II.2.2. Paupérisation des habitants
8 D'après les enquêtes
réalisées par l'auteur, 2015.
9 Annexe IV
10 Données communales 2004
11 D'après les enquêtes
réalisées par l'auteur, 2015
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Suite à la parcellisation et à la
dépendance vis à vis des terres, il y a paupérisation
croissante des habitants, qui sont dénués de terres irrigables et
de capitaux mobilisables.
? La malnutrition : La faiblesse du
rendement agricole entraine la malnutrition chez la
population. Elle affecte plus particulièrement les
enfants en âge d'aller à l'école. La malnutrition perturbe
la scolarisation. Le repas maigre ne recouvre pas tous les besoins de l'enfant.
Elle baisse la concentration en classe. La fatigue physique se fait sentir chez
les élèves due à l'éloignement de l'école.
Par exemple, dans le fokontany d'Antsahambavy, un seul EPP pour tous
les enfants. Alors que le fokontany est vaste. Certains
élèves vont même à l'EPP de Ranovao, au
chef-lieu de la commune de Ranovao. Il en est de même pour
Lampahambana et Ankofika. Certains élèves doivent
parcourir quotidiennement 6 km. La distance entre l'école et
l'habitation aggravée par la malnutrition entraine l'abandon de
l'école. L'enfant préfère vaquer aux travaux quotidiens et
aider ses parents. Cet arrêt précoce de la scolarisation fait
baisser le niveau intellectuel des habitants. 45% de la population active ont
juste effectué l'école primaire.
? Pauvreté de la population
: Cette situation emmène à la paupérisation
parce que la
capacité d'adaptation des habitants face au changement
est limitée. La grande partie de la population vit en dessous du seuil
de pauvreté. Près de 85,8% soit 369 ménages en sont
concernés. Seuls 5,2% des ménages vivent dans l'aisance. Un
nombre infime par rapport à celui des paysans
défavorisés.12
II.2.3. Migration au détriment de la
forêt
Le type de migration qui intéresse cette recherche est
celui causé par l'économie forestière et l'activité
agricole. Pour cause, ces deux types d'activités incitent les habitants
à effectuer des mouvements migratoires soit pendulaires soit
définitifs. Les salariés forestiers partent au moins 2 fois par
an hors de leur commune d'origine pour trouver du travail. Ce mouvement
s'effectue au mois de Mai et d'Août après les travaux agricoles.
Les salariés forestiers de la zone d'étude vont à
Ambatondrazaka, à Sabotsy Anjiro Moramanga. Ceux qui
immigrent vers Ankofika et Lampahambana dans la forêt
naturelle viennent de Maevatanana, Fianarantsoa.
Pour le cas d'Antsahambavy, les exploitants
forestiers sont originaires de la commune de Ranovao issus des
fokontany de Ranovao, d'Ambohimiadana, d'Ambohimihaza, et
d'Ambohimirary, et de la commune rurale d'Ambohibary, du
fokontany d'Ankofika. Ces exploitants débutent par une
migration saisonnière et finissent par s'installer définitivement
sur le lieu. L'activité agricole
12 Voir Annexe III
14
poussent également la population à se
déplacer, soit de manière définitive au coeur de la
forêt naturelle à l'exemple d'Antsahambavy, soit
saisonnière durant la période des travaux des champs, entre
Octobre et Mars comme le reste de la zone d'étude. Ces migrants
pratiquent la riziculture dans les bas-fonds et reviennent dans leur village
après la récolte.
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