherche).

      La République Démocratique du Congo est le troisième pays d'Afrique subsaharienne en termes de population estimée à plus ou moins 84 millions d'habitants, après le Nigeria et l'Egypte, et le deuxième en termes de superficie 2.345.410 km2. Elle est dotée d'abondantes ressources humaines et naturelles (agricoles, minières, énergétiques, halieutiques, touristiques...), parmi lesquelles une forêt tropicale qui est la deuxième au monde par sa superficie, des sols fertiles, des pluies abondantes et des ressources minérales variées et considérables dont l'exploitation devrait être le gage de son développement économique et social.

      A l'indépendance en 1960, le pays disposait d'un tissu économique intégré qui s'est, à la suite des troubles, des sécessions, pillages, guerres et mesures politico-économiques inconséquentes, totalement disloqué compromettant ainsi les bonnes perspectives de son développement.

      Soixante-unan après, l'économie du pays se trouve dans un état de marasme et de déliquescence tel qu'un diagnostic sans complaisance doit être posé de façon à relever les problèmes à la base et proposer des pistes de solutions susceptibles d'engager l'économie sur une relance soutenue et durable. Difficile donc de comprendre ce paradoxe de cette économie exceptionnellement dotée par la nature qui ne réussit que de maigres performances comme l'affirma M. NZANDA-BUANA Kalemba(2008, p5).

      La République Démocratique du Congo est donc l' un des dix pays les plus pauvresdu monde, et les inégalités y sont très marquées. Environ 80% de la population vivent en dessous du seuil de pauvreté fixé à moins de 2 dollars par jour. Près de 44% des femmes et environ 22% des hommes n'ont aucun revenu. Les disparités régionales sont très fortes, avec un taux de chômage très élevé avoisinant les 40%, des salaires et des prestations sociales dérisoires dans tout le pays (NZANDA BUANA Kalemba, idem, p6).

      L'engagement et La participation active des citoyens sont considérés comme des éléments clé pour améliorer la bonne gouvernance et la performance des programmes de développement, cette dimension fondamentale découle de la prise de conscience et de l'engagement responsable, socle et fondation bétonnée de la réussite, de l'efficience, l'efficacité de toute action tendant à l'amélioration des conditions existentielles de l'homme.

      Et pour y arriver, il faut une symbiose des efforts conjugués de toutes les parties prenantes (gouvernants et gouvernés, intervenants et bénéficiaires, ...).

      Partant de ce qui précède notre préoccupation est la suivante :

      G L'engagement citoyen et la participation peuvent-ils être un socle de la réussite de projets de développement des communautés locales ?

      A Comment consolider la participation effective de toutes les parties prenantes et leur engagement au développement local ?

      B Quel est l'impact du mécanisme d'engagement citoyen dans la commune de Katoka ?

      0.4. HYPOTHESES

      Les hypothèses sont des réponses provisoires anticipées (modèles de raisonnement, propositions ou encore forme prédisant là où les relations attendues entre deux ou plusieurs variables selon l'ordre aux questions de la problématique (KABEMBA Tubelangane, op-cit, p87).

      C'est une tentative des solutions par rapport au problème à étudier. Ainsi, tenant lieu des réponses anticipées aux préoccupations précédemment soulevées, les lignes qui suivent pourraient démontrer ce qui suit :

      G L'engagement citoyen et la participation active seraient le socle du développement de communautés de base, étant donné qu'ils permettent aux citoyens de participer activement à la gestion de leur entité(communauté) et de demander aux dirigeants des comptes.

      G Pour consolider la participation effective de toutes les parties prenantes, il serait important de sensibiliser et les impliquer à toutes les actions du développement de leurs communautés.

      B A partir de l'intervention de DAI, la gestion de la commune de Katoka paraitrait transparente, participative et redevable.

      0.5.METHODOLOGIE

      BAKOLE MUANZAMartin (2017-2018) définit la méthodologie comme étant un ensemble des méthodes et techniques qu'un chercheur utilise dans le but d'atteindre un objectif.

      0.5.1. Méthode

      Une méthode désigne un ensemble des opérations ordonnées par lesquelles une discipline scientifique cherche à atteindre ses objectifs. Au sens profond, une méthode signifie une marche rationnelle de l'esprit pour arriver à la connaissance ou à la démonstration de la vérité ou encore une démarche raisonnée que l'on suit pour arriver à un but (NTUMBA Ngandu, P., 2011, p7).

      Cependant pour MULOWAYI Dibaya(2013, p 53), C'est une « procédure logique d'une science », c'est-à-dire l'ensemble de pratiques particulières, qu'elle met en oeuvre pour que, le cheminement de ses démonstrations et des théorisations soit clair, évident et irréfutable

      BAKOLE Martin (ibidem) continue et souligne encore qu'elle est une voie, un chemin, une démarche intellectuelle que le chercheur emprunte dans la saisie, l'analyse et l'explication de son objet d'étude. Elle implique donc un ensemble de règles de validité interne et externe qu'il faut observer en vue de résoudre un problème donné.

      KALUNGA Mawezo(2013, p38) complète et dit : La méthode est l'ensemble d'opérations scientifiquement coordonnées, par lesquelles, une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les démontre, les vérifie. C'est la voie à suivre pour atteindre un objectif quelconque.

      Pour nous, la méthode est une voie, un chemin à suivre, pour atteindre un objectif bien défini. Elle sert à orienter le chercheur, à rester dans sa ligne de conduite sans pour autant se perdre dans les détails, en vue d'arriver à trouver la vérité qu'on cherche.

      Concernant notre étude, nous avons fait recours à la méthode structuro-fonctionnelle.La méthode structuro-fonctionnelle est un ensemble des techniques d'investigation dont l'usage est très répandu. Elle donne un aperçu du comportement et des perceptions des gens et permet d'étudier leurs opinions sur un sujet particulier de façon plus approfondie que dans un sondage.

      Elle génère des idées et des hypothèses pouvant contribuer à comprendre comment une question est perçue par la population cible et permet de définir ou cerner les options liées à cette question. La méthode structuro-fonctionnelle se caractérise par une approche qui vise à décrire et à analyser la culture et le comportement des humains et de leurs groupes du point de vue de ceux qui sont étudiés.

      Elle met en effet l'accent à la fois sur la structure, la nature et les fonctions jouées par les acteurs sociaux dans tout changement.

      Par conséquent, elle insiste sur la connaissance complète ou holistique du contexte social dans lequel est réalisée la recherche. La vie sociale est vue comme une série d'événements liés entre eux, devant être entièrement décrits, afin de refléter la réalité de la vie de tous les jours. Cette commune comprend les différents services dont chacun a une fonction. ( www.ernwaca.org).

      Cette méthode nous a permis de considérer et étudier la commune de Katoka comme une structure de développement et comment elle se comporte en matière de développement local participatif pour lutter contre la pauvreté et améliorer les conditions de sa population.

      Nous avons considéré plus adéquat par rapport à notre thématique de mémoire, car ce thème vise à analyser et comprendre le niveau d'implication et de participation de la population au développement local.

      A ce niveau, la perception, le comportement et l'implication de la population sont des éléments à travers lesquels on peut mieux appréhender le sujet d'études et comprendre la situation.

      0.5.2. Techniques

      Selon MUKADI LUABA Nkamba, H., une technique de recherche est une opération qui permet de collecter les données nécessaires en fonction des objectifs de la recherche de le classer, de les traiter et des construire les tableaux statistiques, les graphiques, les digrammes, etc. Mais aussi les outils dont le chercheur en vue de bien mener son investigation. Pour notre étude, nous avons fait appel à des techniques ci-après :

      1. Technique d'observation directe

      Elle nous a permis de récolter sur le terrain les données recherchées grâce à l'un ou l'autre de nos sens et aussi d'entendre et de voir certaines réalités du mécanisme d'engagement citoyen sans poser des questions.

      2. Technique documentaire

      Celle-ci nous a aidé à dépouiller les ressources écrites (ouvrages, livres, articles, documents d'archives, notes de cours, travaux de fin de cycle, etc.) pour recueillir les données.

      3. Technique d'enquête

      Cette technique nous a permis de récolter de façon ordonnée les différents points de vue des enquêtés à travers un questionnaire écrit. C'est dans cette optique qu'elle a été administrée aux différentes strates de la communauté kanangaise en général, et de la commune de Katokaen particulier, pour déceler les problèmes liés aux responsabilités sociétales des parties prenantes ou intervenants.

      4. Technique d'interview

      Elle nous a facilité d'interroger quelques personnes sur la ville pour comprendre l'impact et ses conséquences du mécanisme d'engagement citoyen.

      0.6. DELIMITATION DU SUJET

      Cette étude étant complexe, nous conférons une délimitation temporelle et spatiale :

      G Dans le temps, notre étude s'étend sur une période allant de 2018 à 2021 :La première année est celle pendant laquelle nous avons constaté une multitude d'interventions de la part de l'Etat, des partenaires nationaux et internationaux ainsi que la prolifération des structures et organisations de développement après les évènements de triste mémoire dus à l'insurrection de la milice KAMUINA NSAPU dont les impacts restent litigieux et aussi et surtout le début des investigations.

      Durant cette même période, nous avons commencé à observer comment est-ce que la population de la commune de Katoka au travers les organisations de la société civile, de mouvements associatifs, des mouvement citoyens, les ONG fournissent tant soit des efforts afin d'impliquer les citoyens de la Commune de Katoka à la participation pour le développement. Et la seconde, est celle de la diffusion des résultats de nos recherches.

      G Dans l'espace, nous avons choisi comme notre champ d'investigation, la commune de Katoka, dans la ville de Kananga, Province du Kasaï Central qui a bénéficié les appuis de DAI-IGA en matière d'engagement citoyen et de gouvernance participative.

      0.7. DIVISION DU TRAVAIL

      Cette étape constitue la base même de notre travail en ce sens où elle fait état de la répartition des différentes parties du sujet à décortiquer. Ainsi, excepté l'introduction et la conclusion, notre travail comprendra trois chapitres répartis comme suit :

      G Le premier chapitre traitera des généralités ;

      A Le second chapitre sera consacré au développement local et le mécanisme d'engagement citoyen (MEC) ;

      B Et enfin, le troisième et dernier parlera des indicateurs et perspectives d'engagement citoyen dans la commune de Katoka.

      0.8. DIFFICULTES RENCONTREES

      L'entreprise ainsi que l'aboutissement d'une recherche scientifique ne sont pas une chose aisée pour un chercheur honnête soucieux des résultats escomptés, et réalistes. C'est le cas qui nous concerne. La rédaction de cette oeuvre scientifique nous a valu des sacrifices et des privations. Etant donné qu'il n'y a pas de rose sans épines, dit-on.

      Ainsi nous avons été confrontés à bien des pesanteurs dont les principales sont :

      F Difficultés d'ordre professionnel : il nous a été difficile de disponibiliser matériellement de temps pour réconcilier les études et le travail, et pour parvenir à la réalisation de cette oeuvre, nous avons été contraints aux nuits blanches, à la privation des loisirs et confort, afin des recueillir et rassembler les données nécessaires pour notre travail.

      F Pesanteurs d'ordre financier : Etudier est une entreprise noble mais très coûteuse, surtout dans le contexte de la Covid-19 où toutes les économies du monde ont été secouées dans leurs fondements. Il a fallu faire des sacrifices et des privations pour présenter à sa juste valeur ce présent travail.

      F Contraintes scientifiques : le corpus de terrain étant une tâche rude, nous avons fait face à des humiliations, réticences et oppositions tacites de certaines personnalités auprès desquelles nous devrions recueillir certaines données liées à notre recherche.

      Qu'à cela ne tienne, notre courage et détermination ainsi que notre abnégation nous ont aidé à surmonter toutes ces difficultés et d'arriver aujourd'hui à bon port. Comme il est écrit dans la Sainte Bible :« une femme enceinte, oublie toute ses souffrances quand un nouveau-né est arrivé dans le monde ». Jean 16 : 21

      CHAPITRE I : GENERALITES SEMANTIQUES

      A

      vant de présenter le mécanisme d'engagement citoyen et le développement des communautés de base, nous voulons en premier temps situer nos lecteurs dans le vrai sens de notre expression ou vocabulaire de base pour l'intangibilité de cette étude.

      A cette dimension s'ajoute aussi, la présentation de la commune de Katoka : l'histoire, la situation géographique, politico-administrative, économique et industrielle, socioculturelle, socio-sanitaire ainsi que démographique.

      1.1.SECTIONI : CONCEPTUALISATION

      MULUMBATI Nganshi(1980, p22) précise que dans le domaine de sciences sociales, les idées frisent de façon divergente pour ce qui est de la signification à donner à tel ou tel concept. MULUMBATI remarque que « la plupart des concepts », à force d'être utilisés dans le cours de conversation deviennent flous et ambigus. Aussi leur définition devient-elle impérative lorsqu'on s'engage dans une recherche.

      1.1.1. Mécanisme

      Selon le dictionnaire Universel Larousse, édition spéciale de la République Démocratique du Congo (2010, P.631), le mot mécanisme est la combinaison de pièces disposées de façon à obtenir un résultat déterminé. C'est aussi un mode de fonctionnement d'un ensemble d'éléments dépendant les uns des autres.

      Par extension, selon Wikipédia , on appelle mécanisme, tout processus déterministe, évènements en cascade déterminés par des liens de cause à effet,comportement prévisible (par exemple, mécanisme de défense)... Combinaison d'éléments ou d'opérations qui permet le fonctionnement d'un organe, d'une activité( http://fr.wikipedia.org, consulté le 16/07/2021, à 12 h18').

      1.1.2. Engagement

      Selon Howard S. Becker (2006, pp.177-192), l'utilisation du concept d'engagement (commitment) est largement répandue, mais ce concept n'a que rarement fait l'objet d'une analyse formelle. Il contient une explication sous-jacente de l'un des mécanismes générateurs de comportements humains cohérents.

      On parle d'engagement lorsqu'un individu, en prenant un pari subsidiaire, associe à une ligne d'action cohérente des intérêts étrangers à celle-ci. Les paris subsidiaires sont souvent la conséquence de la participation d'un individu à des organisations sociales. Une analyse du système de valeurs depuis lequel sont pris les paris subsidiaires est nécessaire pour comprendre pleinement les engagements.

      Il poursuit et souligne que Le terme d'engagement (commitment) connaît une popularité croissante dans le débat sociologique. Les sociologues l'utilisent pour analyser des comportements aussi bien individuels que collectifs. Ils en font un concept descriptif utilisé pour désigner des formes d'action caractéristiques de certains types d'individus ou de groupes. Ils en font une variable indépendante permettant d'expliquer certains types de comportements individuels ou collectifs. Ils l'utilisent dans l'analyse d'une grande variétéde phénomènes : pouvoir, religion, recrutement professionnel, comportements dans l'entreprise, attitude politique, et ainsi de suite.

      1.1.3.Citoyen

      Le mot citoyen vient du concept citoyenneté. L'idée de citoyenneté n'est pas neuve. Elle a traversé les âges depuis la Grèce antique jusqu'à la Révolution française, dont elle a constitué l'un des piliers. Elle continue aujourd'hui d'être placée au frontispice du modèle républicain. Mais son contenu et sa signification restent souvent insaisissables ou mal compris. Il s'agit en effet d'une construction juridique dont les contours ont évolué au cours du temps et qui, aujourd'hui, cherche un nouveau souffle. Notre pays s'est construit sur l'idée d'une citoyenneté transcendante, qui réunit dans un même corps politique l'ensemble des individus qui forment la nation souveraine autour du triptyque de notre devise (justice, paix, travail)

      Pris adjectivement selon le Dictionnaire Universel, LAROUSSE illustré (2009, p.206) ce qui est citoyen c'est ce qui est civique, qui cherche à concilier éthique, responsabilité et rentabilité.Le citoyen est défini comme une personne jouissante, dans l'État dont il relève, des droits civils et politiques, et notamment du droit de vote.

      La citoyenneté relève donc d'un ensemble de droits et de devoirs : droits civils fondés sur des libertés individuelles comme la liberté de conscience et d'expression, la liberté d'aller et venir, paiement des taxes..., droits politiques comme celui de participer à la vie politique et d'être candidat à toutes les fonctions publiques.

      En contrepartie, le citoyen a l'obligation de respecter les lois, de participer aux dépenses collectives en fonction de ses ressources et de défendre la société dont il est membre, si elle se trouve menacée. Le sociologue et politologue Dominique Schnapper (2006, pp. 177-192) explique notamment qu'au-delà des droits et des devoirs, le terme de citoyen caractérise également un régime politique, dans lequel la légitimité politique repose sur l'engagement citoyen. Le citoyen n'est pas seulement un sujet de droit individuel, il est aussi le détenteur d'une part de la souveraineté politique et c'est l'ensemble des citoyens, constitués en collectivité politique ou en « communauté de citoyens » qui, par l'élection, choisit les gouvernants et son mode de gouvernance. Citoyenneté, civisme, civilité...

      Ces trois termes ont une étymologie commune : « civis », la cité. Ainsi, le statut de citoyen ne se limite pas à son versant politique, mais revêt aussi un caractère moral propre au « vivre ensemble » et à la civilité reposant sur le respect d'autrui et des lois. Mais être citoyen, c'est aussi faire preuve de solidarité et d'altruisme.

      1.1.4.Engagement citoyen

      L'engagement citoyen est défini comme la participation active et démocratique des membres d'une communauté au développement et au mieux-être de son milieu de vie. Notamment, la citoyenne ou le citoyen engagée est conscient de son droit et de sa responsabilité de participer activement à la vie de sa communauté et de son pays; intègre les valeurs des droits humains dans ses actions; réfléchit de façon critique et constructive sur ses propres expériences et préjugés; identifie les problèmes qui affectent la communauté et contribue à les solutionner; participe activement et démocratiquement à la réalisation d'actions concrètes au bénéfice de l'ensemble de la communauté et du pays( https://equitas.org).

      Pour MATUNGULU Aimée(2008, p4), l'Engagement Citoyen est un comportement positif qui peut amener un changement. Valeur commune pour une participation aux actions du développement. Il est basé sur des valeurs fortes comme l'écoute, le partage, l'entraide et la solidarité... Il peut y avoir des actions de plus ou moins longue durée. Pour finir l'engagement diffère selon l'éducation, la façon de penser et les opinions de chacun.

      Selon l'institut de recherche en santé du Canada, Par « engagement des citoyens » (EC), on entend la participation véritable des citoyens à l'élaboration de politiques ou de programmes. En termes simples, les citoyens sont « engagés » lorsqu'ils jouent un rôle actif dans la définition des enjeux, l'examen des solutions possibles et la détermination des ressources ou des priorités où orienter l'action. Cette « participation véritable » peut avoir lieu à différents stades de la préparation, de la planification et de la mise en oeuvre d'un projet, mais la clé de l'EC consiste à écouter les citoyens et à utiliser leurs idées efficacement.

      Bref : c'est une disposition/comportement du Citoyen à s'impliquer dans la résolution des problèmes de sa communauté et un pilier du développement harmonieux. « L'engagement des citoyens repose sur la conviction que les gens doivent et veulent participer aux décisions qui touchent leurvie.» (IRCS, 2011, p.3)

      1.1.5. Mécanisme d'engagement citoyen

      Selon MATUNGULU Aimée(Op. cit., 26), le mécanisme d'engagement citoyen est une tentative d'organisation des communautés qui permet une participation effective des communautés au sein de l'ETD.

      1.1.6. Développement

      Vient du verbe développer, qui signifie grandir, accroitre, passer d'un état inférieur a l'état supérieur, connaitre une amélioration...Le terme développement est utilisé dans les sciences humaines, désigne l'amélioration des conditions et de la qualité de vie d'une population, et renvoie à l'organisation sociale servant de cadre à la production du bien-être. (RIST Gilbert, 1996, p.416). Ce subjectif polysémique est défini de plusieurs manières par différents auteurs, selon leurs orientations, et selon les contextes.

      Dans la littérature, le terme développement désigne un large éventail de conception couvrant non seulement la croissance économique mais aussi les objectifs et les valeurs de type social, culturel et politiques assignés par une société connue et axée sur l'épanouissement de l'individu entant que clé de voûte du progrès. (PNUD, 1995, p.43)

      Le « développement » est un concept polysémique utilisé dans divers domaines ; on dit développement d'un être vivant pour expliquer l'apparition de nouveaux organes, son évolution vers la maturité ; le développement d'une entreprise est un processus de changement pour rendre celle-ci plus performante, plus compétitive par des choix stratégiques ou des innovations. Dans le cadre de cette étude, il a plutôt une connotation anthropo-socio-économique, c'est-à-dire qu'il se rapporte à l'état des conditions de l'existence humaine dans un milieu. Dans son rapport cité par Rist (2001), la Commission Sud (1990) a formulé la définition suivante :

      Le développement est un processus qui permet aux êtres humains de développer leur personnalité, de prendre conscience en eux-mêmes et de mener une existence digne et épanouie. C'est un processus qui libère les populations de la peur du besoin et de l'exploitation politique, économique et sociale. C'est par le développement que l'indépendance politique acquiert son sens véritable. Il se présente comme un processus de croissance, un mouvement qui trouve sa source première dans la société qui est elle-même en train d'évoluer. (p.329)

      La définition de cette commission des représentants de 25 pays du sud, est particulièrement originale. En effet, le développement est un processus endogène à la fois économique, social et politique qui favorise l'épanouissement et l'autonomie d'une population dans son milieu d'évolution.

      Selon le professeur KABATUSUILABernard, c'est l'ensemble des améliorations qualitatives et quantitatives des critères vitaux d'une communauté (KABATUSUILA Bernard, 2010, p.74)

      Notre fondement est la définition de GOFFAUX Joseph cité par le chef des Travaux KAPINGA MUAMBA Sophie, soulignant que le développement est un processus des changements dans les mentalités, les habitudes sociales et les institutions d'une population, qui mettent celle-ci, en état d'opérer sa croissance. Lui aussi assis sur François Perroux parlant du développement économique, c'est-à-dire les changements des structures mentales et des habitudes sociales et les changements institutionnels qui permettent la croissance du produit global et qui transforment les progrès particuliers en progrès du tout social.

      Pour LOUIS Auguste, cité par le Chef de travaux BAMBI Clémentine : « développer un homme, le mettre debout, le rendre responsable de son avenir, en faire l'auteur de son histoire, le rendre libre » (Bambi Clémentine, 2021.).

      Pour nous le développement est la réponse adéquate aux exigences vitales des citoyens d'une communauté.

      1.1.7. Développement durable et équitable

      De nos jours, il parait inconcevable à l'esprit des développementistes des actions de développement qui ne prennent pas en compte les générations futures. Les recherches montrent que l'industrialisation, soubassement de la modernisation, est à l'origine de grandes perturbations environnementales au point de mettre en péril de nombreux écosystèmes.

      Cependant, des millions de gens continuent de patauger dans la misère. Les problèmes environnementaux seront toujours présents et plus menaçants tant que les populations doivent avoir à affronter la misère et l'injustice (BRUNDTLAND, 1987). Aujourd'hui, les esprits convergent plutôt vers un développement qui touche toutes les couches sociales, un développement avec une forme d'exploitation des richesses naturelles avec moins d'impacts sur l'environnement et une distribution équitable des profits sans toutefois compromettre l'existence des futures générations.

      1.1.8. Développement intégré

      Le développement intégré peut être défini comme une vision globale et stratégique du développement qui intègre tous les facteurs susceptibles d'influencer le processus de développement de manière à réduire au strict minimum ceux capables d'impacts négatifs. Il s'agit d'un développement logique et rationnel qui prend en compte tous les aspects y compris toutes les conditions nécessaires dans un but de croissance (MORISE, 1992).

      Le professeur KABATUSUILA Bernard le définit aussi comme étant un développement consensuellement harmonisé, programmé en faveur de plusieurs entités territoriales ou géographiques voisines. Les décideurs politiques des pays différents mais dont les frontières sont communes, peuvent opter par exemple que le développement de leurs pays se fasse de manière uniforme, en y investissant des moyens nécessaires.

      On parle alors dans ce cas d'un développement intégré, puisqu'il s'agit du développement uniforme et volontariste de plusieurs espaces géographiques.

      1.1.9. Développement participatif

      Le développement participatif est né du constat des échecs des actions entreprises par des organisations de développement des années 70 (Blanchet, 2001). Il consacre la légitimité du droit des communautés à participer dans les décisions les concernant. Selon l'OCDE, cité par Yoda (2004).

      Le développement participatif suppose davantage de démocratie, un plus grand rôle pour les organisations locales, une plus grande autonomie administrative, le respect des droits de la personne humaine, y compris les systèmes juridiques efficaces et accessibles... (p.15)

      1.1.10. Développement intégral

      Il s'agit d'un développement qui touche tous les secteurs de la vie nationale, locale.

      Le développement intégral c'est promouvoir tout homme et tout l'homme, prendre en compte la croissance matérielle mais aussi spirituelle de la personne humaine. Dans la conception de l'Eglise, l'homme est au centre même des choses et tout est ordonné par rapport à lui. Tel est le développement intégral auquel fait constamment référence la doctrine sociale de l'Eglise(BENOIT XVI : 2009,p.135).

      1.1.11. Développement autocentré(autogéré)

      Le développement autocentré est un développement ou « self-releance » insiste sur les efforts des nationaux ou locaux, ainsi que le recours privilégié aux ressources nationales. Il s'agit d'une stratégie qui vise le développement en commun d'un ensemble régional ou d'un sous-ensemble régional. Il vise la mise en commun de moyen de production.

      1.1.12. Développement communautaire

      Après une enquête sur les expériences de développement dans les pays du tiers-monde, les Nations unies en sont venues à définir le développement communautaire dans ces régions comme : L'ensemble des procédés par lesquels les habitants d'un pays unissent leurs efforts à ceux des pouvoirs publics en vue d'améliorer la situation économique, sociale et culturelle des collectivités, d'associer ces collectivités à la vie de la nation et de leur permettre de contribuer sans réserve aux progrès du pays.

      Les procédés supposent tous deux éléments essentiels : les habitants participent activement [...] des services techniques et autres sont fournis [...], ces programmes concernent généralement des collectivités locales (SALBERG et WEILSH-BONNARD, 1970, p. 56).

      Pour le chef des Travaux KAPINGA MUAMBA Sophie (op.cit.), ce concept renvoie à la prise de conscience, l'autonomie des intéressés, la mesure à apporter au soutien et à l'orientation des actions, l'amélioration des capacités locales de prendre de décisions et d'en assurer les conséquences, la promotion de l'approche participative dans l'évaluation des situations et des besoins...

      C'est une méthode du développement qui veut que des individus qui habitent une communauté éveille leur conscience, regardent autour d'eux et dans la même direction pour connaitre pour connaitre leur environnement, découvrir de réalités, identifier les problèmes généraux, spécifiques, prioritaires, urgents graves ou dangereux, les besoins de population ainsi que les moyens nécessaires pour les résoudre en vue d'un monde meilleur(KAPINGA Sophie, 2017-2018, p.15).

      1.1.13. Développement alternatif

      Le développement alternatif est un développement dont les objectifs ont été redéfinis. Il se peut que la dimension économique soit négligée par ceux qui s'intéressent au développement, Ceux qui décident, il se peut que aussi que ceux qui cherchent un dévelop-pement alternatif visent peut-être une amélioration autre qu'économique et sociale ou une autre dimension. Le développement alternatif est un autre développement, n'importe quel développement, un développement autosatisfaction (KABATUSUILA B., Op.cit.).

      1.1.14. Développement local (de communauté de base)

      La théorie de développement local est née à la suite des inégalités territoriales engendrées, entre autres, par les différentes approches dites économiques, exogènes qui n'ont pas souvent livré des résultats appréciés.

      Également, son émergence est en grande partie due aux différentes réflexions qui ont eu lieu autour du concept de développement local par certains auteurs, notamment les tenants du pôle des systèmes productifs locaux (COURLET et PECQUEUR, 1992, 1993, 1998; Pecqueur, 2000), les tenants des milieux innovateurs (MAILLAT, 1991, 1996), les protagonistes des nouveaux districts industriels (BECATTINI, 1992; BAGNASCO, 1977), les auteurs de PME et l'entrepreneuriat (JOYAL, 1993, 1997; MARCHESNAY et JULIEN, 1996; PREVOST, 1993).

      En somme, cette théorie est qualifiée d'endogène parce qu'elle s'inscrit dans une perspective de développement orienté principalement sur le territoire et la collectivité ou dans une approche territoriale du développement (AYDALOT, 1985).

      Le développement local est la contribution qu'un petit territoire, une organisation de de base (OB) apporte au mouvement général du développement, en termes de plus-value économique, sociale, culturelle, spatiale. C'est un produit de nature globale, instrumenté par le projet de territoire d'une équipe, articulé autour d'initiatives économiques et écologiques.

      1.1.15. Communauté

      La communauté est définie comme un groupement dont les membres qui, mus par les intérêts et les gouts communs ne sont pas nécessairement de même sang, mais constituent un réseau d'interaction impersonnelle et vivent dans un territoire donné où ils exercent au moins une activité productive à laquelle ils sacrifient les temps et les ressources garantis par les liens sacrés, les groupements s'intègrent habilement dans son environnement et est prêt à de fendre ses intérêts (KAPINGA Sophie, op.cit.).

      Une communauté est un regroupement de personnes ayant des traits, des caractères et d'intérêts communs, organisée et structurée autour des objectifs communs avec des moyens propres, vivant sur un territoire bien limité sous l'égide d'un chef qui se trouve être le garant de la vie de ses populations.

      Six facteurs déterminent cette communauté, géographiques, démographiques, religieux et historique, administratif et territorial, économiques et socio-culturels (BAMBI clémentine, Idem).

      1.1.16. Communauté de base ou Communauté locale

      La communauté locale, ou la communauté de base ou encore, organisation communautaire est définieen  géographie sociale, une communauté locale désigne différents groupes de personnes vivant à proximité les uns des autres, définit dans une même  zone géographique. On parle ainsi de  collectivité locale.

      Autrement appelée l'organisation communautaire de base est très importante pour parler de société civile (GAUSSAIT, 2005). Elle se présente comme une réponse à l'absence de l'État. Le concept désigne une structure dans laquelle les gens vivant à proximité s'organisent afin de promouvoir leurs intérêts, dans le but de susciter leur mobilisation et leur insertion dans des processus de réalisation de changements sociaux (Gerald DORE, 1986, p.211).

      Bref, ces communautés sont appelées de base parce qu'elles sont situées dans la pyramide à la base de la hiérarchie par rapport au sommet. Ainsi, l'on peut recourir à des éléments d'organisation, tels que : participation, cohésion, direction politique, etc. (KABUE MBALASimon, 2021, p.5).

      1.1.17. Analyse

      Le mot analyse est employé dans différentes matières. Ces différentes significations ne partagent pas seulement le même nom, mais sont véritablement des applications particulières d'un concept commun.

      Selon le dictionnaire Larousse Illustré, Nouvelle Edition (2009 : p.39), Ce substantif vient du verbe analyser, qui veut dire soumettre à une analyse, étudier par analyse, examiner en profondeur. Ainsi l'analyse est une étude faite en vue de discerner les différentes parties d'un tout, de déterminer ou d'expliquer les rapports qu'elles entretiennent les unes avec les autres.

      En d'autres termes, l'analyse est l'examen de l'information (trier, additionner, comparer) pour mieux comprendre les relations entre le ''tout'' et les "parties. Un examen qui tente de dégager les éléments propres à expliquer une situation, un sentiment, C'est une étude minutieuse, précise faite pour dégager les éléments qui constituent un ensemble, pour l'expliquer, l'éclairer : Faire l'analyse de la situation.

      Action de résumer un texte en le décomposant en ses éléments essentiels ; résultat de cette action ( http://fr.wikipedia.org, consulté le 26/07/2021, à 13 h 50), le professeur Donatien NGALAMULUME la compare à un examen de Laboratoire médical pour déterminer les causes d'une pathologie en vue d'un traitement curatif approprié.

      1.1.18. Indicateur

      Un indicateur est la traduction chiffrée d'un phénomène ou d'un concept

      Il existe de nombreuses définitions de la notion d'indicateur. Toutes convergent plus ou moins autour de l'idée qu'un indicateur est la traduction d'un concept ou d'un phénomène sous la forme d'un signal (par exemple un code couleur) ou plus souvent encore d'un chiffre.

      Cette « traduction » a la plupart du temps pour but :

      · De simplifier une information (parfois complexe) pour la rendre compréhensible et utilisable par un public cible (gestionnaires, décideurs, grand public...) ;

      · De décrire une situation à un moment et un endroit donné puis, par réplication, de permettre des comparaisons dans le temps et/ou dans l'espace ( http://www.millenaire3.com, consulté le 03/11/2020).

      Selon SEYNI NDIONE, par définition, un indicateur désigne un impact, il est la marque sinon la signature ; en pratique, en dépit de la simplicité de cette définition, la caractéristique d'indicateurs n'est pas facile, car il relève largement de la subjectivité (SEYNI NDIONE, 2005, p.211)

      1.1.19. Perspective

      Selon le Dictionnaire du français contemporain, le concept perspective désigne l'espérance ou crainte d'évènements considérés comme probables, quoique éloignés (Dictionnaire du Français contemporain, p.851).

      1.1.20. Entité Territoriale Décentralisée (ETD)

      Une Entité Territoriale Décentralisée (ETD) est une subdivision territoriale dotée de la personnalité juridique, ayant des organes, un patrimoine et des finances propres.

      On peut définir les entités territoriales comme des entités de droit public correspondant à des groupements humains géographiquement localisés sur une portion déterminée du territoire national, auquel l'Etat a conféré la personnalité juridique et le pouvoir de s'administrer par des autorités élues.

      C'est cette personnalité juridique qui confère aux ETD leur autonomie sur le plan organique, juridique et financier.Cette autonomie se mesure donc à trois niveaux :

      · L'élection des responsables des entités ;

      · L'étendue de leur pouvoir juridique ;

      · L'importance des moyens matériels et notamment financiers dont elles disposent.

      1.2.SECTION 2 : PRESENTATION DE LA COMMUNE DE KATOKA

      1.2.1. Situation historique

      La commune de Katoka qui fut d'abord l'un des quartiers de la commune mère de Ndesha et tire son origine de cours d'eau situé entre deux de ses quartiers à savoir : KAPANDA et TUKOMBE.Elle née le 04 Mai 1968 conformément à l'arrêté n° 068/68 du ministère de l'administration du territoire et des affaires coutumières de Monsieur le Commissaire d'Etat à l'administration du territoire.

      1.2.2. Situation géographique

      1.2.2.1. Localisation de la commune de Katoka

      La commune de Katoka se trouvant entre les quatre de cinq communes de la ville de Kananga fait des limites avec celles-ci de la manière suivante :

      · Au Nord par la commune de Kananga et celle de Ndesha dont elle est séparée par l'avenue Lulua qui est également la route nationale N° 1 ;

      · Au Sud par la rivière Nganza qui le sépare avec la commune du même nom ;

      · A l'Est par le ruisseau appelé Kele Kele, nom qui porte l'un des quartiers de la commune ;

      · A l'Ouest par la rivière Lulua qui sépare la commune du territoire de Kazumba. Les cours d'eau qui desservent cette commune sont : Kele Kele, Katoka, Mpokolo, Tukombe, MuanaNkuba, Munda Mutoke, Ntambue, Kamabue, Kabilenge, Tshibalanga.

      1.2.2.2.Climat, relief et végétation

      Le climat de la commune de Katoka est le même que celui du reste de la ville de Kananga, qui est chaud et pluvieux, c'est-à-dire tropical humide, il compte deux saisons différentes : la saison de pluie qui dure 9 mois et la saison sèche qui dure 3 mois.

      Sa superficie est de 24 km2 et presque 8, 46 % de celle de la ville de Kananga ; elle a une température entre 21° de longitude et la parallèle de 5, 33° de latitude Sud, elle est située sur un plateau, le sol argileux et sablonneux.

      Sa végétation se caractérise par les galeries forestières le long de la rivière, la savane se remarque par la présence des plusieurs bouquets dans lesquels on pratique l'agriculture (rapport annuel de la commune de Katoka, 2019).

      1.2.2.3. Situation démographique et administrative

      Administrativement, la commune de Katoka héberge une population d'environ 256.479 habitants répartie dans cinq quartiers qui sont : Mpokolo, Kele Kele, Katoka, Kapanda et Tukombe.

      Cette population appartient à des diverses ethnies, notamment : les Lulua, les Bindi, les Tetela, les Luntu et les autres, les trois groupements respectivement de Bena Mande, Bena Meta et Bena Kabiya, se localisent dans la périphérie de la commune de Katoka.

      Le tableau ci-dessous représente la situation démographique de la commune de Katoka.

      Tableau n° 1 : Répartition de la population

      Quartiers

      Population

      Total

      %

      Hommes

      Femmes

      1

      KELE KELE

      23.340

      25.391

      48.731

      19

      2

      MPOKOLO

      17.100

      18.809

      35.907

      14

      3

      KATOKA

      33.800

      35.449

      62.240

      27

      4

      KAPANDA

      22.900

      23.266

      46.166

      18

      5

      TUKOMBE

      28.000

      28.426

      56.426

      22

      Total

      125.140

      131.339

      256.479

      100

      Source : rapport annuel de la commune de Katoka 2019.

      Dans ce tableau, nous remarquons que lorsqu'on compare l'effectif des hommes à celui des femmes, ces dernières sont plus nombreuses que les hommes et cela est dû au fait que ces derniers pratiquent des travaux lourds.

      1.2.3. Situation économique

      Cette commune compte deux marchés principaux dont le quartier dit Batetela où il y a la vente de divers articles et les produits manufacturés, le marché agro-pastoral de TSHINSELEKA, ici où se passent les activités commerciales des différents produits alimentaires et manufacturés, et le marché Nkashama où se vendent différentes planches servant de bois de coffrage etc.... Cette commune de Katoka a sur le plan artistique une menuiserie où se fabrique les meubles de tout genre.

      A ceci, s'ajoutent d'autres activités génératrices des revenus entre autres les cabines téléphoniques, les étalages de vente d'articles divers, qui permettent à la population de cette commune de découvrir certaines économies sociales.

      1.2.4. Organigramme

      Bourgmestre

      Bourgmestre Adjoint

      Chef de Bureau

      Services annexes

      Services Administratifs

      Comptabilité

      Quartiers

      Développement Rural

      IPAMA

      Droits Humains

      Genre&Famille

      Jeunesse

      Economies

      Protocol

      Contentieux

      Articles

      Habitat

      Droits humains

      Tourisme

      FPA

      KAPANDA

      KELE KELE

      MPOKOLO

      TUKOMBE KATOKA

      Secrétariat

      Source : Les archives de la Commune de Katoka

      1.2.5.Fonctionnement

      1. Bourgmestre de la commune

      Il est représentant du Gouverneur et l'autorité locale : il assure la responsabilité du bon fonctionnement des services publics et de la bonne marche de l'administration, il veille à l'exécution des lois, règlements et décisions en maintien de l'ordre public, il assure la tâche d'intérêt général, il est coordonnateur et officier de la police judiciaire à compétence générale.

      2. Bourgmestre adjoint

      Il s'occupe des problèmes économiques et du suivi de l'exécution des projets de développement sous la direction du bourgmestre, il est gestionnaire de crédit et officier de police judiciaire à compétence générale.

      3. Chef du bureau

      Il coordonne l'administration de la commune.

      4. Secrétaire

      Il reçoit les courriers qui viennent de l'extérieur, il détient trois registres :

      ü Les registres de courriers reçus et expédiés ;

      ü Les registres de transmission des caisses ;

      ü La saisie de correspondance de la commune.

      5. Comptable

      Il est chargé du mouvement de compte, c'est-à-dire d'entrée et de sortie, possède le livre de caisse, met la comptabilité à jour et exécute les budgets de l'entité.

      Conclusion partielle

      A travers ce chapitre, nous avons eu à fixer les concepts clés qui ont constitué l'ossature de ce travail, comme le dit MulumbatiNgasha paraphrasé par Merton :''qu'une recherche consciente de ses besoins ne peut passer outre la nécessité de clarifier ses concepts ; car une exigence essentielle de la recherche est que les concepts soient définis avec une clarté pour lui permettre de progresser''.

      Enfin, avant d'avoir présenté la commune de Katoka qui nous a servi de cadre d'investigation, nous avons défini les concepts tels que : engagement citoyen, mécanisme d'engagement citoyen, développement local, communauté de base, analyse, indicateur, perspective et ETD, sans oublier d'autres substantifs connexes.

      CHAPITRE II: DEVELOPPEMENT LOCAL ET MECANISMED'ENGAGEMENT CITOYEN(MEC)

      2.1.SECTION 1 : THEORISATION DU DEVELOPPEMENT LOCAL (DEVELOPPEMENT DES COMMUNAUTES DE BASE)

      Depuis plus de deux décennies, la référence au développement local tend à s'imposer dans les discours de politique économique. Présenté comme un mode de développement alternatif, il traduit la volonté d'augmenter l'efficacité des politiques publiques en les rapprochant des agents concernés, principalement les acteurs locaux. Cette pratique a trouvé un écho favorable dans les territoires, axant leurs stratégies de développement sur la mise en valeur de ressources locales et s'appuyant sur des démarches volontaristes et endogènes.

      Si les principes du développement local se sont continuellement ancrés dans les pratiques et progressivement traduits par des préconisations concrètes en matière de développement, le concept demeure encore peu stabilisé dans la littérature. Du point de vue théorique, on admet qu'un territoire peut produire du développement selon la manière dont il fonctionne et s'organise.

      Les travaux sur le développement local identifient les dynamiques sociales comme vecteurs d'évolution des territoires. Le constat établi est que la qualité des partenariats locaux conditionne la capacité des agents à s'entendre et à s'organiser - bref, à se coordonner - pour atteindre des objectifs de long terme. On souligne ainsi le poids des expériences d'apprentissage collectif et de coopération dans le développement des territoires (Greffe, 2002).

      L'appréhension des propriétés du lien social (nature, qualité et densité des relations) se rattache aux questions de coordination. L'examen de ces propriétés amène, en effet, à considérer l'existence de relations de solidarité, de confiance, de proximité entre les agents. Cette manière d'aborder la coordination locale trouve ses fondements théoriques, à la fois, dans les approches du capital social (COLEMAN, 1988 ; PUTNAM, 1993) et de l'économie de proximités (PECQUEUR et ZIMMERMAN, 2005, PP.6-7).

      La première définition associée à ce concept était avancée en 1983, par J.L. GUIGOU dans un colloque à Poitiers ; « Le développement local est l'expression de la solidarité locale créatrice de nouvelles relations sociales et manifeste la volonté des habitants d'une microrégion de valoriser les richesses locales, ce qui est créateur de développement économique » (GOUTTEBEL J.L, 2003, P.95). Cette définition montre l'importance de l'unification des forces des acteurs locaux en vue de faire face aux différentes menaces extérieures (marginalisation, déclin, expulsion, ou disparition) et de la réappropriation des richesses de la région par la population locale en vue de créer ce développement local.

      « Le développement local est une stratégie visant à créer un environnement propice aux initiatives locales afin d'augmenter la capacité de la collectivité à s'adapter aux nouvelles règles de la croissance macro-économique. Cette même stratégie verra aussi à trouver d'autres formes de développement qui, par des modes d'organisation et de production inédits, intégreront des préoccupations d'ordre social, culturel et environne-mental dans des considérations économiques. »

      Selon Bernard VACHON et Francine COALLIER, « le défi plus important du développement local, c'est sa capacité à changer les mentalités, à passer de mentalités d'échecs et d'assister à des mentalités d'acteurs sociaux et économiques, à des mentalités de créateurs » ; Pierre NARDIN.

      2.1.1.Caractéristiques du développement local

      Il n'y a pas de modèle unique de développement. Etant donné la diversité des conditions géographiques, sociales et culturelles des collectivités, il existe de multiples façons pour elles d'assurer leur développement. Le développement comporte une dimension territoriale.

      L'espace auquel il s'applique est déterminé par une histoire, une culture et des ressources particulières ; l'ensemble des membres de la collectivité est uni par un sentiment d'appartenance et les liens de solidarité que crée la maîtrise collective de cet espace. Le développement s'appuie sur une force endogène.

      Cette force est la capacité, effective ou potentielle, d'une collectivité à relever le défi de son développement au moyen des ressources, des énergies et de la synergie du milieu. Le développement local favorise l'expression de la force endogène et mise sur celle-ci pour enclencher les mécanismes d'action et réduire la dépendance de la collectivité envers les initiatives d'origine externe.

      Le développement local fait appel (i) à une volonté de concertation et (ii) à la mise en place de réseaux et de mécanismes de partenariat :

      · En compartimentant leurs activités, les institutions et les organismes nuisent à l'épanouissement de leur communauté ;

      · Toute stratégie de développement local implique le décloisonnement des fonctions et des compétences maintenues jusqu'ici enfermées dans des secteurs homogènes d'activité et des programmes sectoriels.

      L'approche du développement local appelle le redéploiement des valeurs démocratiques par une stratégie participative et une responsabilisation des citoyens envers leur collectivité.

      De ce qui précède, nous pouvons dégager quelques mots clés à retenir :

      - Développement global ;

      - Micro-initiatives de développement ;

      - Ressource humaine ;

      - Approches multiples ;

      - Dimension territoriale ;

      - Valorisation des ressources locales ;

      - Force endogène ; -volonté de concertation ;

      - Pratique participative élargie ;

      - Mise en place de réseaux et de mécanismes de partenariat ;

      - Responsabilisation des citoyens.

      2.1.2.Pour un développement local réussi

      Les différentes phases. Tout processus de développement ou de revitalisation comporte des phases qui se divisent à leur tour en plusieurs étapes :

      Phase I : - La prise de conscience (suscitée par un événement déclencheur)et, - Mobilisation des forces vives: information, sensibilisation, consultation,

      animation et la manifestation d'une volonté d'intervenir.

      Phase II : Le diagnostic et définition de la problématique. Vision stratégique. Consensus sur les orientations à prendre et sur la formulation d'un projet.

      Phase III :La conduite d'actions cohérentes selon des objectifs et des échéanciers définis :

      - Reconnaissance et appui des initiatives de développement ;

      - Évaluation des actions entreprises et des buts poursuivis.

      Nota:

      Le sigle SIMFA permet d'évoquer, en un terme simple, les principales composantes de la démarche, auxquelles s'ajoutent les mécanismes d'évaluation :

      Sensibilisation - Information -Mobilisation -Formation -Action.

      Chaque étape est un préalable à l'étape suivante. Ainsi, il ne peut y avoir :

      - De mobilisation s'il n'y a pas eu de prise de conscience et d'information ;

      - D'actions cohérentes dans la réalisation d'un projet s'il n'y a pas de vision stratégique ni de consensus sur les orientations à prendre. La qualité des résultats d'une étape influe sur la qualité des résultats de la suivante.

      Par exemple, la qualité de l'information sera déterminante pour :

      - La mobilisation à long terme de la population ;

      - La définition juste de la problématique ;

      - L'atteinte d'un consensus durable ;

      - L'établissement de mécanismes de partenariat solides ;

      - La justesse de l'évaluation des actions entreprises (PECQUEUR,1989, p.86).

      2.1.3.Planificationdu développement Local

      Un plan de développement local est un cadre retraçant l'ensemble des programmes et projet de développement visant à atteindre, en adéquation avec les orientations nationales et au terme d'une période donnée, un but, des objectifs et des résultats définis de concert avec tous les acteurs du développement, ainsi que les stratégies et les moyens nécessaires.

      La planification du développement vise essentiellement l'amélioration quantitative et qualitative des services à rendre aux populations d'une part et la création de richesses d'autre part. trois instruments viennent appuyer cette démarche :

      1) Le plan de développement (PD) qui décrit les axes stratégiques et prioritaires de développement à long terme,

      2) Le programme d'investissement prioritaire (PIP) de l'entité qui découle du plan de développement,

      3) Le programme annuel d'investissement (PAI) qui est pris en compte dans le budget de la province ou de l'entité territoriale décentralisée.

      a. Principes de base de la planification du développement local

      F La planification du développement local repose sur la bonne gouvernance

      F La planification du développement local doit être collective et non partisane.

      F La planification du développement local est une oeuvre politique.

      F La planification du développement local doit être ambitieuse et réaliste

      F La planification du développement local doit s'intégrer dans la planification national et provincial et dans son environnement immédiat.

      F La planification du développement local doit être portée par l'entité du niveau le plus apte à livrer les services de base(subsidiarité) (La décentralisation en bref, 2013, p.123).

      2.1.4.Le développement local : logique, outil, cadre d'action

      Le développement est couramment analysé comme un processus de transfor-mation et d'évolution de long terme. Le terme local renvoie à la notion de territoire. S'interroger sur le développement local revient à appréhender la question de l'échelle pertinente à partir de laquelle s'opèrent ces transformations. S'interpeller de cette manière invite à considérer le territoire ou l'ETD dans ses multiples dimensions : politique, administrative, identitaire, culturelle, de conduite d'actions (champ d'intervention des acteurs), etc.

      Le développement local exprime depuis trois décennies un mouvement de prise en charge du territoire par les acteurs locaux. D'abord apparu comme une nécessité contrainte par la crise, il s'est peu à peu présenté comme un choix.

      Le développement local se caractérise ainsi par le passage d'une approche essentiellement thérapeutique - répondre aux crises - à une approche préventive visant à faciliter l'adaptation du tissu local (économique et humain) aux enjeux auxquels il se confronte (internes, externes). Il repose sur la mobilisation de nombreux acteurs, des dispositifs institutionnels particuliers, qui facilitant et renforçant les dynamiques établies, contribuent à augmenter la cohérence du territoire.

      Dans l'exercice de synthèse sur le développement local auquel nous nous livrons ici, nous nous attacherons à rendre compte de ces caractéristiques. Nous viserons dès lors à énoncer les logiques du développement local, à en décliner les outils et à définir les cadres de l'action locale.

      2.1.4.1.Les logiques du développement local

      Le paradigme du développement local repose sur la capacité d'acteurs locaux à s'organiser autour d'un projet c'est-à-dire se fédérer autour d'un objectif de développement commun en mobilisant les potentialités et les ressources existant sur un territoire.

      Cette définition revêt trois dimensions. (i) Elle souligne le caractère localisé, territorialisé des activités et des actions. (ii) Elle invite à considérer la temporalité de ces actions. Les actes finalisés, en effet, rendent compte de la faculté des agents à concevoir un avenir commun.

      Dans le cadre du développement territorial, cet objectif commun repose sur la valorisation de ressources. (iii) Enfin, elle exprime que le territoire résulte des interactions entre acteurs impliqués dans une démarche collective. Ces trois points seront successivement évoqués pour la compréhension des logiques du développement local.

      On s'accorde à l'idée que les principes d'action locale se sont historiquement imposés en réaction aux évolutions économiques. Le mouvement de globalisation, en bouleversant les modes de produire, a induit des transformations des activités productives sans pour autant nier la pertinence des déterminants locaux. Ainsi, par exemple, parallèlement aux pratiques de délocalisation et de production standardisée, s'est accentuée l'affirmation du local avec la mise en valeur de produits spécifiques et de processus de production territorialement ancrés.

      Ces mutations font apparaître un spectre de situations complexes où le territoire demeure un lieu important de recomposition des tissus industriels et économiques. C'est alors une représentation nouvelle du territoire - englobant tout un ensemble de questions jusqu'alors essentiellement abordées dans le seul cadre des réflexions industrielles (dimension des unités productives, flexibilité, coopération inter-firmes etc.) - qui est proposée.

      Elle souligne le déplacement des lieux et des unités d'analyse de la croissance, appréhendant l'entité territoriale décentralisée comme forme d'organisation économique efficace. L'exemple des districts industriels et des systèmes productifs locaux (SPL) peut être cité à ce titre. Le succès de ces formes productives localisées réside dans leurs modalités d'organisation marquées par des traditions culturelles (savoir-faire) véhiculant des valeurs communes, favorisant l'initiative locale et reposant sur des normes de coopération entre agents.

      2.1.4.2. Valorisation de ressources territoriales

      Selon certaines considérations précédentes, il ressort que les logiques de développement local reposent sur l'adoption, par les acteurs, de stratégies de mise en valeur de ressources territoriales. Dans les développements qui suivent, nous tenterons de préciser quels mécanismes président à ce processus.L'ETD est lieu de concentration de ressources. Ces ressources, utilisées dans le processus de production, définissent le potentiel d'offre territoriale. Les valoriser constitue un enjeu de taille pour le territoire. Par ce biais, en effet, le territoire parvient à différencier ou spécifier son offre, ce qui dans une dynamique de développement est gage d'avantages concurrentiels.

      Ces ressources sont plurielles et de nature diverse (COLLETIS-WAHL et PECQUEUR 2001, PEYRACHE-GADEAU et PECQUEUR, 2002 ; ANGEON et CARON 2004). Elles peuvent être composites (c'est-à-dire constituées par une variété d'éléments combinés de multiples façons), spécifiques (intrinsèques au territoire, non reproductibles et non cessibles), complexes (recouvrant plusieurs propriétés à la fois) et latentes. Par ailleurs, ces ressources peuvent être intentionnellement construites.

      Le processus de construction sociale de ressources repose sur des dynamiques d'acteurs. C'est bien en effet de la capacité des acteurs à révéler, activer, qualifier ou requalifier les ressources dont il est question. Cela suppose que les acteurs s'engagent dans des démarches de coopération. La stratégie de valorisation de ressources peut alors être conçue comme le fruit de la coordination d'acteurs impliqués dans des démarches d'action collective (ANGEON et COLLOIS, 2002, p.96).

      2.1.4.3. Action collective

      Le développement local désigne une dynamique d'initiatives locales (privées ou publiques) qui met en mouvement des acteurs. Ces derniers qui se réunissent autour d'un projet - dont le principe de valorisation de ressources est l'essence - font collectivement par ce biais exister le territoire. L'élaboration de projets se concrétise à travers la mobilisation des acteurs autour d'une stratégie commune. Elle trouve sa traduction opérationnelle dans une programmation cohérente d'actions. Le développement local peut être ainsi assimilé à un cadre favorable à l'action collective au sein duquel le territoire se construit.

      L'aboutissement de l'action collective suppose que les acteurs parviennent à s'entendre sur les objectifs visés et les moyens de les atteindre. La mise en cohérence des diverses représentations du territoire que portent les acteurs est, en effet, le garant d'une dynamique effective de coopération. Au sein d'un territoire, la coopération entre acteurs se matérialise à travers l'établissement de partenariats locaux. Ces réseaux d'acteurs locaux renforcent la cohésion sociale et favorisent la cohérence territoriale. Cette cohérence peut elle-même être renforcée et rendue plus efficace par un cadre institutionnel adapté.

      2.1.5. Quel cadre institutionnel pour les actions de développement local ?

      L'intérêt reconnu aux démarches d'action collective locale s'est transcrit, en France par exemple, dans des cadres institutionnels particuliers. Des structures nouvelles ont, en effet, été imaginées (dont les plus connues sont les Etablissements Publics de Coopération Intercommunale et les Pays) qui constituent les nouveaux référentiels de l'action locale. Ces structures redéfinissent l'architecture institutionnelle en adoptant des procédures de mise en accord des acteurs.

      Pour ce qui concerne l'exemple des pays en développement, concrètement, les centres d'intérêts collectivement exprimés par les acteurs sont inscrits dans des chartes. Ce qui importe ici, c'est le caractère conventionnel de ces chartes. Il implique que les acteurs s'engagent dans une procédure de concertation. Il souligne l'existence d'un accord local (sur les principes et les finalités de l'action) indépendamment de toute référence au document formel matérialisant les engagements des partenaires.

      Les chartes sont énoncées sous forme de contrats qui instituent les relations de partenariat entre acteurs. On s'arrête ici sur le caractère formel de la charte. On notera que l'engagement des agents dans un contrat nécessite qu'ils s'inscrivent dans des rapports de confiance mutuelle. Ces engagements sont volontaires. Il importe donc que chacun des protagonistes adhère à ces principes et partage une même vision du territoire, une conception commune de ses modalités ou potentialités de développement.

      Ainsi, ces cadres institutionnels - matérialisés par la constitution d'une charte - visent à proposer des repères pour l'action. Ce sont, en ce sens, de véritables projets de territoire, c'est-à-dire qu'ils sont le support de démarches, stratégies ou initiatives pour le développement du territoire. A ce titre, ils définissent des objectifs à atteindre sous certaines conditions ou contraintes. Ces dernières renvoient au fait qu'existent - ou le cas échéant que soient stimulées - les ressources nécessaires à la formulation du projet.

      Un projet caractérise donc « la conjonction d'analyses, de désirs et de savoir-faire collectif qui permet de polariser l'action de chacun autour d'une ambition commune, de résister aux forces centrifuges, de surmonter les contradictions internes d'intérêts, de saisir les opportunités qui se présentent d'exploiter les marges de manoeuvre, de replacer l'action de chacun improvisée en fonction d'événements aléatoires dans une perspective à long terme » (CALAME, 1991, p. 35).

      Ces structures tendent à présenter le développement local comme une pratique institutionnalisée sous de multiples facettes. Fondée sur les logiques du développement local et expression d'un mode de gouvernance territoriale, elles sont lieux d'organisation de l'action collective.

      Loin de se limiter à n'être qu'un simple programme d'actions, le développement local repose sur la conviction que les acteurs du territoire sont capables de mettre en adéquation leurs initiatives, d'avoir une représentation commune de ses principaux enjeux, de ses atouts ou de ses fragilités. Une telle considération fait ressortir que les spécificités territoriales importent dans le développement.

      L'approche du développement local s'affranchit ainsi des visions réductrices des théories économiques du développement qui considèrent l'espace local comme une entité neutre (ou réduite à un point). Elle fait apparaître que les ressorts territoriaux facilitent la coordination, ce qui dans l'analyse des conditions du développement, revêt un caractère central.

      2.1.6.Théorie de la décentralisation

      Dans les système politiques actuellement en vigueur dans le monde, il existe plusieurs modes d'organisation administrative de l'Etat. Ils varient selon les contextes politiques, économiques, géographiques et culturels. Dans le cas d'un Etat unitaire, on opte généralement pour centralisation, la décontraction ou la décentralisation.

      La centralisation est un mode de gestion de l'Etat dans lequel l'impulsion et les décisions relèvent exclusivement des autorités du gouvernement central, les autorités provinciales et locales n'étant que de simples exécutants. Les entités provinciales et locales ne jouissent pas d'une personnalité juridique propre et ne disposent pas d'une autonomie de gestion. Le contrôle qui s'exerce sur leurs actes est hiérarchique.

      La centralisation est un système d'administration dans lequel le pouvoir de décision est exercé à la fois, par l'Etat et par des personnes morales autonomes soumises au contrôle, en principe de légalité, des autorités étatiques. Qui implique le transfert d'attributions de l'Etat à des collectivités ou institutions différentes de lui et bénéficiant, sous surveillance, d'une certaine autonomie de gestion (BAKALJIKA Ntumbawishiye, 2010, pp.70-79)

      La déconcentration est un mode de gestion de l'Etat dans lequel les autorités du gouvernement central délèguent aux autorités locales une fraction de l'exercice de leur pouvoir, pour un certain nombre de matières précise.

      Selon le principe de l'acte contraire, elles peuvent annuler cette délégation à tout moment. Les entités déconcentrées ne jouissent pas d'une personnalité juridique propre ni d'aucune autre forme d'autonomie. Le contrôle qui s'exerce sur leurs actes est hiérarchique.

      La décentralisation est un mode de gestion de l'Etat dans lequel la loi établit par avance et clairement les compétences et les pouvoir réservés au gouvernement central et aux entités décentralisées.

      Il existe au niveau local des organes élus qui ont parmi leurs attributions des fonctions législatives règlementaires et de contrôle de l'organe exécutif local en vue de faire participer la population à la gestion de la chose publique au niveau local.

      Les entités décentralisées jouissent d'une personnalité juridique propre, mais aussi de diverses formes d'autonomie (de gestion, budgétaire, en matière de ressources humaines, etc.). Un contrôle de tutelle s'exerce sur les actes des entités décentralisées. A la différence du contrôle hiérarchique, le contrôle de tutelle doit respecter des formes et des modalités particulières afin de préserver l'autonomie des entités décentralisées.

      a. La décentralisation en RDC

      La constitution du 18 février 2006, telle qu'elle est modifiée à ce jour, réalise plusieurs réformes institutionnelles aussi profondes, importantes que complexes de l'Etat congolais, en vue de mettre en place le nouvel ordre politique basé sur les principes démocratiques affirmant notre détermination à sauvegarder et à consolider l'indépendance et l'unité nationale dans le respect de nos diversités et nos particularités positives. La réforme de l'organisation administrative et territoriale du pays est une des composantes des réformes institutionnelles voulues par le constituant congolais.

      b. Les objectifs de la décentralisation

      Les objectifs de la décentralisation en RDC, comme partout en Afrique sont :

      § L'approfondissement de la démocratie ;

      § Le développement local ;

      § La lutte contre la pauvreté.

      Le processus de décentralisation a démarré et a connu des progrès significatifs accompagnés par une volonté politique manifeste qui s'est traduite par des acquis importants.

      c. Les défis de la décentralisation

      Les principaux défis pour la réussite de la décentralisation en RDC sont les suivant : l'appropriation de la décentralisation par les acteurs et la population ; le maintien de la paix et de la sécurité ; la volonté politique ; l'implication de tous ; l'existence d'une vision commune ; la bonne gouvernance locale ; le financement de la décentralisation ; le renforcement des capacités des différents acteurs et mandataires ; l'organisations des élections provinciales, urbaines, municipales, et locales (La décentralisation en bref, idem).

      La théorie de la décentralisation part du principe que pour amorcer un développement local et participatif, il faut accorder un certain pouvoir à des collectivités locales reconnues par la constitution ou par la loi. La décentralisation et le désengagement doivent, par des effets de synergie qui restent à définir, permettre aux populations rurales d'assurer leur développement, plus et de meilleure façon. Pour cet auteur, la décentralisation apparait comme un effet direct d'une critique de l'Etat au nom de la société civile et d'un renforcement des rapports entre le monde urbain et le monde rural (Professeur VUNDUAWE Tepe Mako, 1982, p.328).

      Pour la Banque mondiale (2018), la décentralisation est le transfert du sommet vers la base, certaines compétences de l'Etat au profit des collectivités territoriales, des communautés locales et du secteur privé dans le but d'améliorer les capacités de fourniture de services en renforçant les capacités des autorités, des communautés et groupes.

      Bien plus, la décentralisation consiste à : reconnaitre à l'intérieur de la collectivité nationale, des collectivités plus restreintes ayant leurs intérêts propres non contradictoires avec l'intérêt national, mais distinct de celui-ci.

      Pour assurer cette décentralisation, il faudrait donner à ces collectivités des moyens juridiques, administratifs, et financiers afin d'exprimer et de gérer leurs intérêts par l'organe d'une représentation autonome, en respectant toutefois le cadre d'un Etat unitaire (Loi organique n°08/16/ du 07 Octobre 2008).

      Cette autonomie se caractérise par trois conditions essentielles, ce qui toutefois, ne signifie point indépendance, à savoir :

      F L'autonomie matérielle :la structure décentralisée jouit de la personnalité morale ; elle dispose d'un patrimoine et d'affaires propres- qualifiées le plus souvent d'affaires locales par opposition aux affaires nationales gérées par l'Etat.

      F L'autonomie organique : les affaires de la structure décentralisée sont gérées par des organes qui sont propres à cette structure décentralisée.

      F L'autonomie fonctionnelle : la structure décentralisée gère ses affaires plus ou moins librement.

      Selon Dennis A.RONDINELLI de l'Université du Wisconsin, il y a quatre types majeurs de décentralisation( https://fr.wikipedia.org/wiki/dennis) ; une décentralisation administrative (déconcentration), une décentralisation fonctionnelle (délégation), une décentralisation politique (dévolution) et une décentralisation structurelle (privatisation) ;( https://fr.wikipedia.org).La décentralisation économique ou décentralisation du marché, affirme la Banque Mondiale, qui se présente sous la forme la plus complète de décentralisation.

      Du point de vue du gouvernement, elle se caractérise par la privatisation et la dérégulation car elles transfèrent les responsabilités des fonctions administratives du secteur public au secteur privé. La privatisation et dérégulation sont généralement, mais pas toujours, accompagnées de libéralisation économique et de politiques de développement du marché. Elles permettent que des fonctions qui relevaient primordialement ou exclusivement du gouvernement soient exercées par le secteur privé, les communautés, les coopératives, les associations volontaires privées et d'autres organisations non gouvernementales ( www.banquemondiale.org).

      La décentralisation politique se base sur l'hypothèse que les décisions prises avec une plus grande participation des administrés sont bien fondées et répondent mieux aux besoins des intérêts divers de la société que celles prises uniquement par les autorités politiques au niveau central (KATEMBUE Kabeya, 2011, pp39-40).

      L'adoption de la politique de décentralisation administrative en RDC est survenue sous forme de parachèvement du processus de développement socioéconomique entrepris avec la réforme administrative qui s'est concrétisée par la mise en place des collectivités décentralisées, consignée dans la loi sur la décentralisation (KANDU KAYEMBE André, 2017, pp-109-120).

      La décentralisation administrative c'est le transfert de responsabilités de la planification, du financement et de la gestion liée à certaines fonctions du gouvernement central et de ses organes vers des unités d'administration sur le terrain, des cellules ou niveaux sublimes de l'administration, des autorités publiques semi-autonomes, des municipalités ou des régions (Idem, p.111)

      2.1.7. De l'importance des coordinations locales dans ledéveloppement

      Les principales conclusions de la section précédente nous amènent à admettre l'idée d'un développement situé dans l'espace. L'hypothèse avancée est que les dynamiques d'évolution différenciées qu'affichent les ETD sont expliquées par le comportement des individus-acteurs. Le faisceau de relations qu'entretiennent ces acteurs, les réseaux qu'ils mobilisent, le poids du temps long avec ses implications en termes d'apprentissage collectif, importent dans l'analyse des trajectoires des ETD.

      En conséquence, l'ETD ne peut être postulée : elle est le résultat de jeux d'acteurs en relation les uns avec les autres.Processus collectif de création ou d'innovation territoriale, le développement local tend à fédérer des acteurs autour d'un projet commun. Il met en évidence l'efficacité des relations entre les agents pour valoriser les richesses dont ils disposent. Ces modalités de coordination entre acteurs ne s'inscrivent pas nécessairement dans un cadre marchand.

      Comme souligné précédemment, les dynamiques de développement local impliquent une conception partagée par les acteurs des enjeux du territoire. L'idée d'accord entre acteurs, énoncée comme condition nécessaire à l'expression d'un projet, n'est pas sans poser de questions sur la manière dont les intérêts individuels sont rendus compatibles. La mise en cohérence des intérêts privés ne relève pas, en effet, d'une harmonie spontanée et l'expression des intérêts privés peuvent parfois contrecarrer les logiques collectives.

      L'analyse montre que celles-ci président aux relations entre acteurs des systèmes de valeurs. Ces règles (entendues ici au sens large) normalisent leurs comportements. Elles ne sont pas nécessairement formalisées ; elles peuvent être tacites.

      Elles visent à concilier les intérêts individuels en ce qu'elles font converger les anticipations et les représentations des agents. De la capacité d'adhésion des individus à ces systèmes de représentation dépendent.En effet, la limitation de démarches individualistes et le succès de l'action collective.

      Ces règles partagées correspondent à un ensemble des « institutions invisibles » (NORTH, 1990 ; DUPUY et TORRE, 1998, 2000), parmi lesquelles on peut mentionner par exemple la confiance. Les rapports de confiance s'appuient sur les engagements mutuels que prennent les agents les uns vis-à-vis des autres. Ils facilitent leurs capacités d'anticipation (ils éclairent les autres sur leurs intentions d'action) et régulent leur liberté de conduite et d'action.

      Favorisant une meilleure compréhension entre les agents, encourageant la transparence et la circulation d'informations, ces liens de confiance facilitent la coopération. Ils permettent, en outre, de déboucher sur des régularités de comportement et préviennent les défections ou les comportements opportunistes. La confiance permet aux agents de forger leur espace de rapports. Elle contribue à stabiliser ou à renforcer les liens entre les agents en favorisant le développement de signes leur permettant de limiter les problèmes d'asymétrie d'information et d'incertitude.

      La confiance, présentée alors comme un « lubrifiant des relations sociales » (ARROW, 1974), rend possible la répétition des actes de coopération et devient, ce faisant, une modalité de coordination entre acteurs. La fréquence des interactions entretient les conditions de mise en accord des acteurs du territoire sur la nature et l'orientation du projet qu'ils entendent mettre en oeuvre.

      Les habitudes de coopération favorisent l'adoption par les acteurs de positions consensuelles. Ils parviennent, par ce biais, à contrer plus efficacement la survenue des problèmes et à s'accorder sur les priorités. Elles rendent compte de la capacité des agents à reconnaître des enjeux communs et à se les approprier. Ainsi, les institutions invisibles favorisent l'établissement de liens entre acteurs, amplifient les dynamiques de coopération et limitent les dissensions.

      Le constat que la qualité des partenariats locaux conditionne la capacité des agents à s'entendre et à s'organiser pour atteindre des objectifs de long terme, souligne l'importance des coordinations locales dans le développement. A l'issue de ce qui précède, nous concevons que ces dynamiques sociales contribuent à une meilleure circulation de l'information et renforcent l'action collective.

      2.2.SECTION 2 : THEORIE DU MECANISME D'ENGAGEMENT CITOYEN

      2.2.1. Origine

      Pour certains, l'engagement citoyen ne peut être qu'un engagement de contestation, de remise en question de l'ordre établi, de revendication. De ce point de vue, engagement citoyen et militantisme vont de pair.

      Pour d'autres, l'engagement citoyen signifie un engagement vis-à-vis d'autrui et de la collectivité, créateur d'un espace public et de lien social. L'engagement citoyen englobe alors le militantisme mais est conçu d'une manière plus large et peut prendre différentes formes, il peut se vivre dans un contrat de travail comme dans la participation à des manifestations, dans la signature de pétition ou dans des actes d'achat raisonnés (par exemple achat de produits écologiques ou boycott de produits provenant de certains pays, etc.).

      L'activité citoyenne se définit essentiellement par son intention : au-delà d'un cercle familial ou amical, contribuer au bien-être d'autres individus ou de la collectivité dans son ensemble. Elle ressort d'une dynamique de la société civile, qui n'est ni commerciale, ni partisane. Elle ne vise pas essentiellement un profit financier ou un intérêt particulier.En ce sens, elle est gratuite.

      Bref, l'activité citoyenne répond essentiellement à une éthique de la participation. Peu importe qu'elle soit bénévole, défrayée ou indirectement rémunérée dans le cadre d'un emploi.Nous adopterons dans cette étude la définition large d'engagement citoyen (engagement vis-à-vis d'autrui et de la collectivité en dehors du cercle familial et amical) et nous nous centrerons plus spécifiquement sur l'engagement citoyen volontaire au sein des organisations locales (OSC).

      Le terme engagement volontaire suppose un engagement qui se déroule en dehors d'un contrat de travail et n'est pas soumis à une contrainte externe (liée par exemple à une « activation » quelconque ou à un travail d'intérêt public dans le cadre d'une peine de substitution).Sur base des différentes typologies existantes, nous proposons de dégager trois grandes catégories des motivations à l'engagement volontaire dans les organisations :

      F Les motivations morales et idéologiques : volonté de défendre des valeurs, un projet de société, d'être acteur dans la sphère publique, de défendre un projet local etc.

      F Les motivations altruistes : Envie d'aider d'autres personnes,d'être utilesocialement.

      F Les motivations instrumentales : qui sont de deux ordres :

      - Affectives : envie de se faire des amis, de sortir de sa solitude, de se voir reconnu, besoin d'améliorer son estime de soi,

      - Utilitaristes :entretenir ou acquérir des compétences et des connaissances, se faire des relations utiles socialement ou professionnellement, enrichir son CV, acquérir de la notoriété...

      Différentes motivations peuvent être présentes chez un même individu au moment de son engagement et ses motivations peuvent évoluer au fil du temps.

      A toute fin utile, nous concentrons sur les deux premières catégories de motivations à l'engagement citoyen participatif sans pour cela ignorer l'existence et l'importance des motivations présidant à un engagement associatif (ANNE-MARIE DIEU,2002, p.87).

      2.2.2. Genèse de la construction du sens moral chez l'être humain dans L'engagement citoyen volontaire

      L'engagement citoyen volontaire est le fait de personnes qui s'engagent en fonction de valeurs et d'impératifs moraux.

      a. Le lien entre les émotions et le sens moral

      Dans son livre « passions withinreasons », R.H. Franck analyse une série d'actes dans lesquels des individus risquent leur réputation, des pertes matérielles voire leur vie pour autrui. Ou encore des situations où des individus posent des actes alors qu'ils n'en tirent aucun profit (comme aider une personne que l'on est certain de ne jamais revoir par la suite, ou donner un pourboire dans un restaurant où on ne reviendra jamais, etc.). C'est ce qu'il appelle le commitment problem.

      A l'issue de son analyse, il arrive à la conclusion que la survie en société nécessite que les êtres humains éprouvent des passions et des émotions menant à des actes qui ne vont pas dans le sens de la recherche d'un profit immédiat.

      Pour cet auteur, une partie des attitudes désintéressées reposent sur un ensemble d'émotions innées, dont la compassion. Il se réfère notamment aux études menées par J.KAGAN sur les étapes de l'agir moral chez l'enfant.Les travaux de Kagan portant sur des psychopathes adultes démontrent d'émotions également que des compétences émotionnelles et comportements moraux vont de pairs : l'échec à développer les premières obères le développement des seconds. L'absence d'émotions et l'absence de sens moral seraient donc liées.

      On peut en effet, comprendre que si je ne ressens aucune tristesse ou compassion devant une personne qui souffre, je peux être amené à ne pas considérer que faire souffrir quelqu'un est un acte répréhensible. Ce qui ne signifie pas pour autant que je ne connaisse pas les interdits sociaux mais bien que je ne les aie pas intégrés comme significatifs pour moi.

      Il y aurait donc chez la plupart des « petits humains » un substrat émotionnel commun qui les prédisposerait à une certaine empathie avec autrui, prédisposition qui sont par la suite encouragées ou non par l'environnement familial, éducatif et social. Ces prédispositions peuvent aussi être orientées vers des groupes particuliers mais pas vers un « autre » généralisé.

      b. Le lien entre le développement cognitif et le sens moral

      Piaget a pour sa part étudié les liens entre le développement cognitif et le développement moral. Il montre que le sens moral se développe en même temps que la capacité de se mettre à la place d'autrui (c'est ce qu'il appelle le phénomène de décentration).

      Un autre phénomène important également pour le développement du sens moral est la capacité, qui apparait chez les enfants aux alentours de 10 ans environ, à faire la différence entre intentions et actions c'est à partir de ce moment qu'ils vont avoir tendance à juger les comportements plus en fonction des intentions présidant à l'action qu'en fonction des résultats provoqués par cette action( ce n'est pas d'avoir cassé le jouet d'un autre qui est le plus grave, mais de l'avoir fait volontairement)(PIAGET, 1969, p.259)

      Un autre auteur comme Piaget insiste sur l'aspect rationnel et cognitif de l'activité morale alors que Franc met plus en avant l'aspect émotif de cette activité. D'autres auteurs en lient intimement les deux facettes. H. PARRET par exemple défend la conception selon laquelle « le raisonnement même est affectif, et la rationalité nécessairement émotive » (PARRET, H., 1986, p.186)

      Si on considère que la raison et l'émotion sont à ce point liées, il est concevable que l'activité morale (le fait de poser des jugements moraux ou d'orienter son comportement en fonction de règles morales) repose à la fois su des compétences cognitives et compétences affectives.

      c. Sympathie et altruisme

      Selon L.Boltanski(1993), la conception de la sympathie chez Adam SMITH propose une piste intéressante pour comprendre les attitudes altruistes. La sympathie est, pour Adam Smith, la faculté naturelle que l'homme a de connaitre la souffrance d'autrui et d'y porter intérêt. C'est par sa capacité imaginative que l'homme peut se représenter la souffrance d'autrui.

      Cela ne veut dire qu'il se glisse totalement dans la peau de l'autre mais plutôt qu'il est capable d'imaginer ce que l'autre ressent et d'en avoir de la compassion. C'est en cela que « la médiation de l'imaginaire est importante parce qu'elle soutient l'édifice moral et sociétal sans recourir à l'identification communautaire ou à la fusion édénique » (L.BOLTANSKI, 1993, p.63).

      C'est par cette capacité imaginative que nous pouvons nous sentir solidaires de personnes qui partagent d'autres conditions de vie que les nôtres ou qui ne nous ressemblent pas. Mais, le sociologue souligne bien le caractère acquis de ces capacités imaginatives : elles doivent être développées et nourries, soit grâce à nos propres expériences de la souffrance, soit grâce à des oeuvres de fictions dans lesquelles les sentiments et les états d'âme des personnes souffrantes ou des personnes témoins de souffrance sont décrits.

      L.BOLTANSKI, en partant des analyses d'Adam SMITH, aboutit à l'idée qu'il existe des sensibilités communes face à des spectacles des souffrances. C'est sur base de ces sensibilités que vont s'élaborer les réactions altruistes qui dans un deuxième temps vont être justifiées par des principes moraux et éthiques. On rejoint ici, les auteurs faisant le lien entre émotions, capacités cognitives (ici imaginatives) et principes moraux.

      2.2.3. Objectif de l'engagement citoyen

      S'engager en tant que citoyen indique que l'on entreprend une action qui vise le politique puisque la citoyenneté nous interpelle comme membre d'une démocratie. Or, une démocratie vivante demande que ses citoyens s'investissent dans ses diverses instances et adoptent une posture qui incarne l'idéal démocratique. L'engagement devient donc une condition essentielle de la vie collective. Nous verrons qu'en fonction des différentes sphères d'activités des citoyens, certaines formes d'engagement disposent à une mobilisation allant des intérêts personnels vers des intérêts publics et ici se situe le coeur du sujet.

      Depuis bien longtemps, on a constaté que la société civile joue un rôle très important dans le monde. Elle a contribué à l'avancement de la démocratie dans beaucoup de pays et la construction d'un cadre de vie où toutes les valeurs sociales se rencontrent.

      Elle est généralement constituée des personnalités mais surtout des associations professionnelles, des syndicats, de confessions religieuses, des organisations non gouvernementales de développement ou de défense de droits humains, des associations socioculturelles, des associations savantes, des groupes de pression comme les étudiants, des mouvements citoyens et de jeunes, etc.Elle n'exerce pas un pouvoir ni une opposition politique mais joue un rôle de lampe-témoin, de gardienne des valeurs, d'éveille de conscience et de catalyseur sociale de développement.

      Elle est toujours vigilante et défend les intérêts de la population dans tous les secteurs de la vie face au pouvoir politique ou économique mais elle peut aussi appuyer les actions d'un gouvernement lorsque celle-ci sont positives (LOHOHOLA OSOMBA, P., 2003, pp.59-60).

      En effet, Katoka, comme l'une de cinq communes de la ville de Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï central connait les activités d'engagement citoyen soutenues par les organisations non gouvernementales qui viennent en appui aux organisations de la société.

      Appuyées par DAI et tant d'autres ONGD et ONGDH, elles forment la population au travers des ateliers, les fora, la sensibilisation à connaitre leurs droits et obligations, à les défendre et à demander des comptes aux autorités publiques pour exiger la bonne gouvernance. Elles forment un cadre de concertation dirigé par l'un d'eux, pour analyser la situation de la population, soumettre des propositions à l'autorité politique au travers le plaidoyer, le lobbying afin que les autorités se sentent redevables vis-à-vis de la population.

      2.2.4. Conséquence du mécanisme d'engagement citoyen

      Au-delà du vote comme exercice d'expression citoyenne, il existe un large éventail de possibilités pour que chacun s'investisse dans la vie collective (bénévolat, actions communes ponctuelles, etc...). L'engagement peut se traduire par des petits gestes du quotidien pour faciliter ou améliorer la vie de ses voisins ou, encore, venir en aide aux personnes en difficultés. Il peut être aussi plus structuré via l'intégration d'une structure associative.

      Par ailleurs, le militantisme correspond également à une forme d'engagement citoyen dans le sens où il répond à un désir de participation locale dans le but de favoriser un point de vue particulier sur la façon de mieux vivre ensemble.

      2.2.5. Avantages du MEC

      Le mécanisme d'engagement citoyen a pour avantage de créer un cadre de la bonne gouvernance et la capacité locale nécessaire pour améliorer les conditions socio-économiques de la communauté. L'évolution de la société complexifie la notion d'engagement citoyen et invite à reconsidérer des actions plus informelles comme de véritables investissements en faveur d'une communauté.

      Traditionnellement, nous connaissons des formats de l'engagement sur la base de statuts particuliers : le bénévolat, le volontariat, le salariat dans une association et le service civique. Cependant, l'engagement ne se réduit pas à un statut. Il est bien plus complexe à appréhender.

      En effet, certaines actions citoyennes sont plus ou moins visibles, plus ou moins valorisées. Elles ne sont pas toutes palpables ou mesurables par des actions concrètes. De même, les formes d'engagement deviennent moins structurées pour passer à un choix «à la carte» à partir duquel les citoyens s'engagent sur une demi-journée ou une journée sur une action spécifique. La participation locale peut passer par des choses simples et accessibles comme le fait de s'informer et de se former ou encore d'avoir un comportement civique.

      Du côté des entreprises, certaines mettent en place une gouvernance plus partagée ou cherchent à avoir un impact social et solidaire sur la société. Enfin, l'engagement militant fait aussi partie de la participation locale. Militer, débattre, réfléchir et se présenter à des élections sont autant d'actions qui découlent d'un engagement pour autrui. Par exemple, l'association Démocratie Ouverte a élaboré un schéma qui résume clairement les différents moyens au travers desquels un citoyen peut devenir acteur de son territoire.

      2.2.6. Inconvénients du MEC

      Dans certaines circonstances, une stratégie de développement peut revêtir une certaine ambivalence. Elle revêt un côté positif et négatif. Cela permet à l'acteur de prendre de précautions nécessaires pour minimiser les conséquences négatives.

      Il en est de même du MEC qui exigent beaucoup de prudences de la part des acteurs. Selon le Chef des Travaux IVUDI Crispin, étant un couteau à double tranchant, le MEC peut conduire à la violence, la répression, de part et d'autre, la radicalisation, l'abandon, le découragement, surtout quand il s'agit des intérêts des parties en présence, en occurrence du plaidoyer, lobbying.

      Le champ d'application des MEC, est très restreint surtout dans les pays à régime autoritaire, socialiste voire communiste où les libertés fondamentales sont très limitées. La mauvaise utilisation du MEC peut conduire à des velléités subversives, à la dérive et déviance.

      2.2.7. Mise en pratique du MEC dans la communauté

      Les mécanismes d'engagement citoyen exigent beaucoup de patience, la persévérance, la détermination, l'abnégation, l'esprit de créativité et de partenariat, la constance et un leadership transformationnel. Il faut être suffisamment outillé pour convaincre ses interlocuteurs et avoir également une capacité de mobiliser et fédérer les acteurs. C'est ici, où les séances des formations, de remise à niveau et de sensibilisation des communautés valent leur pesant d'or, a martelé BULABULAMVULA Guy, expert en Engagement Citoyen de DAI au programme gouvernance intégrée, PGI en sigle.

      Il est de toute notoriété scientifique que pour qu'une communauté se développe, ses membres, encore moins, toutes les composantes arrivent impérieusement à prendre conscience de la précarité de leurs conditions d'existence par un diagnostic référentiel objectif, afin d'aspirer au changement par une décision éclairée et responsable pour inverser les tendances en s'engageant dans la recherche des solutions aux problèmes de développement qui sont les leurs. Cette détermination est suscitée par une prise de conscience éclairée qui amène à l'appropriation des actions de changement.

      2.2.7.1. Engagement

      L'engagement constitue une étape très importante dans le processus de changement social. Il est la résultante d'une conviction personnelle qui incite un individu ou groupe d'individus à prendre une décision ferme de se lancer dans une action. C'est un état d'esprit qui amène à une prise de conscience conduisant à une volonté éprouvée de changement. Cette détermination engendre la participation active. L'engagement devient donc une condition essentielle de la vie collective.

      L'engagement des citoyens repose sur la conviction que les gens doivent et veulent participer aux décisions qui touchent leur vie. En termes simples, les citoyens sont « engagés » lorsqu'ils jouent un rôle actif dans la définition des enjeux, l'examen des solutions possibles et la détermination des ressources ou des priorités où orienter l'action.

      2.2.7.2. La participation

      La notion de participation peut être définie comme le fait de partager quelque chose avec d'autres. Ce « quelque chose » peut être un objet, une activité, un pouvoir.

      Ainsi, la participation des populations locales à un projet de développement signifie leur engagement dans le processus de prises des décisions qui s'y rattachent. On peut distinguer différents types de participation selon les mécanismes qui leur font prendre corps. En se basant sur des facteurs tels que la motivation des individus et les modes de mobilisation, MEISTER (1977) a élaboré une typologie de participation qui est demeurée un classique.

      Il existe cinq types de participation :

      1. La participation de fait, fondée sur la tradition qui regroupe des personnes ayant certains buts en commun, par exemple les groupes d'âge ou de métier. Le recrutement des membres n'est donc pas volontaire, mais de fait. La participation dans ce cas a pour fonction de renforcer les traditions.

      2. La participation volontaire se déclenche sans l'aide d'une animation quelconque lorsque des personnes partageant certains intérêts décident de se grouper en syndicat, en coopérative ou en parti politique pour défendre leurs intérêts. Le recrutement se fait de façon volontaire et la participation a pour fonction sociale de satisfaire les besoins nouveaux de la collectivité et de faciliter l'adaptation des membres de celle-ci aux changements sociaux.

      3. La participation spontanée renvoie à une participation entièrement volontaire et sa spontanéité tient au fait que les circonstances d'habitat (voisinage) ou d'affinité quelconque (cliques) ont mis des gens ensemble. Le recrutement se fait spontanément et la participation répond à des besoins d'ordre affectif et psychologique.

      4. La participation provoquée est suscitée par des animateurs pour encourager des comportements jugés nécessaires pour une meilleure adaptation au changement social. Le recrutement est donc provoqué par la sensibilisation pour remplir une fonction d'adaptation.

      5. La participation imposée est provoquée selon des normes établies par des animateurs extérieurs au groupe, comme dans le cas des règles imposées pour la distribution de l'eau d'irrigation. L'engagement est obligatoire puisqu'il est nécessaire au fonctionnement d'un programme ou d'un projet.La « participation véritable » peut avoir lieu à différents stades de la préparation, de la planification et de la mise en oeuvre d'un projet, mais la clé de l'EC consiste à écouter les citoyens et à utiliser leurs idées efficacement (YAO ASSOGBA, 2008, p.34).

      Selon le Chef de travaux KAPINGA MUAMBA Sophie dans son cours de Développement Communautaire I, qui dit « Participation » sous-entend participer au pouvoir. C'est l'accès réel des hommes aux décisions qui les affectent qu'ils considèrent comme importantes.

      Favorisant le travail en synergie, la participation met les acteurs en confiance, permet l'appropriation des actions à mener par toutes les parties prenantes, responsables les participants, favorise la bonne gestion des activités par les acteurs concernés. Elle favorise l'esprit d'initiative, la prise des décisions concertées et la cohésion des membres de groupe qui par conséquent, deviennent responsables.Il y a participation lorsque tous les groupes d'intérêt au sein de la communauté sont consultés avant de prendre une décision. On tient compte de tout un chacun pour l'exécution de la décision « principe de self help ». La participation conduit à : la responsabilisation, l'appropriation (Wonership), la bonne gestion des activités, l'esprit d'initiative, la prise de décision (Yao ASSOGBA, op.cit.).

      2.2.7.3. Le Contrôle citoyen

      C'est une voix par laquelle les politiques accordent l'occasion à la population pour s'exprimer.Le contrôle citoyen se fait toujours pour l'action publique, c'est pourquoi nous parlons du contrôle citoyen de l'action publique (CCAP), en sigle, renvoie au processus qui vise à renforcer la performance des collectivités locales à travers un engagement civique et une participation active des citoyens afin d'instaurer une culture de la transparence, de la Confiance, de l'inclusion et d'amener les élus et les organes de gestion des entités à améliorer leur travail. Il est autrement compris comme outil qui aide le pouvoir à changer la façon de gérer.

      « Le Contrôle Citoyen de l'Action Publique (CCAP) est le fait de pouvoir demander aux représentants officiels, aux employeurs privés et aux fournisseurs de services de rendre des comptes, ce qui implique qu'ils doivent répondre de leurs politiques, de leurs actions et de l'utilisation des fonds ».

      Les sociétés ont une échelle de valeurs, un système lié à des normes sociales, c'est-à-dire à des règles de conduite dont notamment les manières d'agir. Mais généralement, il existe un écart entre valeurs, normes sociales, et les actes quotidiens, d'où la nécessité d'un contrôle social pour assurer le respect des droits et devoirs des citoyens.

      Le contrôle Citoyen est un ensemble de moyens et pratiques, formels ou informels, mis en oeuvre au sein d'une société ou d'un groupe social, afin que ses membres agissent conformément aux règles ou aux modèles en vigueur dans le but de garantir l'ordre social et un bon fonctionnement de la société. Ledit fonctionnement dépend également de la gestion des ressources de cette société.

      Donc afin de s'assurer cette bonne gestion, Il est indispensable que les notions telles que la recevabilité, la transparence et l'intégrité soient le gouvernail des responsables à divers niveaux. En effet, à cette ère de démocratie, les exigences des citoyens évoluent à grands pas.

      Au-delà des votes périodiques, la tendance est à un engagement réel et une participation des populations à la formulation, la mise en oeuvre et au suivi-évaluation des politiques. Les acteurs de développement, à tous les niveaux, ont le devoir de rendre compte et les citoyens celui de contribuer et d'exiger. Ce contrôle réunit des éléments clés (SEG TAABA, 2017, pp-37-38).

      2.2.7.4. Les éléments clés du CCAP

      La transparence et l'accès équitable à l'information constituent des éléments clés du CCAP. La mise en place d'un système participatif efficient nécessite cependant au moins trois conditions :

      · Le contexte institutionnel global (voire constitutionnel) doit être favorable à une concrète expression des principes qui sous-tendent la participation. (Ici, la qualité de décentralisation offerte dans le pays est décisive).

      · Les structures qui promeuvent la participation citoyenne doivent disposer de procédures et mécanismes internes qui permettent aux citoyens d'avoir une influence réelle sur les décisions prises.

      · Les citoyens doivent disposer des aptitudes et capacités nécessaires pour influencer les décisions qui les concernent directement.

      Pour ce faire il y a une démarche à suivre pour exécuter le contrôle citoyen de l'action publique. Cette démarche d'exécution pour un CCAP efficace, peut être déclinée en les points clés ci-après :

      · Déterminer un point d'entrée (une question ou un problème pertinent) et se mobiliser autour.

      · Obtenir les informations relatives au point d'entrée.

      · La collecte d'information peut passer par l'observation directe, la collecte des documents officiels (Plan de travail, rapports, etc.), les entretiens individualisés, avec des groupes témoins de citoyens sur les réalisations, les visites de terrain, avec prise de photos, l'exploitation des médias (radios, TV, journaux), l'exploitation des sites Internet, la mise à contribution des réseaux sociaux, les documentaires filmés, les rapports alternatifs, le budget participatif, les enquêtes et les sondages, etc.

      · Analyser les informations recueillies.

      · Diffuser ces informations.

      · Mobiliser des énergies : Susciter l'intérêt et établir des coalitions et partenariats avec divers groupes concernés pour se faire entendre.

      · Négocier le changement : Susciter une réaction de la part des élus ou responsables concernés pour plus de transparence et l'atteinte des résultats escomptés. D'où sa concrétisation doit se réaliser avec les acteurs.

      2.2.7.5. Les acteurs et les champs du CCAP

      Le CCAP peut être mené par les réseaux ou organisations de la société civile, les associations de base dans les collectivités décentralisées, les médias, ou les citoyens. Aussi, une synergie d'actions reste cependant très importante pour réussir un CCAP. Car, les citoyens peuvent contrôler l'action publique à divers niveaux (de la base au sommet de la hiérarchie sociale). Le CCAP peut porter sur une multitude de questions (politiques, gouvernementales, conduite de politique, dépenses publiques, prestation de service, etc.), ou reposer sur diverses stratégies (recherche, suivi, planification participative, défense et promotion des droits, éducation, etc.). Ci-dessous quelques exemples de champs d'investigation :

      1. Exécutif : Ministère sectorielle (lenteur administrative, rançonnement des usagers, présence au poste, rendement des services, qualité des services fournis, élaboration, exécution, et contrôle du budget, délégation de compétences aux collectivités...), Collectivités décentralisées (fonctionnement des organes, fonctionnement de l'administration locale, mise en oeuvre et respect des plans de travail, finances locales, maitrise d'ouvrage, civisme fiscal...)

      2. Législatif : contrôle de l'action gouvernementale, contrôle parlementaire, vote des lois, le respect de la volonté des citoyens.

      3. Judiciaire : fonctionnement des tribunaux, exécution des décisions de justice, existence ou non des abus

      4. Privé : Service fourni à l'administration publique ou à la population (qualité des biens et services fournis, délai d'exécution et respect des contrats, degré de partenariat, coût des produits, effet sur la santé...)

      Avec la promotion à l'échelle mondiale de la gouvernance participative et des données ouvertes, le contexte semble désormais propice pour un CCAP par une société civile plurielle qui peut compter sur une presse de plus en plus libre. Le contrôle citoyen de l'action publique est un outil d'aide à la gouvernance.

      Tout dirigeant ou responsable soucieux d'un développement durable, devrait contribuer à sa promotion afin de bénéficier des compétences et observations des citoyens qui, ici, jouent beaucoup plus un rôle de partenaires que de gendarmes. Gouverner, c'est planifier et (ré) ajuster en vue d'un meilleur résultat. Le CCAP est un moyen d'avoir un « feedback social » afin de réussir la gouvernance, au service de la population dans tout Etat démocratique.

      La synergie Etat-Société civile, résultat d'un CCAP efficace, restaure une image positive des institutions étatiques, une gouvernance plus efficace et une meilleure mobilisation citoyenne autour de l'Etat dans toutes ses dimensions (SEG TAABA, 2017, idem).

      2.2.7.6. La redevabilité

      Elle est définie comme l'obligation de rendre compte. Elle relève d'une responsabilité quelconque qu'un individu peut avoir ou une sorte de contrat entre une Institution et une communauté, soit entre deux personnes qui se solde par une sanction positive ou négative. C'est aussi considéré comme comportement à promouvoir pour un développement harmonieux au sein des communautés.

      2.2.7.7. La démocratie

      Selon Abraham LINCOLN, c'est le pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple. La démocratie telle que nous la concevons, puise ses origines dans la cité-État athénienne du Vème siècle avant notre ère. L'étymologie du terme lui-même est d'origine grecque Demos (le peuple), Kratos (le pouvoir). A l'origine, cela ne renvoie pas seulement au pouvoir du peuple à décider de ses lois sans intervention extérieure, mais vise principalement à donner aux individus les capacités et opportunités de se diriger eux-mêmes, d'avoir un contrôle sur leur destinée.

      1. La démocratie en 2 dimensions : politique et sociale

      D'une part, au niveau politique, la démocratie peut être comprise comme une procédure de décision collective caractérisée par un certain type d'égalité entre les membres d'une société. Cette égalité est bien exprimée par la maxime « Un citoyen, un vote ». Bien que cette procédure puisse varier (par le vote direct, l'élection de représentant, un référendum), elle implique essentiellement que : les décisions concernant l'ensemble de la société doivent être légitimées par l'ensemble de la population ; à La garantie que chacun puisse s'exprimer selon ses convictions personnelles,

      D'autre part, au niveau social, la démocratie n'est pas qu'une procédure électorale. Elle doit aussi être comprise comme une forme ou structure sociale qui repose sur des relations de respect, de liberté et d'égalité entre les membres d'une société. Autrement dit, une société démocratique est une société où tous les individus se reconnaissent mutuellement comme libres et égaux. Elle implique que non seulement les lois et les institutions traitent tous les individus avec un égal respect, mais que les citoyens se conçoivent eux-mêmes et conçoivent leurs concitoyens comme des égaux.

      Ce nouveau type de relations sociales s'oppose directement aux hiérarchies traditionnelles ou religieuses qui accordent à certains groupes de la société des privilèges héréditaires ou sociaux. La démocratie en tant que forme sociale suppose donc une attitude qui s'impose dans nos interactions avec nos semblables formant ainsi une autre manière de vivre ensemble (V. Vertus civiques). Bien entendu, ces deux dimensions de la démocratie, politique et sociale, sont complémentaires. C'est parce que nous nous considérons mutuellement comme libres et égaux que tous peuvent participer aux décisions collectives.

      De même, le fait de prendre des décisions de manière démocratique stimule le sentiment d'égalité entre les individus par le biais de la participation, mais aussi par les lois et droits qui sont le résultat de ces procédures de décisions. Il existe donc une vie démocratique qui façonne autant les institutions collectives que nos manières d'interagir les uns avec les autres et même notre identité personnelle (LINDA C. et JP MARCAL, 2011 p.46).

      2.2.8.Résultats du MEC dans la communauté

      De plus, la montée des dispositifs institutionnels de participation locale renouvelle les modes d'engagement et donne à voir un écosystème plus complexe. L'impulsion de démarches participatives par les collectivités territoriales offre une nouvelle possibilité aux habitants de s'engager. Plus encore, elle représente une opportunité pour les citoyens de prendre part aux affaires de leur territoire. La multiplication des budgets participatifs symbolise cette volonté des collectivités territoriales d'accompagner les initiatives citoyennes et d'encourager la participation locale.

      En effet, les habitants d'une collectivité territoriale - et, dans la majorité des cas, sans distinction d'âge ou de nationalité - peuvent soumettre un à plusieurs projets au service de l'intérêt général au vote des citoyens afin qu'ils soient financés.Les instances institutionnelles de participation locale peinent à affirmer leur existence et à trouver des volontaires. Pourtant, nombreux sont les citoyens engagés et ceux qui demandent à être davantage intégrés dans l'élaboration des décisions publiques. Or, ce serait une erreur de considérer le développement des démarches participatives locales en dehors du foisonnement des initiatives citoyennes locales.

      Au contraire, la valorisation des gestes civiques du quotidien et de l'engagement citoyen peut se révéler être des leviers de la participation citoyenne sur des dispositifs institutionnels. L'engagement citoyen, sous ses diverses formes, est créateur de lien social. Les actions collectives, petites ou grandes, favorisent une mise en commun des ressources, la confrontation de points de vue et la considération d'enjeux collectifs. Tout cela contribue à un renforcement du sentiment d'appartenance à une communauté et un territoire. Il devient alors un premier vecteur de mobilisation citoyenne autour des enjeux de la localité.

      Le résultat du mécanisme d'engagement citoyen dans la communauté, c'est le changement social, révélé par le changement de mentalité et d'attitude. Grace aux informations et à la formation les populations deviennent capables de comparer et d'imiter ce que font les autres sous d'autres cieux et prennent des initiatives. Les actions de développement doivent correspondre aux types de besoins et aux types de problèmes que les communautés rencontrent. Les communautés seront capables de participer, s'auto prendre en charge et de demander de comptes aux dirigeants (KABUE MBALA Simon, idem).

      2.3.SECTION 3 : LES PILIERS DU DEVELOPPEMENT LOCAL

      Le développement local est un concept bien documenté et bien connu à travers le monde et ses actions impliquent l'amélioration du niveau, du cadre et du milieu de vie d'une communauté donnée par une intégration harmonieuse des actions entre différents secteurs d'activités. Il propose une approche globale, intégrée, communautaire et horizontale du développement des collectivités.

      Le développement local est un processus par lequel une communauté devient le moteur de changement de son milieu, en vue d'améliorer ses conditions de vie. Il repose sur deux grands piliers : la gouvernance locale et le développement socio-économique. Le développement se doit d'être démocratique, équitable, respectueux de l'environnement, des droits humains, des femmes et des minorités.

      a. La gouvernance locale

      Nous pouvons dire que la gouvernance est la manière ou la façon de gouverner, de diriger ou de gérer un pays, une province, une entité locale ou une collectivité locale, une communauté et d'administrer les hommes et leurs biens ainsi que la manière de gérer les ressources propres.

      La gouvernance s'applique aussi aux entreprises comme aux organismes et aux organisations non gouvernementales ainsi qu'aux associations qui interviennent avec leurs règles et leurs objectifs dans la gestion de la chose publique.Tandis que la bonne gouvernance est le fait de bien mener la gouvernance. C'est une gestion qui respecte les normes et les règles de jeux, les principes de management et les valeurs d'éthique en vue du développement de la société de mieux être de la population.

      La bonne gouvernance a des exigences qu'il faut respecter, c'est-à-dire les compétences, l'expertise, la compétitivité, un environnement propice au business et éthique professionnelle appropriée pour le développement de l'entreprise ou de l'entité.Les critères ci-après sont obligatoires dans l'observation de la bonne gouvernance. Il s'agit de :

      · La participation ;

      · L'efficacité et l'efficience ;

      · La primauté du droit ;

      · La transparence des procédures ;

      · L'obligation de rendre compte ;

      · La compétitivité ;

      · La prospective, c'est-à-dire la capacité d'anticiper les évènements et de résoudre les problèmes relatifs à l'évolution de ces évènements (management des événements) (NGINDU Kalala, 2016, p.42).

      Si la participation n'est que l'un de ces piliers, il est clair que plus on implique les citoyens et les différents acteurs dans les processus de décision, plus il y a des chances qu'ils suivent dans la mise en oeuvre. Il doit donc y avoir un mécanisme de consultation avant la prise de décision mais aussi après la décision pour le suivi. Le but est d'utiliser les ressources du territoire de manière optimale, dans le respect du droit, et qu'à la fin, les citoyens soient satisfaits des services délivrés.

      Nous faisons face au défi de la bonne gouvernance partout dans le monde. Même dans les endroits où les procédés démocratiques sont formellement appliqués, il est clair que la corruption ou les intérêts des politiciens, des bureaucrates, des hommes d'affaire, des groupes religieux ou ethniques et les rivalités entre les partis politiques détournent souvent le système.La bonne gouvernance est l'un de principes majeurs du développement communautaire.Mot valise, le lexème « gouvernance » est en pleine effervescence depuis son apparition. C'est un concept qui prône la transversalité plutôt que la verticalité, des actions endogènes plutôt qu'exogènes, la pluralité plutôt que l'individualisme, les arrangements plutôt que les conflits, le partage plutôt que le monopole, etc.

      Bref, c'est un concept qui a le mérite de nourrir les réflexions sur la « manière de conduire » les « affaires de l'Etat » (JESSOP, 1998). Expression utilisée en français au X ième S., à la fois appréhendée comme activité, processus et procédure, la gouvernance est aussi « une manière de voir, un cadre d 'analyse et un langage de définition et de solution aux problèmes, un appareil d'examen clinique pour remonter à la source de la mauvaise performance, et un outillage mental pour le désigner organisationnel et l'architecte social » (PAQUET, 2010, p. 6).

      Sur le plan étymologique, le mot « gouvernance » a la même origine que le mot « gouvernement », c'est-à-dire le mot grec "kubernân" et le mot latin "goubernare", deux termes qui signifient « diriger le navire ». Ce sont en fait les historiens anglo-saxons qui évoquaient "the governance " pour désigner le « partage du pouvoir » entre les différents corps constitutifs de la société médiévale anglaise (SOLAGRAL, 1997).

      Par la suite, le mot est tombé dans l'oubli jusqu' à ce que COASE (1937), l'utilise dans son fameux article "The nature of the firm" pour décrire « un ensemble de dispositifs » employés par une entreprise en vue d'assurer des « modes de coordination » plus efficaces que le marché. Au début des années 90, Williamson (1985) évoque la « gouvernance d'entreprise » pour encadrer et baliser les relations entre les actionnaires et leurs dirigeants.

      Dix ans plus tard, la gouvernance connaît un essor de plus en plus grandissant, et ce, dans tous les champs disciplinaires. La globalisation des marchés, l'organisation des sociétés civiles, les déboires financiers, ici et là, la prise de conscience de la dimension environnementale, la solidarité des altermondialistes, la décentralisation de quelques services publics, entre autres choses, sont autant de facteurs ayant contribué au développement fulgurant de la notion de gouvernance (PAQUET G., idem).

      Comme mode de gestion participative, la bonne gouvernance favorise l'implication des acteurs concernés par le développement. A cet effet, la gouvernance suppose une gestion partagée, accès sur :

      - La division de travail entre partie prenantes

      - La répartition de responsabilité en fonction de compétence de chacun

      - Le respect des normes communautaires qui régissent le fonctionnement d'une communauté

      - L'application minutieuse de la grille : qui ? doit faire quoi ? quand ? pourquoi ? et comment ?

      Il s'agit là donc, de la bonne gouvernance qui engendre l'accroissement du sens de propriété, d'autodétermination, et renforcement du sens de responsabilité. La bonne gouvernance stimule le processus d'empowerment, c'est-à-dire le pouvoir de prendre en main sa propre destinée par le renforcement des individus et de leur organisation. Elle a comme piliers : le respect des normes, la transparence, la redevabilité...

      b. Le développement socio-économique

      Le développement socio-économique n'est pas une fin en soi, mais un moyen important pour permettre aux personnes d'aspirer à un plus grand bien-être. Le développement économique contribue à le rendre possible. Le processus de développement économique ne peut s'identifier à la « croissance économique » quantitative de la production ou du revenu, car il doit prendre en compte l'amélioration de la qualité de vie de la population.

      Le développement économique doit être « socialement juste », inclusif et porter une attention spéciale aux femmes, aux jeunes, aux populations menacées d'exclusion à cause de leur origine (migrations), de leur ethnie, religion ou handicap.

      Le développement économique doit être « respectueux de l'environnement » et garantir que les générations futures auront les mêmes possibilités que ceux qui vivent aujourd'hui. Il doit être aussi « culturellement ancré » et renforcer la capacité des personnes pour conférer un sens et un but à la participation à la vie sociale et économique de leur communauté.

      Toutes ces composantes trouvent leur expression dans le développement économique local ou territorial (DEL) considéré comme le processus qui vise à entraîner une amélioration des conditions et de la qualité de la vie des gens qui vivent sur un territoire donné. Il va, cependant, bien plus loin : le DEL se fonde sur une « approche territoriale » qui conçoit le territoire comme un tout où interagissent divers acteurs publics et privés, du secteur lucratif et non, à l'échelon local, national ou international, des intervenants de divers secteurs qui doivent s'accorder sur des stratégies communes en assumant des rôles complémentaires où chacun fait ce qu'il sait faire de mieux dans le cadre de stratégies partagées et consensuelles.

      Le développement socio-économique local est participatif. Il se fonde sur des partenariats entre les autorités locales, le secteur privé, l'université et d'autres centres d'enseignement, d'autres agents du secteur public et de la société civile pour favoriser l'activité commerciale à l'échelon local.

      Cela peut prendre de nombreuses formes, y compris les entreprises d'économie sociale qui répondent aux besoins de groupes marginalisés, ainsi que les micros, petites et moyennes entreprises (MPME). Les initiatives de développement socio-économique local revêtent un caractère communautaire et sont définies localement.Les gouvernements locaux assurent le leadership et la coordination dans la planification et la mise en oeuvre des initiatives de DEL, soit directement soit par l'entremise d'une délégation de pouvoirs aux organismes communautaires.

      Les initiatives de développement socio-économique local varient considéra-blement en fonction des conditions et des besoins locaux. Elles peuvent comprendre le développement d'infrastructures, la recherche et l'innovation, la formation professionnelle, l'attraction de nouveaux investissements, les services techniques et financiers aux entreprises nouvelles et existantes, les politiques d'approvisionnement à l'appui de la commercialisation.

      Le développement socio-économique local est un processus à long terme qui vise à développer des collectivités inclusives et résilientes. Les praticiens du DEL admettent qu'il faut du temps pour renforcer les capacités locales et intégrer les groupes marginalisés. Ils utilisent donc toute une variété d'indicateurs pour mesurer la réussite.

      Le développement local est un processus grâce auquel la communauté participe au façonnement de son propre environnement dans le but d'améliorer la qualité de vie de ses résidents. Cette démarche nécessite une intégration harmonieuse des composantes économique, sociale, culturelle, politique et environnementale. La composante économique devient souvent une priorité, vu l'importance pour chacun d'être en mesure de gagner sa vie et de subvenir de manière satisfaisante à ses besoins et ceux de ses proches.

      Cette approche est avant tout un phénomène humain où les projets et l'action, plus que les institutions et les politiques, mobilisent l'ensemble des intervenants de la communauté de chacun des arrondissements. Pour qu'il soit durable, le développement local doit reposer sur trois piliers fondamentaux : pilier économique, pilier environnemental, et pilier social( https://desl.ucl.org, consulté le 28/07/2021 à 10 :03)

      2.3.1.Dimensions du développement local au niveauterminologique

      L'approche du développement local est aussi appelée développement économique communautaire (DEC) dans sa version plus urbaine. Ce dernier terme serait plus utilisé aux États-Unis et au Canada.L'approche du développement économique communautaire peut donc se définir comme une approche globale de revitalisation économique et sociale de collectivités qui réunit quatre dimensions :

      a) La dimension économique : vise le déploiement d'un ensemble d'activités de production et de vente de biens et services.

      b) La dimension locale : touche la mise en valeur des ressources locales d'un territoire, d'une ETD donnée, dans le cadre d'une démarche partenariale tripartite où s'engagent les principales composantes d'une communauté.

      c) La dimension du DÉC : se veut sociale et politique. Elle vise la revitalisation économique et sociale d'une ETD en intervenant au niveau de l'emploi, du logement, de la formation, de la santé et des services sociaux. Elle cherche à favoriser la réappropriation de son devenir économique et social par la population résidante. Il s'agit donc "d'empowerment" de la communauté. Sur ce point, Bill NINACS mentionne que le DÉC est une orientation stratégique que peut prendre une intervention auprès d'une communauté plus défavorisée.

      d) La dimension communautaire :où la communauté est le centre d'intérêt de l'intervention.

      Quant à lui, le développement social fait référence à la mise en place ou au renforcement, au sein des communautés et à l'échelle de la collectivité, de conditions qui permettent d'une part à une société de progresser socialement, culturellement et économiquement et, d'autre part, à tous les membres de cette société de participer au progrès et de profiter de ses fruits, le plus équitablement possible.

      Dans cette optique, le développement social est étroitement associé au développement économique et au développement culture (TREMBLAYI et at ali., 1991, p.487).

      2.3.2. Objectifs du développement local

      Trois objectifs primordiaux constituent le rouleau compresseur du développement local, notamment :

      1) Le développement local vise à améliorer le cadre de vie des personnes de la communauté pour qu'elles puissent profiter d'un environnement sain et agréable ;

      2) Il vise également à améliorer leur milieu de vie pour qu'elles puissent s'épanouir dans une communauté qui leur offre plusieurs occasions sociales et culturelles ;

      3) Il cherche à augmenter le niveau de vie afin que chacun dans la communauté puisse travailler et donc gagner un revenu pour pouvoir profiter des avantages de la communauté (création d'emplois et répartition de la richesse).

      2.3.3. Prérequis du développement local

      Le succès d'une démarche de développement local dépend d'un certain nombre de préalables qui sont regroupés sous trois volets : l'existence d'une communauté locale, le partenariat et un climat propice à l'action.

      2.3.3.1. Existence d'une communauté locale

      La participation et l'implication active de la population sont essentielles à toute initiative de développement local, il importe donc de commencer par bien identifier les communautés. La communauté locale est le plus souvent définie selon des intérêts divers et en fonction des services à donner aux citoyens. La définition, des communautés passent aussi par la reconnaissance des communautés aux prises avec des réalités qui leurs sont propres tel que les femmes, les jeunes, les communautés culturelles, les personnes avec un handicap, les aînés, etc.

      Il est nécessaire de déterminer les territoires d'intervention selon les actions désirées et les intérêts communs. Ces derniers ne cadrent pas toujours aux territoires définis par l'État mais ils correspondent toujours aux lieux où les citoyens se retrouvent, où le sentiment d'appartenance et d'identité des communautés concernées est important. Ainsi, à l'intérieur d'une même ville ou d'un même arrondissement, il peut y avoir plusieurs communautés.

      La mobilisation des communautés implique un processus permanent d'animation du milieu qui permet aux citoyens de prendre conscience de leurs besoins et favorise leur prise en charge par les personnes concernées elles-mêmes. Par conséquent, il est essentiel de mieux former les citoyens aux rôles qu'ils peuvent avoir dans la participation au développement local et à leur société. Plus la participation est élevée et plus les chances de réussite d'un projet sont probantes.

      2.3.3.2. Partenariat

      L'établissement de partenariat et la création de réseaux d'échange doivent exister dans le cadre du développement local et se concrétisera souvent par une ouverture d'esprit. Les représentants des secteurs privés, public et communautaire, dans le respect de leurs mandats et malgré des intérêts parfois divergents, choisissent de travailler ensemble afin de développer une participation intersectorielle et des interventions transversales.

      Le fait de rassembler les acteurs d'un milieu est un processus politique qui consiste à faire travailler des groupes d'intérêts parfois opposés et des leaders quelquefois concurrents vers les intérêts collectifs des communautés concernées. De véritables partenariats doivent ainsi s'établir entre tous les intervenants du milieu et plus particulièrement entre le pouvoir politique et les partenaires socio-économiques.

      2.3.3.3. Environnement et un climat propice à l'action

      La troisième condition nécessaire au succès des politiques de développement local est l'établissement d'un environnement et d'un climat propice à la collaboration et à l'action communautaire et civique. Les systèmes de valeurs, les héritages culturels et les différences de formation, conjugués aux visions sectorielles des divers intervenants et ministères, sont des éléments contraignants et parfois paralysants qui nuisent à la formation d'un tel environnement.

      Il importe dans ce cas que les personnes en autorité, de compétence ou de direction, qui possèdent un savoir être et un savoir-faire particulier, mettent en commun leurs énergies afin de provoquer l'émergence d'un tel climat et facilite le rassemblement autour de projets intersectoriels mobilisateurs. C'est également à ce niveau que les leaders naturels, par leur capacité de convaincre et de rassembler, prennent toute leur importance en suscitant une adhésion volontaire à l'action communautaire et civique.

      L'émergence d'un environnement et d'un climat propice à l'action s'établit souvent par un processus de réflexion qui permet la fixation d'objectifs communs et l'identification de projets concrets. Ce processus permet d'établir des plans, de fixer des orientations et de retenir des objectifs pour concentrer tous les efforts de chacun des acteurs dans la même direction.La réalisation des projets de développement local exige enfin un processus d'organisation minimal qui permet de mettre en place les structures nécessaires à l'encadrement et au soutien des efforts de revitalisation économique et sociale des communautés. Le processus d'organisation vise également à assurer une cohabitation harmonieuse avec l'environnement socio-administratif et une interaction positive entres les structures formelles et informelles.

      2.3.3.4. Maximisation de la participation civique

      Le développement local étant un processus destiné en d'autres termes à l'amélioration du milieu de vie d'une communauté donnée, il importe de bien rejoindre, d'encadrer, développer et maximiser la participation des citoyens de ladite communauté afin de garantir les chances de succès des projets collectifs.

      Depuis belle lirette, le développement des collectivités a été pensé, réfléchi et dirigé par les instances centrales et principalement publiques. Cette forme traditionnelle de développement se concrétise souvent par une politique de développement qui se situe parfois loin des communautés et ne permet pas toujours de répondre à tous les besoins d'une communauté existante.

      Ces communautés sont complexes car elles regroupent de nombreux besoins qui ont des réalités fort différentes. Malgré les changements de ministères ou de programmes, les citoyens demeurent toujours au coeur de l'intervention en développement. Ils représentent le centre d'intérêts des actions et il importe alors de leur laisser plus de place quant aux décisions de leur milieu de vie. Après tout, ce sont eux qui restent après le passage des acteurs et des experts, il devient donc essentiel d'aider à faire et non faire à leur place. Il est temps de faire confiance aux communautés établies afin de permettre aux forces du milieu de se développer et de consolider des actions durables. Le temps est venu de les aider dans une démarche d'appropriation de leur milieu.

      En outre, il importe aussi de penser à une autre façon de faire : le développement local est un nouveau concept qui a fait ses preuves. Les résultats actuels démontrent bien que l'augmentation du niveau de vie, de la qualité de vie et du cadre de vie passe par la mobilisation des communautés et la concertation des acteurs du milieu. Le développement local n'est pas le seul concept qui permet d'obtenir des réalisations durables mais demeure un concept incontournable qu'il faut intégrer dans notre nouvelle culture de société. Il représente un concept unique dont il est important de connaître et de reconnaître toutes les dimensions.

      Enfin, le développement local est une approche intégrée, multisectorielle et décentralisée de la gestion et d'exécution des actions, dont l'enjeu principal demeure la décentralisation des pouvoirs et budgets du haut vers la base, en toute harmonie avec le reste de son environnement. Développer un langage commun, miser sur les forces en place et maximiser les interventions de réseautage et de jumelage sont des éléments essentiels afin d'obtenir une meilleure mobilisation du milieu.

      2.3.4. Les 4 conditions clés du développement local :

      1) Ancrage territorial des démarches de développement local compris ici comme le dépassement des logiques sectorielles plus que comme une circonscription spatiale de la décision. Le territoire est ici un moyen et non une fin.

      2) Processus d'intégration. C'est la question cruciale de la place du sujet au sein de la société qui est posée ici. Elle revêt des formes multiples : mobilisation locale, implication, citoyenneté.

      3) Prise en compte des dimensions culturelles. Le développement local passe par le repérage d'un système de valeurs, de croyances, de représentations qui doivent agir comme des filtres pour la mise en place des actions sur le territoire.

      4) Adoption d'un mode de pensée complexe. Il s'agit ici de développer des modes d'apprentissage. Le développement n'est pas une logique simple de reproduction mais un processus complexe, cognitif dans lequel les acteurs du territoire doivent s'investir. C'est ainsi que Jean-Pierre Jambes parle de territoires apprenants.

      Conclusion partielle

      Ce chapitre s'est articulé autour des trois sections : la première s'est appesantie sur la théorisation du développement local à travers laquelle nous avons abordé les différentes facettes de cette approche fondamentale, et la théorie de la décentralisation.A ce stade, nous avons retenu que le développement local identifie les dynamiques sociales comme vecteurs d'évolution des communautés de base.La seconde a été consacrée à la théorie du MEC où nous avons expliqué son origine, sa mise en pratique, ses avantages et inconvénients ainsi que ses conséquences. Dans cette section, nous avons pertinemment retenu que le cadre de la bonne gouvernance et la capacité locale restent le bénéfice du mécanisme d'engagement citoyen pour booster les conditions socio-économiques de la communauté. La troisième et dernière section a traité de la bonne gouvernance et du développement socio-économique comme piliers du développement local, ainsi que d'autres notions connexes.

      CHAPITRE III : INDICATEURS ET PERSECTIVES D'ENGAGEMENT CITOYEN ET DEVELOPPEMENT LOCAL DANS LA COMMUNE DE KATOKA

      D

      ans ce chapitre, nous allons analyser non seulement les indicateurs mais aussi les perspectives afin de mesurer l'impact de l'engagement citoyen sur le plan socio-économique et culturel, à travers des enquêtes que nous avons menées sur le terrain à l'égard des intéressés obtenus sur base d'un échantillon.

      3.1. INDICATEURS DU DEVELOPPEMENT DANS UNE COMMUNAUTE DE BASE

      Un indicateur est une variable qualitative ou quantitative permettant une appréciation simplifiée d'un phénomène abstrait. Un indicateur traduit un ensemble de données en une information compréhensible, soit en agrégeant les données de façon synthétique, soit en choisissant un seul fait représentatif pour tous les autres faits en question. Cette information peut être intégrée par la suite dans l'activité de l'utilisateur pour lequel l'indicateur a été construit.

      Dans une démarche d'évaluation, l'indicateur est utilisé comme variable positionnée par rapport à une référence, à un seuil, l'indicateur peut être défini comme la mesure d'un objectif à atteindre. Pour cela, l'indicateur doit bien correspondre à la mesure du problème en question, le suivi doit être fait à des intervalles de temps réguliers et en rapport avec le phénomène étudié (GIRARDIN 2004 : 20).

      La comparaison de différents systèmes d'indicateurs montre que leurs utilisateurs n'ont pas tous la même compréhension de ce terme (cf. HEILAND et al. 2003a). Par exemple, l'indicateur de la production d'électricité à partir d'énergies renouvelables est en effet souvent composé de plusieurs indicateurs : la production d'électricité à partir d'énergie éolienne, hydraulique ou photovoltaïque, etc.

      Dans ce cas-là, faut-il parler d'un indicateur ou de plusieurs indicateurs ? Lorsque les valeurs des différentes composantes, ou des différents indicateurs, sont agrégées en un seul chiffre, il s'agit d'un indice. Le problème des différents niveaux de concrétisation d'un indicateur est aggravé par une utilisation divergente des unités de mesure : par exemple faut-il mesurer l'étalement urbain en ha par jour ou en m par habitant et par an ? La version courte d'un indicateur décrit ce qui doit être recensé sans pour autant dire comment ce recensement sera effectué.

      L'utilisation des versions courtes cache le fait que le renseignement d'un indicateur demande parfois des efforts considérables, en revanche elle permet une meilleure communication des indicateurs auprès du grand public.

      Les indicateurs se distinguent aussi en fonction de leur utilisation : Tout d'abord, un indicateur peut ne contenir que des éléments descriptifs et quantitatifs (utilisation descriptive-quantitative). Il peut aussi contenir des éléments qualitatifs, des jugements de valeur, par exemple « la taille des zones naturelles remarquables » - comment définir le caractère « remarquable » d'une zone naturelle (utilisation descriptive-qualitative) ?

      On parle d'utilisation normative lorsque l'indicateur contient des jugements de valeur implicites ou explicites qui précisent une orientation, un objectif, par exemple « le développement de l'énergie solaire » - l'objectif serait donc d'augmenter le nombre de capteurs solaires. Pour finir, il est possible de mélanger ces trois formes d'utilisation (Jean-Paul Carrière, 2005, p.83).

      Le développement démocratique, c'est d'abord le développement des personnes. C'est pourquoi il est essentiel que la démocratie, l'engagement citoyen se construisent et prennent ancrage dans les valeurs, dans l'identité, et dans le tissu social du milieu. Une telle démarche permet une véritable appropriation locale des principes de la démocratie et du développement local, et garantit l'obtention d'un consensus durable sur la pertinence et la signification des transformations en cours. C'est que la citoyenneté demeure enracinée dans un espace de vie, d'où elle est appelée à rayonner.

      Dans cette logique, l'approche d'accompagnement adoptée par les partisans du développement à la base met l'accent sur l'empowerment et sur le respect de l'autonomie des individus et des collectivités dans leur démarche.La notion d'empowerment définit le processus par lequel un individu et une collectivités'approprient la capacité d'agir concrètement et de façon autonome sur sa situation et sur son avenir. C'est donc la démarche au travers laquelle on acquiert le pouvoir, et qui vient renforcer la capacité de l'exercer.

      Dans cet esprit, le développement local repose sur une consolidation des processus démocratiques, à tous les niveaux, et sur un renforcement de la dynamique économique.L'approche participative s'appuie sur l'émergence d'une société civile forte, portée et reconnue par les populations comme un outil de pouvoir dans le domaine politique et dans le domaine économique.

      Le développement local durable devient ainsi l'incarnation et la réalisation des collectivités mobilisées et organisées dans leur milieu, des collectivités outillées et en contrôle des moyens permettant d'améliorer leurs conditions de vie.

      3.1.1. Opérationnalisation des indicateurs du développement local

      Tableau n°02 : Indicateurs du DL

      Concept

      Dimensions

      Indicateurs

      Rapports sociaux

      Décisionnelle

      · Définition de plan stratégique de Développement en collaboration avec la population locale

      · Accord de partenariat pour le Développement

      Opérationnelle

      · Partenariat lors de la réalisation des projets de développement ;

      · Participation de la population locale aux différents processus.

      Gestionnaire

      · Gestion commune des projets ;

      · Formation pour accroitre les capacités de la population locale.

      Participation

      Décisionnelle

      · Élaboration d'un plan de développement local ;

      · Consultation des personnes ressources ;

      · Représentation et participation des populations à l'instance de réflexion pour l'analyse de leurs besoins.

      Opérationnelle

      · Implication des organisations ou associations des populations dans la conception et planification des actions de développement ;

      · Investissement humain des Populations.

      Gestionnaire

      · Gestion des projets(actions) par les bénéficiaires ;

      · Mise en place d'une commission Composée des représentants de la population ;

      · Bilan d'action des commissions Techniques.

      · La culture de redevabilité par toutes les parties prenantes

      · Appropriation et pérennisation pour des actions

      Source : tableau tracé par nous le 31/07/2021

      3.2.ENQUETE SUR LES MECANISMES D'ENGAGEMENT CITOYEN DANS LA COMMUNE DE KATOKA.

      La maitrise et la connaissance quasi-complète du milieu d'étude est une préoccupation majeure mais surtout centrale pour tout chercheur désireux de résoudre un problème, de chercher les besoins du milieu d'étude, ce qui peut être possible que grâce à la technique d'enquête.

      Selon OKONDO lorsqu'on veut connaitre le comportement d'une personne, d'un groupe ou d'une communauté des personnes, ou se rendre compte d'une situation, l'on peut sans intéresser ni influencer mais l'observer de loin ou de près mais toujours est-il bon que l'observation quant à elle seule ne suffit pas (OKONDO,2014,).

      A l'égard de celui-ci, nous avons l'obligation d'approcher et d'apprendre auprès des intéressés les avis et considérations, raisons pour laquelle la population de la commune de Katoka nous intéresse.

      3.2.1. But de l'enquête

      L'enquête est une méthode de recueil de données primaires à partir d'un questionnaire administré à un échantillon d'une population cible. Elle peut prendre diverses formes telles que sondage politique, un essai clinique, une étude transversale... (DEL BAYLE Jean louis, 2000, p71).

      Afin d'assurer sa crédibilité, la connaissance scientifique doit se démarquer et se détacher du simple propos, de l'intuition et de l'affirmation non vérifiée. Elle doit appliquer des méthodes rigoureuses afin de recueillir, de valider et de vérifier son information.

      En matière de sciences sociales, l'enquête du terrain est une procédure méthodologique appropriée à la recherche empirique. C'est un processus qui permet d'obtenir l'information relative aux phénomènes de société, d'économie, d'espace... en vue de son analyse. Elle vise l'observation et la compréhension des phénomènes de sociétés tels que les comportements de consommation, les attitudes et les opinions.

      En marge de cette étude, notre enquête a pour but de s'assurer que l'engagement citoyen et la participation active constituent le socle du développement des communautés de base, notamment de la commune de Katoka, en participant activement à la gestion de la chose publique et en demandant de compte aux dirigeants, de se rendre compte du degré d'implication de la population aux actions de développement ; grâce à la sensibilisation de toutes les parties prenantes et de s'assurer que la gestion de la commune est transparente, participative, et redevable grâce à l'intervention de DAI, à travers son programme de gouvernance intégrée.

      3.2.2. Préparation de l'enquête

      La commune de Katoka regorge en son sein 256.479 habitants et un nombre important d'organisations de la société civile qui dans un domaine ou un autre, ensemble avec la population de la ville de Kananga en général et celle de la commune de Katoka en particulier exprime quant à ce plusieurs besoins ressentis. C'est donc à cette catégorie d'individus qu'est destiné notre questionnaire d'enquête.

      3.2.3. De l'échantillonnage

      Retenons ici que l'échantillon est un ensemble extrait d'un univers plus large de telle manière que les conclusions qui en découlent peuvent être extrapolées d'une manière ou d'une autre sur l'ensemble de la population, tel qu'on l'aurait observé dans l'ensemble. Il sied de savoir que le principe de l'échantillonnage repose sur le fait que les informations obtenues sur l'échantillon sont censées être proches de la réalité du milieu.

      C'est ainsi que le problème de choisir un groupe d'individus ayant les mêmes caractéristiques et qu'il soit représentatif, la commune de Katoka étant une population exhaustive et plus large, il nous serait impossible d'atteindre toute la population de cette commune, raison pour laquelle, nous avons choisi un échantillon de 100 personnes sur une population totale de 256.479 habitants et avec qui nous n'étions pas à mesure d'attendre tout le monde. (Rapport INS 2018-2019).

      Tout en nous servant de la formule suivante admise en statistique.

      n= taille désirée de l'échantillon

      Z= l'écart fixé en général à 1,96% (ou 2) et qui correspond à un degré de confiance fixé 95% et d'une bonne représentativité. Dans le cas sous- examen, nous avons pris Z en valeur de 1,96.

      P= la proportion de la population cible ayant une caractéristique ou incidence du problème étudié, estimé en %(pourcentage). Donc, en cas d'espèce pour nous c'est 93% ou 0,93 la proportion de la population qui a connaissance du MEC et participe aux actions de développement.

      Q= 1.0 -p = 0,07

      D= 5% (0,5) qui est égale à une proportion d'erreur tolérée.

      En reportant ces valeurs à la formule ci-dessous, nous avons :

      = = =

      Disons que notre échantillon est de 100 personnes qui est selon nous, un échantillon représentatif, reparti, notamment des leaders communautaires, de RECO, Chefs de quartiers, les OSC, l'ETD sensés connaitre l'existence du mécanisme d'engagement citoyen dans leur milieu respectif.

      3.3. DEPOUILLEMENT, PRESENTATION ET INTERPRETATION

      Dans cette partie, il est question de peaufiner le profil sociologique des enquêtés, de présenter les différents avis et considérations recueillis sur le terrain durant notre investigation, dans les tableaux et en faire une analyse suivie de l'interprétation.

      SECTION 1 : PROFIL SOCIOLOGIQUE DES ENQUETES

      3.3.1.Présentation de l'échantillon

      Pour constituer l'échantillon, nous avons attribué une proportion aléatoire à chacune de catégorie et se présente respectivement comme suite de 27%, 10%, 9%, 29% et 25%.On observe, dans les différents groupes cibles obtenus à partir de l'outil de tirage, une majorité chez les leaders communautaires, succédé par les OSC et les RECO et enfin suit les deux autres catégories représentées faiblement.

      Tableau n°3. Répartition des enquêtés selon les structures

      Sexe

      Catégorie

      Effectif

      Total

      %

      Homme

      Femme

      OSC

      14

      13

      27

      27

      Chef quartier

      08

      02

      10

      10

      ETD

      04

      05

      09

      9

      Leader communautaire

      14

      15

      29

      29

      RECO

      12

      13

      25

      25

      Total

      52

      48

      100

      100

      Source : nous-même sur base de l'échantillon retenu.

      Parmi les personnes soumises à l'enquête, nous avons voulu interroger 27 membres des OSC dont 14 hommes et 13 femmes. C'en est suivi des chefs quartiers dont 10 personnes, notamment, 8 hommes et 2 femmes. 9 membres de l'ETD dont 5 femmes et 4 hommes ont aussi fait partie de nos enquêtés. Ensuite, nous avons pris 29 leaders communautaires dont 14 hommes et 15 femmes. Enfin, 25 RECO ont fait partie de notre enquête dont 12 hommes et 13 femmes.

      Il faut dire que les leaders communautaires sont majoritaires que les autres catégories étant donné leur représentativité dans nos communautés et par rapport aux missions de PGI-IGA.

      Tableau n°4 : Répartition des enquêtés selon leur sexe et âge

      Sexe

      Age

      Effectif

      Total

      %

      Homme

      Femme

      20-30

      13

      05

      18

      18

      31-40

      11

      09

      20

      20

      41-50

      03

      18

      21

      21

      51-60

      12

      11

      23

      23

      61-70

      09

      05

      14

      14

      71-et plus

      04

      -

      04

      04

      Total

      52

      48

      100

      100

      Source : nous-même sur base de l'échantillon retenu.

      Les données du tableau n°4 portent sur le sexe et l'âge des enquêtés. Ces résultats ont révélé que 100 personnes ont été soumises aux enquêtés dont 52 individus de sexe masculins et 48 de sexe féminin.

      Ce constat confirme le fait que la plupart des OSC et d'autres structures à responsabilités sociales et sociétales sont majoritairement occupées par les hommes que les femmes.

      Ensuite, concernant les tranches d'âge des enquêtés, il ressort que le grand nombre est âgé de 20 à 60 ans, soit 82 % des personnes actives, et 18 % des celles de 61 ans et plus.

      La tranche d'âge la plus numériquement importante est celle de 51 à 60 ans, soit 23 % des enquêtés, suivie des tranches de 41 à 50 ans, 31 à 40 ans, 20 à 30 ans, 61 à 71 ans, et 71 ans et plus, qui représentent respectivement, 23 %, 21 %, 20 %, 18 %, 14 % et 4 %.

      Ainsi, pour garantir la crédibilité des résultats, toutes les strates d'âge ont été prises en compte, notamment, le premier âge (représentant la jeunesse), le deuxième âge (traduisant la maturité), et le troisième âge (considéré comme celui de la sagesse).

      Tableau n°5 : Répartition des enquêtés suivant leur sexe et niveau d'instruction

      Sexe

      Instruction

      Effectif

      Total

      %

      Homme

      Femme

      Sans instruction

      -

      02

      02

      2

      Primaire

      02

      05

      07

      7

      Secondaire

      31

      29

      60

      60

      Supérieur

      19

      12

      31

      31

      Total

      52

      48

      100

      100

      Source : nous-même sur base de l'échantillon retenu.

      Les données de ce tableau révèle que sur 100 individus enquêtés, la majorité a le niveau d'étude secondaire, elle représente 60 % de répondants ou 60 personnes dont 31 hommes et 29 femmes ; suivie de ceux ayant le niveau supérieur dont le nombre s'élève à 31 sujets soit 19 hommes et 12 femmes, le niveau d'instruction le moins représenté est du primaire ayant totalisé 7 individus, soit 7 % et la proportion la plus faible est celle des analphabètes, elle représente 2 % de la population totale soumise à notre enquête.

      Il se dégage que la majorité de la population de la commune de Katoka a un niveau d'étude secondaire.

      Tableau n°6 : Répartition des enquêtés selon leur sexe et leur statut matrimonial

      Sexe

      Etat civil

      Effectif

      Total

      %

      Homme

      Femme

      Célibataire

      13

      05

      18

      18

      Marié(e)

      34

      30

      64

      64

      Divorcé(e)

      03

      04

      07

      7

      Veuf(ve)

      02

      09

      11

      11

      Total

      52

      48

      100

      100

      Source : nous-même sur base de l'échantillon retenu.

      Les résultats de ce tableau ont montré que la plus forte proportion des enquêtés représente les mariés, 64 individus soit 64 % correspondant respectivement à 34 hommes soit 34 %, à 30 femmes soit 30%, suivis de 18 % de célibataires dont 13 hommes, soit 13 % et 5 femmes soit 5 %. 11 enquêtés sont veufs soit 11 % dont 9 femmes et 2 hommes. Enfin, 7% des sujets enquêtés sont divorcés, soit 4 femmes et 3 hommes.

      Tableau n°7 : Répartition des enquêtés selon leur sexe et leur profession

      Sexe

      Profession

      Effectif

      Total

      %

      Homme

      Femme

      Libéral/ débrouillard

      09

      06

      15

      15

      Opérateur économique

      06

      02

      08

      8

      Fonctionnaire de l'Etat

      15

      15

      30

      30

      Agent de développement

      12

      12

      24

      24

      Etudiant

      03

      03

      06

      6

      Sans emploi

      07

      10

      17

      17

      Total

      52

      48

      100

      100

      Source : nous-même sur base de l'échantillon retenu.

      Du point de vue de la profession des enquêtés, il ressort des données statistiques ci-dessus que 30 sujets soumis à l'enquête sont agents et fonctionnaires de l'Etat soit 30%. 24 personnes soit 24 % sont des agents de développement.

      Par contre, les individus sans emploi représentent 17% soit 17 sujets composés de 10 femmes et 7 hommes.Tandis que la catégorie des débrouillards est de 15% ou 15 personnes dont 9 hommes et 6 femmes. Les opérateurs économiques et étudiants représentent respectivement 8% et 6%, soit 6 hommes et 2 femmes, et 3 hommes et 3 femmes.

      Cependant, ces statistiques confirment le caractère administratif de cette commune et que la représentativité de 50/50 est constatée chez les agents de l'Etat, les Agents de développement et les étudiants.

      SECTION 2. DEPOUILLEMENT, ANALYSE ET INTERPRETATION

      Cette partie englobe nos seize questions que nous avons administrées à chaque enquêté dont les résultats se présentent de la manière suivante :

      · A la question de savoir s'ils ont déjà entendu parler du mécanisme d'engagement citoyen, les avis ci-dessous ont été recueillis :

      Tableau n°8 : La connaissance sur le mécanisme d'engagement citoyen

      Sexe

      Réponses

      Effectif

      Total

      %

      Homme

      Femme

      Oui

      47

      34

      81

      81

      Non

      04

      12

      16

      16

      Sans avis

      01

      02

      03

      03

      Total

      52

      48

      100

      100

      Source : nos enquêtes menées dans la commune de Katoka du 01 au 31 juillet 2021

      Parmi les 100 personnes soumises à l'enquête, 81 sujets soit 81 % disent connaitre l'existence des MEC, cela pour avoir participé plusieurs fois aux séances de formation avec DAI qui en est l'initiateur dans ses programmes d'action. 16 personnes soit 16% d'enquêtés disent n'avoir jamais entendu parler de MEC étant donné qu'elles n'ont pas régulièrement suivi les formations organisées par DAI quant à ce. Enfin, 03 individus soit 3% n'ont pas voulu s'exprimer à ce sujet étant donné qu'ils ne font pas partie des structures ciblées par DAI-IGA.

      · A la question de savoir comment ils ont pris connaissance de l'existence de Mécanismes d'engagement citoyen, les réponses ci-après ont été données :

      Tableau n°9 : la manière par laquelle on a connu le MEC

      Sexe

      Réponses

      Effectif

      Total

      %

      Homme

      Femme

      A travers la formation avec DAI

      44

      44

      88

      88

      Sensibilisation et information

      05

      03

      08

      08

      Médias

      03

      01

      04

      04

      Total

      52

      48

      100

      100

      Source : nos enquêtes menées dans la commune de Katoka du 01 au 31 juillet 2021

      En ce qui concerne la source d'information sur les mécanismes d'engagement citoyen auprès de nos enquêtés, 88 personnes soit 88 % indiquent qu'elles sont informées à travers les différentes formations et séminaires organisés par le programme de gouvernance intégrée (PGI) de DAI/USAID. Par ailleurs, 08 sujets soit 8% reconnaissent avoir été informés du MEC grâce à la sensibilisation et plusieurs informations bénéficiées auprès des relais communautaires et quelques membres de la société civile qui travaillent avec DAI.

      Enfin, 04 enquêtés soit 04% déclarent avoir connu la notion de mécanisme d'engagement citoyen dans les différentes émissions radio-télévisées à travers les différentes chaines de la ville de Kananga.

      · A la question avez-vous déjà suivi une formation sur les mécanismes d'engagement citoyen, les réponses ci-dessous ont été données :

      Tableau n°10 : la formation en Mécanisme d'engagement citoyen

      Sexe

      Réponses

      Effectif

      Total

      %

      Homme

      Femme

      Oui

      39

      30

      69

      69

      Non

      12

      16

      28

      28

      Sans

      01

      02

      03

      03

      Total

      52

      48

      100

      100

      Source : nos enquêtes menées dans la commune de Katoka du 01 au 31 juillet 2021

      Les informations statistiques contenues dans ce tableau indiquent ce qui suit :

      · 69 enquêtés soit 69 précisent et affirment qu'ils ont suivi au moins une fois la formation sur les mécanismes d'engagement citoyen auprès des organisations et organismes de développement.

      · 28 sujets soit 28% disent n'avoir jamais suivi la formation sur les mécanismes d'engagement citoyen étant donné qu'ils n'ont jamais été invités quant à ce.

      · 03 individus soit 03% se sont réservés sur cette question estimant que les formations sur certaines matières importantes pour la société se passent sans qu'ils soient informés par les organisateurs formateurs.

      · A la question de savoir ou de connaitre les structures qui les ont formés sur le MEC, les réponses ci-après ont été enregistrées, après avoir affirmé connaitre le MEC :

      Tableau n°11 sur la structure formatrice

      Sexe

      Avis

      Effectif

      Total

      %

      Homme

      Femme

      PGI/DAI

      42

      42

      84

      84

      UNICEF

      01

      02

      03

      03

      CBMT

      01

      01

      02

      02

      Autres

      08

      03

      11

      11

      Total

      52

      48

      100

      100

      Source : nos enquêtes menées dans la commune de Katoka du 01 au 31 juillet 2021

      Parmi les structures ayant organisé les différentes formations sur les mécanismes d'engagement citoyen, 84 enquêtés soit 84% parlent de DAI-USAID dans son programme de gouvernance intégrée où il place le MEC parmi ses grandes stratégies de la participation citoyenne, de responsabilisation et de redevabilité.

      11 sujets soit 11% évoquent les autres structures comme Handicap International, Accelere, ... qui ont également intégré le MEC dans leur gestion et organisé des formations auprès de leurs partenaires quant à ce.

      03 individus soit 03% indiquent qu'ils ont suivi la formation sur les mécanismes d'engagement citoyen auprès de l'UNICEF au cours de ses appuis dans les structures respectives.

      Enfin, 02 personnes soit 02% affirment avoir suivi la formation sur les mécanismes d'engagement citoyen auprès du Centre Bamamu Tabulukayi dans l'encadrement de ses partenaires avec qui ils travaillent en synergie.

      · A la question de connaitre les différents mécanismes d'engagement citoyen parmi quelques-uns énumérés, les enquêtés ont fournis des réponses ci-dessous :

      Tableau n°12 : Connaissances des différents mécanismes d'engagement citoyen énumérés

      Sexe

      Réponses

      Effectif

      Total

      %

      Homme

      Femme

      Carte score communautaire

      5

      6

      11

      11

      Audience publique

      2

      2

      04

      4

      Redevabilité

      8

      7

      15

      15

      Tribune d'expression populaire

      8

      3

      11

      11

      Forum citoyen

      4

      3

      7

      7

      Plaidoyer

      7

      7

      14

      14

      Audition législative

      -

      1

      01

      1

      Dialogue par action

      -

      1

      01

      1

      Mobilisation

      8

      6

      14

      14

      Conscientisation

      3

      4

      07

      7

      Participation citoyenne

      7

      8

      15

      15

      Total

      52

      48

      100

      100

      Source : nos enquêtes menées dans la commune de Katoka du 01 au 31 juillet 2021

      Parmi les mécanismes d'engagement citoyen maitrisés par nos enquêtés, 30 personnes soit 30% citent respectivement la redevabilité et la participation citoyenne qui sont les principaux moyens auxquels la communauté peut se saisir de la gestion de différentes structures gouvernementales ainsi que sa responsabilisation.

      28 enquêtés soit 28% parlement respectivement du plaidoyer et de la mobilisation comme des astuces nécessaires pour accéder à leur développement.

      22 citoyens soit 22% évoquent aussi respectivement la carte score communautaire pour les uns et la tribune d'expression populaire pour les autres comme des véritables outils d'expression et d'échange dans le cadre du contrôle citoyen.

      14 enquêtés soit 14% pensent respectivement au forum citoyen et à la conscientisation communautaire comme moyen de collaboration entre les dirigeants et la population pour assurer le développement de la communauté.

      4 individus soit 4% ont évoqué l'audience publique qu'ils estiment être un cadre approprié d'échange entre les dirigeants et les dirigés sans tabou. Enfin, 2 personnes soit 2% ont parlé respectivement de l'audition législative et le dialogue par action qui demeurent des outils d'échange en vue de promouvoir un développement participatif de toutes les parties prenantes.

      · A la question de savoir si ces mécanismes d'engagement citoyen sont mis en pratique et opérationnels dans la commune de Katoka, les enquêtés ont donné des avis ci-dessous :

      Tableau n°13 : la pratique ou l'opérationnalité des MEC dans la commune de Katoka

      Sexe

      Réponses

      Effectif

      Total

      %

      Homme

      Femme

      Oui

      39

      34

      73

      73

      Non

      07

      09

      16

      16

      Sans

      06

      05

      11

      11

      Total

      52

      48

      100

      100

      Source : nos enquêtes menées dans la commune de Katoka du 01 au 31 juillet 2021

      En ce qui concerne l'opérationnalisation des mécanismes d'engagement citoyen dans leurs entités respectives, 73 sujets soit 73% affirment que les MEC sont déjà effectifs dans leurs entités grâce au suivi et évaluation des différentes formations réalisées par DAI-PGI quant à ce.

      Les dirigeants sont devenus redevables et rendent compte de leur gestion à la communauté et la population participe activement aux actions de développement.

      Par contre, 16 enquêtés soit 16% indiquent que les MEC ne sont pas d'application dans leurs entités respectives étant donné que le niveau de sensibilisation est faible tant au niveau des dirigeants que dans la population.

      Enfin, 11 personnes soit 11% se sont réservées à cette question l'estimant être complexe du seul fait que certains dirigeants plongés longtemps dans la corruption et les antivaleurs s'opposent aux MEC.

      · A la question de savoir comment la communauté s'y prend pour mettre en pratique ces MEC, les enquêtés ont fournies des réponses ci-dessous :

      Tableau n°14 : la manière dont la communauté parvient à pratiquer le mécanisme d'engagement citoyen

      Sexe

      Réponses

      Effectif

      Total

      %

      Homme

      Femme

      A travers les réunions

      27

      20

      47

      47

      Sensibilisation

      17

      25

      42

      42

      Formation

      02

      02

      04

      4

      Mobilisation

      03

      01

      04

      4

      Conscientisation

      03

      -

      03

      3

      Total

      52

      48

      100

      100

      Source : nos enquêtes menées dans la commune de Katoka du 01 au 31 juillet 2021

      Parmi les canaux utilisés pour parvenir à mettre sur pied les mécanismes d'engagement citoyen dans leurs entités respectives, 47 sujets soit 47% disent participer aux différentes réunions organisées régulièrement pour analyser et évaluer le niveau d'appréciation et d'observance de MEC tels qu'enseignés par le PGI-DAI/USAID.

      Par ailleurs, 42 enquêtés soit 42% disent être sensibilisés par les Relais Communautaires et les membres des organisations de la société civile sur le bien-fondé de MEC au développement de leurs entités.

      Ensuite, 08 sujets soit 8% parlent respectivement de la formation et mobilisation qui sont comme des canaux d'éveil de conscience qui sont généralement utilisés par les dirigeants pour les MEC.

      Enfin, 03 personnes soit 3% sont revenus sur la conscientisation qui permet aux parties prenantes des revenir au bon sens pour la mise sur pied des MEC comme pistes nécessaires pour promouvoir le développement de l'entité.

      · La question de savoir la nature et l'existence des activités de développement réalisées grâce la contribution locale, les enquêtés n'ont pas hésité de donner des avis suivants :

      Tableau n°15 : sur les activités de développement réalisées à Katoka avec l'apport local

      Sexe

      Réponses

      Effectif

      Total

      %

      Homme

      Femme

      Assainissement du milieu et des routes(avenues)

      25

      34

      59

      59

      Lutte antiérosive

      15

      10

      25

      25

      Construction des infrastructures socio-économiques de base (Ecole, Centre de santé, WC, public, source d'eau

      12

      04

      16

      16

      Total

      52

      48

      100

      100

      Source : nos enquêtes menées dans la commune de Katoka du 01 au 31 juillet 2021

      Parmi les activités communautaires phares réalisées dans les entités avec la contribution locale, 59 enquêtés soit 59% évoquent l'assainissement du milieu (propreté de parcelle, la coupe des fleurs, le ramassage des déchets...) et routes (le cantonnage manuel, le curage des caniveaux...) pour rendre l'entité très propres et agréable.

      Par ailleurs, 25 sujets soit 25% disent s'adonner à la lutte antiérosive comme leur champ de batail pour remblayer les différentes têtes d'érosions et de ravins qui risquent de détruire leurs avenues et leurs maisons ainsi que d'autres infrastructures sociocommunautaires de base.

      Enfin, 16 enquêtés soit 16% parlent de la construction des ISE de base notamment les CS, les EP, les WC publiques, les sources d'eau... pour éviter la propagation des maladies dans la communauté.

      · A la question de participation de la communauté à la prise de décision des activités de développement réalisées dans la commune de Katoka, les enquêtés ont fournis les avis ci-après :

      Tableau n°16 : sur la participation de la communauté à la prise de décision des activités de développement local

      Sexe

      Réponses

      Effectif

      Total

      %

      Homme

      Femme

      Oui

      25

      34

      59

      59

      Non

      27

      14

      41

      41

      Total

      52

      48

      100

      100

      Source : nos enquêtes menées dans la commune de Katoka du 01 au 31 juillet 2021

      En ce qui concerne la participation à la prise de décision pour les actions du développement de leur commune, 59 enquêtés affirment être concertés par les dirigeants et autres responsables pour une prise de décision commune, sur la mise en place de certaines actions de développement de l'entité.

      Par contre, 41 sujets soit 41% fustigent les méthodes encore archaïques et dictatoriales qui continuent à caractériser certains responsables de la commune qui prennent les décisions sur l'avenir de l'entité sans associer la population. Lesquelles décisions aboutissent souvent à des échecs.

      · A la question de connaitre la procédure ainsi que la manière utilisée pour participer à la prise de décisions, les enquêtés ont donnés réponses suivantes :

      Tableau n°17 : Canal de participation des citoyens à la prise de décision

      Sexe

      Réponses

      Effectif

      Total

      %

      Homme

      Femme

      Réunion de concertation

      40

      38

      78

      78

      Mobilisation populaire

      7

      8

      15

      15

      Contact porte à porte

      5

      2

      07

      7

      Total

      52

      48

      100

      100

      Source : nos enquêtes menées dans la commune de Katoka du 01 au 31 juillet 2021

      Parmi les voies utilisées pour permettre aux enquêtés de participer à la prise de décision dans le cadre des actions de développement de leur commune, 78 personnes soit 78% parlent des réunions de concertation et d'information organisées par l'autorité communale regroupant toutes les parties prenantes notamment, les chefs de quartiers, les RECO, les leaders communautaires et les membres de la société civile autour des analyses, discussions et débats afin de trouver des solutions communes.

      15 sujets soit 15% indiquent la mobilisation populaire qui est souvent assuré par les RECO pour éveiller la conscience des membres de la communauté sur le rôle qu'ils doivent jouer dans le développement de leur commune.

      Enfin, 07 individus soit 7% sont revenus sur la stratégie porte à porte qui est souvent utilisée par les RECO sur des questions très importantes d'assainissement et de prévention de certaines maladies et infections mortelles comme Covid-19.

      · A la question de savoir comment trouvez-vous les moyens pour exécuter les activités de développement de votre milieu, les enquêtés ont donné des réponses ci-après :

      Tableau n°18 : Sources des ressources à affecter à l'exécution des activités de développement

      Sexe

      Réponse

      Effectif

      Total

      %

      Homme

      Femme

      Contribution locale de la communauté

      43

      40

      83

      83

      Appuis des partenaires

      01

      03

      04

      04

      Apports de l'ETD

      08

      05

      13

      19

      Total

      52

      48

      100

      100

      Source : nos enquêtes menées dans la commune de Katoka du 01 au 31 juillet 2021

      Concernant les sources exploitées pour obtenir des moyens permettant d'exécuter les activités de développement de la commune, 83 enquêtés soit 83% parlent de contribution locale de la communauté au cours de laquelle les membres de la communauté épris au bien-être de la population offrent des dons (en espèces ou en nature) et d'autres donnent leurs contributions.

      Par ailleurs, 13 sujets soit 13% indiquent que l'ETD donne ses apports (surtouts en termes de subvention) pour le développement de la commune.

      Enfin, 04 personnes soit 4% ont reconnu les appuis de certains partenaires en développement comme PNUD, USAID, CTB, etc. dans les actions de développement de leur entité.

      · A la question quels sont les avantages de MEC dans la commune de Katoka, les enquêtés ont donnés des réponses suivantes :

      Tableau n°19 : les avantages produits par des mécanismes d'engagement citoyen dans la commune.

      Sexe

      Réponses

      Effectif

      Total

      %

      Homme

      Femme

      Développement communautaire

      11

      10

      21

      21

      Participation citoyenne

      10

      9

      19

      19

      Bonne gouvernance

      8

      7

      15

      15

      Transparence

      6

      8

      14

      14

      Redevabilité

      9

      7

      16

      16

      Démocratie

      8

      7

      15

      15

      Total

      52

      48

      100

      100

      Source : nos enquêtes menées dans la commune de Katoka du 01 au 31 juillet 2021

      Parmi les avantages tirés du mécanisme d'engagement citoyen dans la commune de Katoka, 21 enquêtés soit 21% se disent satisfaits de la promotion du développement communautaire qui est visible et palpable à travers différentes réalisations au sein de la commune.

      Pour leur part, 19 sujets soit 19% s'encouragent de la participation citoyenne qui est devenue effective au sein de leur commune. Dans la même veine, 16 enquêtés se félicitent de la redevabilité et témoignent que d'ores et déjà, les dirigeants rendent compte de leur gestion à la population.

      30 sujets soit 30% évoquent respectivement la bonne gouvernance et la démocratie qui sont devenues des valeurs effectives et palpables dans leur commune depuis les interventions de PGI-DAI/USAID.

      Enfin, 14 personnes soit 14% n'ont pas hésité de témoigner une gestion transparente remarqué dans la commune de Katoka grâce aux interventions et accompagnements de PGI-IGA.

      · A la question de savoir les changements positifs enregistrés grâce au MEC, les enquêtés ont donnés les réponses ci-après :

      Tableau n°20 : les changements positifs enregistrés dans la commune de Katoka grâce au MEC.

      Sexe

      Réponses

      Effectif

      Total

      %

      Homme

      Femme

      Changement des comportements

      18

      17

      35

      35

      Protection de l'environnement et assainissement du milieu

      15

      12

      27

      27

      Auto prise en charge

      11

      12

      23

      23

      Eveil de la conscience

      05

      06

      11

      11

      Collaboration

      03

      01

      04

      04

      Total

      52

      48

      100

      100

      Source : nos enquêtes menées dans la commune de Katoka du 01 au 31 juillet 2021

      Parmi les changements positifs enregistrés dans la commune de Katoka grâce aux mécanismes d'engagement citoyen, 35 enquêtés soit 35% notent le changement de comportement observé aussi bien dans le chef des dirigeants que celui de la population comparativement au temps où le PGI-DAI n'avait pas encore donné ses appuis dans cette entité.

      27 sujets soit 27% justifient le changement positif dans le domaine de la protection de l'environnement et l'assainissement du milieu qui ont rendu la commune très propre coquette et agréable.

      Dans l'autre registre, 23 individus soit 23% notent que l'auto prise en charge est devenue une réalité dans la commune de Katoka car, beaucoup de membres sont devenus autonomes.

      Ensuite, 11 personnes soit 11% reconnaissent le niveau de l'éveil de conscience dans le chef des habitants de cette municipalité qui, par moment arrivent à réaliser certaines activités de développement communautaire sans n'être forcés ni interpellés.

      Enfin, 04 enquêtés soit 4% félicitent le niveau de collaboration entre les dirigeants et la population en ce qui concerne la gestion de la commune et les activités de développement communautaire.

      · A la question comment jugez-vous la manière dont la commune de Katoka est gérée par les autorités locales, les enquêtés ont donné des avis suivants :

      Tableau n°21: avis des enquêtés sur la manière dont la commune est gérée par les autorités locales

      Sexe

      Réponses

      Effectif

      Total

      %

      Homme

      Femme

      Très bonne

      12

      15

      27

      27

      Assez bonne

      21

      13

      34

      34

      Mauvaise

      03

      07

      10

      10

      Aucun avis

      16

      13

      29

      29

      Total

      52

      48

      100

      100

      Source : nos enquêtes menées dans la commune de Katoka du 01 au 31 juillet 2021

      Les informations contenues dans ce tableau statistique révèlent que :

      · 34 enquêtés soit 34% jugent assez bonne la manière dont les autorités locales gèrent la commune de Katoka, étant donné que ce processus de MEC est dans sa phase expérimentale non seulement dans cette commune, mais dans l'ensemble des ETD du Kasaï central.

      · 29 sujets soit 29% se sont réservés de s'exprimer à cette question estimant que le MEC est une nouvelle approche de gestion qui demande du temps et que l'on ne peut pas déjà juger les autorités locales quant à ce.

      · 27 personnes soit 27% jugent le bilan des autorités locales très bon étant donné qu'en dépit de quelques difficultés, il y a des réalisations palpables.

      · Enfin, 10 sujets soit 10% estiment que la gestion des autorités est mauvaise pour autant que beaucoup d'anti-valeurs sont encore visibles et tolérées dans la commune.

      · A la question : les autorités communales de Katoka sont-elles accessibles et favorables aux initiatives de développement de la commune, a cette question les enquêtés ont réagi de la manière suivante :

      Tableau n°22 : les réactions sur les autorités accessibles et favorables aux initiatives de développement de la commune de Katoka.

      Sexe

      Réactions

      Effectif

      Total

      %

      Homme

      Femme

      Oui

      33

      32

      65

      65

      Non

      10

      12

      22

      22

      Aucun avis

      09

      04

      13

      13

      Total

      52

      48

      100

      100

      Source : nos enquêtes menées dans la commune de Katoka du 01 au 31 juillet 2021

      En ce qui concerne l'appréciation des enquêtés sur les autorités locales de la commune de Katoka en rapport avec les initiatives de développement communautaire, 65 sujets soit 65% disent qu'elles sont accessibles et favorables étant donné qu'elles encouragent ces initiatives, les supervisent et les appuient avec leurs propres apports en matériels ou en intrants ainsi qu'en finances.

      Par contre, 22 enquêtés soit 22% disent le contraire et pensent que les autorités locales ne sont pas accessibles et favorables aux initiatives de développement du fait que beaucoup d'infrastructures se dégradent au vu et au su des autorités sans aucune réactions de leur part.

      Enfin, 13 personnes soit 13% ont émis des réserves au sujet de cette question l'estimant très complexe.

      · A la question que pensez-vous suggérer pour le développement commu-nautaire de votre entité, les enquêtés ont fait des propositions suivantes :

      Tableau n°23 : les suggestions des enquêtés pour le développement communautaire de Katoka

      Sexe

      Réponses

      Effectif

      Total

      %

      Homme

      Femme

      Participation de la communauté aux actions du développement

      10

      09

      19

      19

      Obligation aux dirigeants de rendre compte de leur gestion à la population

      12

      09

      21

      21

      Associer les autres acteurs aux actions de développement

      12

      11

      23

      23

      Collaboration entre les parties prenantes

      10

      10

      20

      20

      Observation stricte de MEC

      08

      09

      17

      17

      Total

      52

      48

      100

      100

      Source : nos enquêtes menées dans la commune de Katoka du 01 au 31 juillet 2021

      Pour promouvoir un développement communautaire efficace dans la commune de Katoka, 23 enquêtés soit 23% proposent qu'il faut associer les autres acteurs aux actions de développement étant donné que le développement n'est pas l'affaire d'une seule personnes ou d'une seule catégorie, mais bien une affaire de tous ; chacun y apportant sa pierre dans la construction de l'édifice.

      21 sujets soit 21% estiment que les dirigeants, à travers les mécanismes de redevabilité, doivent obligatoirement rendre compte de leur gestion à la population afin de dissiper les suspicions et les malentendus.

      Par ailleurs, 20 enquêtés soit 20% encouragent la collaboration entre toutes les parties prenantes au développement en vertu du principe de l'union fait la force. 19 individus soit 19% reviennent à la charge avec la participation tout azimut de la communauté aux actions de développement car elle est le moteur de son bien-être.

      Enfin, 17 enquêtés soit 17% proposent que l'observance stricte de MEC est une voie sans précédent de la promotion du développement communautaire lorsqu'on analyse les avantages et les changements qu'il procure dans ce processus.

      3.3.1.Analyse des indicateurs et perspectives

      L'indicateur étant un élément qualitatif ou quantitatif d'évaluation du degré de performance ou d'amélioration de changement, la commune de Katoka, ETD considérée comme structure de développement a connu de changement et les améliorations dans sa gouvernance depuis les interventions de DAI/USAID à travers son projet de gouvernance intégrée.Les rapports sociaux entre les acteurs impliqués dans le processus de développement local se sont également améliorés sur le plan participatif, décisionnel, opérationnel et managérial.

      Afin d'apprécier plus à fond la perception des répondants eu égard à cette thématique, ceux-ci ont été interrogés sur les différents processus sociaux favorisant l'émergence d'un développement local durable. Tous ont souligné que le développement devait partir de la base, c'est-à-dire du pilier local, estimant que la mise en pratique des MEC offre des opportunités et des meilleures perspectives pour le développement de Katoka.

      Les indicateurs y afférents prouvent à suffisance que cette entité est sur la bonne voie, car on a noté la définition du plan stratégique de développement en collaboration avec la population locale, sous l'impulsion de IGA/DAI, l'accord de partenariat lors de réalisation de certaines actions de développement justifié par la participation active de la population locale aux différents processus.

      Les capacités des acteurs locaux ont été renforcées à travers les ateliers de formations et de sensibilisation organisés directement ou indirectement par DAI et les OSC d'interface. Le point culminant reste l'existence du plan de développement local. Ces différentes formations ont aidé à incruster la culture de gestion collégiale, participative, transparente, redevable.

      Dans la même veine, le capital humain et social est ressorti comme un élément crucial pour toutes les parties prenantes de Katoka, car les projets de développement doivent être ancrés localement de façon à ce que chacun des citoyens puisse s'approprier les leviers du développement. Ainsi, le développement passerait par le respect d'une certaine éthique de la bonne gouvernance.

      En perspective d'avenir, les autorités communales devront focaliser leur attention sur la mise en place d'une politique de développement qui répond aux aspirations légitimes et naturelles des milliers d'hommes et de femmes en lutte perpétuelle pour qui, leur survie ne peut se faire que dans le contexte de décentralisation réussie, qui constitue l'option privilégiée pour la promotion de développement local.

      La viabilité des communes étant une condition pour l'efficacité de cette décentralisation, la participation de tous les acteurs devient donc une préoccupation majeure et permanente pour les tenants de cette nouvelle approche de développement local.Bref, la commune de Katoka doit capitaliser tous les acquis du projet IGA en rapport avec les mécanismes d'engagement citoyen, tel que suggéré par la plupart d'enquêtés.

      Le rôle des OSC consistera toutefois, à contrôler l'action publique des dirigeants, des élus, à exercer une influence sur les actions des autorités locales, à améliorer l'offre des services aux citoyens. Tandis que les leaders communautaires prendront de plus en plus conscience de la nécessité de s'impliquer dans le développement de communautés de base pour susciter la participation populaire aux activités de développement.

      3.3.2 Impact du MEC dans la commune de Katoka

      Le but ultime de MEC étant d'amener toutes les parties prenantes, tous les acteurs à collaborer pour un développement harmonieux durable des ETD, consécutif à une participation citoyenne et faciliter la redevabilité et la transparence, sa mise en pratique a eu un impact positif dans la commune de Katoka.

      Hormis l'assainissement du milieu, la protection de l'environnement, ainsi que la réalisation des certaines actions à impact visible, les habitants de Katoka ont pris à bras le corps les problèmes de développement de leur milieu.

      Grâce au projet IGA, la communauté entreprend des actions pour résoudre certaines difficultés et problèmes. Les habitants de Kele Kele ont initié des cotisations pour se procurer un terrain où seront érigées les infrastructures devant abriter le Centre de Santé Kele Kele-Etat toujours locataire. Ces contributions sont versées directement dans un compte bancaire ouvert à cette fin. La zone de santé de Katoka a construit sur fond propre des installations hygiéniques ultramodernes sous le leadership du MCZ.

      Les différentes sessions des formations ont amené un changement de comportement dans le chef des citoyens de cette entité dans la mesure où il existe une fine collaboration entre l'ETD, les OSC, et les leaders communautaires pour la résolution de certains problèmes à la base. Le Centre de santé Katoka 2 a vu son puis à placenta être reconstruit par la communauté, tandis que la clôture de l'EP TSHISUMBU a été réhabilitée en partie grâce aux contributions locales.

      La zone de santé de cette municipalité est devenue une référence lors des revues mensuelles avec un degré de performance très élevé dans la lutte contre la tuberculose grâce à l'implication et la mobilisation communautaire, témoigne le MCZ Isabelle. Grâce son plaidoyer, les autorités communales ont disponibilisé un terrain pour la construction du Bureau de la zone de santé.

      La pratique de MEC dans cette entité a ressuscité la culture de la redevabilité et transparence dans plusieurs structures à responsabilités sociales et sociétales. L'enquête a largement démontré le changement de comportement des habitants surtout en rapport avec la protection de l'environnement et des biens communautaires, assainissement du milieu.

      Conclusion partielle

      Ce chapitre focalisé sur les indicateurs et perspectives du MEC et DL à Katoka a révélé à travers les enquêtes la nouvelle approche introduite par DAI-PGI/USAID, laquelle a un impactpositif dans cette ETD du fait que plusieurs améliorations ont été constatées, dont principalement la gouvernance participativeet transparente. Certes, il reste encore beaucoup à faire pour maximiser les chances de la réussite totale et pérenne du développement de cette commune.

      CRITIQUES ET SUGGESTIONS

      A.CRITIQUES

      Le développement est l'affaire de peuple, par le peuple et pour le peuple. Qu'il soit endogène, intégral, soutenable ou local, le développement est toujours et toujours tributaire de la participation responsable active de toutes les parties prenantes.

      Cependant, en analysant minutieusement certains résultats de notre étude, bien que plus ou moins 59% de la population participe à la prise de décision, mais 41% est mis à l'égard et se déclarent exclus du processus par le fait que certains responsables continuent à utiliser des méthodes archaïques et dictatoriales pendant que nous militons pour la maximisation de la participation.

      Il s'est encore dégagé de notre étude que certains mécanismes d'engagement citoyen tels que l'audition législative et le dialogue par l'action restent méconnus de la population, alors que d'importance capitale. Ceci résulte du fait que les OSC ont du mal à organiser les séances de formation et de sensibilisation en faveur de la communauté quant à ce.

      Il se révèle également la faible intervention financière et matérielle de l'ETD dans la construction des ISE de base capable d'accélérer le développement social de la communauté.

      B.SUGGESTIONS

      Partant des réalités constatées sur le terrain et sur les expériences antérieures du développement local participatif, en tant que technicien en développement, nous formulons des suggestions suivantes :

      1. A l'Etat/autorités communales

      · Parachever le processus de la décentralisation par l'organisation des élections municipales, locales, et urbaines afin d'avoir des dirigeants qui sont l'émanation de la population pour mettre fin au clientélisme politique ;

      · Observer strictement des critères obligatoires de la bonne gouvernance locale (participation, efficacité et efficience, primauté du droit, obligation de rendre compte, transparence...) ;

      · Renforcer la collaboration entre les acteurs de la gouvernance publique (Etat-Société civile- Secteur privé) ;

      · Capitaliser les acquis du projet IGA ;

      · Renforcer la mise en pratique des MEC à tous les niveaux de la vie communale ;

      · Mettre en place un cadre formel de dialogues et des mécanismes de collaboration pour créer la confiance de la population afin de permettre à chacun de contribuer ou de participer au processus de développement ;

      · Transformer la famille en cellule de base de développement local et appuyer toutes ses initiatives de DL ;

      · Augmenter les pourcentages de fonds d'investissement pour les ISE de base.

      2. OSC/Population

      · Contribuer au renforcement des services de l'Etat et de son administration pour satisfaire les besoins de la population ;

      · Influencer les institutions et les services publics en faveur du bien-être de la communauté locale ;

      · Sensibiliser la population toute entière à s'impliquer et à s'approprier les actions de développement entreprises par l'ETD et les PTF en sa faveur ;

      · Participer activement aux activités et projets de développement afin de contribuer efficacement à l'amélioration des conditions de vie de la communauté ;

      · Exercer un contrôle citoyen et demander des comptes aux institutions et services publics ;

      · S'approprier et pérenniser les acquis du projet IGA ;

      · Sensibiliser et vulgariser les différents mécanismes d'engagement citoyen pour leur mise en oeuvre effective ;

      · Promouvoir l'auto prise en charge et l'auto-promotion communautaire pour la réalisation des programmes et actions de manière indépendante et autonome ;

      · Inculquer à la communauté la culture fiscale afin de permettre à l'ETD d'avoir les moyens de sa politique.

      CONCLUSION GENERALE

      Nous voici arrivé à la dernière phase de notre travail de fin de deuxième cycle, qui a porté sur « Engagement citoyen et développement des communautés de base : Analyse des indicateurs et perspectives pour l'ETD de Katoka. »

      En abordant cette étude, l'objectif était de se rendre à l'évidence si les mécanismes d'engagement citoyen, source de participation active est la seule voie par excellence d'éveiller la conscience de toutes les parties prenantes afin de parvenir au développement durable et intégral de nos communautés locales. Parce que, il se révèle que l'engagement citoyen et la participation active des citoyens sont considérés comme des éléments clé pour améliorer la gouvernance locale, et la performance des programmes de développement.

      Pour atteindre cet objectif, notre préoccupation avait tourné autour de trois questions fondamentales suivies des hypothèses.Hormis l'introduction et la conclusion générale, précédée de critiques et suggestions, trois chapitres essentiels en ont constitué la charpente.

      Le premier parle des généralités sur les concepts clés ayant constitué notre sujet, et la présentation du milieu d'étude.Le deuxième a été axé sur le développement local et le mécanisme d'engagement citoyen.Enfin, dans le troisième et dernier chapitre, nous avons parlé des indicateurs et perspectives d'engagement citoyen et développement local dans la commune de Katoka.

      Dans cette étude, nous sommes partis des questions suivantes :

      F L'engagement citoyen et la participation peuvent-ils être un socle de la réussite de projets de développement des communautés locales ?

      F Comment consolider la participation effective de toutes les parties prenantes et leur engagement au développement local ?

      F Quel est l'impact du mécanisme d'engagement citoyen dans la commune de Katoka ?

      Partant de ces questions nous avons posé trois hypothèses :

      F L'engagement citoyen et la participation active seraient le socle du développement des communautés de base étant donné qu'ils permettent aux citoyens de participer activement à la gestion de leur entité et de demander des comptes aux dirigeants.

      F Pour consolider la participation effective de toutes parties prenantes, il serait important de sensibiliser et de les impliquer à toutes les actions du développement de leurs communautés.

      F A partir de l'intervention de DAI, la gestion de la commune de Katoka paraîtrait transparente, participative et redevable.

      Pour vérifier nos hypothèses et réaliser notre travail, nous avons fait recours à la méthode structuro-fonctionnelle qui nous a permis de considérer et étudier la commune de Katoka comme une structure de développement et comment elle se comporte en matière de développement local participatif pour lutter contre la pauvreté et améliorer les conditions de sa population. Car, cette méthode vise à décrire et analyser la culture et le comportement des humains.

      A ce niveau, la perception, le comportement et l'implication de la population sont des éléments à travers lesquels on peut mieux appréhender le sujet d'étude et comprendre la situation. Elle a été appuyée par les techniques : observation directe, documentaire, d'enquête, et d'interview.

      En effet, en ce qui concerne la vérification de nos hypothèses ou résultat d'enquête, les réponses aux questions n°5, 6, 7 et 8(cfr Tableaux n°12, 13, 14 et 15). Conformément à notre première hypothèse de l'engagement citoyen et participation, socle de développement local : à travers ceci, les citoyens participent activement aux actions de développement, à la gestion de leur entité et demandent des comptes aux dirigeants.

      Quant à notre deuxième hypothèse, elle a été vérifiée et affirmée par les réponses aux questions n°7, 8, 9, 10, et 11(cfr. Tableaux n°14, 15, 16, 17, et 18), constatant que toutes les parties prenantes sont sensibilisées, impliquées et participent activement aux initiatives locales, étant donné que 83% des enquêtés apportent leurs contributions volontaires aux actions de développement, le MEC est largement mis en pratique.

      Concernant notre troisième et dernière hypothèse, elle a été confirmée et vérifiée à travers les réponses aux questions n°12, 13, 14, 15 et 16(cfr Tableaux n°19, 10, 21, 22 et 23), car la majorité de la population (61%) se félicite de la pratique de la bonne gouvernance, caractérisée par la transparence, la redevabilité et implication de la population par les autorités locales grâce aux interventions de DAI, alors que cette nouvelle approche est dans sa phase expérimentale.

      En définitive, les résultats auxquels le travail a abouti montrent que la mise en pratique de mécanismes d'engagement citoyen demeure la clé de voute, la voie par excellence d'éveiller la conscience de toutes les parties prenantes pour une participation active au développement soutenable, équitable et intégral des entités territoriales décentralisées voulu par la constitution du 18 février 2006 ainsi que la loi organique sur la décentralisation en RDC.

      Nous croyons avoir laissé la voie de recherche, fort enviée, libre pour les prochaines aventures scientifiques.

      BIBLIOGRAPHIE

      A. OUVRAGES

      1. BAKAJIKA NtumbaWishiye, Décentralisation au service de la paix, de la démocratie, du développement et de l'unité nationale, Kinshasa, Ministère de la Décentralisation et Aménagement du Territoire, 2010.

      2. CALAME J., Projets de ville, projets de vie, esquisse d'une théorie de l'action collective, Actes 5, 1991.

      3. DEL BAYLE Jean Louis, Initiation aux méthodes de sciences sociales, Paris-Montréal, Harmatan, 2000.

      4. GORE, G., l'organisation communautaire, définition et paradigme, volume3, numero2-3, Laval, 1986.

      5. GOUTTEBEL. J. Y. « Stratégies de développement territorial », 2èmeEd. Economica, Paris, 2003.

      6. Greffe X., Le développement local, Bibliothèque des territoires, Ed. De l'aube DATAR, Paris, 2002.

      7. IRSC, Guide de l'engagement des citoyens, Canada, 2011.

      8. Jean-Paul Carrière, La Mise En OEuvre De Systèmes D'indicateurs Locaux, SE, 2005

      9. KABEMBA TUBELANGANE, B.A., Méthode et nouveau code scientifique, édition BEHD, Kananga-Kinshasa, 2014.

      10. KADIEBUE B., Théorie de Conditions prioritaires du développement, Kinshasa, Presse Universitaire du Congo, 2010.

      11. KALUNGA Mawezo, et alii, les méthodes de recherche et analyse en sciences sociales et humaines : une lecture de la christologie de la scientificité interjective, édition, EDUPC, Kinshasa, 2013.

      12. KANDU Kayembe, André, Décentralisation-Découpage territorial en RD Congo, « Problème ou solution ?», Kinshasa, Ed. La confidence, 2017.

      13. Lynda Champagne et Jean François Marcal, L'engagement citoyen : fondements et pratiques, La démocratie, la citoyenneté et les défis de la citoyenneté contemporaine, AQOCI, Montréal Québec, 2011.

      14. MALESE, J., Pratique de la recherché opérationnelle de la gestion, Ed. DUNOD PARIS, 1967.

      15. MULOWAYI Dibaya, S.E., Manuel et lexique de sociologie général, éd. PUK, Kananga, 2013.

      16. MULUMBATI Ngasha, Manuel de sociologie générale, édition Africa, Lubumbashi, 1980.

      17. NOLEX FONTIL, Projet communautaire en Haïti : Méthodologie d'Analyse des besoins locaux, Mémoire de DEA en Développement, département gestion et administration, management de projet, l'Université Senghor, 2009.

      18. NTUMBA Ngandu, P., Guide de rédaction d'un travail de recherche scientifique, ISP/Kananga, 2011.

      19. PAQUET, G. (2010). Révolution tranquille : déconstruire et fonder ? Bilan et prospectives au Dixième Colloque Annuel du CIRCEM (13-15 octobre 2010).

      20. PARRET, H., les passions. Essai sur le discours de la subjectivité, Ed. Mardaga, Bruxelles, 1986.

      21. PECQUEUR B., le développement local, Syros Collections Alternatives économiques, Paris, 1989.

      22. PECQUEUR et ZIMMERMAN, fondements théoriques du Développement local : quels apports du capital social et l'économie de proximité, In « Economie et Institutions », Open Edition, Paris, 2005.

      23. PIAGET, J., le jugement moral chez l'enfant, PUF, Paris, 1969.

      24. RIST Gilbert, développement, histoire d'une croyance occidentale, édition Presse de sciences, Paris, 1996.

      25. SALBERG, J.E, Suzanne WEILSH-BONNARD, Action communautaire, Paris, Éditions ouvrières, 1970.

      26. TEISSERENC P., les politiques de développement local, Economica, Paris, 2002.

      27. TREMBLAY, Diane-Gabrielle et Vincent VAN SCHENDEL, Économie du Québec et de ses Régions, Télé-Université, Éditions Saint-Martin, 1991.

      28. Yao ASSOGBA, Développement communautaire en Afrique : comprendre la dynamique des populations, Québec, presse de l'Université de QUEBEC, 2008.

      B. DICTIONNAIRE

      1. Dictionnaire Larousse illustré, édition Larousse, Paris, 2009.

      2. Dictionnaire Du Français Contemporain.

      C. TRAVAUX DE FIN DE CYCLE, MEMOIRES ET THESES

      1. FUMWAWAU Kiniati J, les déterminants du chômage parmi les jeunes diplômés d'université de 20-24 ans dans la ville de Kinshasa : avec interprétation statistique, mémoire Faculté SPA, UNIKIN, 2015.

      2. KAMAL El-Ba TA, La Gouvernance Synergique : Une Stratégie De Développement Local Cas Des Municipalités Régionales De Comté Québécoise, Thèse De Doctorat En Administration (Dba), Université de Québec - à Rivières, Canada, juin 2012.

      3. KATEMBUE Kabeya, Entités Décentralisées et Démocratie. Analyse prospective au Lac Mukamba, dans le Territoire de Dimbelenge, Mémoire de licence, IDRS-T, 2011.

      4. NGOYI TuelekejiJean Paul, « problématique de la participation communautaire au processus de développement de la ville de Kananga, expérience de l'INADES-FORMATION, mémoire de licence (2019-2020 à l'ISES/KANANGA).

      5. NOLEX FONTIL, projets de développement communautaire en Haïti : méthodologie d'analyse des besoins locaux, département de gestion et administration, management de projet, mémoire de troisième cycle, l'Université Senghor d'Alexandrie, 2009.

      6. 7. TAGUET Younes, Gouvernance territoriale et développement local : Illustration par le cas de la zone d'activités de la commune d'El-KSEUR, Mémoire En vue de l'obtention du diplôme de master En Management Economique Des Territoires et Entrepreneuriat, Faculté des Sciences Économiques, Commerciales et des sciences de Gestion Département des Sciences de Gestion, Université A. MIRA de Bejaia, 26/ septembre / 2014.

      D. COURS INEDITS

      1. BAKOLE Muanza, M., Notes de cours de méthode de recherche en sciences sociales, G2 GAP, ISES/Kananga, 2017

      2. BAMBI BungiClémentine, Notes des planification et Approche intégrée du développement, L1 GAP, ISES/Kananga, 2019-2020.

      3. IVUDI Crispin, notes de cours de l'Aspect juridique du développement communautaire, L1 GAP, ISES/Kananga, 2019-2020.

      4. KABUE Mbala Simon, Notes de cours de psychosociologie de communautés de base, L2 GAP, ISES/Kananga, 2020-2021.

      5. KAPINGA MuambaSophie, notes de cours inédit, Développement communautaire I, G1- GAP, ISES/Kananga, 2017-2018.

      6. MUAMBA Bakatubenga, T., Notes de cours d'Initiation à la recherche scientifique, G2, ISTM-Kananga, de Kananga, 2016-2017. Inédit.

      7. MUKADI Luaba, H., Cours inédit d'Initiation à la recherche scientifique, G1, ISES-Kananga, 2012-2013.

      8. NGINDU Kalala, Cours de décentralisation et développement local, ISC, 2016.

      9. NZANDA BuanaKalemba, cours de Théories de développement et Sociologie de développement, L1/ECO, ULK, 2007-2008.

      10. OKONDO, K. cours de communication sociale, G3 ISDR-T, 2014.

      E. REVUES, ARTICLES ET AUTRES DOCUMENTS

      1. Benoît XVI, Pape, Encyclique « Caritas in veritate »,2009.

      2. DIEU A.M., processus de l'engagement volontaire et citoyen : des valeurs des individus, des associations.

      3. Loi organique N°08/016 du 07 octobre 2008 portant composition, organisation et fonctionnement des ENTIT2S territoriales Décentralisées.

      4. MATUNGULU, A.E, Mécanisme d'engagement citoyen, Mobile de formation, DAI/PBG, 2008.

      5. NZANDA BuanaKalemba, Principaux problème de gestion de développement au Congo (RDC), sur fond de l'expérience empirique au Congo-Zaïre, Lettre de l'IRES. NS 2-3, 2008.

      6. Rapport INS 2018-2019.

      7. Rapport mondial sur le développement humain du PNUD, 1995, RDC.

      8. Rapport National Du PNUD Sur Le Développement Humain 2008, RDC.

      9. Réussir la décentralisation : CCAP, SegTaaba Volume 2004, n°2 Dialogue citoyen Bénin : Les concepts-clés de la citoyenneté, SOS Civisme Bénin, Mars 2017.

      10. « Une conception juridique de la citoyenneté », interview de Claudia Moatti, in « La citoyenneté romaine », TDC n° 1092, 15 mars 2015.

      11. La Décentralisation en bref, CTAD, Kinshasa, 2013

      F. WEBOGRAPHIE

      1. https://equitas.org, consulté le 10/10/2020

      2. https://equitas.org, consulté le 11/10/2020

      3. https://fr.wikipedia.org)

      4. https://fr.wikipedia.org/wiki/dennis

      5. Voir l'article « citoyenneté » dans le lexique du Guide républicain, Arkoun M., Azema J.-P., Badinter E. et al., Delagrave/CNDP, 2004, [en ligne] : www2.cndp.fr/laicite/pdf/guideabecedaire.pdf, consulté le 22/11/2020

      6. www.banquemondiale.org

      ANNEXES

      I.QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

      Sujet de l'étude :

      « Engagement citoyen et développement des communautés de base : Analyse des indicateurs et perspectives pour l'ETD de KATOKA. »

      I. IDENTIFICATION DE L'ENQUETE

      1. Identification de l'enquêté selon le sexe :

      a. Masculin b. Féminin

      2. Identification de l'enquêté selon l'âge :

      a. [20-30] b. [31-40] c. [41-50] d.[51-60] e.[61-70] [71- et plus ]

      3. Identification de l'enquêté selon le niveau d'étude :

      a. Sans niveau

      b. Niveau primaire

      c. Niveau secondaire

      d. Niveau supérieur

      4. Identification de l'enquêté selon l'Etat civil :

      1. Célibataire :

      2. Marié (e) :

      3. Divorcé (e)  :

      4. Veuf ( ve) :

      5. Identification de l'enquêté selon la Structure d'appartenance

      a) OSC (organisation de la société civile) :

      b) Chef du quartier :

      c) ETD :

      d) Leaders communautaires :

      e) RECO :

      6. Profession de l'enquête

      a. Débrouillard/libéral

      b. Opérateur économique/commerçant

      c. Fonctionnaire de l'EtatM

      d. Agent de développement

      e. Etudiant

      f. Sans emploi

      II. QUESTIONS PROPREMENT DITES

      1. Avez-vous déjà entendu parler du mécanisme d'engagement citoyen ?

      a. Oui b. Non c. Sans avis

      2. Comment l'avez-vous su ?

      Réponse :

      .....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

      3. Avez-vous déjà suivi une formation en rapport avec le mécanisme d'engagementcitoyen ?

      a. Oui b. Non c. Sans avis

      4. Quel organisme ou structure avait organisé cette formation ?

      Réponse : .....................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

      5. Quels est le mécanisme d'engagement citoyen connaissez-vous parmi ceux énumérés ci-dessous :

      a. Participation citoyenne

      b. Carte score communautaire

      c. Audience publique

      d. Redevabilité

      e. Tribune d'expression populaire

      f. Forum citoyen

      g. Plaidoyer

      h. Audition législative

      i. Dialogue par action

      j. Mobilisation

      k. Conscientisation communautaire

      6. Ces mécanismes sont-ils opérationnels dans votre entité (commune, quartier, localité) ?

      a. Oui b. Non c. Sans avis

      7. Comment faites-vous pour y parvenir ?

      Réponse..........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

      8. Quelles sont les activités réalisées dans votre entité avec la contribution locale ?

      a. Assainissement du milieu et des routes

      b. Lutte antiérosive

      c. Construction des infrastructures socio-économique de base (Ecole, Centre de santé, WC publics, source d'eau...)

      9. Participez-vous à la prise de décision concernant les actions ou les activités de développement de votre commune ?

      a. Oui b. Non

      10. Comment ?

      Réponse.........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

      11. Comment trouvez-vous les moyens pour exécuter les activités de développement dans votre milieu ?

      Réponse.........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

      12. Quels sont les avantages du mécanisme d'engagement citoyens dans votre commune de Katoka ?

      a. Développement communautaire

      b. Participation citoyenne

      c. La bonne gouvernance

      d. La transparence

      e. La redevabilité

      f. La démocratie

      13. Quels sont les changements positifs avez-vous enregistrés grâce au mécanisme d'engagement citoyen ?

      Réponse.........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

      14. Comment jugez-vous la manière dont la commune de Katoka est gérée par les autorités locales ?

      a. Mauvaise

      b. Très mauvaise

      c. Assez bonne

      d. Très bonne

      e. Aucun avis

      15. Les autorités de KATOKA sont-elles accessibles et favorables aux initiatives de de développement de votre commune ?

      a. Oui b. Non

      16. Que pouvez-vous suggérer pour le développement de votre entité ?

      a. Participation active de la population aux actions de développement

      b. Obligation de rendre compte à la population

      c. Associer d'autres acteurs aux actions de développement de l'entité,

      ONG, Organisations de la société civile

      d. Collaboration entre toutes les parties prenantes

      e. Observance stricte des mécanismes d'engagement citoyen

      Fait à Kananga, le ........./........./2021

      Paul Sylvain MBAYA LUMBALA

      II.FICHE TECHNIQUE

      1. Titre du projet :« Formation sur l'Auto-prise en charge communautaire dans la commune de Katoka ».

      2. Organisation requérante : PNUD

      3. Organisation d'exécution : GRONGD

      4. Localisation  : ville de Kananga, Kasaï central

      5. Domaine d'intervention : socio culturel

      6. Population cible  :

      F Bénéficiaires directs : les habitants de la commune de Katoka

      F Bénéficiaires indirects : population de la ville de Kananga.

      7. Durée du projet  : 7 mois

      8. Bailleur de fonds  : PNUD (programme des nations unies qui finance les

      projets de développement)

      9. Financement  :

      a) Apport local : 6.910,00$

      b) Montant sollicité  : 62.197,25$

      10. Cout total du projet  : 69.107,25$

      III.PROPAL

      TITRE DU PROJET : FORMATION SUR L'AUTO-PRISE EN CHARGE COMMUNAUTAIRE DANS LA COMMUNE DE KATOKA.

      1. Contexte et justification

      Aucun projet de société ne peut se réaliser sans l'engagement et la pleine participation de tous les membres du corps social concerné. De la même manière que les sociétaires voudraient jouir des bénéfices de leur projet, ils devraient en faire autant pour leur implication à sa concrétisation.

      Le développement impose de sacrifices, par conséquent les efforts à sa réalisation doivent être partagés fournis des manières équitables avec la même exigence que celle requise dans la jouissance de ses bénéfices. Elle sous-entend que pour réussir un projet de développement, il faudrait que tout le monde s'engage et participe résolument à un niveau quelconque si pas à tous les niveaux.

      C'est pourquoi, il est nécessaire que toutes les catégories de la population participent au processus de développement, la participation et l'engagement populaire à la prise de décision et des institutions démocratiques offrent aux différentes couches de la population la possibilité d'exprimer leurs points de vue concernant la marche de leur société et participer à la gestion de la chose publique.

      La pertinence, encore moins la quintessence de ce projet consiste à aider la communauté à prendre conscience de ses responsabilités sachant que l'engagement et la participation des citoyens sont des éléments clés d'autodétermination pour améliorer la bonne gouvernance, la performance de programme de développement.Cette dimension fondamentale découle de la prise de conscience et de l'engagement responsable entant que citoyen à part entière pour prendre en compte ses obligations, la promotion de se droits et d'en jouir.

      De ce qui précède, il y a lieu de souligner que la population de Katoka n'a pas encore atteint la maturité voulue pour se prendre en charge à travers des actions citoyennes, la participation à la gestion de la chose publique, à la bonne gouvernance. Ainsi,ceci permettra au peuple de participer efficacement, activement et consciencieusement à l'autopromotion, à la gestion de la chose publique, au contrôle citoyen et la bonne gouvernance.

      2. Description du projet

      Le projet prévoit une série d'activités et d'actions capables de susciter la prise de conscience de la population deKatoka pour l'auto - prise en charge communautaire et son autopromotion.

      Pour y parvenir, la mise en oeuvre vaprendre en compte des séances de sensibilisation, comprenant :les tribunes d'expression populaire, la carte score commu-nautaire, les sessions de formation sur le contrôle citoyen, le leadership transformationnel, l'engagement citoyen, la rédevabilité, la participation citoyenne à la gestion de la choses publique, éducation électorale (en prélude aux élections municipales, locales et urbaines), le plaidoyer. Plusieurs outils de communication seront mis en contribution pour l'atteinte des objectifs.

      3. Le promoteur du projet

      · CRONG Kasaï Central

      Ce projet sera porté par CRONG / Kasaï central étant donné que cette organisation a une longue expérience avérée en cette matière et jouit de la confiance et crédibilité des plusieurs bailleurs des fonds et partenaires bilatéraux et multilatéraux évoluant dans ce domaine (PTF).

      4. Objectifs

      A) Objectif global : Promouvoir la participation citoyenne à la bonne gouvernance pourun développement durable.

      B) Objectifs spécifiques

      · Susciter l'engagement citoyen et la participation de la population à la gestion de la chose publique ;

      · Former et sensibiliser les OSC à la transparence, redevabilité et contrôle citoyen

      · Susciter l'esprit d'initiative pour un développement endogène.

      · Renforcer les capacités en culture électorale et démocratique.

      5. Stratégies

      · Formations des cibles ;

      · Sensibilisation, conscientisation et animation communautaire ;

      · Création des points focaux ;

      · Recrutement.

      · Initiation des AGR

      6. Activités

      · Organisation de 16 sessions de formations en faveur des sensibilisateurs, mobili-sateurs,vulgarisateurs sur l'engagement citoyen, la redevabilité, la culture démocratique et électorale.

      · Constitution des 25 points focaux après chaque formation dans chaque quartier voire 25 localités comme centre de vulgarisation du mécanisme d'engagement citoyen, de culture démocratique et électorale.

      · Organisation des tribunes d'expression populaire dans chaque quartier sur la collaboration entre la communauté et les autorités politico-adminis-tratives, policières et militaires et élus ;

      · Implantation des panneaux dans les 5 quartiers sur la culture électorale, démo-cratique, mécanisme d'engagement citoyen.

      · Diffusion des messages et théâtres participatifs sur l'auto prise en charge communautaire ;

      · Elaboration et distribution de 5.000 exemplaires de dépliants ;

      · Suivi-évaluation ;

      · Rapportage ;

      · Audit.

      7. Résultats attendus

      · 625 personnes formées sur différentes thématiques susmentionnées (60% d'hommes et 40% de femmes) ;

      · 10 tribunes d'expression populaires sont tenues en raison de deux par quartiers ;

      · 125 points focaux et vulgarisateurs sont sélectionnés en raison de cinq par localités ;

      · 5.000 exemplaires des dépliants sont produits et distribués ;

      · 25 panneaux sont implantés dans toutes les 25 localités ;

      · 625 copies des modules produits à l'intention des participants ;

      · La communauté formée et sensibilisée à l'autopromotion et l'auto prise en charge.

      · Plus de 60% connait ses droit et devoirs

      · Les AGR sont initiées.

      8. La coordination ou comité d'exécution

      La mise en oeuvre de ce projet se fera par une équipe technique(exécutive) qui sera composée :

      · Directeur du projet 

      · Assistant administratif et financier 

      · Chargé de programme 

      · Comptable 

      · Caissier 

      · Logisticien 

      · Informaticien 

      · Chauffeur

      9. Partenaires locaux du projet

      Pour arriver aux résultats escomptés c'est-à-dire la promotion de l'auto-prise en charge, ce projet aura comme partenaire local de mise oeuvre :

      F Consortium BECADI COFERD :qui militent pour la bonne gouvernance locale et le développement soutenable à la base, la promotion féminine ainsi que l'autonomisation de la femme rurale.

      10. Suivi et évaluation

      Le suivi et évaluation se feront par l'entremise de l'INADES Formation antenne du Kasaï dont l'expertise et l'expérience en la matière ne sont pas à démontrer.

      Pour ce faire un plan de suivi et évaluation sera élaboré enfin de suivre de plus près la mise en oeuvre et le management du projet pour ajuster, réajuster aux besoins ce qui peut l'être.

      11. Chronogramme d'activités

      Activités

      Périodicité

      Ja

      Fe

      Ma

      Av

      M

      Ju

      Juil

      01

      Organiser les sessions des formations

       
       
       
       
       
       
       

      02

      Constitution des points focaux dans chaque quartier

       
       
       
       
       
       
       

      03

      Organiser les tribunes d'expression populaire

       
       
       
       
       
       
       

      04

      Implantation des panneaux dans 25 localités

       
       
       
       
       
       
       

      05

      Productions des messages radiodiffusées et théâtres participatifs

       
       
       
       
       
       
       

      06

      Production des modules des formations

       
       
       
       
       
       
       

      07

      Elaboration et distribution de dépliants

       
       
       
       
       
       
       

      08

      Organisation de la carte score communautaire

       
       
       
       
       
       
       

      09

      Suivi évaluation

       
       
       
       
       
       
       

      10

      Elaboration et rédaction du rapport final

       
       
       
       
       
       
       

      11

      Audits

       
       
       
       
       
       
       

      12. Budgétisation

      Libellé

      Unité

      Q

      C.U ($)

      C.T($)

      1

      I. Formation

      Phase préparatoire

      F Réunion du staff du projet ;

      F Rencontre avec les autorités ;

      F Communication ;

      F Conception de TDR

      Pers.

      Pers.

      Crédit

      5

      2

      Ff

      25

      20

      Ff

      125

      40

      25

      Sous total

       

      190

      II. Formation

      F Remise à niveau de formateurs ;

      F Prime de formateurs x16 formateurs ;

      F Location salle (50 x 16 x 6jours)

      F Restauration participants (16 x 25 x 6jours)

      F Remboursementtransport

      Pers.

      Pers.

      Salle

      Pers.

      Pers.

      5

      5

      1

      625

      625

      50

      100

      50

      10

      5

      250

      8.000

      4.800

      24.800

      12.000

       

      Sous total

       

      49.850

       

      III. Equipement

      F Marqueurs

      F Production modules ;

      F Papiers duplicateurs,

      F Cartes de note ;

      F Farde chemise ;

      F Production banderoles,

      F Mégaphone ;

      F Panneaux ;

      F Productions des dépliants ;

      F Piles ;

      F Bic.

      Bte

      1

      Rame

      Pot

      Pc

      Pc

      Pc

      Pc

      Pc

      Bte

      Bte

      16

      625

      20

      65

      625

      5

      25

      25

      5.000

      10

      15

      10

      5

      5

      12,50

      0,15

      50

      25

      100

      1

      30

      12

      160

      3.125

      100

      812,5

      93,75

      250

      250

      2.500

      5.000

      300

      180

       

      Sous total

       

      13.146,25

       

      IV. Media

      Emission + théâtre + message

       

      2

      700

      1.400

       

      Cout administratif 7%

       
       
       

      4.521

       

      Total général

       
       
       

      69.107,25

      Nous disons : dollars américains soixante-neuf mille cent et sept point vingt-cinq

      13. Cadre logistique

       

      Logique d'intervention

      IOV

      Sources de vérification

      Hypothèses

      Objectif

      Global

      - Promouvoir et encourager la participation, la bonne gouvernance pour un développement endogène soutenable

      La communauté a pris conscience et participe à la gestion de la chose publique et présente des initiatives de développement

      - Le contrôle citoyen exercé ainsi que la redevabilité sont appliqués ;

      - Rapport de sensibilisation

      F Exécution de certains projets

      F Que le bailleur finance

      Objectifs spécifiques

      -Susciter l'engagement citoyen et la participation citoyenne à la gestion de la chose publique

      -Former et sensibiliser les OSC à la transparence, rédevabilité et l'exercice du contrôle citoyen ;

      -Inculquer l'esprit d'initiatives locales ;

      -Renforcer les capacités en culture électorale et démocratique

      - Les membres de la communauté sont formés et sensibilisés à l'auto -prise en charge communautaire ;

      - Certaines actions de développement local sont entreprises ;

      - Le contrôle citoyen et la rédevabilité sont exercés ;

      - La communauté a pris conscience de ses droits et obligations et les réclame

      - Les rapports de vulgarisateurs et points focaux ;

      - Rapport de sondage d'opinion,

      - Rapport d'écoute des émissions radio diffusées

      - Non implication de la communauté

      Résultats attendus

      -Formation des membres de la communauté sur différentes thématiques

      F Tenue des tep ;

      F Les points focaux formés ;

      F Production des dépliants ;

      F Implantation des panneaux ;

      F Production des modules de formation

      - 625 personnes sont formées en 16 sessions ;

      - 10 TEP sont organisées

      - 5.000 exemplaires des dépliants sont produits ;

      - 25panneaux implantés ;

      - La communauté est formée et sensibilisée pour l'auto - promotion ;

      - La connaissance de la culturelle démocratique et électorale sont accrues

      - Les AGR sont initiées.

      - Les listes des participants ;

      - Rapport de formation ;

      - Nombre des tep et plaidoyers organisés 

      - Dialogue entre gouvernants et gouvernés,

      - Existence des ponts focaux ;

      - Audiences publiques organisées

      - Opacité des dirigeants ;

      - Désintéressements spontanés de la communauté

      Activités réalisées

      1. Formation par session ;

      2. Constitution des points focaux ou noyaux communautaires ;

      3. Organisation de tep ;

      4. Tenue des audiences publiques ;

      5. Implantation des panneaux dans les 5 quartiers

      6. Diffusions des messages et théâtres participatifs ;

      7. Production et distribution de modules et des dépliants ;

      8. Séances de sensibilisation et vulgarisation des textes légaux.

      F 16 sessions de formations organisées ;

      F 5.000 exemplaires des dépliants disponibilisés ;

      F 125 noyaux communautaires installés ;

      F Message et théâtre participatif diffusées ;

      F Rapport de formation

      - Listes des participants ;

      - 5 formateurs ;

      - Rapport financier ;

      - Modules de formation selon la thématique ;

      - Les dépliants distribués ;

      - Les médias diffusent les activités ;

      -16 salles de réunions louées

      - l'existence des termes de référence

      - Stabilité politique

      - La sécurité.

      Fait à Kananga, le 10 /10 /2021

      Paul Sylvain MBAYA LUMBALA

      Directeur du Projet

      TABLE DES MATIERES

      EPIGRAPHE Erreur ! Signet non défini.

      DEDICACE II

      IN MEMORIAM III

      REMERCIEMENTS IV

      SIGLES ET ABREVIATIONS V

      0.INTRODUCTION 1

      0.1.CHOIX ET INTERET DU SUJET 3

      0.2.ETAT DE LA QUESTION 5

      0.3.PROBLEMATIQUE 8

      0.4.HYPOTHESES 10

      0.5.METHODOLOGIE 10

      0.5.1. Méthode 10

      0.5.2. Techniques 12

      0.6. DELIMITATION DU SUJET 12

      0.7. DIVISION DU TRAVAIL 13

      0.8. DIFFICULTES RENCONTREES 13

      CHAPITRE I : GENERALITES SEMANTIQUES 14

      1.1.SECTION I : CONCEPTUALISATION 14

      1.1.1. Mécanisme 14

      1.1.2. Engagement 14

      1.1.3. Citoyen 15

      1.1.4. Engagement citoyen 16

      1.1.5. Mécanisme d'engagement citoyen 16

      1.1.6. Développement 16

      1.1.7. Développement durable et équitable 18

      1.1.8. Développement intégré 18

      1.1.9. Développement participatif 18

      1.1.10. Développement intégral 19

      1.1.11. Développement autocentré(autogéré) 19

      1.1.12. Développement communautaire 19

      1.1.13. Développement alternatif 20

      1.1.14. Développement local (de communauté de base) 20

      1.1.15. Communauté 20

      1.1.16. Communauté de base ou Communauté locale 21

      1.1.17. Analyse 21

      1.1.18. Indicateur 22

      1.1.19. Perspective 22

      1.1.20. Entité Territoriale Décentralisée (ETD) 22

      1.2.SECTION 2 : PRESENTATION DE LA COMMUNE DE KATOKA 23

      1.2.1. Situation historique 23

      1.2.2. Situation géographique 23

      1.2.2.1. Localisation de la commune de Katoka 23

      1.2.2.2. Climat, relief et végétation 23

      1.2.2.3. Situation démographique et administrative 23

      1.2.3. Situation économique 24

      1.2.4.Organisation et fonctionnement 25

      1.2.5.Fonctionnement 26

      CHAPITRE II : DEVELOPPEMENT LOCAL ET MECANISME D'ENGAGEMENT CITOYEN (MEC) 27

      2.1.SECTION 1 : THEORISATION DU DEVELOPPEMENT LOCAL (DEVELOPPEMENT DES COMMUNAUTES DE BASE) 27

      2.1.1.Caractéristiques du développement local 28

      2.1.2.Pour un développement local réussi 29

      2.1.3.La Planification du développement Local 30

      2.1.4.Le développement local : logique, outil, cadre d'action 31

      2.1.4.1.Les logiques du développement local 32

      2.1.4.2.Valorisation de ressources territoriales 33

      2.1.4.3.Action collective 33

      2.1.5.Quel cadre institutionnel pour les actions de développement local ? 34

      2.1.6.Théorie de la décentralisation 35

      2.1.7.De l'importance des coordinations locales dans le développement 38

      2.2.SECTION 2 : THEORIE DU MECANISME D'ENGAGEMENT CITOYEN 40

      2.2.1. Origine 40

      2.2.2. Genèse de la construction du sens moral chez l'être humain dans L'engagement citoyen volontaire 41

      2.2.3. Objectif de l'engagement citoyen 43

      2.2.4. Conséquence du mécanisme d'engagement citoyen 44

      2.2.5. Avantages du MEC 44

      2.2.6. Inconvénients du mec 45

      2.2.7. Mise en pratique du MEC dans la communauté 45

      2.2.7.1. Engagement 46

      2.2.7.2. La participation 46

      2.2.7.3. Le Contrôle citoyen 47

      2.2.7.4. Les éléments clés du CCAP 48

      2.2.7.5. Les acteurs et les champs du CCAP 49

      2.2.7.6. La redevabilité 50

      2.2.7.7. La démocratie 50

      2.2.8.Résultats du mec dans la communauté 51

      2.3.SECTION 3 : LES PILIERS DU DEVELOPPEMENT LOCAL 52

      2.3.1. Dimensions du développement local au niveau terminologique 56

      2.3.2. Objectifs du développement local 57

      2.3.3. Prérequis du développement local 57

      2.3.3.1. Existence d'une communauté locale 57

      2.3.3.2. Partenariat 58

      2.3.3.3. Environnement et un climat propice à l'action 58

      2.3.3.4. Maximisation de la participation civique 59

      2.3.4. Les 4 conditions clés du développement local : 60

      CHAPITRE III : INDICATEURS ET PERSECTIVES D'ENGAGEMENT CITOYEN ET DEVELOPPEMENT LOCAL DANS LA COMMUNE DE KATOKA 61

      3.1. INDICATEURS DU DEVELOPPEMENT DANS UNE COMMUNAUTE DE BASE 61

      3.1.1. Opérationnalisation des indicateurs du développement local 63

      3.2.1. But de l'enquête 64

      3.2.2. Préparation de l'enquête 65

      3.2.3. De l'échantillonnage 65

      3.3. DEPOUILLEMENT, PRESENTATION ET INTERPRETATION 66

      SECTION 1 : PROFIL SOCIOLOGIQUE DES ENQUETES 66

      3.3.1.Présentation de l'échantillon 66

      SECTION 2. DEPOUILLEMENT, ANALYSE ET INTERPRETATION 70

      3.3.1.Analyse des indicateurs et perspectives 86

      3.3.2 Impact du mec dans la commune de Katoka 87

      CRITIQUES ET SUGGESTIONS 88

      A.CRITIQUES 88

      B.SUGGESTIONS 88

      CONCLUSION GENERALE 90

      BIBLIOGRAPHIE 92

      ANNEXES 95

      I.QUESTIONNAIRE D'ENQUETE 95

      II.FICHE TECHNIQUE 99

      III.PROPAL 100

      TITRE DU PROJET : AUTO-PRISE EN CHARGE COMMUNAUTAIRE DANS LA COMMUNE DE KATOKA. 100

      TABLE DES MATIERES 108






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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci