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Structure administrative et gestion de la population dans le département du Mbéré de 1983 à  2018


par Léandre TASSONA
Université de Ngaoundéré - Master 2 Histoire 2019
  

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B- Grands groupes sociaux de l'Arrondissement de Djohong

Les populations de Djohong ont d'abord occupé la vallée du Mbéré avant de se déplacer sur le site actuel. Le site qu'ils occupaient portait le nom de Zong. C'est de ce nom que vient le nom actuel qui est Djohong. Les résultats du 4e recensement général de la population de novembre 2005 estiment la population de l'Arrondissement de Djohong à 20300 habitants74(*). Les principales ethnies présentes dans la Commune sont les Gbaya, les Foulbés, les MBororo, les Mboum-Pana75(*).

1- Ethnie dominante de l'arrondissement de référence

Les habitants de Djohong qui sont du groupe ethnique Gbaya sont réputés être des grands chasseurs. Ils représentent 49% de la population de l'arrondissementet sont reparti dans les quatre coins de cette division territoriale. La particularité des gbayas de Djohong se définie par son courant migratoire. En effet,ce groupe gbaya est parti de la vallée du mbéré qui fut un foyer prospère ayant impulsé leur sédentarisation le long de l'axe routier reliant Meiganga à Bocarnga.

2- Identité ethnique des populations des zones enclavées

La quasi-totalité des villages administrativement isolés du ressort territorial de Djohongest culturellement identifié au Gbaya. En effet, ces localités sont fortement ou du moins exclusivement marquées par une prégnance de la communauté gbaya, avec à leur tête des souverains Gbaya. Le contenu d'un document portant recensement des chefferies traditionnelles de 3e degré acquis dans les archives du ministère de l'administration territoriale, illustre fort bien nos propos.De ce fait, la dispersion des entitésgbaya de la vallée du mbéré dans le Département se réfère à Djohong76(*).

3- Groupes sociaux minoritaires

En général, les minorités sont caractérisées par l'accumulation de certains traits pas assez imposants. Elles sont numériquement moins présentes de la communauté plus large qui les entoure et vivent cela en la ressentant d'une manière particulière. Il transparaît de cette définition que les minorités dont il s'agit sont d'abord des minorités ethniques, entendues comme les ethnies numériquement inférieures à d'autres ethnies qu'elles côtoient.

À côté des Gbayas, groupe majoritaire, se trouvent des nomades Mbororos éleveurs qui se sont sédentarisés progressivement. Ces deux peuples sont progressivement rejoints par les Panas et les Mboum qui se retrouvent en très faible nombre dans la population. Au début du 20e siècle, cette population va faire face à la poussée hégémonique des foulbés qui contrôlent déjà la quasi-totalité de l'organisation politico-traditionnelle des autres peuples du grand Nord. Dès lors, on assiste à un très grand brassage ethnique qui explique la mixité Gbaya-Foulbé de la population

* 74SA, 2010,« Rapport de présentation du 3ème recensement général de la population et de l'habitat de 2005 », document publié par le BUCREP/MINEPAT, p. 68.

* 75SA, 2012, Compterendu administratif 2012 de la Commune de Meiganga, in document inédit, p.58.

* 76 Entretien avec Yaya Doumba Marius, Djohong,le 19 août 2018.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore