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Analyse de la rentabilité du secteur informel dans la ville de Bukavu, cas de la vente des cartes SIMs


par Sylvain Mucwale Kyalondawa
Institut Supérieur de Commerce de Bukavu (ISC/BKV) - Graduat 2020
  

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Chapitre III. PRESENTATION ET DISCUSSION DES

RESULTATS

Le présent chapitre se base sur la présentation des résultats, le calcul des éléments de la statistique descriptive se rapportant à nos résultats obtenus après enquête, leur analyse et interprétation. Outre l'interprétation nous discutons les résultats par rapport à ceux des études antérieures.

III.1. Présentation des caractéristiques des répondants

Cette partie présente les caractéristiques sociodémographiques des enquêtés. Les caractéristiques abordées sont la commune d'activité, le niveau d'étude, Etat civil, âge du répondant, etc.

Tableau numéro 8 : Caractéristiques sociodémographiques des enquêtés

Variables

Modalités

Ensemble de l'échantillon

Hommes

Femmes

Etat Civil

Célibataire Marié(e) Divorcé(e) Veuf(ve)

68(70,83) 25(26,04) 3(3,125) 0

45 (70,31)

17 (26,56)

2 (3,125) 0

23 (71,86)

8 (25)

1 (3,125) 0

Age du répondant

Moins de 20 ans 20 ans à 25 ans 25 ans à 30 ans

19(19,79)

47(48,96)

19(19,79)

16 (25)

22 (34,38)

17 (26,56)

3 (9,38)

25 (78,13)

2 (6,25)

 

30 ans à 50 ans

11(11,45)

9 (14,06)

2 (6,25)

 

Plus de 50 ans

0

0

0

Niveau d'étude

Sans

11(11,46)

10 (15,63)

1 (3,125)

 

Certificat primaire

19(19,79)

15 (23,44)

4 (12,5)

 

Diplôme d'état

44(45,83)

24 (37,50)

20 (62,5)

 

Grade

18(18,75)

11(17,19)

7 (21,88)

 

Licence

4(4,17)

4(46,25)

0

 

Autres à préciser

0

0

0

Commune d'activité

Bagira

29(30,21)

21 (32,31)

8 (25,81)

 

Ibanda

40(41,67)

26 (40,0)

14 (45,16)

 

Kadutu

27(28,125)

18 (27,69)

9 (29,03)

Nature capital de

Capital personnel

58(60,42)

42 (65,63)

16 (50,0)

début d'activité

Emprunt (coopec)

6(6,25)

5 (7,81)

1 (3,125)

 

Dotation

20(20,83)

10 (15,63)

10 (31,25)

 

Endettement auprès d'un tiers

12(12,5)

7 (10,94)

5 (15,63)

Capital de début

Moins de 50$

47(48,96)

26 (40,63)

21 (65,63)

d'activité

50$ à 100$

26(27,08)

18 (28,13)

8 (25)

 

100$ à 150$

18(18,75(

16 (25)

2 (6,25)

 

150$ à 200$

3(3,125)

2 (3,13)

1 (3,13)

 

Plus de 200$

2(2,08)

2 (3,13)

0

Motivations

Chômage

52(54,17)

39 (60,94)

13 (40,63)

 

Profit (rentabilité)

7(7,29)

6 (9,38)

1 (3,13)

 

Survie

32(33,33)

15 (23,44)

17 (53,13)

 

Autres

5(5,21)

4 (6,25)

1 (3,13)

Exercice d'autres

Oui

23(23,96)

21 (31,82)

2 (6,68)

activités

Non

73(76,04)

45 (68,18)

28 (93,33)

- 17 -

Réseau des vendeurs

Airtel Vodacom Orange MTN Autres

91(94,79) 3(3,125) 2(2,08) 0

0

62 (96,88)

1 (1,56)

1 (1,56)

0

0

29 (90,63) 2 (6,25) 1 (3,13) 0

0

Le chiffre d'affaire journalier

Moins de 50$ 50$ à 100$

80(83,33)

11(11,46)

50 (78,13)

10 (15,63)

30 (93,75)

1 (3,13)

 

100$ à 150$

0

0 (0,00)

0

 

150$ à 200$

2(2,08)

2 (3,13)

0

 

Plus de 200$

3(3,125)

2 (3,13)

1 (3,13)

Nature des dépenses

Taxes

13(13,54)

9 (14,06)

4 (12,5)

 

Payement loyer

20(20,83)

18 (28,13)

2 (6,25)

 

Ratio alimentaire

44(45,83)

28 (43,75)

16 (50,0)

 

Soins médicaux

1(1,04)

0

1 (3,13)

 

Autres

18(18,75)

9 (14,06)

9 (28,13)

Dépenses

Moins de 50$

74(77,08)

44 (68,75)

30 (93,75)

 

50$ à 100$

13(13,54)

12 (18,75)

1 (3,13)

 

100$ à 150$

3(3,125)

3 (4,69)

0

 

150$ à 200$

3(3,125)

2 (3,13)

1 (3,13)

 

Plus de 200$

3(3,125)

3 (4,69)

0

Recettes

Moins de 50$

76(79,17)

49 (76,56)

27 (84,36)

 

50$ à 100$

12(12,5)

7 (10,94)

5 (15,63)

 

100$ à 150$

4(4,17)

4 (6,25)

0

 

150$ à 200$

2(2,08)

2 (3,13)

0

 

Plus de 200$

2(2,08)

2 (3,13)

0

Satisfaction

Oui

46(47,92)

31 (48,44)

15 (46,88)

 

Non

50(52,08)

33 (51,56)

17 (53,13)

Source : notre enquête (valeurs () sont des pourcentages).

Il ressort donc de ce tableau que le secteur informel des cartes d'appel est plus fréquenté par les célibataires. Ces derniers occupent 70,83% de nos enquêtés. Les hommes étant majoritaires, occupent 70,31% sur l'ensemble des hommes pour toutes les modalités prises en compte et les femmes occupent 71,86% de leur totalité. Les célibataires sont suivis des personnes mariées pour un ratio de 26,04% de nos enquêtés dont le ratio occupé par les hommes sur l'ensemble des répondants masculins est de 26,56% et celui des femmes est de 25% sur le total des répondants féminins. Les divorcés qui occupent 3,125% de nos enquêtés dans lequel on trouve 3,125% comme participation des hommes sur leur ensemble et 3,125% comme participation des femmes pour toutes les modalités considérées. On constate donc que l'activité de vente des cartes d'appel n'est pas occupée par les veuf(ves).

La majorité des intervenants dans l'activité de vente des cartes Sim sont des personnes à l'âge intermédiaire entre 20 ans et 25 ans de l'équivalent de 48,96% de nos enquêtés dans lequel on trouve 34,38% d'intervention des hommes sur le total d'hommes et 78,13% des femmes de l'ensemble des femmes. Ces chiffres sont suivis des personnes à l'âge inférieur à 20 ans qui occupe 19,79% dont 25% d'hommes sur le total des hommes toutes les modalités examinées et 9,38% des femmes par rapport au nombre des femmes toutes les modalités confondues. Suivi de celles à l'âge compris entre 25 ans à 30 ans qui occupent 19,79% dont 26,56% d'hommes et

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6,25% des femmes, suivi des individus de 30 ans à 50 ans qui occupent 11,45% par rapport à notre échantillon, dont 14,06% d'hommes sur base de l'effectif des hommes et 6,25% des femmes sur le total des femmes, ce secteur ne couvre pas les personnes du troisième âge.

Un grand nombre de nos effectifs ont un diplôme d'état soit 45,83% par rapport à l'échantillon dans lequel on trouve 37,5% occupé par les hommes sur leur ensemble c'est-à-dire toutes les catégories examinées et 62,5% des femmes sur le total des femmes, suivi de ceux qui n'ont que le certificat d'étude primaire, cette catégorie intervient dans l'informalité de vente des cartes d'appel à hauteur de 19,79% dans lequel on trouve 23, 44% des hommes et 12,5% d'intervention des femmes, suivi des ceux qui ont un diplôme universitaire de graduat qui participent à 18,75% dont 17,19% des hommes sur le total des répondants masculins et 21,88% des répondants féminins sur leur ensemble, en suite ceux qui n'ont pas un niveau d'étude, ce dernier participent hauteur de 11,46% dans notre échantillon dont 15,63% d'intervention des hommes dans l'ensemble des hommes et 3,123% des femmes dans leur ensemble.

Notre échantillon est constitué de 30,21% de la population de Bagira contre 41,67% de la commune d'Ibanda et contre 28,125% de la commune de Kadutu. Cependant dans la commune de Bagira les hommes ont été majoritaire et représentent 32,31% de total des hommes pour toute la ville contre 25,81% des femmes sur le total des femmes consultées. Dans la commune d'Ibanda les hommes sont majoritaires et représentent 40% sur le total des hommes avec lequel nous nous sommes entretenus, les femmes occupent donc 45,16%, en fin dans la commune de Kadutu les hommes enquêtés occupent 27,69% sur l'ensemble des hommes les femmes étant de 29,03% sur leur ensemble.

En ce qui concerne la nature du capital initial 60,42% de nos enquêtés ont débuté leur activité avec leurs capitaux personnels, une grande partie est occupée par les hommes 65,63% dans l'ensemble des hommes contre 50% occupé par les femmes dans l'ensemble des femmes, cette catégorie est suivie par des gens qui ont reçu des aides diverses pour débuter leurs affaires. Ces derniers représentent 20,83% de nos enquêtés la participation en genre en terme de nombre est égale soit 10 hommes et 10 femmes, la démarcation entre ces deux éléments intervient au niveau de participation en terme de ratio dans l'ensemble des répondants masculins et féminins.

Les premiers participent à hauteur de 15,63% dans le total des répondants hommes pour le critère nature du capital début d'activité contre une participation des femmes de 31,25% dans l'ensemble des femmes ayant répondu à ce critère, suivi de 12,5% des gens qui ont recouru à

Pour ce qui est du chiffre d'affaire nous constatons qu'un grand nombre des vendeurs réalisent un chiffre d'affaire inférieur à 50$ soit 83,33%. Les femmes qui réalisent ce chiffre d'affaire

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des emprunts auprès des tiers, les hommes étant de 10,94% et les femmes étant de 15,63% et à la dernière position on trouve 6,25% qui ont fait appel à des emprunts auprès des coopératives.

Cependant la majorité 48,96% a approuvé avoir intégrer le secteur informel de cartes d'appel avec un investissement inférieur à 50$ suivi de 27,08% de nos enquêtés ayant affirmé avoir débuté avec un revenu intermédiaire entre 50$ et 100$ en suite 18,75% ont commencé à pratiquer l'informalité des cartes d'appel avec un capital compris entre 101$ à 150$ et puis 3,125% ont investi un revenu intermédiaire entre 151$ et 200$ en fin ceux qui ont un investissement supérieur à 200$ soit 2,08%. Dans toutes ces catégories les hommes sont majoritaires, dans la première ils représentent en nombre 26 sur 62 soit 40,63% contre 21 sur 32 soit 65,63%, dans la deuxième catégorie les hommes occupent 28,13% contre 25% des femmes, dans la troisième catégorie les hommes atteignent 25% et les femmes 6,25%, dans la troisième catégorie les hommes participent à 3,13% les femmes occupent également 3,13%.

[a raison ultime de l'implication massive dans ce secteur reste le chômage avec 54,17% de notre échantillon dans lequel on trouve 60,94% d'hommes et 40,53% des femmes, à l'échelle décroissant de ceux qui y sont pour la recherche de survie soit 33,33% de nos enquêtés dont 23,44% des effectifs masculins sur l'ensemble des hommes et 53,13% des féminins sur leur totalité, 7,29% participent par raison d'obtention de la rentabilité en fin 5,21% considèrent l'activité de vente des cartes d'appel comme du passe-temps.

Quel que soit la raison de leur implication dans l'informalité en question, certains n'ont pas arrêté d'investir dans d'autres activités génératrices de revenu, ils sont minimum et occupent que 23,96% de nos enquêtés lesquels les hommes occupent 31,82% des hommes contre 6,68% des femmes, ceux n'ayant pas d'activités secondaire vont jusqu'à 76,04% les quels les hommes vont jusqu'à 68,18% de l'ensemble des hommes contre 99,33% des femmes.

[a vente des cartes d'appel reste plus active à travers le réseau Airtel, car 94,79% des enquêtés s'y focalise, nous rencontrons 96,88% des hommes sur le total des réponses données par les hommes et 90,63% des femmes sur leur total, le réseau Airtel est suivi par Vodacom qui est actif selon les résultats de nos enquêtes à hauteur de 3,125% dont 1,56% des hommes et 6,25% des femmes en fin nous trouvons 2,08% de nos enquêtés qui s'intéressent plus sur le réseau orange dont on trouve 1,56% dans le total masculin et 3,13% des femmes dans l'effect if féminin.

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journalier représentent 93,75% dans le total des femmes, les hommes occupent que 78,13% dans leur ensemble. Cette catégorie est suivie par 11,46% des enquêtés qui réalisent journellement une somme de vente comprise entre 51$ à 100$ où on trouve d'entre les hommes 15,63% et 3,13% des femmes. Ceux qui gagnent plus de 200$ occupent 3,125% de notre population dont 3,13% occupé par les hommes et 3,13% fait des femmes, en dernière position on trouve 2,08% de nos enquêtés qui réalisent un CA journalier de 151$ à 200$.

Le revenu de la majorité des vendeurs à peu près 45,83% de nos enquêtés couvre les dépenses de ration alimentaire, 43,75% des hommes accumulent cette charge d'alimentation et 50% des femmes les font, au détriment de la ration alimentaire 20,83% de nos enquêtés dépensent pour le payement du loyer. Les hommes étant représenté à 28,13% d'entre eux, les femmes à 6,25% d'entre elles, nous avons remarqué également que 18,75% de nos enquêtés accumulent des charges multiples diverses dont on trouve 14,06% des hommes et 28,13% des femmes, en quatrième lieu nous trouvons que13,54% de nos enquêtés payent la taxe à concurrence de la participation des hommes de 14,06% contre 12,5% des femmes, il en demeure que seulement 1,04% de nos observations utilisent leur revenu pour couvrir les dépenses des soins médicaux.

Par conséquent 77,08% de nos observations affirment dépenser moins de 50$ le jour, soit 68,75% des hommes entre eux et 93,75% des femmes d'entre elles, cette catégorie des dépenses est suivie par 13,54% de nos enquêtés qui dépensent de 51$ à 100$ dans le ratio occupé par les hommes sur l'ensemble d'hommes ayant répondu à ce critère est de 18,75% contre 3,13% des femmes, en fin 3,125% des enquêtés dépensent de 101$ à 150$ le jour soit 4,69% des hommes sur leur total, 3,125% des enquêtés engagent des dépenses équivalentes de 151$ à 200$ soit 3,13% des hommes et 3,13% des femmes, en fin 3,13% des observations arrivent à l'échelle supérieur à 200$ le jour ce dernier niveau n'est occupé que par les hommes à un niveau de 4,69%.

De ces dépenses 79,17% des enquêtés ont approuvé qu'ils gagnent par jour moins de 50$, la catégorie dans laquelle les hommes représentent 76,56% des hommes ayant répondu au critère recettes journalières contre 84,36% occupés par les femmes sur leur total, 12,5% gagnent un profit de l'intervalle de 51$ à 100$ dont on constate que les hommes sur leur totalité qui gagnent ce revenu par jour représentent 10,94% les femmes représentent 15,63% sur le total femmes. Ceux qui gagnent de 101$ à 150$ occupent que 4,17% des enquêtés, tous, sont des hommes et occupent un pourcentage de 4,25% sur le total des hommes, 2,08% réalisent un gain estimé dans l'intervalle de 150$ à 200$ tous étant hommes représentent 3,13% sur l'ensemble des

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hommes mais aussi 2,08% gagnent plus de 200$ par jour, le tout est masculin et vaut 3,13% comme participation en terme de pourcentage dans le total des hommes. Quelque soit le profit réalisé journellement 52,08% de nos enquêtés ne trouvent pas satisfaction dans l'exercice de leur profession de vendeurs des cartes d'appel dont 51,56% des hommes insatisfaits contre 53,12% des femmes, seulement 46,92% des enquêtés sont satisfait de leur business dont 48,88% des hommes contre 46,88% des femmes.

III.2 Présentation des résultats

Dans cet aspect nous montrons les résultats des calculs statistiques tenant compte des données obtenues à l'enquête par questionnaire.

Tableau numéro 9 : statistiques descriptive du secteur informel de vente des cartes sims

 

Capital début

Chiffre d'affaire

Dépenses

Profit

Moyenne

66,15

40,1

45,83

42,71

Ecart-type

49,2

42,38

46,83

41,66

Mo

35,1

27,5

28

27,5

Me

52,42

30,5

33

32

Q1

26,031

15,5

16,5

16,5

Q3

98,57

45,5

49

48

EIQ

72,54

30

32,5

9

D1

10,5

269,5

7

7

D9

137,5

79,5

98

94

EID

127,5

349,1

91

87

Source : notre enquête.

Partant des informations qui nous sont fournies par le tableau n° 9, nous constatons que toutes les catégories des vendeurs des cartes sim ont au total 6 350$ comme capital de début d'activité, soit la moyenne 66,15$, la variance de 2 420,78 et l'écart type (mesure la dispersion des variables autour de la moyenne de cette population) de 49,2$. De cet écart-type, on peut facilement dire que les valeurs sont concentrées au tour de la moyenne obtenue car étant inférieur à la moyenne.

Les résultats se rapportant à la médiane du capital début montrent que la plupart des vendeurs des cartes sim soit 47 personnes parmi nos enquêtés ont débuté avec un revenu inférieur à 35,1$ ; de ceci nous en déduisons que l'implication massive de la population dans le commerce des cartes sim est fonction du revenu, tel qu'on peut le constater qu'il est difficile d'entreprendre dans une activité formelle et remplir toutes les obligations pour intégrer le secteur formel avec un revenu ne dépassant pas 35,1$. Alors qu'on a possibilité d'entreprendre dans les activités informelles des ventes des cartes sim à moindre coût.

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Les résultats se rapportant à la variable montant du capital de début d'activité montrent que 50% d'observation ont commencé leur activité avec un capital inferieur a 52,42$; ce qui revient à dire que 50% autres de nos enquêtés ont débuté leur affaire avec plus de 52,42$. A ce constat nous remarquons que le secteur informel reste le seul moyen de motivation du business des personnes à bas revenu. Le revenu moyen des vendeurs des cartes sim se trouve dans une échelle de 50 à 100$ telle qu'est démontré dans le calcul de la médiane considérant la variable capital début en annexe de ce document à la fréquence cumulée croissante soit à 76% de notre échantillon.

Les résultats liés à la détermination du quartile, indiquent qu'environ 25% de nos enquêtés ont moins de 26,031$ comme capital initial par conséquent, les 75% restant ont plus de 26,031$ comme capital début d'activité. Tel qu'on peut le constater les 25% de notre échantillon se trouve bien réellement dans la classe de revenu inférieur ceci nous ramène à affirmer l'hypothèse selon laquelle le secteur informel a en son sein une grande portion des investissements à capital initial moindre. On peut comprendre pourquoi ce secteur est prépondérant dans la ville de Bukavu du fait que cette tranche de revenu inférieur occupe jusqu'à 49% de notre échantillon.

Environ 75% des enquêtés possèdent un investissement inférieur à 98,57$ par ricochet il n'y a que 25% des enquêtés qui ont un investissement supérieur à 98,57$. Comme on le constate, investir jusqu'à échelle de 98,57$ signifie que le coût de l'investissement varie selon les preneurs des cartes sims qu'a un opérateur, cependant un opérateur cherche à se procurer des clients même en dehors de la ville dans l'objectif d'améliorer sa rentabilité.

Il ressort de ce calcul que 10% des vendeurs des cartes sim ont un revenu inférieur à 10,5$ cela veut dire qu'au-delà de ce 10% les vendeurs ont un revenu supérieur à 10,5$. L'expansion de ce 10% des individus ayant au moins 10,5$ dans l'informel est donc fonction de leurs capitaux propres, car aucune activité formelle ne peut résister à des contraintes fiscales avec un revenu équivalent à 10,5$

Les résultats liés aux déciles du capital de début d'activité indiquent qu'environ 90% des vendeurs des cartes sim possèdent au moins 137,5$, de ce constat nous signalons donc que la probabilité est forte d'avoir un capital initial supérieur à 137,5$ pour les 10% de l'échantillon restant. La raison de la détention d'un revenu inférieur à 135,5$ est que si ces investisseurs avaient plus de ce capital ils intégreront le marché formel.

- 23 -

Partant de informations qui nous sont fournies par le tableau, nous venons de constater que toutes les catégories des vendeurs des cartes sim réalisent au total 3 850$ comme chiffre d'affaire journalier, la valeur de la moyenne par vendeur étant égale à 40,1$ à moyenne par vendeur. La variance de cette population en considérant l'élément chiffre d'affaire étant égal à 1 795,78, la valeur de la dispersion des variables au tour de la moyenne est de 42,38 ; nous avons donc une dispersion importante étant donné que l'écart-type est supérieur à la moyenne.

Les résultats du chiffre d'affaire indiquent que la majorité de nos enquêtés soit 80 personnes réalisent un chiffre d'affaire journalier inférieur à 27,5$, à ce constat nous signalons qu'une partie minime ont un Chiffre d'Affaire supérieur à 27,5$ par jour. Ce chiffre d'affaire moyen pour les 80 personnes peut se justifier de façon qu'on ne peut pas espérer à des grandes réalisations (réalisation d'un chiffre d'affaire journalier) si on a un capital en circulation qui est faible. De ce fait, après calcul de la médiane qui nous renseigne à combien s'élève le chiffre d'affaire journalier réalisé par au moins 50% de notre échantillon. Il en découle du calcul en tenant compte de la variable chiffre d'affaire que 50% de nos enquêtés réalisent un chiffre d'affaire journalier inférieur à 30,5$ par conséquent le reste des enquêtés réalisent un chiffre d'affaire journalier de plus de 30,5$ par jour. Quant au quartile 1, précisant le chiffre d'affaire journalier d'au moins 25% de nos enquêtés, nous remarquons qu'environ 10% de nos enquêtés réalisent un chiffre d'affaire journalier inférieur à 15,5$ ce qui revient à dire que 90% des enquêtés ont un chiffre d'affaire journalier supérieur à 15,5$. Les 90% étant dans la classe de ceux qui ont débuté avec un capital un peu important, d'entre eux il y a donc ceux qui vont en progression pour décrocher le marché formel.

Après analyse du quartile 3 nous constatons que 75% des observations réalisent un chiffre d'affaire supérieur à 45,5$ c'est-à-dire qu'au-delà de ce ratio les vendeurs réalisent un chiffre d'affaire journalier supérieur à 45,5$. Environ 90% des enquêtés ont un chiffre d'affaire journalier inférieur à 79,5$, ceci se justifie par ce qu'à l'échelle supérieur à 79,5$ nous pouvons déjà rencontrer le secteur normal, de ce fait le gouvernement ne laissera pas ceux qui atteignent plus de ce chiffre d'affaire échapper à leur contrôle, d'ailleurs quand on réalise une somme des ventes d'au-delà de 79,5$ par jour l'entreprise se retrouve déjà dans la classe des micro entreprises étant donné que le chiffre d'affaire annuel varie déjà de 10 000 000fc à moins de 80 000 000FC par an, ce qui est dans la normalité accessible à l'imposition de l'IBP. L'usage du décile 9 montre qu'environ 90% des enquêtés ont un chiffre d'affaire journalier inférieur à 349,1$par jour. Le fait de détenir moins de 349,1$ pour les 90% reste valable dans un secteur d'où on retrouve moins des capitaux en circulation car les réalisations journalières en soie

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dépendent en quelque sorte de la valeur de son fond de roulement, à ceci nous pouvons dire alors que la portion restante c'est-à-dire les 10% restant atteignent un chiffre d'affaire journalier supérieur à 349,1$.

Les résultats se rapportant à la variable dépenses journalières, indiquent que tous les vendeurs des cartes sim dans toutes les catégories confondues réalisent une dépense journalière de 4 400$ soit une dépense à moyenne de 45,83$ par jour par vendeur. La valeur de la dispersion au tour de la moyenne est de 46,83, nous avons donc une dispersion importante étant donné l'écart-type supérieur à la moyenne. Cet écart type nous renseigne sur une grande hétérogénéité en termes des dépenses de notre population cible dans la ville de Bukavu. Cette hétérogénéité est confirmée par les dépenses minimales et maximales. Il y a donc ceux qui dépensent 0 à 50 $ en un jour alors que d'autres vont jusqu'à 200$ et plus par jour.

Après calcul du mode des dépenses journalières nous observons que la grande partie de nos enquêtés ont une dépense journalière de moins de 28$ par jour soit 74 enquêtés. Ces dépenses comprennent et les dépenses de réapprovisionnement en stocks et les dépenses familiales. De ces résultats nous pouvons dire que le fait de dépenser moins de 28$ par jour pour la majorité de nos enquêtés est fonction du montant du capital investi.

Nous utilisons la médiane pour faire correspondre la valeur en terme d'unité monétaire ce que peut atteindre le 1/2 des observations. De ce fait, nous avons donc trouvé qu'environ 50% de nos enquêtés font une dépense journalière de moins de 33$ par conséquent le reste, autres 50% accumulent une dépense supérieure à 33$ par jour. Du quartile nous constatons que 10% de nos enquêtés dépensent environ moins de 16,5$ par jour, ceci revient à signaler qu'il y a probabilité que 90% des vendeurs des cartes sim dépensent au-delà de 16,5$. Ces dépenses sont relatives à la théorie de la satisfaction des besoins selon LaGrange qui, selon lui, on ne consomme (on ne dépense) pas au-delà de son revenu, ce qui nous revient à dire que ces dépenses effectuées sont fonction du revenu, de ce fait un constat se dégage selon lequel, aussi bien que les dépenses suivent une variation en hausse c'est-à-dire que le secteur informel des cartes d'appel trouve une amélioration et est en train d'embrasser le secteur structuré. Du calcul du quartile 3, nous observons qu'au moins les 3/4 de nos enquêtés dépensent moins de 49$ par jour. Ces dépenses sont relatives à la théorie de la satisfaction des besoins selon LaGrange qui, selon lui, on ne consomme (on ne dépense) pas au-delà de son revenu, ce qui nous revient à dire que ces dépenses effectuées sont fonction du revenu, de ce fait un constat se dégage selon lequel, aussi bien que les dépenses suivent une variation en hausse c'est-à-dire que le secteur informel des

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cartes sim trouve une amélioration et est en train d'embrasser le secteur structuré. Quant au calcul du décile 1, nous remarquons qu'au moins 10% de nos observations ont une dépense inférieure à 7$ par jour cela veut dire qu'au-delà de ce 10% les vendeurs ont un revenu supérieur à 7$. Ce qui justifierait en quelque sorte la présence du secteur informel car dans le marché normal l'ensemble des dépenses y compris celles relatives à l'approvisionnement en stock pour 10% ne peut pas être inférieur à 7$ car les biens et services formels ont une valeur monétaire important. Il ressort donc de ce calcul que 90% des vendeurs des cartes d'appel ont une dépense inférieure à 98$ cela veut dire qu'au-delà de ce 10% les vendeurs ont un revenu supérieur à 98$

Comme le dit les Keynes, la consommation dépend du revenu, il est donc réel d'avoir des dépenses estimatives à moins de 98$ par jour pour le seuil de 90% considéré, car le revenu de ce dernier étant insignifiant.

Les résultats se rapportant à la variable recettes journalières montrent que toutes les catégories des vendeurs des cartes sim réalisent journellement 4 100$ des recettes. Le revenu moyen par vendeur est de 42,71$, cependant son écart-type étant de 41,66 ; de cet écart-type on peut facilement dire que les valeurs sont concentrées au tour de la moyenne obtenue car étant inférieur à la moyenne. Cet écart type nous renseigne sur une grande hétérogénéité en termes de revenu dans la population de Bukavu. Cette hétérogénéité est confirmée par les revenus minimum et maximum. Il y a donc ceux qui gagnent 0 à 50 $ en un jour alors que d'autres vont jusqu'à 200$ et plus par jour. En se servant de la formule du mode tenant compte des recettes journalières nous observons que la grande partie de nos enquêtés réalise un profit journalier de moins de 27,5$ par jour. Ce profit étant minimal pour l'ensemble de ceux qui le gagnent, ça ne donne pas la chance aux intervenants dans l'activité informelle des ventes des cartes sim de répondre à l'ensemble de leurs besoins et d'avoir de quoi investir, car une activité rentable c'est celle qui procure à l'investisseur le montant initial de son investissement dans le court délai (DRCI) majoré des profits pouvant lui permettre de réinvestir. Il découle donc du calcul de la médiane tenant compte de la variable recette journalière que 50% de nos enquêtés réalisent des recettes journalières inferieures à 32$ par conséquent le reste des enquêtés réalisent par jour plus de 32$. De ce résultat, nous en déduisons qu'il est difficile de gagner plus, dans un marché où on opère à concurrence pure et parfaite. Le quartile montre qu'environ 25% des observations gagnent au moins 16,5$ par jour, la raison ce que l'investissement rapporte en fonction de certains éléments précis entre autre, il y a la valeur de l'investissement, les couts engagés, le chiffre d'affaire, les clients, etc. Etant donné que le cout de l'investissement est faible, les couts liés à l'activité étant complémentaires, le chiffre d'affaire réalisé ne couvre pas l'ensemble des

Les résultats indiquent que la rentabilité des cartes sim est fonction du niveau de revenu en possession de l'opérateur, plus le capital investi est considérable plus ce capital tend à décroitre

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besoins, l'opérateur ne s'attendra pas à gagner trop car les dépenses de nécessité sont multiples à son revenu. De ce fait à plus de 25% il y a probabilité pour les vendeurs d'avoir un bénéfice de plus de 16,5$ de l'usage du quartile 3 nous constatons que 75% des vendeurs des cartes sim à Bukavu gagnent moins de 48$ par jour. La raison ce qu'il est difficile de gagner plus là où on n'est pas monopolaire en investissant peu. De ce fait à plus de 75% il y a probabilité pour les vendeurs de gagner plus de 16,5$

Tenant compte du facteur recette journalière, nous trouvons que le décile soit 10% des enquêtés gagnent moins de 7$ par jour. De ce fait à plus de 10% il y a probabilité pour les vendeurs de bénéficier plus de 16,5$ de cette même logique, environ 90% des vendeurs des cartes sim gagnent moins de 94$ par jour. Le fait de gagner moins de 94$ pour les 90% reste valable dans un secteur d'où on retrouve moins des capitaux en circulation car les réalisations journalières en soie dépendent en quelque sorte de la valeur de son fond de roulement, à ceci nous pouvons dire alors que la portion restante c'est-à-dire les 10% restant atteignent un gain journalier supérieur à 94$.

Tableau n° 10 : analyse de la rentabilité

tranche de revenu en $

Nixi chiffre d'affaire

nixi dépenses

Profit

01-50

2000

1 850

150

51-100

825

975

-150

101-150

0

375

-375

151-200

350

525

-175

201$ à plus

675

675

0

Source : nos investigations

Après examen des procédés statistiques, nous analysons le profit que gagne l'ensemble des exploitants informels des cartes sim et nous constatons que le secteur informel des cartes sim est moins rentable, seulement en investissant peu qu'on peut gagner tel qu'on le constate que beau nombre qui intervient dans la vente des cartes sim a un revenu faible, c'est-à-dire que plus le montant de l'investissement est gros plus le capital décroit tel qu'on le constate à certains niveaux telle qu'est présenté par le tableau ci-dessus.

III.2.2 Discussion des résultats

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si l'opérateur n'a pas des clients réguliers, ainsi pour un investissement intermédiaire entre 1$ à 50$ le profit moyen journalier est de 150$, pour un investissement de 51$ à 100$ l'investisseur supporte un mali d'investissement de 150$, pour un investissement de 101$ à 150$ il y a une perte de 375$, pour celui de 151 à 200$ il y a une perte de 175$ mais aussi pour un investissement de plus de 200$ on constate que les exploitants informels des cartes sim travaillent au seuil de rentabilité c'est-à-dire au prix coutant, ces investissement non rentables sont dues à une accumulation importante des charges c'est-à-dire les charges familiales et les dépenses de réapprovisionnement en cartes sim sont supérieur au chiffre d'affaire journalier que réalise un opérateur.

Dans certains milieux quasiment ruraux, les revendeurs pensent tout d'abord à leur consommation sans pour autant tenir compte du revenu. Partant du tableau n°8 (présentation des résultats), nous observons que la cause de l'implication massive de la population dans l'informel reste le chômage pour un ratio de 54,17% et la recherche de survie pour un ratio de 33,33%. De ce même tableau nous en déduisons que ce secteur regorge les jeunes venant de terminer leurs études scolaire ou académiques car 49,79% de nos enquêtés sont des jeunes ayant un diplôme d'état, 18,75% possèdent un diplôme universitaire ayant un diplôme de graduat et 4,17% en possession de diplôme de licence. Le statut professionnel actuel de ces jeunes gens n'est pas appréciable car 52,8% de nos enquêtés ont besoin de décrocher d'autres emplois.

Nos résultats approchent ceux trouvés par Pénélope (2014), selon lesquels les raisons qui justifient l'existence de plusieurs jeunes dans le secteur d'activité informel et plus particulièrement dans l'activité de vente des unités téléphoniques sont : la rentabilité, la recherche de survie et le manque d'emploi. Aussi le travail de Mulemaza (2015), les résultats de son étude montrent que la participation de la femme qui oeuvre dans le secteur informel est non négligeable de telle façon qu'après ses enquêtes il a montré que le revenu est insuffisant c'est pourquoi elle recourt à des aides diverses pour maintenir statique son capital. Du travail de Ciza (2017) une démarcation se présente car elle, elle a montré que l'informel des unités de téléphones mobiles est rentable du fait qu'après son calcul du profit elle a trouvé un résultat positif de 33,58$, la seule ressemblance entre notre travail et la tienne ce qu'elle a montré que les raisons qui ont poussé ses enquêtés à exercer l'informel sont le manque d'emploi et la recherche de survie.

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Suggestions

Considérant les informations en notre possession, nous suggérons : au gouvernement ; de mobiliser les activités formelles pour le profit de la nation ; de recruter les nouveaux diplômés dans les services publics car bon nombre se plaint soit disant que les services publics sont occupés par les personnes de troisième âge qui ne sont pas retraités ; de mettre en oeuvre les services d'accompagnement des jeunes entrepreneurs, les services d'octroi des prêts et des financements pour la bonne marche de leur activité car nombreux ont montré qu'ils essayent d'entreprendre mais suites aux contraintes des obligations étatiques à remplir ils n'arrivent pas à progresser, ils ont souligné le manque des volontés du gouvernement comme frein à la continuité de leurs activités ; de réduire les taxes pour permettre aux intervenant dans le secteur informel d'améliorer davantage la rentabilité et de règlementer le marché.

Aux revendeurs des cartes sim : de forme des mutuelles de solidarité pour la défense de leurs intérêts

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon