IV. 1.2.5 Le statut vaccinal
Par rapport au statut vaccinal, cette étude a permis de
constater qu'il y a une relation entre le statut vaccinal et la malnutrition,
les enfants qui ne sont pas vaccinés comparés aux enfants
vaccinés a fait voir pour la malnutrition modérée que, les
enfants non vaccinés ont 28% moins de risque de souffrir de la
malnutrition chronique modérée que les enfants vaccinés,
OR : 72 (0,58-0,90) ce qui signifierait que en RDC les vaccins ne sont pas
bien protégés et exposeraient les enfants aux maladies cibles de
Programme Elargi de Vaccination qui pourraient les conduire à souffrir
de la malnutrition.
Ces résultats sont contraires à ceux
de OuépakéAouehougon(op. cit.) stipulant que sur 20 soit
13.3% d'enfants souffrant de la malnutrition
protéino-énergétique dont 12 soit 26,7% n'étaient
complètement vaccinés et 8 soit 7.6% étaient
complètement vaccinés. Il y a une différence significative
(p<0,05) entre le statut vaccinal par rapport à l'état
nutritionnel de l'enfant. Cette différence pourrait être due du
fait que cette étude a fait usage des analyses statistiques
avancées, alors que l'auteur cité ci-haut s'est limité sur
l'analyse bi-variée par usage de test de Khi-Carré. Pour cette
étude la discussion était basée sur le model multinomial
ajusté. Ce résultat confirme la cinquième et la
dernière hypothèse de cette étude qui dit que le profil de
la mère en matière de nutrition et de santé influence la
malnutrition.
IV. 1.2.6 Les provinces de
résidence
La relation entre la malnutrition chronique et les
différentes provinces de la RDC a montré que les enfants de
toutes les provinces avaient un risque élevé de souffrir de la
malnutrition chronique que les enfants de la province de Kinshasa.
Néanmoins, les enfants des provinces du sud-est avaient 7,75 fois plus
de risque de souffrir de la malnutrition chronique sévère que
ceux de la province de Kinshasa, OR :7,75[4,43-13,57], suivis des enfants
des provinces du centre qui avaient un risque de 7,52 fois plus de risque de
souffrir de la malnutrition chronique sévère que les enfants de
la province de Kinshasa, OR :7,52[4,26-13,26]. Ce qui voudrait dire que,
hormis le déficit alimentaire permanent dont fait face la RDC, les
provinces du centre et du sud-est sont confrontées par des conflits des
groupes à mains armées, des conflits tribaux, l'industrie
minière artisanale (diamants, coltants, cuivre, or, etc.) et la
négligence des cultures agricoles. Les résultats concordants ont
été dégagés par N-B Kandala (op. cit.) stipulant
que les taux de malnutrition restent très élevés dans les
provinces qui dépendent de l'industrie minière (les deux
Kasaï et le Katanga). Une enquête sur la sécurité
alimentaire a montré que le Kasaï occidental a le pire indicateur
de disponibilité de la population pour la nourriture. Il y a un vrai
problème de faim dans cette province, parce que la population qui vit
dans cette province ne veut pas travailler dans l'agriculture et
préfère travailler dans l'extraction traditionnelle de
diamants.
Le taux de malnutrition plus élevé
observé dans les provinces de l'est en guère n'est pas
surprenant, le manque de la nourriture est dû à
l'insécurité plutôt qu'à leur incapacité
à produire parce que ces provinces sont connues comme des provinces
traditionnellement pastorales et agricoles.
Une autre observation de son article est l'écart dans
les taux de malnutrition entre la province de Kinshasa et toutes les autres
provinces. En fait, Kinshasa a une prévalence de retard de croissance
très faible par rapport au taux national. Mais il est au-dessus du seuil
d'urgence de norme humanitaire. Malgré l'état
généralisé de la pauvreté dans le pays, les revenus
sont plus élevés à Kinshasa, en conséquence,
économiquement, la population de Kinshasa bénéficie d'un
meilleur accès aux produits alimentaires.
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