V.2. Les pratiques
culturales inadéquates qui favorisent l'érosion
V.2.1. L'absence d'assolement
et la vulnérabilité du sol à l'érosion
Notre enquête a révéler que les
cultures couramment pratiquées dans la région sont le haricots et
maïs qui sont les plus cités avec 42,1% des répondants,
14,6% ont parlés de haricots et sorgho, 12,5% ont cité les
patates douces, 9,4% les bananes et arachides, 7,8% ont parlé de
Colocases, haricots et maïs, 7,6% Haricots et manioc et 6,0% ont
parlé de haricots maïs manioc. La plus grande proportion de
ruissellement se situe dans la culture de haricot et maïs avec 29,2% pour
une vitesse de ruissellement moyenne et 14,6% pour le ruissellement rapide.
Avec une probabilité calculée 0,000 < 0,05, on peut
affirmé que le la vitesse de ruissellement est fonction du type de
culture couramment pratiquée.
Lopez Bermudez F. dans sont travail sur l'érosion
hydrique des sols et leurs contrôle affirme qu'il est donc
nécessaire, dans le but de préserver le sol et conserver sa
fertilité pour une production durable, de suivre des
procédés de cultures antiérosives, de choisir des plantes
cultivées et des rotations de culture adéquates et d'orienter les
travaux du sol de façon à réduire au minimum les
dégâts. Les cultures en larges sillons de plantes telles que le
coton, le maïs, la pomme de terre et le tabac, entraînent des pertes
considérables d'humus. On doit donc les cultivées selon un plan
de rotation systématique et faire entrer dans la rotation des cultures
de couverture, si l'on veut réduire au minimum les pertes d'humus, et
maintenir les rendements. Le procédé consistant à utiliser
les plantes de couverture comme engrais verts constitue un excellent
procédé de conservation du sol.
Toujours dans le cadre de notre recherche, nous avons
trouvé que la rotation des cultures n'est pas d'application pour 75% de
nos répondant contre 25% qui le font. Concernant ceux qui affirment
faire la rotation des cultures, 55,2% disent qu'ils cultivent les manioc
après le haricots et vice-versa et 44,8% eux cultivent le blé
après le haricot.
La rotation des cultures n'est pas d'application pour 75%
de nos répondant contre 25% qui le font. Selon les données
présenté dans ce tableau, parmi ceux qui nient faire la rotation
des cultures, 35,7% accusent un ruissellement moyen et 37,7% rapide. Mais
après avoir trouvé une probabilité calculé 0,146
> 0,05, nous disons que la vitesse de ruissellement n'est pas fonction de la
rotation des culture.
Notre recherche a aussi révélée que
la totalité de nos répondants font l'association des cultures
dans leurs champs et les cultures les plus associées sont le haricot et
le maïs selon 51,1% de nos répondant, 19,3% ont cité
l'association haricot, mais et manioc, 12,2% ont parlé de manioc et
banane, 9,1% haricots et sorgho et 8,3% Colocase, haricots et
maïs.
Pour GAUVIN D., dans son travail sur l'Inventaire des
zones sensibles à l'érosion des sols en vallée d'Authie
dans une perspective d'application des mesures agro-environnementales,
l'alternance des cultures sur un bassin versant ou assolement judicieux et en
commun est une des stratégies de conservation du sol, pour cette
stratégies les agriculteurs organisent leurs successions culturales
à partir d'assolement comme la betterave, la pomme de terre ou le
maïs.
Notre enquête a montré aussi que tout nos
enquêtés choisissent leurs cultures singulièrement. Or
selon les recherches de GAUVIN D., les parcelles d'un même versant
étant bien souvent cultivées par des exploitants
différents, il serait intéressant qu'une concertation se mette en
place pour le choix des assolements pour le bien de tous les
exploitants.
La vitesse de ruissellement n'étant pas fonction
de la rotation des cultures selon les tests statistiques, nous rejetons
l'hypothèse qui met en relation l'assolement et la
vulnérabilité du sol dans la localité de Bweremana.
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