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Déterminants de la malnutrition chronique chez les enfants de moins de cinq ans en république démocratique du Congo. Modélisation d’une réponse polytomique (régression logistique multinomiale).


par Antoine DIKOKE
INSTITUT SUPERIEUR DES TECHNIQUES MEDICALES DE KINSHASA (ISTM) Kinshasa - Master en Bio-statistique 2019
  

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I.2 Problématique

La malnutrition des enfants reste un véritable fléau dans le monde en développement malgré de considérables progrès réalisés pour accroître la qualité et la quantité des ressources alimentaires mondiales au cours des derniers siècles.

Dans le monde, il y avait 165 millions de retard de croissance, 99 millions d'insuffisance pondérale et 51 millions d'enfants à 2012. Il tue 3,1 millions d'enfants de moins de cinq ans chaque année (R. E. Black et al, 2013). Les enfants de moins de cinq ans constituent le groupe d'âge le plus sensible à la malnutrition. Aux premiers stades de la vie,la malnutrition peut augmenter le risque d'infections, de morbidité et la mortalité avec une diminution du développement mental et cognitif. L'effet de la malnutrition infantile est durable et va au-delà de l'enfance. Par exemple, la malnutrition au cours du jeune âge diminue les résultats scolaires et le travail la productivité et augmente le risque de maladies chroniques à un âge avancé (Neima et al, 2017).

La sous-nutrition chronique est associée à de graves des problèmes de santé plus tard dans la vie. Sous nutrition chez le jeune enfant entraîne un retard de croissance physique et développement moteur, entrave le développement comportemental et cognitif qui se traduit par une diminution des résultats scolaires et compétences sociales. De plus, la malnutrition au début l'enfance entraîne de graves conséquences à long terme plus tard dans la vie, ce qui augmente le risque de développer des maladies ou des handicaps et même la mort. Malgré ces conséquences, la malnutrition est traitable avec identification rapide, anticipation et une bonne gestion économique (Unicef, 2006).

La malnutrition est, en grande partie, une maladie traitable. Ainsi, une identification, une prévention et un traitement rapides vital peut contrer la malnutrition chez l'enfant.EnInde, la malnutrition reste malgré les efforts mondiaux sur les enfants en vue de l'amélioration de la santé et des programmes spécifiques tels que Services intégrés de développement de l'enfant (ICDS). Le pourcentage d'insuffisance pondérale, de retard de croissance et d'émaciation les enfants de moins de trois ans seraient 47%, 45% et 16% respectivement en Inde (Ansuya et al, 2018).

D'après l'Unicef, la malnutrition tue 16000 enfants par jour dans le monde soit environ 6 millions par an. Pour atteindre certains Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), il est important de multiplier des études pour mieux cerner les contours de la malnutrition et pour mettre en place des stratégies et des moyens pour lutter énergiquement contre ce problème. En cherchant à atteindre le premier OMD qui est la réduction de l'extrême pauvreté et de la faim dans le monde, on pourrait non seulement lutter efficacement contre la malnutrition mais atteindre également le quatrième OMD qui est celui de la réduction de la mortalité des enfants de moins de cinq ans(Djekombe, 2012).

L'Afrique subsaharienne se situe en deuxième position dans le monde pour le pourcentage d'enfants accusant des retards de croissance (41 %) en Afrique de l'Est et Australe et (35%) en Afrique de l'Ouest et centrale. Au Mali, les statistiques sanitaires sont dominées par une forte prévalence de la malnutrition, du paludisme, des infections respiratoires aigües, des maladies diarrhéiques, de la rougeole. Ces affections constituent 63% des causes de consultation des enfants et 46% des causes de décès. La malnutrition contribue à elle seule directement ou indirectement à plus de 51 % des cas de décès(Briend, 1997).

En République démocratique du Congo, environ 43% d'enfants de moins de cinq ans souffrent de la malnutrition chronique, la mortalité des enfants âgés de moins de cinq ans est aggravée par la sous-nutrition ( AM Mukalay et al, 2009).

Au moins 770 000 enfants dans la région du Kasaï, souffrent de malnutrition aiguë, dont 400 000 de la malnutrition sévère, et risquent de mourir, a indiqué l'Unicef. Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance avertit que si des mesures ne sont pas prises urgemment pour renforcer l'intervention humanitaire, le nombre de décès d'enfants pourrait monter en flèche. Depuis 2016, lorsqu'un violent conflit a éclaté au Kasaï, des centaines de milliers de personnes ont dû quitter leur foyer et leur communauté. Malgré l'accalmie observée depuis déjà quelques années, quelque 3,8 millions de personnes, dont 2,3 millions d'enfants, ont besoin d'une aide humanitaire(Unicef, 2017).

Contexte de la zone d'étude, la RDC est le troisième plus grand pays (par zone: 2 344 858km2) en Afrique et avec d'immenses ressources naturelles répartiesdans ses 26 provinces. C'est, avec la populationde plus de 68 millions, la dix-huitièmenation la plus peuplée du monde, et la quatrièmenation populeuse en Afrique, dont 62 pour cent sontmoins de quinze ans.La pauvreté et la vulnérabilité sont les principales caractéristiquesde la population congolaise.

Premièrement, la Banque mondiale a estiméque le produit intérieur brut par habitant de la RDC(PIB) en 1999 était de 78 dollars américains. Le PIB a depuisdiminué. La dette extérieure à la fin de 2000 était de 12,9 milliardsUS $ qui, selon la banque de mots, est égal àenviron 280 pour cent du PIB et à 900 pour cent des exportations. La dette accumulée et les graves difficultés économiques,le déclin est dû à la fois à la guerre récente et à des décenniesde corruptionet mauvaise gestion économique.

En outre, depuis 1996, la RDC a été frappée par un conflit,qui a dévasté et déstabilisé le pays eta coûté la vie à environ six millions de civils. Les gens continuent de vivre dans des conditions de crise dans de nombreusescertaines parties du pays. Les provinces orientales (Orientale,Katanga, Nord et Sud Kivu), et plus récemment laprovince de l'Équateur, sont victimes de violences.La crise congolaise en cours a fait plus de mortsque tout conflit depuis la Seconde Guerre mondiale (Ngianga-BakwinKandala et al, 2011), et ne cesse de préoccuper plus d'une personne dans la communauté locale qu'internationale.

Malgré de nombreux accords politiques signés depuis le débutdu conflit, il y a peu d'attentes et de perspectivespour la paix en tant que vie de groupes vulnérables tels que les femmeset les enfants continuent d'être anéantis à la reprise du conflitdans la partie orientale du pays et une nouvellefront de violence ouvert dans la province de l'Équateur.
Ces conflits ont continué d'entraver lacapacité à faire avancer les efforts de développement et la population continue d'en subir les conséquences. Cettesituation est consécutive au manque du leadership, de la mauvaise gestion,de la corruption, de la détérioration rapide du
les conditions socio-économiques et de la chute des prixressources minérales dont l'économie nationale dépenden raison de la crise financière mondiale, qui a entraîné uneforte baisse des revenus et une perte massive d'emplois.Peu de progrès ont été réalisés dans la mise en oeuvre duPlan d'action prioritaire du gouvernement sur l'agriculturela plupart des ressources sont concentrées sur l'armée. Programmessont urgemment nécessaires pour améliorer la sécurité alimentaireet l'auto-dépendance, ce qui réduirait ainsi ladépendance excessive du pays à l'égard des interventions humanitaireslutter contre la malnutrition aiguë et chronique de longue duréele pays, continue de faire face (CERF, 2008).

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry