3.2. DISCUSSIONS DES RESULTATS
Considérant les objectifs assignés à
notre étude, et après l'analyse des données ci-dessus, les
observations suivantes peuvent-être dégagées : De
manière générale, l'activité de vente de maïs
dans la ville de Kananga n'est pas rentable pour les vendeuses qui
achètent sur place (4,26%), ce qui confirme partiellement notre
première hypothèse mais cette activité est rentable pour
les vendeuses qui achètent dans des villages environnants (30,54%),
malgré les tracasseries administratives ainsi que l'état des
infrastructures telles que les routes des dessertes agricoles, les
dépôts et les moyens de transport. Ce résultat nous permet
d'infirmerpartiellement notre première hypothèse.
L'âge moyen des vendeuses de maïs
enquêtées est de 43 ans ; elles sont majoritairement
mariées ; avec comme niveau d'étude primaire ; elles
sont en majorité logées gratuitement dans des appartements
familiaux, chez leurs enfants, membre de la famille... ; la plupart
d'elles sont dans des églises protestantes, des réveils ;
elles ont fait en moyenne 18ans dans ce commerce, ce qui veut dire que la
majorité d'elles ont intégré ce marché depuis les
années 2002, après la crise des guerres de 2000 ans.
Elles prennent en charges 4 personnes en moyenne, dont elles
scolarisent 2 personnes ; la majorité d'elles préfère
vendre le maïs au lieu de tant d'autres produits par l'amour qu'elles ont
eu en vendant pendant des nombreuses années les maïs, elles sont
habituées à vendre le maïs et impossible de vendre autre
chose à la place des maïs ; et par la facilité
d'acquisition qu'offre ce commerce, ceci se justifie par le fait que 80%
d'elles achètent les maïs sur place sans faire des longues
distances ni efforts.
Parmi les difficultés rencontrées par ces
vendeuses, la majorité d'elles sontConfrontées par la variation
brusque du prix de leurs produits à leurs défaveur,
c'est-à-dire qu'elles achètent les maïs a un prix
élevé et brusquement le prix chute sur le marché, ce qui
leur occasionne des pertes. Mais aussi la déchirure des sacs lors du
transport ce qui se justifie par le fait qu'elles utilisent majoritairement
comme moyens de transport le vélo, cette action occasionne la perte des
maïs. 86% d'elles n'ont pas eu accès aux crédits pendant les
6 derniers mois précédent nos enquêtes ; ce qui montre
la non-assistance des microcrédits pourtant faits pour les pauvres.Elles
sont majoritairement membres dans des associations, parmi lesquelles la tontine
domine ; et elles n'épargnent pas en majorité leurs argents,
ce qui peut se traduire par l'insuffisance des moyens et des lourdes charges
familiales qui pèsent sur leurs épaules, et du fait qu'elles
contribuent dans des tontines.Comme tout vendeur rationnel, ces vendeuses
utilisent des stratégies pour vendre rapidement leurs produits et rendre
rentable ou tirer beaucoup de revenus dans ce commerce ; parmi ces
stratégies, les nombreuses d'elles font des cris charmants avec
gentillesse à l'endroit du client, les autres préfèrent
discuter calmement avec les clients, et offrent des petits bonus aux clients.
Et pour tirer beaucoup plus de revenus et rendre rentable ses activités,
la majorité d'elles achètent les maïs dans un grand meka
chez les fournisseurs et viennent vendre aux consommateurs finaux dans des
petits meka et les autres achètent en grande quantité les
maïs pour profiter les différentes bonus possibles.Toutes les
vendeuses enquêtées ne produisent pas les maïs malgré
la fertilité du sol, elles ne font qu'acheter ; Ce qui peut
traduire la pareuse caractérisant depuis longtemps ce peuple. 80% des
vendeuses achètent les maïs sur place dans la ville de Kananga sans
faire des longues distances et il n'y a que 20% qui achètent dans des
villages.
Ainsi, la rentabilité moyenne des vendeuses qui
achètent sur place est de 4,26%, celle qui dégage une forte
rentabilité affiche 17,87%, et celle qui affiche une rentabilité
faible dégage -9,41%.Les vendeuses qui achètent les maïs
dans les villages environnants affichent une rentabilité moyenne de
30,54%, la plus grande rentabilité qu'elles dégagent est de
34,68% et plus faible est de 25,61%. Etant donné que toute
activité est dite rentable si elle est supérieure ou égale
à 25%, or l'achat et vente de maïs par les vendeuses qui
achètent sur place est de 4,26% est inférieure à 25%, nous
disons qu'elle n'est pas rentable.Et celles qui achètent dans des
différents villagesont une rentabilité de 30,54%
supérieure à 25%, nous disons qu'elle est rentable.Ainsi, nous
voyons que les lieux d'achat des maïs influencent la rentabilité,
l'achat dans des villages influence positivement la rentabilité et
l'achat sur place influence négativement la rentabilité.
Concernant les déterminants de la rentabilité de
la vente des maïs, les résultats trouvés confirment
partiellement la deuxième hypothèse de départ. En d'autres
termes, des toutes les variables retenues dans cette étude seule le cout
variable contenant les prix d'achat, le frais de transport, ainsi que certains
autres frais déterminent le niveau de rentabilité des
vendeusesde maïs de la ville de Kananga.
|