V.3. les causes
géo-climatiques qui prédisposent le sol à
l'érosion
V.3.1. la fréquence et
l'intensité des pluies et la vulnérabilité du sol à
l'érosion
Selon nos résultats, quand il peut dans la
région, la taille des gouttes de pluies est grosse selon la
majorité de nos enquêtés dans leur région soit
69,8%, 22,9% disent qu'elles sont fines et 7,3% parlent de grêle. La
vitesse de ruissellement est rapide pour 37% de ceux qui disent que la taille
des gouttes est grosse et 32,8% parlent d'une vitesse moyenne, 15,1% sont ceux
qui ont u ruissellement rapide avec des gouttes fines et 13,5% sont ceux qui
ont un ruissellement moyen avec la grêle. Avec un probabilité
calculé 0,000 < 0,05, nous disons que la vitesse de ruissellement
dans les parcelles dépend de la taille des gouttes.
Selon EIER/ESTHER, la pluie est évidemment
l'agent essentiel de l'érosion hydrique l'érosivité de la
pluie se définirait comme étant son aptitude à provoquer
l'érosion. L'érosivité dépendra donc surtout de
l'intensité de pluie ou de l'énergie cinétique qui en
résulte directement, cette énergie découle du
diamètre des gouttes et de leur vitesse de chute. La pluie est
l'élément moteur de l'érosion. Sans précipitation
il n'y a pas d'érosion hydrique. La hauteur des précipitations
est peu liée à l'importance de l'érosion. Cependant
l'intensité est le facteur principal de l'érosion. Plus
l'intensité est grande, plus l'effet de battage du sol est
prononcé.
Pour ZAHER C., le climat constitue la cause et la source
d'énergie érosive. Ce sont les gouttes de pluie et les eaux de
ruissellement sur les terrains en pente et les vents violents qui
détachent et entraînent les particules terreuses.
L'érosivité dépend donc essentiellement de
l'intensité et du volume des précipitations.
Selon les donnés recueillies au près de nos
informateurs clés, dans la localité des Bweremana, les
précipitations moyenne annuelle se situent entre 2000 à 3000 mm
d'eau par an.
De ceci dérive la confirmation de
l'hypothèse selon laquelle la fréquence et l'intensité des
pluies influence la vulnérabilité du sol à
l'érosion.
V.3.2. La capacité de
rétention de l'eau, la perméabilité du sol et la
vulnérabilité du sol à l'érosion
Après notre enquête, nous avons
trouvé que le sol de la localité des Bweremana était
constitué d'un type de terre sablo-argileux selon l'ingénieur
agronome et avons constaté que la totalité de nos
enquêtés ont répondu que l'eau ne faisait que
ruisselée dans leurs parcelles. Pour 53,6% de nos répondants, la
vitesse de ruissellement des eaux de pluies serait rapide dans leurs champs
contre 46,4% qui ont dit que la vitesse de ruissellement était
moyenne.
Selon Mutiviti P. dans son mémoire de DEA sur les
indicateurs de la qualité physique des sols en relation avec
l'érosion hydrique, plus les particules sont d'une taille importante,
plus le terrain sera perméable c'est-à-dire favorable à
l'infiltration. La vitesse d'infiltration de l'eau influe sur le risque de
ruissellement. Elle dépend de la perméabilité du sol
c'est-à-dire de sa porosité sous dépendance de la
structure, de la faune du sol, de la texture, de la porosité
et donc la détachabilité est élevée chez
les sols sableux que chez les sols argileux et ce d'autant qu'ils sont moins
humifères.
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