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Structure administrative et gestion de la population dans le département du Mbéré de 1983 à  2018


par Léandre TASSONA
Université de Ngaoundéré - Master 2 Histoire 2019
  

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3- Groupes ethniques complémentaires / supplémentaires

SelonJoseph Sumpf et Michel Hugues, une minorité est un groupe ethnique qui se trouve dans la dépendance d'un autre groupe ethnique plus puissant soit du point de vue politique, soit du point de vue économique, etc.68(*) Mais ici le seul critère numérique est suffisant pour définir une minorité tant il est vrai que le phénomène de minorités dominantes est bien connu. Il s'agit :

- des Peuls, principalement des foulbé dont sensiblement 30% de la population. Ils sont dans l'ensemble islamisés et pratiquent les activités économiques telles que le commerce, l'élevage du gros bétail et accessoirement l'agriculture69(*).

- des Mbororo représentent 16%. Ils vivent de l'élevage du gros bétail. Nomades, certains d'entre eux ont perdu leurs cheptels bovins et se sont retrouvés dans l'obligation de se sédentariser70(*). Ils pratiquent aujourd'hui l'agriculture.

- des Mboum et des Mbéré, populations très minoritaires, environ 10%, elles sont réputées être les premiers occupants de la zone71(*). On les retrouve dans les localités de Mboula pour les premiers et Horé-Koni, Dakkéré et Mbéré (dans le canton de Lokoti) pour les seconds.

À côté de ces populations « autochtones » se retrouvent les autres groupes ethniques : Arabe choa, Bamiléké, Béti, Douala, Maka, etc. Les étrangers constitués en majorité des Centrafricains, les uns en émigration forcée suite à l'instabilité politique et à l'insécurité en RCA et les autres en émigration clandestine depuis plusieurs décennies. Au 31 octobre 2017, le HCR a dénombré 23.763 réfugiés centrafricains dans l'Arrondissement avec notamment 4330 dans l'espace urbain de Meiganga. Leur afflux a été accentué avec la crise politique de 2013. Ils sont enrôlés et encadrés par le HCR pour la plupart. Les plus désoeuvrés contribuent à alimenter la petite criminalité urbaine. D'autres étrangers notamment les maliens, tchadiens, nigérians et nigériens vivent et mènent leurs activités à Meiganga72(*).

On note, par ailleurs, une présence remarquable des expatriés chinois venus dans le cadre de l'exploitation minière d'or dans les localités de Kombo-Laka, Fel, Mborguéné, Mbalé et Nandéké. S'agissant des occidentaux, l'on retrouve à Meiganga des Français, Américains, Norvégiens dont la présence se situe surtout dans le cadre des missions d'évangélisation de l'Église Évangélique Luthérienne du Cameroun, soit dans le cadre des activités des ONG (Organisations Non Gouvernementales) de développement avec l'implantation du HCR et des ONG partenaires et/ou sous-traitantes73(*).

* 68J. Sumpf et M. Hugues, 1997, « une minorité dominante », Paris, ed puff, www.academia.edu<Sumpf_Hugues, consulté le 20 août 2018.

* 69M.Wilabele, 2005, Regard sur le conflit Gbaya-Foulbé de Meiganga Cameroun, Yaoundé, CIPAD, p.44.

* 70M. Winter, 1967, Le niveau de vie des populations de l'Adamaoua, Paris, Orstom, p.201.

* 71A.Douffissa, 1993, L'élevage bovin dans le Mbéré (Adamaoua camerounais), Études et thèses, ORSTOM, p.281.

* 72SA, 2016, Plan communal de développement de Meiganga, in ACAGER, p.55.

* 73Ibid.

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