2.13- ENNEMIS DU BAMBOU
Nombreux sont les insectes qui s'attaquent au bambou. Ces
insectes pondent des oeufs à l'intérieur des tiges des jeunes
plantes en croissance. Après l'éclosion de ces oeufs, les
asticots qui se développent dévorent la tige. Des recherches ont
montré que les insectes du genre Dinoderus tels Dinoderus
minutus, Dinoderus brevis, Dinoderus ocellaris, d'autres
de la famille des Bostrichidae tels Scolytus destructor, Lycoderma
africanum,...et certaines cochenilles telles Asterolecanium
miliaris, Asterolecanium bambusae, Ochrophora montana
peuvent causer beaucoup de dégâts à la plante.
2.14- RÉCOLTE DU BAMBOU
Dans les zones tropicales, la récolte doit se faire
à la fin de la saison pluvieuse, c'est-à-dire au moment où
les insectes ne sont pas trop actifs. On coupe la tige à la base entre
le dernier et l'avant dernier noeud et la souche restante ne doit pas
dépasser 30 cm de hauteur. Dépendamment de l'espèce et du
lieu de la plantation, la première récolte peut avoir lieu entre
deux (2) à trois (3) années après l'établissement
de la plantation. Si la récolte a lieu plus tôt, on aura beaucoup
de rejets, mais les tiges auront de plus petite taille. Une touffe
coupée simultanément risque de disparaître. Seules les
tiges matures à l'intérieur de la touffe doivent être
coupées; les tiges à l'extérieur sont restées de
manière à assurer la croissance et le développement de la
touffe.
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2.15- TRAITEMENT DU BAMBOU
Après la récolte, le bambou doit être
soumis à des traitements en vue de limiter les dégâts des
insectes et donc de le conserver le plus longtemps possible. Plusieurs modes de
traitement peuvent être utilisés. En voici quelques-uns :
1. le trempage du bambou dans un courant d'eau pendant quatre
(4) semaines. Ce faisant, le sucre (amidon) à l'intérieur se
dissout et, par conséquent, les insectes qui ne trouvent alors de quoi
se nourrir ne pourront s'y développer.
2. on coupe la tige avec toutes ses branches et feuilles et
on la met en position verticale sans aucun contact avec le sol. Ces branches
sont coupées après trois (3) à quatre (4) semaines. Le
principe de cette technique est de provoquer la sortie de l'amidon.
3. à Thaïlande, au Japon et en Birmanie, la tige
reste exposée verticalement entre 120 et 1500C pendant vingt
(20) minutes.
4. à Taïwan, on fait bouillir la tige dans de
l'eau contenant soit du peroxyde d'hydrogène (H2
O2), du borax (Na2B4O7,
10H2 O) ou de la soude caustique
( NaOH) pendant au moins trente (30) minutes.
5. on badigeonne la tige avec l'eau de chaux. Cette technique
aide à la diminution de la quantité d'humidité et donc
à la fuite des insectes.
6. le capuchonnage ou méthode boucherie : on introduit,
sous pression, des produits chimiques tels que l'andosulfan ou sulfate de
cuivre (CuSO4) sur toute la longueur de la tige
immédiatement issue de la plantation pendant au moins une
demi-journée. Quel que soit le mode de traitement utilisé, le
séchage doit se faire jusqu'à maintenir un taux d'humidité
de l'ordre de 8 à 12 %. Avec ce taux d'humidité, le bambou
devient plus léger, sa résistance augmente et les champignons ont
du mal à se développer. Il faut aussi savoir, si le bambou
devient trop sec, il perdra sa flexibilité naturelle et sera trop
difficile à travailler.
2.16- DÉFINITION DE QUELQUES TERMES
TECHNIQUES
On ne saurait rien aimer ou haïr qui ne soit d'abord
connu, pour répéter LÉONARD DE VINCI. Ainsi, pour
éviter toute ambiguïté et/ou confusion et donc faciliter la
compréhension des lecteurs, nous avons jugé nécessaire de
définir brièvement
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les termes techniques employés dans ce mémoire. Ces
termes techniques se retrouvent en
annexe.
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