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Analyse de rentabilité et stratégies des vendeuses de maïs dans la ville de Kananga. Cas des marchés locaux.par Richard BONGONDEDJI Université Notre-Dame du Kasayi - Graduate en sciences économiques et d'administration des affaires 2020 |
O.2.PROBLÉMATIQUELa non disponibilité d'emplois dans les pays en développement en général et en République Démocratique du Congo en particulier fait que la femme, en plus de son rôle traditionnel d'épouse, gardienne, servante, ménagère et éducatrice d'enfants, se donne à des multiples travaux et devienne actrice économique incontournable dans la survie ou la substance de beaucoup de ménages en milieu urbain5(*) Certaines d'entre elles, par leurs capacités à prendre en charges toute la famille malgré l'existence de leurs maris qui, par manque de moyens à supporter les charges familiales, lèguent leurs pouvoirs maritaux à leurs femmes qui deviennent donc " chefs de ménage ". La non satisfaction des besoins de la famille, avec ou sans mari oblige les femmes à se débattre pour la survie, à chercher les moyens et les stratégies pouvant leur permettre de contribuer ou de supporter toute la famille. Parmi les travaux de ces femmes on peut citer par exemple : la friperie, le petit commerce des denrées alimentaires dans des avenues, la vente des produits agricoles (cossettes de manioc, maïs, arachides, huiles de palme, légumes, viandes, poissons etc...), les produits manufacturés de consommation courante (produits cométiques ou de beauté, matériels scolaires, chaussures, habits etc...) et autres produits divers. Parmi les produits agricoles vendus par ces vendeuses dans la ville de Kananga particulièrement, le maïs est considéré comme aliment de base par la population ; cela se manifeste par la hausse du prix de ce dernier qui fait alarmer presque tout le monde sans distinction d'âge ni de sexe. Comme toutes les femmes, les femmes qui se donnent à la production et/ou à la commercialisation de maïs sont aux acquêts de réussite. Elles travaillent durement de 6h à 20h pour gagner leurs vies. Étant donné que l'objectif de tout vendeur est de maximiser son profitet que le maïs est reconnu comme aliment de base par cette population, en plus la culture de maïs étant adaptée au sol congolais, sans exigences des engrais chimiques pour la fertilisation de ce dernier, ces femmes en ont profité pour la production et la commercialisation de ce produit. Pour s'en procurer, elles se déplacent aux champs proches ou éloignés de la ville, avec ou sans moyens de transport ; certaines d'entre elles achètent le maïs chez les commerçants grossistes ou les demi-grossistes, les autres encore jouent l'intermédiaires entre les producteurs locaux et les consommateurs finaux. La femme en général n'est plus celle qu'on connaissait avant, elle devient persévérante, elle a décidé de prendre son destin en mains, de ne pas tendre toujours la main, mais de se battre pour l'indépendance financière dans toutes les circonstances de la vie6(*) Malgré cette prise en compte, la femme reste il faut le reconnaître, la plus pauvre de la planète, la dite féminisation de la pauvreté est sans doute moins une question de nombre croissant des femmes pauvres par apport aux hommes. Il n'y a aucun effet sans cause dit-on, il y a certainement des contraintes qui bloquent l'épanouissement de la femme et cela se prouve par les nombreux résultats trouvés par les différents chercheurs dans des différentes études réalisées, voulant comprendre les forces et les faiblesses de la femme dans le développement ou les activités économiques comme on le mentionne ci-dessus. Ainsi, pour ne pas quémander et rester dépendantes, pour lutter contre la pauvreté, certaines femmes dans la ville de Kananga particulièrement, ont choisi de commercialiser et/ou produire le maïs qualifié "aliment de base". Malgré la haute consommation et la hausse du prix de ce produit, ces femmes restent toujours dans la pauvreté, présentent toujours une image alarmante et cela ne leur pousse à changer le domaine d'activité. Ainsi, cette étude se propose d'analyser le profit des vendeuses de maïs dans la ville de Kananga et étudier les principaux facteurs associés à la rentabilité de ces vendeuses. Pour y arriver, les questions suivantes peuvent être soulevées : ü Est-ce que la vente de maïs dans la ville de Kananga est-elle rentable ? ü Quels sont les facteurs qui influencent positivement ou négativement cette rentabilité ? ü Quelles sont les stratégies à mettre en place pour rendre cette activité plus rentable ? * 5 M.LUFUNGULA, cité par R.MALU MUSWABA, le travail des femmes en République Démocratique du Congo : exploitation ou promesse ?, Paris, Unesco, 2006, p.8. * 6 M.KEBE et Y.CHARBIT, genre et vulnérabilité au Sénégal : les femmes chefs des ménages, in revue européenne des migrations internationales, vol.23, n.3 (juillet 2007), p. 13. |
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