WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Dégradation des ressources forestières dans les trois Fokontany des communes rurales d'Ambohibary et de Ranovao, district de Manjakandriana.


par Meja Alisoa RAKOTONAIVONJAONIRIANA
Université d'Antananarivo - Master II en environnement et aménagement du territoire 2016
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Photo 02

Photo 03 Dans les zones dégradées, seules les graminées subsistent mais elles ont tendances à être clairsemées ou pratiquement inexistantes, ce qui peut favoriser une érosion intense du sol.

Exemple du couvert végétal : Ces photos décrivent la situation alarmante de la zone. Avec ces versants dénudés parsemés d'îlots d'eucalyptus, des savoka et fougères dans les fokontany d'Ankofika à gauche et de Lampahambana à droite.

Source : L'auteur, juin 2015

II.2. La relation entre dynamique de la population - pratique paysanne - forêt

La population contribue largement à la modification de l'état de la couverture forestière.

II.2.1. Les pratiques paysannes :

Les principaux éléments du terroir sont : le bas- fond pour la riziculture et les versants pour les cultures pluviales. Le calendrier cultural (cf. Annexe V) établi par les paysans s'étale sur un laps de temps de 12 mois du Juin au Mai. La riziculture occupe les 10 mois contre 06 mois pour les cultures de contre saisons.

12

Les techniques employées par les paysans sur les versants ou les bas-fonds sont traditionnelles avec des matériels sommaires, une semence non sélectionnée, un repiquage traditionnel, et l'utilisation d'engrais fait de fumure de boeuf et de lapin. Vient s'ajouter le mode de faire valoir du terroir. Plus de 55% des superficies agricoles exploitées sont concernées8 par le métayage. Le fermage par contre est de 13,3% des surfaces agricoles et touche les cultures pluviales. Selon les fokontany, le prix varie de 3000 à 40 000 Ariary. Pour ceux qui utilisent leur propre terrain, leur mode de faire valoir est alors direct. C'est le cas des 31,7% des terres cultivables des fokontany de Lampahambana, Ankofika et Antsahambavy.

Les cultures vivrières, maraîchères et de contre saisons constituent le type de culture pratiqué par la population. Comme le riz compose la base de l'alimentation de la population malgache, sa culture est pratiquée un peu partout dans les bas-fonds. Mais des cultures pluviales complètent l'alimentation. Le manioc, deuxième culture vivrière, peut remplacer le riz. Pour certains paysans il devient même la base de la nourriture. Le manioc est une source de revenu monétaire et les agriculteurs ne négligent pas cette spéculation. C'est surtout en période des grands travaux agricoles située entre Octobre et Mars que les paysans ont grand besoin de manioc et des autres tubercules pour le repas de leur main d'oeuvre saisonnier. Les haricots, petits pois et particulièrement les pommes de terre sont les cultures de contre saison par excellence. A partir des enquêtes effectuées sur terrain, un tableau de synthèse sur les superficies cultivables selon la catégorie sociale des ménages est dressé. En moyenne, 85,8 % des ménages appartiennent à la catégorie des paysans défavorisés. Une micro-parcellisation des terres exploitées est constatée. La superficie des rizières varie de 8 à 12 ares tandis que celle des champs est de 20 ares. 9

Le rendement agricole dépend des techniques archaïques employées par les paysans, de la qualité du sol et du manque de terres cultivables. Avec un rendement moyen de 1,49 t/ha10, la majorité de la population connait une insuffisance permanente en riz. La période de soudure varie de 1 à 10 mois. Seule au sein de la forêt naturelle que la productivité rizicole est plus élevée. Elle peut atteindre plus de 3t/ha. Par contre, ces trois fokontany sont de grands producteurs de pommes de terre avec un rendement de 15,09 t/ha.11

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus