WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Déterminants de la malnutrition chronique chez les enfants de moins de cinq ans en république démocratique du Congo. Modélisation d’une réponse polytomique (régression logistique multinomiale).


par Antoine DIKOKE
INSTITUT SUPERIEUR DES TECHNIQUES MEDICALES DE KINSHASA (ISTM) Kinshasa - Master en Bio-statistique 2019
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

IV. 1.2.7 Le niveau de revenu des parents

Il y a une relation statistiquement significative entre la malnutrition chronique et le revenu des parents, les enfants des parents à revenu faible ont 89% plus de chance de souffrir de la malnutrition chronique sévère que les enfants des parents riches, OR : 1,89 [1,50-2,24]. Ce résultat n'est pas étonnant parce que les parents à revenu faible n'ont pas des moyens pour satisfaire aux besoins nutritionnels de leurs enfants.

Les preuves solides d'une différence statistiquement significative de malnutrition entre les groupes socio-économiques principalement entre les plus pauvres, les plus pauvres, les moyens et les plus riches par rapport au groupe le plus riche confirme la réalité qu'en RDC, pour la majorité des enfants, la nourriture de la population reste un défi selon FAO (2007). Selon le PAM, environ 55% des dépenses des ménages sont dépensées pour la nourriture (seulement 40% à Bandundu). La principale source de nourriture est la propre production des gens. La deuxième source de nourriture est le marché, à l'exception des deux provinces du Kivu, où les ménages dépendent d'abord des marchés pour accéder à la nourriture.

IV. 1.2.8 L'âge de la mère

L'âge de la mère a révélé une relation statistiquement significative avec la malnutrition chronique, à chaque augmentation d'une année de la mère, les enfants courent 3% moins de risque de la malnutrition sévère, OR : 0,97 [0,96-0,99]. Les mères plus âgées, sont plus expérimentées dans la prise en charge nutritionnelle de leurs enfants. Par contre les jeunes mamans sont celles qui sont moins expérimentées, les moins instruites et dont les responsables des grossesses déclinent dans la plupart des cas, leur responsabilité, ces conditions difficiles prédisposent les enfants à la malnutrition. Ce résultat est confirmé par Mamadou (2012), disant que le jeune âge pourrait un facteur favorisant de la malnutrition du fait de l'inexpérience des mères à prendre en charge correctement leur enfant sur le plan nutritionnel.

IV.1.2.9 L'intervalle inter génésique

L'intervalle inter génésique a révélé que les enfants issus des mères avec intervalle inter génésique = 24 mois ont 44% plus de risque de souffrir de la malnutrition chronique sévère que les enfants des mères avec intervalle inter génésique > 24 mois, OR : 1,44 (1,23-1,68). Ce résultat serait expliqué par le fait que les mères qui mettent au monde à 24 mois ou moins sont celles dont leurs enfants allaitent à moins de 24 mois et les aliments consommés sont pauvres en protéine et en énergie et sont susceptibles de rendre les enfants malnutris. Ce résultant a été trouvé par N-B Kandala (op. cit.), en milieu urbain, les enfants non allaités jusqu'à l'âge de 2 ans étaient plus fréquemment malnutris que les enfants allaités. Il est probable que les enfants qui ne sont pas allaités longtemps, ne bénéficient pas d'une alimentation de complément adéquate ce qui les exposerait plus à la malnutrition.

De tout ce qui précède, la détérioration de la productivité alimentaire est le résultatde nombreux facteurs qui peuvent être attribués principalement à des facteurs distauxcomme le manque de mise en oeuvre de la politique nationalepour la production alimentaire, la sécurité et les conflits. Le système agricoleest principalement axé sur la subsistance. Selon le rapport deProgramme Alimentaire Mondial (PAM), plus de 93 pour cent des ménages ontl'accès à la terre, mais la majorité cultive moins d'un hectare, ce qui ne permet pas une production adéquatepour la vente ou la consommation propre. Les techniques de culture sont encore très traditionnelles et les ménages manquent d'outils agricoles.Peu de ménages ont une charrue ou un tracteur agricole. Les intrants, tels que les engrais, ne sont pas disponibles. Huit ans après le lancement du programme gouvernemental PMURR (Programme Multi sectoriel des Urgences pour la Reconstruction et la Réhabilitation) pour fabriquer des engrais accessibles aux agriculteurs, le programme n'a pas encore d'impact sur le secteur agricole(Unicef, 2007). Ce qui engendre des difficultés pour l'atteinte des objectifs du développement durable.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe