EPIGRAPHIE
Ecoute les conseils, et reçois
l'instruction. Afin que tu sois sage dans la suite de ta vie
Proverbes 19:20
II
DEDICACE
? A Dieu
Le tout puissant qui m'a guidé dans le bon chemin, je
vous dois ce que je suis devenu, louanges et remerciements pour votre
clémence et miséricorde.
? A mes parents
MBONGO Christian, NDEKANI DIAMBOTE
Laurette et KABWIZ MUKAZ Assy, aucun hommage ne
pourrait être à la hauteur de l'amour dont ils ne cessent de me
combler.
Je m'efforcerai d'être toujours digne de ce que vous
auriez souhaité que je sois, ce titre de gradué je le porte
fièrement et je vous le dédie tout particulièrement.
Puisse Dieu vous procure bonheur, santé, longue vie et vous garde
à mes côtés le plus longtemps possible.
? A mes très chers frères et très
chères soeurs
EKINDA MBULA Patrick, BALENGA PELEDA
Trésor, KIVUVU MBONGO Adriel, BIANUMBA
MBONGO Arnetia et ASELI MBONGO Ariel. Pour
l'affection qui nous lie, pour l'intérêt que vous portez à
ma vie, pour votre soutien et vos prières. Que ce travail soit le
témoin de la reconnaissance infinie, je vous souhaite également
une vie pleine des bonheurs. J'espère que vous trouverez dans ce travail
le témoignage de mes sentiments les plus sincères et plus
affectueux, que le bon Dieu vous protège et consolide les liens
sacrés qui nous unissent.
? A mes oncles et tantes
NDONGE Arnaud, MANGALA Papy,
NSIMBA MBENGA Julia, NZUZI DIAMBOTE
Adèle, KAPOYA MUKUBU Auguy, FUANI
Ulrich et MUZILA Lily. Ce travail est le vôtre,
il est le fruit des liens qui nous unissent. Retrouvez ici l'expression de ma
profonde gratitude.
? A mes cher(e)s ami(e)s et compagnons de
lutte
KABA PAKA Idris, KALANDA TSHIMANGA
Adoption, MPUNGWE KAMULETE Elie, FYAMA MUKUTA
Martiane, MANDE KAPEND Freddy, SANA MONGA
Cédric, KARAJ MAYOND Oriane, KABEDI
KALOMBO Vallardhy,
III
MBOMBO WA LONGO Gloria, AIDINI KAYEMB
Alex, NGOY KIMBA Maurice et à tous ceux dont
les noms ne sont pas cités, je ne vous ai pas oubliés je suis de
coeur avec vous.
? A tous ceux qui me sont chers, je vous dédie ce
travail.
EWENE MBONGO Avner
Veillez agréer toute ma profonde gratitude.
IV
AVANT PROPOS
Apres tant d'années d'efforts et des nombreux
sacrifices, nous voici au terme de notre premier cycle d'études
universitaires.
Il nous serait ingrat de ne pas remercier toutes les personnes
de bonne volonté qui ont contribuées a notre formation et qui par
leurs conseils et suggestions ont pu déterminer la forme
définitive de ce travail. A tout seigneur, tout honneur dit-on au
seigneur tout puissant, que gloire et honneur te soit rendue pour ta
bénédiction et ta protection tout au long de cette course
scientifique.
Nos remerciements s'adressent : en tout premier lieu au chef
des travaux je cite le Dr KATWEBE MWENZE Robin pour avoir bien
voulu nous encadrer et diriger ce travail, nonobstant ses nombreuses
préoccupations tant privé que de vie professorale. Ses critiques,
ses avis nous ont permis de finaliser ce travail.
Nous ne pouvons que lui témoigner à travers ses
lignes l'expression de notre
gratitude.
Deuxièmement nous remercions tous le corps professorale
de la faculté de médecine humaine pour toutes les peines fournies
afin d'arriver à nous dispenser un enseignement solide.
V
LISTE DES ABREVIATIONS
FV : Femmes vendeuses
R.D.C : République démocratique
du Congo
COVID19 : coronavirus desease 2019
TIAC : toxi-infection alimentaire
collective
LHDM : Lavage hygiénique des mains
LSS : Lavage sans savon
OMS : Organisation mondiale de la
santé
LSDM : Lavage simple des mains
AVP : Alimentaire vendu sur la voie
publique
PH : Potentiel d'hydrogène
VI
LISTE DES TABLEAUX
I. TABLEAU N°I REPARTITION DES FEMMES VENDEUSES
SELON L'AGE
II. TABLEAU N°II REPARTITION SELON LE NIVEAU
D'ETUDE
III. TABLEAU N°III REPARTITION SELON LA COMMUNE DE
PROVENANCE
IV. TABLEAU N°IV REPARTITION SUR LA TENUE
SPECIFIQUE
V. TABLEAU N° V REPARTITION SUR LA
SOURCE D'APPROVISIONNEMENT
VI. TABLEAU N°VI CONNAISSANCE DES DANGERS D'UNE
MAUVAISE CONSERVATION DE LA VIANDE
VII. TABLEAU N°VII REPARTITION SELON LA POSSESSION
D'UN CERTIFICAT MEDICAL OU UNE LICENCE DE L'ETAT
VIII. TABLEAU N°VIII REPARTITION SELON LES MOYENS
DE CONSERVATION
IX. TABLEAU N°IX LE LAVAGE DES MAINS AVANT LE
SERVICE
X. TABLEAU N° X LAVAGE DE LA SURFACE DE
VENTE
XI. TABLEAU N° XI LES MALADIES CAUSEES PAR UNE
MAUVAISE CONSERVATION DE LA VIANDE
1
INTRODUCTION
I.1 Etat de la question
En abordant ce sujet, nous ne prétendons pas être
le premier ou le dernier à aborder une telle étude. C'est ainsi,
pendant nos recherches nous avons recouru à l'exploitation des
productions scientifiques des auteurs suivants :
? (MS DIALLO, 1973) a travaillé sur« la
commercialisation de la viande bovine au Sénégal». Il en
ressort que la commercialisation des viandes bovines au Sénégal
comporte pas mal d'insuffisances et ce à tous les niveaux.
? (KRISTINA Roese et DELIA
Grace, 2016).Ont travaillées sur «La
sécurité sanitaire des aliments et marchés informels : cas
des produits d'origine animale en Afrique subsaharien».
? (AMADOU ABDOULAYE, 2011) a travaillé
sur «l'étude de la commercialisation de la viande rouge dans la
communauté urbaine de NIAMEY».
I.2 Choix et intérêt du sujet
2.1 Choix du sujet
La ville de Likasi connait une forte pression
démographique à cause de l'exode de population venant d'autres
provinces.
Mais connait également une situation dégradante
de l'emploi, d'habitat et de nutrition qui conduit à des nouvelles
activités lucratives.
Cependant un autre phénomène se repend, c'est
celui de la vente des viandes sur la rue à des prix parfois avantageux
qui sont à la portée du consommateur à faible revenu. Ce
phénomène semble répondre aux besoins alimentaires de la
population de Likasi.
A cet égard, il doit faire objet d'une
règlementation stricte visant à protéger les
consommateurs, car il pose d'énormes problèmes nutritionnels,
environnementaux et sanitaires qui sont de nature à compromettre la
sécurité alimentaire des populations. Voilà la motivation
du choix de notre sujet.
2
2.2 Intérêt du sujet
Ce sujet revêt un double intérêt à
savoir :
? Du point de vue personnel étant chercheur nous
aurions tort de garder silence et l'oeil fermé vis-à-vis du
danger que court la population de la commune de Likasi en consommant une viande
qui ne remplit pas les critères d'une viande saine.
? Du point de vue scientifique nous avons voulu
compléter les recherches antérieures et contribuer ainsi à
apporter des solutions en matière de santé publique.
I.3 Problématique
La qualité hygiénique c'est-à-dire la non
toxicité de l'aliment est une exigence de sécurité, en
principe absolu, l'aliment ne doit comporter aucun élément
toxique a des doses dangereuses pour le consommateur, une dose
l'évaluation doit prendre en compte l'importance de la fréquence
de consommation, exigence ou non d'un effet cumulatif et de degré de
toxicité. (ANONYME, 1985 ; LAMBERT, 1989).
Dans le cas précis de notre étude, nous nous
sommes intéressés a une série des questions qui va
constituer l'ossature de nos recherches à savoir :
? Qu'est ce qui favorise la vente des viandes sur la voie
publique ?
? Est-ce que les normes d'hygiène alimentaire sont-elles
respectées ? ? Quel est le rôle des services étatiques dans
ce phénomène ?
I.4 Hypothèse
Sans être contredit, nous disons que le
délabrement du tissu économique ainsi que les conditions
socio-économiques sont à la base de ce nouveau
phénomène auquel nous assistons tous les soirs sur les rues. La
vente de ces produits ne répond à aucune mesure de
l'hygiène alimentaire et cela en complicité avec certains
services de l'état qui ne décourage pas ce
phénomène.
3
I.5 Objectifs
5.1 Objectif général
De façon générale, il s'agira
d'étudier, d'évaluer le niveau de connaissances des femmes
vendeuses de viandes sur la rues sur les mesures d'hygiène
alimentaire.
5.2 Objectif spécifique
De façon spécifique il sera question de savoir :
? Si les vendeuses connaissent les moments important de lavage
des mains ? Si ces dernières respectent les techniques de lavage des
mains
I.6 Délimitation du sujet
Notre étude s'est déroulée dans la ville
de Likasi précisément dans la commune de Likasi pour une
période qui va du mois de janvier au mois novembre 2020.
I.7 Subdivision du travail
Hormis l'introduction et la conclusion, notre travail est
subdivisé en deux parties qui sont la partie théorique et celle
pratique, il faut souligné que la première partie traite sur les
généralités de la viande et des mesures d'hygiène
alimentaire tandis que la deuxième nous présente le cadre de
recherche ,la méthodologie, les résultats et la discussion .
(Dictionnaire français le robert,
2011)
4
CHAPITRE I. LES GENERALITES
I.1 Définition des concepts de base
1.1 Niveau : désigne le degré de
compétence ou de capacité sur un fait donné.
(Dictionnaire français le robert,
2011)
1.2 Connaissance : désigne un exercice
intellectuel par lequel on a la compétence de distinguer les objets,
notions qu'on a de quelque chose
(Dictionnaire français le robert,
2011)
1.3 Femmes : désigne un être humain
adulte de sexe féminin
(Dictionnaire français le robert,
2011)
1.4 Vendeuse : désigne une personne
dont la profession est de vendre, personne faisant un acte de vente qui
cède quelque chose contre de l'argent.
(Dictionnaire français le robert,
2011)
1.5 Viande : désigne un aliment
constitué des tissus musculaire de certains animaux, notamment les
mammifères, les oiseaux, les reptiles mais aussi certains poissons comme
le requin.
(JACOTOT, 1983)
1.6 Rue : désigne une voie publique
aménagée dans une agglomération, voie de circulation
bordée et souvent identifier par un nom
(Dictionnaire français le robert,
2011)
1.7 Mesure : désigne un ensemble des
précautions et moyens que l'on prend pour arriver au but que l'on se
propose
.
5
1.8 Hygiène : désigne un
ensemble des mesures destinées à prévenir les infections
et apparition des maladies infectieuses. Elle se base essentiellement sur trois
actions à savoir ; le nettoyage, la désinfection et la
conservation
(OMS, 2015)
1.9 Hygiène alimentaire :
désigne un ensemble des règles simples permettant d'éviter
les intoxications alimentaire en vue de s'alimenter en toute
sécurité
(PAM, 2008)
I.2 Généralités sur la viande
2.1 Définition : la viande est un
aliment constitué des tissus musculaire des certains animaux, notamment
les mammifères, les oiseaux, les reptiles mais aussi certains poissons
comme les requins, elle désigne également les parties comestibles
de certains animaux.
La viande est donc est donc une chair des mammifères et
des oiseaux dont l'homme se nourrit, le boeuf, le mouton par exemples, sont des
viandes rouges; le porc et les volailles sont des viandes blanches (ANONYME
1).
2.2 Typologie de la viande
Les viandes de boucheries sont classées par rapport
à leur couleur, ainsi on en
distingue.
? La viande rouge : ce sont des viandes de boucherie telles que
le boeuf, le veau (bovin
de moins de 6 mois d'âges), le cheval, le mouton,
l'agneau, la chèvre etc. ? La viande blanche : ce sont des viandes de
volailles, de porc, de lapin etc.
? La viande de brousse : elle comprend les animaux chassés
en brousse et en forêt, par
exemple la viande de singes, de l'antilope, de
l'éléphant, du serpent etc.
Dans cette classification, seule la viande rouge et celle blanche
font l'objet de notre étude
6
2.3 Importance de la viande dans l'alimentation
La viande nous apporte quelques nutriments essentiels tels que
les protéines, les sels minéraux (Fe) et les vitamines des
groupes B. La qualité des protéines apportées par la
viande est si élevée qu'une quantité minime permet
facilement de couvrir les besoins en protéines de l'homme. (JACOTOT et
al ,1983).
Les protéines exercent dans le corps humain de
nombreuses fonctions spécifiques. Leur rôle essentiel
réside dans la synthèse et le renouvellement des protéines
constitués de l'organisme.
2.4 Composition de la viande
La viande est composée d'eau, des protéines
(dont des enzymes) et d'acides, de sels minéraux, de graisses et
d'acides gras, de vitamines et autres composants bio actifs et des petites
quantités de glucide. Les protéines représentent 12%
à 20% de la partie comestible et 50% à 80% du poids sec. Les
principales sont ; la myosine, la myoglobine et la collagène.
La myoglobine donne à la viande sa coloration rouge
caractéristique qui passe au brun lors de l'oxydation (cuisson et longue
conservation).
Les lipides sont en quantité très variables
selon l'animal et le morceau ; 5% pour le poulet ; 5 à 10 % pour le
veau, le lapin ; 10 à 20% pour la charcuterie.
Le muscle strié est le constituant principal des
carcasses des animaux de boucherie il est donc constitué de :
7
Tableau I Composition de la viande
Eau 75%
Lipides 3%
Substances azotées non protéiques
1,5%
Glucides et catabolites 1%
(JACOTOT et AI ,1983)
2.5 Les protéines de la viande
5.1 Catégories de protéine de la
viande
Les études sur les propriétés et sur les
qualités de la viande sont en général faites sur les
protéines des muscles .On en distingue plusieurs catégories,
comme cela est indiqué dans le tableau suivant.
Tableau II Catégorie de protéines des
viandes
Groupes Teneur et caractéristiques
Exemples
Protéines de la chair musculaire
|
Environ 60% font partie de ces protéines fibreuses
|
Myosine actine
|
Protéines du jus de Elles constituent ce
qu'on appelle
la viande sarcoplasme leur part aux
protéines est
de 35%, elles font partie des protéines Enzymes
myoglobine
globulaire et hydrosolubles
Protéines u tissu Font partie des
protéines fibreuses,
conjonctif collagènes insolubles dans
l'eau leur
part aux protéines de la viande est de Collagène
56% selon le morceau
|
8
5.2 La qualité de la viande
Selon Ludovic (2008), la qualité se définit
comme « l'ensemble des propriétés et caractéristiques
d'un service ou d'un produit qui lui confère l'aptitude à
satisfaire des besoins exprimés ou implicité »
VAUTIER (2005) ajoute que pour le consommateur la
qualité d'un aliment peut être définit à partir d'un
certain nombre des caractéristiques, à savoir :
y' La qualité nutritionnelle
y' La qualité hygiénique
y' La qualité de services ou d'usages
y' Les qualités organoleptiques
Il s'agit des caractéristiques perçus par les
sens du consommateur. Elles recouvrent l'aspect et la couleur, le gout et la
saveur, l'odeur et la flaveur, ainsi que la consistance et la texture d'un
aliment.
De ce fait, elles jouent un rôle
prépondérant dans la préférence alimentaire on
parle aussi des propriétés sensitives.
Ces sensations peuvent se classer suivant les modalités
suivantes :
· Qualitative : déterminant la nature de la chose
qui est caractéristique de ce qui est perçu
· Quantitative : qui représente l'intensité
de cette sensation
· Hédoniste : qui caractérise le plaisir
ressenti par l'individu (LUDOVIC, 2008)
5.3 La myoglobine et la coloration de la
viande
La couleur rouge caractéristique de la viande est due
à la myoglobine. En présence d'oxygène, la myoglobine de
couleur pourpre peut être oxygénée et se transformer en
oxymyoglobine donnant cette pigmentation rouge vive.
En l'absence d'oxygène comme pour le conditionnement
sous vide, la myoglobine s'oxyde pour se transformer en met myoglobine et
produit une couleur brune indésirables (LUDOVIC 2008).
9
A l'inverse, le contact de l'oxygène et des acides gras
insaturés de la viande est responsable du rancissement donnant à
l'aliment une flaveur caractéristiques des aliments rassis ou rances.
La couleur de la viande est aussi un indice de qualité
mais on ne peut en tenir compte qu'en la mettant avec d'autres
critères.
2.6 La maturation de la viande
La maturation de la viande est nécessaire, elle a pour
but d'amollir les fibres musculaires et rend la chair plus tendre et plus
aromatique, lors de l'abattage, un animal stressé ou malade ne donnera
que rarement la bonne viande ou aura un effet négatif sur la maturation
de celle-ci (VAUTIER et al ,2005).
2.7 Le stockage de la viande
La viande est un aliment qui s'altère très
rapidement sa conservation dépend essentiellement des règles
d'hygiène de l'établissement et des personnes qui y
travaillent.
La viande et les produits carnés doivent toujours
être entreposés au frais à une température de
0°C à 2°C et une humidité comprise entre 85 et 90 % si
l'air est sec la viande perd de son poids ,si l'air est trop humide, un
dépôt gluant apparait. Il est donc conseillé pour les
grosses pièces de le suspendre sans qu'elles se touchent ou de poser les
plus petites sur un plateau. Un amoncellement de viande fera apparaitre une
quantité de jus importante (BRIGITTE et Al ,2005).
2.8 Les toxines de la viande
La viande même cuite est infestée des
microorganismes de putréfaction identiques à ceux qu'on trouve
chez les animaux morts, on laisse volontairement la viande se décomposer
suffisamment pour que le tissu conjonctif se désintègre ce qui
rend le viande plus tendre (VIALA, 2005).
10
CHAPITRE II LES MALADIES LIEES A LA CONSOMMATION DE
LA
VIANDE
2.1 Bactériologie de la viande
2.1.1 Micro-organismes de la viande
Plusieurs types de micro-organismes peuvent se développer
dans les viandes, il s'agit de virus, des bactéries et des champignons
microscopiques et cela selon leurs sources de contamination.
a) Le virus
Ils sont peu recherchés dans une matière
alimentaire, bien qu'ayant une importance qualitative.
Aux USA, des auteurs ont mis en évidence des
poliovirus (types 1, 2,3) dans la viande hachée.
Enfin, selon LABIE(1987), il est possible de contracter le virus
rabique par voie digestive.
b) Les bactéries
? Bactéries saprophytes
Cette flore banale est plus fréquente, elle n'engendre
pas des maladies ou d'intoxication alimentaire mais peut provoquer des
altérations de la viande. Sa fréquence spécifique est
variable suivant les auteurs (AZAM, 1971).
Pour AYRES et FOURNAUD cité par BELLO (1988),27 genres
bactériens ont été isolés sur les viandes et
volailles.
Les genres Pseudomonas et micrococus apparaissent ne
fréquence de plus de 80%, puis les entérobactéries et les
flavobacterium avec 61%.
? Bactéries pathogènes
Parmi ces bactéries, nous avons : Eresipelothrix
rhusipathiae (bacille du rouget), Mycobacterium (bacille tuberculeux), Coxielle
burnetti (pour la contamination de carcasse) et les Campylobacterioses
(SINGLETON 1984).
Il en existe d'autres qui sont surtout causes d'intoxication
alimentaires. Il s'agit des anaérobies sulfitoréducteurs, avec
comme chefs de fil clostridium perfringens, de
11
salmonella et staphylocoques présumés
pathogènes, dangereux par leur toxine, sont également
isolés.
KABEDE (1986) en a dénombré 860 cm au niveau de
la bavette dans les abattoirs de Dakar.
c) Les champignons microscopiques
Les moisissures des genres penicillium et Aspergillus ont
été rencontrées sur la
viande.
EECKHOUTE (1979). De même ABOUKHER et KILBERTUS (1974)
signalent les levures
des genres suivant :
? Saccharomyces
? Henserula
? Corylopsis
? Candida
2.2 ORIGINE DES CONTAMINATIONS
2.2.1 Comment a lieu la contamination ?
La contamination peut être provoquée par des
personnes (germes sur la peau, les mains, les intestins, la poussière,
les eaux usées, l'eau de surface, le fumier et les aliments
déjà altérées (BRIGITTE et al. 2005). Selon NDIAYE
(2002), elle peut aussi avoir lieu par l'intermédiaire d'instruments mal
lavés, d'animaux domestiques et de compagnie, d'animaux nuisibles ou
d'animaux abattus dans des mauvaises conditions d'hygiène ou encore des
mauvaises conditions de vente qui donne libre passage à la
contamination.
La contamination après un traitement de conservation
est particulièrement dangereuse par exemple, celle d'un morceau de
viande cuite placée sur une assiette qui au départ avait contenue
de la viande crue (BRIGITTE et Al. 2005).
La contamination de la viande se fait par les micro-organismes
suivant deux origines (NDOFI, 2006).
La contamination d'origine endogène (celle qui se fait
avant l'abattage de l'animal). La contamination d'origine exogène (celle
qui survient après l'abattage de l'animal).
12
2.2.2 Infection endogène
La viande qui est déjà contaminée avant
que l'animal ne soit abattu, l'homme en la mangeant se contamine .Les travaux
de NDIAYE (2002) renseigne que la contamination de la viande peut se faire par
des micro-organismes ci-après :
? Les bactéries :
La tuberculose : la tuberculose bovine transmise par le
mycobacterium tuberculosis aux bovins. L'homme est contaminé par contact
directe avec des carcasses infectées.
La brucellose : Brucella arbortus bovi chez les bovins,
Brucella abortus suis chez les porcs et chez l'homme c'est le Brucella
melitens.
La transmission de cette maladie de l'animal se fait par les
carcasses infectées et les membranes muqueuses d'une bête
malade.
Le charbon : transmis par a bactérie Bacterium
anthraxis. Il se transmet par contact avec la peau et les poils de l'animal
infecté.
? Les Vers
Vers solitaire : tænia saginata chez les bovins et
tænia solium chez les porcs. 2.2.3 Infection
exogène
Au niveau de l'abattage on peut avoir comme sources de
contaminations, les matériels utilisés (Couteaux, machette
etc...), l'eau de lavage, le contenu du tube digestif, la peau avec ses poils
(CHARLES, 2003).
La viande étant un substrat favorable au
développement des germes, il peut découler de leur manipulation,
des conséquences hygiéniques graves. La viande est en contact
avec les micro-organismes provenant des sources diverses intérieures et
extérieures. Selon NDIAYE (2002), après l'abattage, lorsque la
température de réfrigération n'est adéquate, la
prolifération des micro-organismes se réalisent rapidement.
13
Ces micro-organismes sont des bactéries
putréfiantes : Pseudomonas, Sarcina, Achromobacter, Micrococcus,
Leuconostoc, Salmonella, Clostridium.
On peut aussi trouver des champignons tels que : Penicillium,
Mucor, Sporotricum alternia.
2.2.4 Facteurs influençant la contamination de la
viande ? La température :
Elle influence la détérioration de la viande
soit positivement (c'est-à-dire peut avoir lieu), soit
négativement (n'est favorise pas la détérioration).
(NDOFI, 2006).
Positivement ou négativement par rapport à la
détérioration, les bactéries se développent
facilement. Selon (CHARLES et Al, 2003), pour les températures entre
065°C (T° favorable aux micro-organismes), le développement
des micro-organismes est arrêté (levures). Les levures et des
champignons peuvent se développer jusqu'à moins de 10°C,
mais pas vraiment à 10°C
? L'eau : L'eau est un milieu qui est ouvert
au développement de l'action microbiologique
? Le potentiel d'hydrogène : Le pH
influence positivement ou négativement la détérioration de
la viande (action microbienne). Il est déterminé par la
présence des acides organiques dans la viande.
? L'oxygène : Les bactéries se
développent à la surface de la viande dans les conditions
naturelles. Parmi les bactéries qui se développent souvent, il
s'agit de :
Achromobacter - Pseudomonas (milieu aérobique, milieu
sans emballage). Dans le cas où la viande est emballée avec
facilité de diffusion de l'oxygène, les deux souches
bactériennes sont présentes. En l'absence de l'oxygène
dans l'emballage, seule la souche Pseudomonas qui est éliminée
(NDIAYE ,2002)
La durée de conservation de la viande stockée
dépend de la qualité de la viande fraîche. La viande doit
donc être manipulée le plus proprement possible dès
l'abattage afin de
14
2.3 TRANSFORMATION DU MUSCLE DE LA VIANDE
Après la mort de l'animal, le muscle est le
siège de nombreuses transformations qui conditionnent largement les
qualités finales de la viande (LUDOVIC ,2008).
L'évolution de la viande se fait en trois phases :
? phase de pantelance
? phase de rigidité cadavérique ? phase de
maturation
La phase de pantelance suit directement l'abattage.
Malgré l'interruption du courant sanguin, on observe une succession de
contractions et relaxations musculaires. En effet, le muscle continue de vivre.
Il y a donc un épuisement des réserves
énergétiques, puis une mise en place de la glycogénolyse
anaérobie. Selon CHARLES et al. , (2003), L'accumulation d'acide
lactique qui s'en suit provoque ainsi une baisse du pH qui passe de 7 à
5,5.
2.3.1 La rigidité cadavérique
L'installation de la rigidité cadavérique (ou
rigor mortis) est directement perceptible sur la carcasse : la musculature
devient progressivement raide et inextensible dans les heures qui suivent la
mort de l'animal. Ce phénomène résulte de
l'épuisement du composé qui permet au muscle vivant de conserver
son élasticité et qui par ailleurs fournit l'énergie
nécessaire au travail musculaire, l'adénosine triphosphate (ATP)
(CHARLES et al. ,2003).
2.3.2 Acidification du tissu musculaire
L'acidification est due au turn-over de l'ATP. Ainsi
l'acidification sera fonction de la vitesse du turn-over. Après la mort,
le turn-over de l'ATP sera assuré tant que les réserves de
phosphocréatine et de glycogène le permettront et que la baisse
du pH n'inhibera pas la voie glycolytique. L'amplitude de la baisse du pH sera
donc fonction des réserves énergétiques (LUDOVIC
,2008).
Les troubles engendrés sont de type nerveux (toxine
botulinique) ou gastro-entérique aigu (toxi-infection).
15
prévenir la détérioration
bactérienne. A ce stade, les réactions chimiques sont importantes
aussi.
Après l'abattage et la saignée, en l'absence
d'oxygène, divers mécanismes de resynthèse s'oppose
à la dégradation de l'ATP (LUDOVIC ,2008). Le premier est
constitué par la réaction catalysée par la créatine
kinase : Créatine kinase + ADP 3- créatine + ATP4- + H +
Intervient également la myokinase : 2ADP 3- ATP4- + AMP 2-
Mais la réaction la plus importante, car elle
conditionne l'évolution du pH et des caractéristiques
physicochimiques pendant l'établissement de la rigidité, est la
lyse du glycogène (CHARLES et al, 2003): (Glucose) n + 3ADP 3- + 3Pi 2-
H + (glucose) n-1 + 3ATP 4- + 2 Lactate- + H 2 O
2.3.3 La contraction de la cellule musculaire
En absence d'influx nerveux, la contraction de la cellule
musculaire après l'abattage est d'origine chimique. Immédiatement
après l'abattage le muscle possède une réserve suffisante
d'ATP pour maintenir la dissociation de l'actine et de la myosine. De ce fait,
il garde son élasticité.
La baisse du pH résultant de la glycolyse
anaérobie inhibe les ATPases sarcoplasmiques (pompes à Ca2+
maintenant le gradient de Ca2+) provoquant ainsi une fuite de Ca2+ dans le
réticulum (CHARLES et al. ,2003).
2.4 INTOXICATIONS ALIMENTAIRE
Les intoxications alimentaires sont des maladies
contractées exclusivement par voie digestive. Elles sont transmisses
à l'homme par l'ingestion de viandes et de produits carnés avant
une contamination exogène post-mortem (JACOTOT et al. ,1983).
Selon HANE (cité par Bello, 1988), les germes à
l'origine des intoxications alimentaires sont :
Salmonella, Shigella, Staphylococcus aureus, Clostridium
perfringens, Clostridium botulinum, Escherichia coli.
16
2.5 PUTREFACTION ET TOXICITE DE LA VIANDE
La putréfaction résulte de la dégradation
progressive du muscle par des bactéries et certaines levures qui
s'attaquent aux protéines musculaires. Les composés issus du
développement bactérien sont responsables de l'aspect et de
l'odeur des viandes altérées.
Les premières manifestations de ce
phénomène sont discrètes : odeur dite de relent et
modification de l'aspect de la viande qui devient poisseuse. Par la suite,
lorsque le phénomène s'intensifie, des modifications plus
importantes se développent : odeur putride, noircissement et
ramollissement des produits en superficie.
Ces phénomènes entraînent le retrait de
ces produits de la consommation humaine c'est parce que toutes les
protéines que la viande possède sont toutes
dégradées ; cela entraîne la formation des amines
biogènes (MICROSOFT ENCARTA ,2008).
2.5.1 Putréfaction superficielle
Dans celle-ci, la croissance et l'activité de des
bactéries aérobies dépendent principalement de la
température, du niveau d'élaboration des morceaux et du
degré d'humidité en superficie de la viande.
En raison des nombreuses manipulations nécessaires
à leur préparation, les viandes dépiécées
sont plus exposées aux contaminations bactériennes, et sont
davantage sensibles à la putréfaction que les carcasses et les
grosses unités de découpe, et plus les phénomènes
de putréfaction seront d'apparition précoce et d'intensité
importante.
Ensuite, il peut y avoir également l'apparition des
poisons « les ptomaïnes », éléments toxiques des
viandes trop faisandées. Après une décomposition par les
microbes, il ne reste que des produits minéraux très simples
comme l'eau, le CO 2 et l'ammoniaque. Ce dernier, oxydé à son
tour par des bactéries (ferments nitreux et nitriques) produira des
nitrates (CATSARRAS ,1974).
Les viandes présentant de tels défauts doivent
être écartées de la consommation humaine en raison du
danger potentiel qu'elles représentent pour la santé du
consommateur.
17
2.5.2 Putréfaction profonde
L'altération des viandes en profondeur est ici
liée au développement rapide des germes anaérobies
putréfiant dont principalement Clostridium perfringens (BELLO ,1988).
Selon INGRA cité par BELLO (1988), le signe de
putréfaction s'installe dans les masses musculaires internes des
carcasses maintenues à température élevée
(supérieure à 30°C
2.6 La détérioration bactérienne
de la viande
Ce processus est amorcé par la sécrétion
des enzymes par les microorganismes. Par exemple, la souche d'une
bactérie appelée Welchia perfringens secrète sur la viande
un certain nombre d'enzymes, à savoir :
· Aminases : hydrolysent les acides aminés libres et
donnent le CO2, NH 3 et H 2,
· Collagénase : liquéfie les tissus
conjonctifs (exemple collagène).
· Décarboxylases : décarboxylisent
l'histidine en histamine. Ceci affecte la perméabilité des
membranes. Il se produit l'élimination du CO2 et formation des amines
biogènes.
2.7 Les signes d'altération de la viande
Les principaux défauts que l'on peut malheureusement
parfois rencontrer sur les viandes conditionnées sont (BRIGITTE et al.
,2005) :
· Un mauvais goût et une odeur
désagréable (d'acide, de pourri, de moisi, etc.).Ces odeurs
anormales résultent de la production de composés volatils par des
bactéries aéro-anaérobies ou anaérobies strictes
;
· Un changement de couleur et une odeur de pourriture
(exemple : oeufs pourris) qui vont se développer ensuite ;
· Un gonflement des sacs avec la production de gaz (CO
et H 2S) par des bactéries présentes sur les viandes
conditionnées.
18
2.8 LES MALADIES LIEES A LA CONSOMMATION DE LA
VIANDE
Manger de la viande ne fait pas seulement mal aux animaux,
mais également au consommateur. Consommer de la chair animale implique
un risque pour la santé humaine, notamment des graves
conséquences sur le système digestif, L'augmentation du risque de
contracter une maladie mortelle.
La surconsommation de la viande et la consommation d'une
viande contaminée peuvent provoquer l'apparition de symptômes,
tels que :
o La diarrhée, les maux d'estomac, les nausées et
vomissements, dans le cas très
graves, elles peuvent même provoquer la mort.
Plusieurs auteurs, cités par BRIGITTE et al (2005). Ont
trouvé que lors de la dégradation microbienne des denrées
riches en protéines (putréfaction des viandes/poissons), sous
l'effet de diverses bactéries telles que l'Escherichia coli,
Streptocoques du groupe D, Entérocoques, Clostridiae spp. , certaines
levures, ... il y a formation des amines biogènes toxiques.
Les principales formes de détérioration de la
viande sont :
? la détérioration microbiologique, par les
bactéries, ? la détérioration autolytique, par les
enzymes, ? l'oxydation de la graisse.
2.8.1 La surconsommation de la viande
La surconsommation de la viande, en particulier celle de la
viande rouge tend à augmenter le risque de maladies telles,
l'obésité, le cancer du côlon, le diabète de type2
et les maladies cardiovasculaires
L'OMS a officiellement classée la viande rouge parmi
les cancérigènes probables chez l'humain et ici s'ajoute
également les viandes transformées (charcuterie, nuggets,
corned-beef etc.)
Cela provoque généralement des troubles
physiologiques chez le consommateur, tels que des nausées ou bien des
intoxications alimentaires.
19
a) Le cancer :
Des études démontrent que les
végétariens encourent 40% moins de risques de développer
un cancer que les mangeurs des viandes.
b) Les maladies cardiovasculaires :
Les maladies cardiovasculaires sont responsables d'un tiers
de la mortalité et l'alimentation en est la cause principale.
La viande, les oeufs et les produits laitiers sont riches en
cholestérol et en graisses saturées, qui s'accumulent dans les
artères et les obstruent empêchant donc le coeur de fonctionner
correctement.
Le cholestérol se trouve uniquement dans les produits
d'origine animale, ce qui signifie qu'une alimentation végétale
est complètement dépourvue de cholestérol, tout en
étant riche en fibres, ce qui permet d'éliminer les excès
de graisses dans l'organisme.
c) L'obésité :
Les mêmes substances que l'on trouve en grande
quantité dans les produits d'origine animale, notamment les graisses et
le cholestérol et qui augmentent le risque des maladies
cardiovasculaires, augmentent également et sans surprise le risque
d'obésité.
En revanche, l'alimentation végétale est pauvre
en graisse.
2.8.2 La consommation d'une viande avariée
Le développement des micro-organismes dont certains
pathogènes (Bactéries ou champignons), apte à créer
une maladie chez d'autres organismes, l'homme ou les animaux est du soit
à un dépassement de la date de péremption soit à
une mauvaise conservation.
La prolifération des micro-organismes fait que
l'aliment devient non comestible et cela entraine également une perte de
qualités gustatives et nutritionnelles de la viande.
20
Le principal risque est l'intoxication à E. Coli qui
peut mener au syndrome hémolytique et urémique.
Ce syndrome est une affection médicale potentiellement
grave affectant principalement les enfants et est caractérisé par
la survenue du dysfonctionnement des reins et par une destruction de globule
rouge et des plaquettes.
2.8.3 Les signes d'altération de la viande
Les principaux défauts que l'on peut malheureusement
parfois rencontrer sur les viandes conditionnées, sont (BRIGITTE et al,
2005).
? un mauvais goût et une odeur désagréable
(d'acide, de pourri, de moisi, etc.).Ces odeurs anormales résultent de
la production de composés volatils par des bactéries
aéro-anaérobies ou anaérobies strictes ;
? un changement de couleur et une odeur de pourriture (exemple
: oeufs pourris) qui vont se développer ensuite ;
? un gonflement des sacs avec la production de gaz (CO et H
2S) par des bactéries présentes sur les viandes
conditionnées.
2.8.4 L'usage massif d'antibiotique dans
l'élevage
Les animaux sont fréquemment alimentés
d'antibiotique afin de prévenir les épidémies du fait des
conditions d'insalubrité et de surpeuplement dans les élevages
intensifs. Cela peut donc dire non seulement que lorsque vous mangez de la
viande, vous pouvez ingérer involontairement des doses de
médicaments avec votre repas, mais aussi que cela a des
conséquences inquiétantes pour la santé publique.
Les experts nous mettent en garde sur le fait que ce genre de
pratique mène à l'émergence des super bactéries
résistantes aux antibiotiques, les souches résistantes d'E. Coli
et de Salmonellose ont également des chances d'émerger, la grippe
aviaire.
21
CHAPITRE III LA CONSERVATION DE LA VIANDE
De tous les temps, l'homme a recherché des
méthodes pour conserver sa nourriture entre le moment où les
denrées sont capturées, cueillies, abattues ou encore
récoltées et celui de la consommation (JEAN PIERRE,
2006).D'où sécher, saler, acidifier ou confire dans la graisse ou
le sucre ont étés pendant longtemps les seuls moyens connus et
pratiqués pour conserver les aliments, il y a eu également la
découverte des différentes autres méthodes telles que, la
stérilisation par la chaleur.
Apres la découverte de l'intérêt des
traitements par la chaleur, une nouvelle étape a été
franchi avec la conservation par le froid.
D'autres procédés ont étés
révélés mais celui de la conservation par le froid est
utilisé avec succès.
3.1 But de la conservation
La conservation des aliments vise à préserver
leur comestibilité et leurs valeurs gustatives et nutritives, elle
consiste notamment à empêcher la croissance des microorganismes et
à retarder l'oxydation des graisses qui provoque le rancissement (DARIN,
MOU, 2000).
3.2 Choix des méthodes des conservations
Le choix de la méthode de conservation dépend
très souvent du produit de départ, des propriétés
désirées du produit fini, de la disponibilité des sources
d'énergies (bois, essence, électricité, soleil, etc.), il
dépend également des équipements de stockage, des
matériaux d'emballage disponibles et pour finir le choix dépend
en majeure partie des moyens financiers.
Il est parfois nécessaire de combiner plusieurs
méthodes, par exemple le salage de a viande ou l'ajout d'un acide et la
stérilisation ceci pour que le produit soit accepté par les
consommateurs.
Il est donc recommandé de ne pas trop s'écarter des
coutumes locales (CORLIEN, 2005). Toutes les méthodes de conservation
doivent remplir les conditions ci-après :
22
· l'efficacité de façon à
arrêter et à limiter l'altération alimentaire
· la non influence sur les qualités
organoleptiques
· l'absence de la toxicité pour le consommateur
· une hygiène alimentaire renforcée
· la protection de l'applicateur responsable de stockage
et son information (DEKACHE, 1986).
3.3 Types de conservation de la viande
Il y en a plusieurs mais nous n'en citerons que d'une
manière succincte.
· le froid : congélation et
réfrigération
· le fumage et boucanage
· le salage et saumurage
· séchage et sucrage
Pour ce qui concerne notre production scientifique nous nous
baserons uniquement sur la conservation par le froid.
3.4 La conservation par le froid
La conservation par le froid distingue 3 stades dont la
réfrigération, la congélation et la surgélation.
3.4.1 La réfrigération
La réfrigération stabilise pour quelques jours
car le froid positif (supérieur au point cryoscopique), ralentit les
rections des enzymes et des micro-organismes. Elle peut cependant provoquer le
rancissement des graisses de la viande.
La réfrigération entre 0 et 2°C permet une
conservation de la viande en carcasse de 15 à 20 jours, les carcasses
doivent être suspendues sans toucher le sol et la température est
mesurée à l'aide d'un thermomètre à sonde. On
compte 28 36 heures pour une carcasse de boeuf à 6 ou 7°C, pour les
muscles profonds on compte donc 12 à 16 heures, pour celle de porc, 24
à 30 heures, pour celle de mouton, l'humidité relative de l'air
doit être d'environ 90% et la vitesse de l'air doit être de 0,5 m/s
pour obtenir un refroidissement rapide
23
sans trop de perte de poids et un minimum de condensation a
la surface des pièces qui pourrait favoriser la croissance
bactérienne.
Selon STEVE HATHAWAY, il préférable de ne pas
découper les carcasses en gros morceaux en portions plus petites pour
éviter d'offrir aux bactéries une surface plus grandes.
Selon HENRI DUPIN, il est cependant plus
intéressant de découper la viande une heure après
l'abattage et laisser refroidir ces morceaux emballés sous vide, ce qui
permet une conservation à Ø° C pendant 4 à 8
semaines.
3.4.2 La congélation
La congélation abaisse la température de la
viande sous le point cryoscopique et entraine la formation des gros cristaux en
forme d'aiguille, à partir de l'eau des tissus. En baissant la masse
volumique, elle augmente le volume qui peut provoquer une exsudation a la
décongélation, elle peut provoquer le rancissement et par
sublimation de la glace, une déshydratation.
La conservation permet de conserver la viande pendant une
longue durée et elle stabilise le cout de la viande sur les
marchés boursiers. Congelée rapidement à 25° C
après l'abattage et la découpe, la viande est maintenue à
une température de 18° à 15°C, jusqu'à
l'utilisation.
Le conditionnement sous vide est rendu possible par le Saron
polyéthylène, efficace sur le plan de la protection
microbiologique, la congélation se pratique en usine et à la
maison, avec le temps elle modifie les propriétés organoleptiques
; le pigment du a la myoglobine brunit et les graisses rancissent.
La durée de conservation maximale a 18°C est de 5
mois pour le porc, 8 mois pour le mouton, à 10 mois pour le boeuf.
3.4.3 La surgélation
La surgélation est une congélation industrielle
ultra rapide qui fait descendre la température à 18°C au
coeur même de la viande, créant des petits cristaux de glace
arrondis, ce qui évite l'exsudation lors de la
décongélation.
24
La viande doit être maintenue au minimum à
18°C jusqu'au moment de la vente ce qui nous impose donc l'utilisation de
la chaine de froid.
3.5 La chaine de froid
Le recours au froid constitue une pratique courante pour assurer
une conservation prolongée des aliments, de quelques jours à
quelques semaines.
3.5.1 Importance technologique de la conservation par le
froid
A l'égard des aliments, le froid agit essentiellement en
retardant l'apparition des phénomènes d'altérations et en
ralentissant la multiplication microbienne pour les microorganismes
pathogènes.
De ce fait le recours au froid permet d'allonger la durée
de vie des denrées alimentaires et d'accroitre la sécurité
sanitaire. Cela correspond à des effets bénéfiques pour
les acteurs, du fabricant au consommateur final.
La grande majorité des denrées alimentaires
passent, avant leur consommation par au moins une étape de
réfrigération ou de congélation.
Les principes fondamentaux de l'application du froid a la
conservation des denrées périssables sont énoncés
sous le vocable de « trépied de MONVOISIN»
:
Application du froid sur les produits sains
:
La réfrigération ayant comme conséquence le
ralentissement des phénomènes d'altération et de
multiplication microbienne, il est essentiel que les aliments soient
initialement d'excellente qualité et peu contaminés.
? Précocité :
Le froid est à appliquer aussitôt que possible
après l'abattage ou la récolte avant que les diverses
altérations ne commencent.
? La continuité :
Chaque type de produit réfrigéré est
à maintenir à une température appropriée (par
exemple, une température de 4°C maximum pour les viandes et les
volailles), toute
25
élévation sensible de la température du
produit au-dessus de cette valeur provoque une accélération de la
multiplication microbienne et des phénomènes de
dégradation.
La température de conservation des denrées doit
rester aussi constante que possible en dessous de cette limite depuis
l'abattage jusqu'à la consommation on parle ainsi « d'une chaine du
froid »
L'efficacité de celle-ci dépendant de celle du
maillon faible.
Toutes fois, selon les types d'aliments, ces principes
généraux peuvent être aménagés ou être
complétés par d'autres précautions.
3.5.2 Spécificités de la chaine du froid
pour les viandes
Juste après l'abattage la viande est sèche et
dure, les caractères organoleptiques (succulence, tendreté,
flaveur agréable, couleur rouge vif). Désirés par le
consommateur n'apparaissant qu'après une phase d'une huitaine de jours,
dite de maturation, les mécanismes qui y participent sont
essentiellement biochimiques et enzymatiques, le froid permet cette maturation
tout en retardant les phénomènes de multiplication microbienne,
responsable entre autre de a putréfaction des viandes.
En effet pour un même abaissement de température
les réactions de maturations sont moins freinées que les
phénomènes d'altération microbiennes. Ainsi pour la
température de 20°C, la putréfaction apparait en moins de 24
heures, avant la maturation par contre, 0°C la phase de maturation est de
10 jours tandis que les premiers signes d'altération ne se manifeste
qu'au bout de12 a 16 jours. La conservation de la viande au froid est donc une
nécessité. Mais pour les carcasses bovines et ovines, le
refroidissement doit être modéré, en effet un abaissement
trop rapide provoquerait l'apparition d'une dureté irréversible
au cours de leur maturation, ce phénomène est appelé
« Cryochoc » ou cold shortening, il résulte de la production
de l'inhibition par le froid par le froid de l'enzyme responsable de la
production de l'énergie nécessaire à l'activité
musculaire.
Il peut donc être évité en appliquant une
vitesse de refroidissement peu élevée. D'où la chaine de
froid doit être respectée partant de l'entreposage, passant par le
transport jusqu'à la distribution finale.
26
CHAPITRE IV METHODOLOGIE DU TRAVAIL
Ce chapitre est consacré à la description du
terrain d'étude, a la méthodologie celle-ci, au processus de la
récolte des données, aux critères d'acceptabilités,
aux considérations d'ordre d'éthique, au plan d'analyse des
données ainsi qu'aux difficultés rencontrées
4.1 Présentation du cadre de recherche.
I.1 Historique
· ACTE : c'est par l'arrêté n°11/161/AIMO
de son excellence monsieur le vice-gouverneur de l'ex-province du KATANGA,
Emile WANGERMEE, que fut créée la commune de Likasi.
· DATE : Ce fut à la date du 17 octobre 1957 que la
commune de Likasi fut reconnue officiellement comme étant une
entité administrative autonome.
I.2 SITUATIONS GEOGRAPHIQUE
A. LIMITES TERRITORIALES : La commune de Likasi
constitue un carrefour, une plaque tournante de la ville de Likasi ayant des
frontières géographiques avec les trois autres communes qui sont
notamment :
· Au nord : la commune de Likasi fait
limite avec celle de KIKULA à partir du THWALWEG de l'ancien chemin de
fer LIKASI-LUBUMBASHI vers l'est et du THWALWEG de la rivière KAMPUMPI
jusqu'au terrain C.F.P.
· A l'Est : elle est bornée par
celle de SHITURU à partir de la ligne de transport MWADINGUSHA-LIKASI
jusqu'à son intersection avec la route SOGECHIM-U.C.S.
· Au sud : cette entité fait
limite avec la commune de PANDA à partir de le pylône n°5 de
transport de force et également avec le territoire de KAMBOVE.
· A l'ouest : La commune de Likasi fait
limite avec la commune de KIKULA à partir du TWALWEG de la
rivière KAMPUMPI vers le nord jusqu'à la limite sud du terrain
C.F.E 350.
27
B. COORDONNES GEOGRAPHIQUE
· LATITUDE : 11° 00' 00» ;
· LONGITUDE : 26° 50' 17» ;
C. ALTITUDE : est assez haute et varie entre
1800Bet 1900 mètres.
D.SUPERFICIE : la superficie bâtie de
la commune de Likasi est de plus de quarante et un kilomètre
carrés (41 km2).
I.3 DONNEES GEOGRAPHIQUES A. TYPE DE CLIMAT
· ALTERNANCE DE SAISON : Le climat de la commune de Likasi
est sus tempéré type tropical avec une alternance de deux saisons
bien distinctes, notamment la saison de pluies et la saison sèche. Il y
a lieu de noter que la saison sèche débute à mi-avril
jusqu'au mois d'octobre et celle de pluies du mois d'octobre jusqu'à
mi-avril.
· VARIATION DE TEMPERATURE : Sa température est
très variable, car tantôt elle atteint 35° Au mois d'avril et
tantôt 35,5 au mois de juillet.
· PLUVIOMETRIE : La pluviométrie de l'an 2018.
B. NATURE DU SOL : est celle d'un terrain
argilo-sablonneux.
C. LES RELIEFS DU SOL : ils sont
caractérisés par les collines et les vallées qui
surplombent les limites territoriales de cette commune.
D. RENSEIGNEMENT SUR LE SOL ET LE SOUS-SOL : Le
sous-sol de la commune de Likasi dispose de plusieurs sortes de minerais qui
font la convoitise de plusieurs entreprises qui naissent dans cette
entité administrative qui y sont installées pour exploiter les
minerais. Dans l'ensemble, ces entreprises exploitent les principaux minerais
ci-après :
· le cuivre
· le cobalt
· l'or
· le zinc et autre
28
E. VEGETATION DOMINANTE : La commune de Likasi
étant urbano-rurale,
dispose d'une végétation de savane herbeuse et
arbustive
G. HYDROGRAPHIE
Les principaux lacs et cours d'eau :
· LIKASI ;
· KIKULA
· BULUO ;
· KASAMBA ;
· KATOKA ;
· KAMPUMPI ;
· MUKONEKA
· KAMATANDA.
I.4 ORGANISATION ADMINISTRATIVE
· DIVISION ET SUBDIVISIONS
ADMINISTRATIVES
Subdivisions administratives de
la commune
|
Subdivisions par quartier
|
Subdivisions par cellules
|
Subdivisions par avenues
|
Dénomination quartier
|
Superficie km2 par quartier
|
Nombres des cellules par quartier
|
Nombres cellules par quartier
|
Nombre d'avenues par quartier
|
CENTRE VILLE
|
4
|
6
|
14
|
49
|
KAMATAND A
|
|
|
|
|
KAMPUMPI
|
4
|
5
|
10
|
22
|
KITABATAB
|
9
|
7
|
20
|
85
|
29
A
|
|
|
|
|
LA NICHE
|
8
|
4
|
4
|
95
|
MISSION
|
3
|
4
|
12
|
20
|
SIMBA
|
5
|
8
|
11
|
28
|
S.N.C.C
|
4
|
6
|
13
|
5
|
TOTAL
|
41
|
54
|
95
|
308
|
4.2 Population et échantillon
2.1 Population cible
Une population de l'étude est l'ensemble d'individus,
d'objet ou d'évènements définis par un ou plusieurs
caractéristiques.
La population cible de notre étude est constitué
des femmes vendeuses des viandes de rue dans la commune de LIKASI, elle est
estimée à 23 femmes vendeuses.
2.2 Echantillonnage
L'échantillon d'une étude est un sous ensemble
d'élément d'une population à partir des quels se fait la
collecte des données, il doit être représentatif de la
population visée.
2.2.1 Technique de l'échantillonnage
Dans le cas de notre travail nous avons opté pour la
technique de l'échantillonnage simple.
2.2.2 Taille de l'échantillon
Notre étude a une taille de 23 femmes vendeuses
âgées de 18 à 49 ans
30
2.3 Critères de sélection
? Critères d'inclusion
Les sujets faisant partie de l'échantillon doivent
répondre aux critères
d'inclusion ci-après :
? Etre majeur
? Etre vendeuse de viandes de la rue
? Accepter de participer à l'étude
? Critères d'exclusion
L'étude exclut de son échantillon tout sujet ne
répondant pas aux critères
d'inclusions ci haut cités.
Méthode, matériel et
étude
3.1 Méthode
Dans cette étude on fera usage de la méthode
prospective
a) Méthode d'enquête
La méthode d'enquête est une activité de
recherche au cours de laquelle les données sont recueillies
auprès d'une population ou d'une proportion de celle-ci dans le but
d'examiner les attitudes, opinions,... ou de comportement de cette
population.
Cette méthode nous a été utile dans la
mesure où elle nous a permis de récolter les points de vue
donnés par les femmes vendeuses des viandes
b) Méthode d'observation
Celle-ci nous a permis de connaitre la qualité de la
viande vendue, de l'hygiène vestimentaire de la femme vendeuse ainsi que
la conservation de la viande.
c) Méthode statistique
C'est un ensemble des moyens utilisés pour quantifier et
chiffrer les résultats de
recherche.
Cette méthode, nous aidée à présenter
les tableaux et graphiques afin de permettre une vision synthétique du
travail de notre recherche.
31
3.2 Matériels
Pour cette étude nous avons utilisé les
matériels ci-après :
? Questionnaire guide d'interview
? Stylo
? Papier duplicateur A4
? Latte
? Carnet
3.3 Etude
Pour l'élaboration de notre travail nous avons donc fait
recours à une étude
descriptive
3.4 Technique de récolte des
données
Dans cette étude nous avons fait usage de la technique
d'interview structurée. 2.4 Les difficultés
rencontrées
Les difficultés sont inhérentes à la
réalisation d'un travail scientifique et nous n'avons pas
échappés à cette règle.
Il faut donc noter que lors de l'enquête la
réticence ou le refus de nombreuses à coopérer n'a pas
rendu notre travail facile.
Il convient également de noter l'indisponibilité
des femmes vendeuses qui a chaque fois sont obligés de s'occuper de
leurs clients pour ne pas les perdre.
Ce qui a pour conséquence l'allongement de la
durée d'entretien. Seules les heures de pause sont plus faciles pour
communiquer avec les femmes vendeuses.
Nous avions aussi connus des difficultés d'ordre
matériel et bibliographique. L'adaptation des questions en langue
swahili que je ne maitrise pas vraiment pour une bonne compréhension.
Mais malgré toutes ces difficultés nous avions pu
réaliser notre travail.
32
CHAPITRE V PRESENTATION ET INTERPRETATION
DES RESULTATS
Au cours de ce chapitre nous allons présenter les
résultats de notre étude sous forme des tableaux et graphiques et
ceux-ci seront appuyés par des commentaires.
Tableau I : Répartition des femmes vendeuses selon
l'âge
AGE (ANNEE)
|
EFFECTIF
|
POURCENTAGE %
|
= à 18 ans
|
5
|
21,7
|
19 à 35 ans
|
8
|
34,8
|
? à 35 ans
|
10
|
43,5
|
TOTAL
|
23
|
100
|
En observant le tableau ci haut, nous constatons que 43,5 % des
femmes vendeuses se trouve dans la tranche d'âge de ? à 35 ans.
Tableau II: Répartition selon le niveau
d'étude
NIVEAU D'ETUDE
|
EFFECTIF
|
POURCENTAGE %
|
SANS NIVEAU
|
8
|
34,7
|
PRIMAIRE
|
4
|
17,3
|
SECONDAIRE
|
9
|
39,2
|
UNIVERSITIRE
|
2
|
8,8
|
TOTAL
|
23
|
100
|
Au regard du tableau ci-dessus nous remarquons que 39,2 % des
FV avaient un niveau d'étude secondaire, tandis que celles sans niveau
indique 34,7%, puis celles primaire 17,3% en fin les universitaires
clôturent avec 8,8%.
A la lumière de ce tableau, nous remarquons que 91,3%
des FV s'approvisionnent en viande à l'abattoir de Likasi et 8,7% des FV
ont une autre source d'approvisionnement
33
Tableau III : Répartition selon la commune de
provenance
COMMUNE
|
EFFECTIF
|
POURCENTAGE %
|
LIKASI
|
1
|
4,3
|
PANDA
|
8
|
34,8
|
SHITURU
|
5
|
21,7
|
KIKULA
|
9
|
39,2
|
TOTAL
|
23
|
100
|
A partir des résultats du tableau ci haut nous
constatons que 39,2% FV proviennent de la commune de KIKULA, suivis
immédiatement celles de panda 34,8%, Shituru avec 21,7% et Likasi qui
ferment avec 4,3%.
Tableau IV : Répartition sur la tenue
spécifique
Avoir une tenue spécifique
|
EFFECTIF
|
POURCENTAGE %
|
OUI
|
4
|
17,4
|
NON
|
19
|
82,6
|
TOTAL
|
23
|
100
|
Il ressort des résultats dans le tableau ci haut que
82,6% des FV ne mettent pas une tenue spécifique et celles utilisant une
tenue appropriée ont 17,4%.
Tableau V : Répartition sur la source
d'approvisionnement
Sources
d'approvisionnement
|
EFFECTIF
|
POURCENTAGE %
|
ABATTOIRE NON
|
21
2
|
91,3
8,7
|
TOTAL
|
23
|
100
|
En observant le tableau ci haut, nous constatons que 52,1% des
FV utilisent le bac a glace pour conserver leurs viandes
34
Tableau VI : Connaissance des dangers d'une mauvaise
conservation de la viande
DANGER
|
EFFECTIF
|
POURCENTAGE %
|
OUI
|
19
|
82,6
|
NON
|
4
|
17,4
|
TOTAL
|
23
|
100
|
En lisant les résultats du tableau VI, il ressort que
82,6% des FV connaissent les dangers liés à une mauvaise
conservation de la viande et 17,4% des FV ignorent totalement l'existence d'un
quelconque danger.
Tableau VII : Répartition selon la possession
d'un certificat médical ou une licence de l'Etat
Présence d'un contrat
|
EFFECTIF
|
POURCENTAGE %
|
OUI
|
5
|
21,8
|
NON
|
18
|
78,2
|
TOTAL
|
23
|
100
|
A l'observation des résultats présentés dans
le tableau VII, 78,2% des FV ne possèdent pas une licence de
l'état ou un certificat médical et 21,8% seulement ont une
autorisation du pouvoir publique pour une activité.
Tableau VIII : Répartition selon les moyens de
conservation
MOYEN
|
EFFECTIF
|
POURCENTAGE %
|
Frigo
|
0
|
0
|
Congélateur
|
3
|
13
|
Bac à glace
|
12
|
52,1
|
Et autres
|
8
|
34,9
|
TOTAL
|
23
|
100
|
35
Tableau IX : Le lavage des mains avant le
service
Lavage des mains
|
EFFECTIF
|
POURCENTAGE %
|
OUI
|
7
|
30,4
|
NON
|
16
|
69,6
|
TOTAL
|
23
|
100
|
Il ressort des résultats du tableau IX, que 69,6% des FV
ne se lavent pas les mains avant le service et que seulement 30,4% des FV les
font.
Tableau X : Lavage de la surface de vente
Lavage de la surface
|
EFFECTIF
|
POURCENTAGE %
|
OUI
|
17
|
73,9
|
NON
|
6
|
26,1
|
TOTAL
|
23
|
100
|
Le tableau X, indique clairement que 73,9% des FV nettoient a
surface de vente avant le service et 26,1% ne respecte pas cette mesure.
Tableau 11 : Les maladies causées par une mauvaise
conservation de la viande
MALADIES
|
EFFECTIF
|
POURCENTAGE %
|
Diarrhée
|
12
|
52,2
|
Ebola
|
2
|
8,7
|
Cholera
|
3
|
13,1
|
Fièvre typhoïde
|
4
|
17,3
|
salmonellose
|
2
|
8,7
|
TOTAL
|
23
|
100
|
Les résultats du tableau XI, nous montre que 52,2% des FV
connaissent la diarrhée (gastroentérite comme principale maladie
causée par la mauvaise conservation de la viande.
36
CHAPITRE VI DISCUSSION ET COMMENTAIRE
Le secteur informel des AVP reste une source non
négligeable d'emploi en milieu urbain spécialement dans les
villes des pays en voie de développement comme la RDC.
Au cours de notre enquête 23 femmes vendeuses ont
été interviewées dans le site de l'étude, avec une
prédominance totalement féminine, parce que la vente des
denrées périssables est un domaine propre aux femmes dans notre
pays.
1. Age
Nous constatons que près de 43,5% des femmes vendeuses
avaient un âge supérieur à 35ans.
Ce qui se justifie par le fait que la plus part de nos
enquêtées sont mères de famille et disent avoir cette
profession comme principale source de revenue.
Nos résultats corroborent avec ceux de SANE(2010), qui
a travaillé sur « la distribution de viande dans la ville de
Dakar» et a rapporté que l'âge moyen de ses
enquêtés était d'environ 34 ans.
2. Niveau d'étude
Nous constatons que près de 39,1 % des femmes vendeuses
se sont limitées à l'école secondaire.
Ce résultat peut s'expliquer en RDC ou les filles
abandonnent plus tôt les études que les garçons d'où
elles sont soit prises précocement en mariage, soit elles s'investissent
dans l'emploi, celui-ci n'exigeant pas de diplôme, et un fond minime de
démarrage.
3. Les mesures d'hygiènes appliquées
Nous ne constatons que 90% des points de vente de nos
enquêtées étaient situés près des poubelles
publique, d'une passerelle, d'une dalle etc.
Ils sont également exposés à la
fumée des voitures, de la poussière et autres micro-organismes
présent dans l'air.
37
? L'élimination des déchets
L'élimination des déchets est une
préoccupation universelle dans cette étude d'où 73,9 % des
femmes vendeuses a utilisée des poubelles publique parfois même
sans couvercle.
Les déchets sont mal gérés à cause
de l'absence d'infrastructure d'hygiène, de service d'assainissement de
base et également par manque de synergie d'action des responsables
sanitaires et de la communauté.
Ces problèmes se traduisent par une hygiène
défectueuse qui offre des conditions bioécologiques favorables au
développement des germes pathogènes responsables des nombreuses
maladies qui sévissent dans notre pays et dans la ville de Likasi d'une
manière particulière.
Ceci est confirmé par DEGGEY en 2011, qui dit que
l'absence d'un système d'évacuation des déchets, des eaux
usées ainsi que l'accumulation des déchets ont entrainés
la survenue d'un TIAC.
? Hygiène des mains
Nous constatons que seulement 69,6% des FV ne se lavent pas les
mains avant
le service.
La transmission humaine est d'autant plus importante lorsque
l'hygiène des mains est absente et que les contacts sont plus
prolongés lors de la manipulation des aliments, en effet la transmission
oro-fecale est responsable de l'extension de la contamination des aliments au
sein des personnes manipulatrices des aliments.
? Le port d'une tenue spécifique
Nous constatons que 83% des FV ne mettent pas une tenue conforme
au
métier.
L'absence d'une tenue spécifique est identifiée
comme un facteur de risque majeur de
contamination de la viande vendue sur la rue.
? La présence d'une licence ou d'un certificat
médical
38
Il ressort de notre enquête que 78 % des femmes
vendeuses ne possèdent ni licence de vente ni un certificat de vente.
Ceci sous-entend que cette branche économique
échappe totalement au contrôle des services de l'Etat
congolais.
Ceci donne également lieu au non-respect des mesures
sanitaires requises. ? Les modes de conservation
Nous avons constaté que 52,1 % des femmes vendeuses
conservent leurs denrées périssables dans un bac à glace
et se servent d'un plateau pour les exposés
Ceci traduit tout d'abord le non-respect de la chaine de froid
et donne lieu à une altération rapide de la viande.
4. Connaissances des femmes vendeuses causées
par la mauvaise conservation de
la viande
Les informations sur les pratiques d'hygiène des
aliments jouent un rôle primordial dans l'existence et la survenue des
germes pathogènes responsables responsable de diverses maladies.
En effet l'ignorance des certaines femmes vendeuses sur les
bonnes pratiques d'hygiène a influencé l'existence des certaines
maladies telles que TIAC, des crampes abdominales, la fièvre, la
nausée de diarrhée de botulisme, de méningite, voir
même de septicémie.
Par ailleurs une proportion de 83% des femmes vendeuses ayant
une connaissance sur les maladies pouvaient fournir des noms telles que la
tuberculose, la diarrhée, cholera, Ebola, fièvre typhoïde,
corona etc.
Une autre proportion de 17% parmi les FV qui ignorent
totalement l'existence des maladies ou des conséquences d'une mauvaise
conservation.
39
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
Nous avons effectué une enquête a portée
sur une contribution a l'étude du niveau des connaissances des femmes
vendeuses des viandes sur la rue des mesures d'hygiène alimentaire dans
la commune de Likasi.
La vente des aliments ou encore de la viande sur la rue est
une spécialité des femmes, car c'est la continuité de leur
travail habituel et les outils ne sont que ceux utilisés dans leurs
ménages.
Ce type d'alimentation, vu son cout moins cher et sa
disponibilité, n'épargne personne par rapport aux besoins, bien
cette viande ne répondrait pas vraiment aux normes de la
sécurité alimentaire, les taxes y afférent contribueraient
à l'enrichissement de la caisse du trésor publique.
La vente de la viande sur la rue s'effectue dans un
environnement insalubre susceptible de provoquer des maladies d'origine
alimentaire.
Les objectifs poursuivis dans ce travail étaient d'une
part enquêter sur l'état hygiénique de la viande et de
faire une typologie des FV (âge, niveau d'étude,...) et d'autre
part faire une étude sur le niveau des connaissances et attitudes
pratiques des FV sur l'hygiène alimentaire.
A cet effet nous avons émis l'hypothèse selon
laquelle, le délabrement du tissu économique ainsi que les
conditions socio-économiques sont à la base du nouveau
phénomène au quel nous assistons chaque soir dans les rues de
notre commune de Likasi.
La vente de ces produits ne répond à aucune
mesure de l'hygiène alimentaire et cela en grande complicité avec
certains services de l'état qui ne décourage pas ce
phénomène.
A propos de résultats obtenus, nous pouvons donc
conclure que nos hypothèses sont confirmées.
Ainsi nous suggérons que :
40
Aux décideurs :
D'intégrer dans les programmes de formation des FV un
volet spécial sur l'hygiène alimentaire.
Elaborer un programme continu de sensibilisation à l'
intention des FV sur l'importance de l'hygiène alimentaire dans la
prévention de maladies infectieuses.
Renforcer les programmes promotion de l'hygiène
alimentaire dans les marchés informels de rue
Eriger des bâtiments pouvant permettre une vente
contrôlée et sécurisée Aux agents
sanitaires
Doter les FV en matériels et produits adaptés
pour l'hygiène des mains et l'hygiène alimentaire
Confectionner des supports écrits sur l'hygiène
alimentaire et la conservation
des AVP
Aux femmes vendeuses des viandes
Faire du lavage des mains avec savon un comportement de tous les
jours Maintenir l'hygiène tout autour de l'étalage de vente
Conserver la chaine du froid lors de la vente.
41
BIBLIOGRAPHIE
1. XAVIER CARBONE 2006 : «
Problématique de la sécurité des aliments en phase de
création d'une chaine de restauration rapide ».
2. PAM, 2008 : Analyse globale de la
sécurité alimentaire et de la vulnérabilité.
3. KARTSTEN Lundsby, 2008 :
Détérioration et conservation des aliments.
4. USAID, 2016 : Enquête de base sur
l'eau, l'hygiène l'assainissement, et les maladies tropicales
négligées y associées.
5. LUALABA LEKEDE A, Pourquoi devient-on bio,
coll représentations, asbl Question Santé, 2010.
6. MBETE Albert, 2012 ; La consommation de la
viande de chasse dans les ménages de Brazzaville.
7. ZOUAKA DANE DENA Elysée, 2013 :
Evaluation des connaissances, attitudes et pratiques du personnel de la
filière viande sur les zoonoses professionnelles aux abattoirs de
Dakar(SENEGAL).
8. UNION DES COMORES, 2014 : Rapport
d'enquête sur l'évaluation des connaissances et pratiques
relatives à la salubrité des aliments.
9. RARIVOJAONA Hery Tina, 2016 : Etude
comparative de la contamination des viandes sur étals et des plats cuits
par Salmonella sp.
10. Sébastien DESTANDAU, 2015 : Les
pathologies liées à l'alimentation.
11. KAMA KASONGO Crispin, 2015: Qualité
des aliments vendus sur la voie publique du site diurne et nocturne (cas du
marché de la 11eme TSHOPO).
12. Dictionnaire français le ROBERT,
2011
13. Kristina ROESEL et Délia Grace, 2016
: Sécurité sanitaire des aliments et marchés informels :
les produits d'origine animale en Afrique.
14. LOKANGILA MOLISHO, 2013 : Contribution
à l'étude hygiénique des aliments vendus sur la voie
publique.
15. AMADOU ABDOULAYE, 2011 : Etude de la
commercialisation de la viande rouge dans la communauté urbaine de
NIAMEY.
16. OMS, 2015 : Les maladies d'origine
alimentaire dans la région africaine de l'OMS.
17. Christian Stephan SECKE, 2007 :
Contribution de la qualité bactériologique des aliments vendus
sur la voie publique de DAKAR.
18. ANONYME 2,1976 : Aspects microbiologiques de de l'hygiene
des denrées alimentaires. FAO/OMS. Genève.
42
19. BRIGITTE (M), COLLIN (P), ERIK (M),
2005. La qualité microbiologique des aliments : métrises
et critères.
20. CHARLES (A), GUY LINDEND, LAURENT MICLO,
2003. Biochimie alimentaire. MASSON. Paris. 5e édit pp72.
21. JACOKOT (B), Jean Claude le PARCO, 1983
Nutrition et alimentation.
22. SINGLETON (P), SAINSBURY (D), 1984,
introduction to bacteria Masson Ed.
23. VAUTIER (A), 2005. Valeurs
nutritionnelles de la viande de porc, facteurs de variation.
24. NDIAYE, 2002, Contribution a
l'étude de la contamination microbiologique de la viande des
volailles.
25. LUDOVIC COIBION, 2008 Acquisition des
qualités organoleptiques de la viande bovine.
26. KABEDE (G), 1986, Contribution à
l'étude de la contamination superficielle des carcasses de bovins aux
abattoirs.
Sites internet :
www.fao.org
www.wikipedia.com
www.google.com ENCARTA,
2007
43
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHIE I
DEDICACE II
AVANT PROPOS IV
LISTE DES ABREVIATIONS V
LISTE DES TABLEAUX VI
INTRODUCTION 1
I.1 Etat de la question 1
I.2 Choix et intérêt du sujet 1
2.1 Choix du sujet 1
2.2 Intérêt du sujet 2
I.3 Problématique 2
I.4 Hypothèse 2
I.5 Objectifs 3
5.1 Objectif général 3
5.2 Objectif spécifique 3
I.6 Délimitation du sujet 3
I.7 Subdivision du travail 3
CHAPITRE I. LES GENERALITES 4
I.1 Définition des concepts de base 4
I.2 Généralités sur la viande 5
2.1 Définition 5
2.2 Typologie de la viande 5
2.3 Importance de la viande dans l'alimentation 6
2.4 Composition de la viande 6
2.5 Les protéines de la viande 7
5.1 Catégories de protéine de la viande 7
5.2 La qualité de la viande 8
5.3 La myoglobine et la coloration de la viande 8
2.6 La maturation de la viande 9
2.7 Le stockage de la viande 9
2.8 Les toxines de la viande 9
CHAPITRE II LES MALADIES LIEES A LA CONSOMMATION DE LA VIANDE
10
2.1 Bactériologie de la viande 10
2.1.1 Micro-organismes de la viande 10
44
a)Le virus 10
b)Les bactéries 10
c)Les champignons microscopiques 11
2.2 ORIGINE DES CONTAMINATIONS 11
2.2.1 Comment a lieu la contamination ? 11
2.2.2 Infection endogène 12
2.2.3 Infection exogène 12
2.2.4 Facteurs influençant la contamination de la viande
13
2.3.1 La rigidité cadavérique 14
2.3.2 Acidification du tissu musculaire 14
2.3.3 La contraction de la cellule musculaire 15
2.4 INTOXICATIONS ALIMENTAIRE 15
2.5 PUTREFACTION ET TOXICITE DE LA VIANDE 16
2.5.1 Putréfaction superficielle 16
2.5.2 Putréfaction profonde 17
2.6 La détérioration bactérienne de la
viande 17
2.7 Les signes d'altération de la viande 17
2.8 LES MALADIES LIEES A LA CONSOMMATION DE LA VIANDE 18
2.8.1 La surconsommation de la viande 18
2.8.2 La consommation d'une viande avariée 19
2.8.3 Les signes d'altération de la viande 20
2.8.4 L'usage massif d'antibiotique dans l'élevage 20
CHAPITRE III LA CONSERVATION DE LA VIANDE 21
3.1 But de la conservation 21
3.2 Choix des méthodes des conservations 21
3.3 Types de conservation de la viande 22
3.4 La conservation par le froid 22
3.4.1 La réfrigération 22
3.4.2 La congélation 23
3.4.3 La surgélation 23
3.5 La chaine de froid 24
3.5.1 Importance technologique de la conservation par le froid
24
Application du froid sur les produits sains : 24
3.5.2 Spécificités de la chaine du froid pour les
viandes 25
CHAPITRE IV METHODOLOGIE DU TRAVAIL 26
4.1 Présentation du cadre de recherche. 26
45
I.1 Historique 26
I.2 SITUATIONS GEOGRAPHIQUE 26
I.3 DONNEES GEOGRAPHIQUES 27
A. TYPE DE CLIMAT 27
B. NATURE DU SOL 27
C. LES RELIEFS DU SOL 27
D. RENSEIGNEMENT SUR LE SOL ET LE SOUS-SOL 27
E. VEGETATION DOMINANTE 28
G. HYDROGRAPHIE 28
I.4 ORGANISATION ADMINISTRATIVE 28
4.2 Population et échantillon 29
2.1 Population cible 29
2.2 Echantillonnage 29
2.2.1 Technique de l'échantillonnage 29
2.2.2 Taille de l'échantillon 29
2.3 Critères de sélection 30
Méthode, matériel et étude 30
2.4 Les difficultés rencontrées 31
CHAPITRE V PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS 32
CHAPITRE VI DISCUSSION ET COMMENTAIRE 36
CONCLUSION ET SUGGESTIONS 39
BIBLIOGRAPHIE 41
|