V- RÉSULTATS- ANALYSES ET DISCUSSION
5.1- Détermination des cultures
pratiquées par les catégories d'exploitations
agricoles.
Les observations à travers les différentes
enquêtes de terrain effectuées nous ont amené aux
conclusions suivantes quant aux cultures pratiquées : trois
systèmes de culture sont rencontrés au niveau de toute la commune
de Marmelade :
1. Le système de culture à base
caféière que l'on rencontre généralement dans les
bas-fonds ou au niveau des replats des bassins versants des montagnes. Sont
principalement rencontrés dans ce système, le caféier, le
bananier, les citrus et l'igname.
2. Le système à base maïs-haricot qui se
trouve dans les bas-fonds ou les versants à fortes pentes. Parmi les
espèces rencontrées dans ce système, on pourrait citer :
le maïs, le haricot, le bananier, la canne-à-sucre, le pois congo,
la patate douce.
3. Le système à base d'igname rencontré
au niveau de la première et de la deuxième section communale et
situé sur les versants des montagnes, sur des replats ou sur des
terrains à fortes pentes. Les espèces les plus fréquemment
rencontrées dans ce système sont l'igname, le maïs et le
haricot.
38
5.2- Estimation économétrique de
la quantité de bambous plantée
Dans le cadre de cette étude, elle consiste à
mettre en exergue la relation mathématique qui existe entre la
quantité de bambous plantée par les différentes
catégories d'exploitations agricoles et les facteurs suivants : le taux
d'auto-consommation des cultures autres que le bambou, le revenu non agricole
et le revenu procuré par le bambou à la période
précédente (année 2005). Pour plus de commodité,
les résultats, pour les différentes catégories
d'exploitations agricoles, sont présentés dans un seul tableau
mais, l'analyse et l'interprétation des résultats sont faites de
manière séparée, c'est-à-dire par catégorie
d'exploitations agricoles.
39
Tableau 2 : Présentation des résultats des
modèles de régression Variable dépendante :
quantité de bambous plantée
|
Coefficients de la régression
|
Types
|
I
|
II
|
III
|
Terme constant
|
a0
|
54.02
|
95.412
|
118.575
|
Variables
indépendantes
|
Taux d'auto- consommation
|
-88.749*
|
-171.072*
|
-160.315*
|
Revenu non agricole
|
0.0089*
|
0.00342*
|
0.001068*
|
Revenu procuré par le bambou à
la période précédente (année 2005)
|
0.0268*
|
0.00819*
|
0.00654*
|
|
Statistiques calculées
|
R 2
|
0.921
|
0.904
|
0.952
|
t0
|
4.323
|
3.894
|
8.912
|
t1
|
5.012
|
3.375
|
5.157
|
t2
|
4.359
|
3.898
|
4.425
|
t3
|
3.325
|
2.95
|
4.637
|
F
|
38.86
|
31.45
|
65.88
|
2
rZ 1 ;Z 2
|
0.0876
|
0.1764
|
0.25
|
2
rZ 2 ; Z 3
|
0.21437
|
0.1789
|
0.154
|
2
rZ 1 ; Z 3
|
0.1135
|
0.2809
|
0.2883
|
Tol1
|
0.862
|
0.673
|
0.613
|
Tol2
|
0.763
|
0.768
|
0.728
|
Tol3
|
0.743
|
0.671
|
0.691
|
Q l
|
0.428
|
0.002
|
3.29
|
JB
|
0.3362
|
0.94 25
|
0.3142
|
|
valeurs tabulaires
|
t( 0.025; 1 0)
|
2.2281
|
F( 3 ; 1 0)
|
2.73
|
2
c (v=1; a = 0 .05 )
|
3.84
|
2
c (v=2; a = 0.05 )
|
5.991
|
Source : Enquête de l'auteur, décembre 2006. * :
significatif au seuil de 5%
40
5.2.1- Analyse et interprétation de la
quantité de bambous plantée au niveau de la première
catégorie d'exploitations agricoles
La première catégorie d'exploitations agricoles
comprend les exploitations de taille comprise entre 0.25 et 2 carreaux. Les
résultats indiquent que la quantité de bambous plantée par
les exploitations agricoles de cette catégorie est expliquée
à 92% par les variables taux d'auto-consommation des cultures autres que
le bambou, revenu non agricole et revenu procuré par le bambou à
la période précédente.
t0 = 4.323 , t1 = 5.0 1
2,
Nous constatons que les valeurs absolues de t calculées
(
t2 = 4.3 59, t3 = 3.3 25)
sont toutes supérieures à la valeur tabulaire
(
|
t0.025; 10 = 2.2281), nous rejetons donc
l'hypothèse nulle H0 et nous concluons que la
|
contribution des variables prédéterminées
à l'explication de la quantité de bambous plantée est
statistiquement assez importante pour croire qu'elles influent
considérablement sur la quantité de bambous plantée. De
plus, le rapport F calculé (38.86) dépasse la valeur tabulaire de
F (2.76) pour le risque admis (5%) en fonction des degrés de
liberté 3 et 10, nous acceptons l'hypothèse que les
paramètres de la régression ne sont pas tous nuls et que
R2 (coefficient d'explication) diffère
significativement de zéro. De ce fait, la variation de la
quantité de bambous plantée est attribuable à l'une, au
moins, des variables explicatives (taux d'auto-consommation, revenu non
agricole, revenu procuré par le bambou à la période
précédente (année 2005)). Le test de Klein et celui
d'indicateur de tolérance montrent qu'il y a absence de
multicolinéarité entre les variables exogènes et qu'aucun
des vecteurs constitués par les différentes valeurs prises par
les régresseurs ne peut s'écrire comme combinaison
linéaire des deux autres. Le test
de Bartlett confirme l'hypothèse
d'homoscédasticité des erreurs (le rapport l
Q calculé
étant inférieur à la valeur lue dans la
distribution du ÷ 2 à 1 degré de
liberté au seuil de 5%). La valeur calculée du Jarque-Bera
(0.3362) étant de loin inférieure à celle lue dans la
distribution du 2
÷ à 2 degrés de liberté et au
seuil de signification de 5% (5.991),
l'hypothèse nulle selon laquelle les résidus
sont normalement distribués est donc confirmée.
41
Le tableau qui suit montre certaines variations de la
quantité de bambous plantée pour des valeurs fixées des
variables explicatives du modèle.
Tableau 3 : Variations de Q avec
Zj pour la première
catégorie
|
ÄZ1
|
ÄQ
|
ÄQ = -8 8.7ÄZ1
|
-0.1
|
9
|
0.1
|
-9
|
-1
|
88.7
|
|
|
ÄZ2
|
ÄQ
|
ÄQ = 0.0089ÄZ2
|
1000
|
9
|
-1000
|
-9
|
|
|
ÄZ3
|
ÄQ
|
ÄQ = 0.0268ÄZ3
|
1000
|
27
|
-1000
|
-27
|
Source : Enquête de l'auteur, décembre 2006.
ÄZ1 : Variations du taux
d'auto-consommation; ÄZ2: Variations du revenu non
agricole;
ÄZ3 : Variations du revenu
procuré par le bambou à la période
précédente (année 2005);
ÄQ : Variations de la quantité de bambous
plantée.
Le signe et la valeur du coefficient du taux
d'auto-consommation indiquent, ceteris paribus, une variation de l'ordre de 9
de la quantité de bambous plantée pour une variation (en sens
inverse) de 0.1 (soit 10%) du taux d'auto-consommation des cultures autres que
la bambou. La quantité de bambous plantée par les exploitants de
la première catégorie est donc fonction inverse du niveau
d'auto-consommation des exploitants à partir des cultures autres que le
bambou (igname, maïs, haricot, bananier, canne-à-sucre, pois congo,
patate douce, caféier, citrus).
Les coefficients du revenu non agricole et du revenu
procuré par le bambou plantée à la période
précédente (année 2005) indiquent, ceteris paribus, des
variations (dans le même sens) de l'ordre 9 et de 27 de la
quantité de bambous plantée pour des variations respectives de
1000 gourdes du revenu non agricole, composé de la vente de
journées de travail, du revenu procuré dans l'artisanat et les
travaux salariés occasionnels et de 1000 gourdes du revenu
procuré par le bambou à la période
précédente. La quantité de bambous plantée par les
exploitants de cette catégorie est donc trois fois plus sensible
42
à une variation du revenu procuré par le bambou
à la période précédente (année 2005)
qu'à une variation du revenu non agricole. En vue de faire la promotion
de la culture de bambou à Marmelade au niveau de cette catégorie
d'exploitations agricoles, la FACN doit, par conséquent, accorder plus
d'attention au revenu du bambou qu'au revenu non agricole.
5.2.2- Analyse et interprétation de la
quantité de bambous plantée au niveau de la deuxième
catégorie d'exploitations agricoles
Les variations enregistrées dans la quantité de
bambous plantée par les exploitations agricoles de cette
catégorie sont expliquées à 90% par les variables
retenues. D'après la statistique de Student, tous les estimateurs sont
significatifs au seuil de 5%; celle de Fisher atteste que le modèle est
globalement bien spécifié pour le risque admis. Nous pouvons donc
conclure que la contribution des variables prédéterminées
à l'explication de la quantité de bambous plantée est
statistiquement assez importante pour croire qu'elles influent
considérablement sur la quantité de bambous plantée et que
la variation de la quantité de bambous plantée est attribuable
à l'une, au moins, des variables indépendantes (taux
d'auto-consommation, revenu non agricole, revenu procuré par le bambou
à la période précédente (année 2005)). Le
test de Klein et celui d'indicateur de tolérance confirment
l'hypothèse d'absence de multicolinéarité entre les
variables exogènes et que les vecteurs constitués par les
différentes valeurs prises par les régresseurs sont
linéairement indépendants. L'hypothèse
d'homoscédasticité des erreurs et celle selon laquelle les
résidus sont normalement distribués sont respectivement
confirmées par le test de Bartlett et celui de Jarque-Bera.
Sont présentées dans le tableau qui suit
certaines variations de la quantité de bambous plantée et des
fixées des variables exogènes du modèle.
43
Tableau 4 : Variations de Q avec
Zj pour la deuxième
catégorie
|
ÄZ1
|
ÄQ
|
ÄQ=-171ÄZ1
|
-0.1
|
1 7
|
0.1
|
- 1 7
|
-1
|
171
|
|
|
ÄZ2
|
ÄQ
|
ÄQ = 0. 0034 Ä Z 2
|
1000
|
3
|
-1000
|
-3
|
|
|
ÄZ3
|
ÄQ
|
ÄQ = 0.008ÄZ3
|
1000
|
8
|
-1000
|
-8
|
Source : Enquête de l'auteur, décembre 2006.
ÄZ1 : Variations du taux
d'auto-consommation; ÄZ2: Variations du revenu non
agricole;
ÄZ3 : Variations du revenu
procuré par le bambou à la période
précédente (année 2005);
ÄQ : Variations de la quantité de bambous
plantée.
Étant donné le signe et la valeur du coefficient
du taux d'auto-consommation, nous nous attendons à ce qu'une variation
de 0.1 (soit 10%) du taux d'auto-consommation des cultures autres que le bambou
provoque, ceteris paribus, une variation (en sens inverse) de l'ordre de 17 de
la quantité de bambous plantée. La quantité de bambous
plantée est donc fonction inverse du niveau d'auto-consommation des
exploitants à partir des cultures autres que le bambou (igname,
maïs, haricot, bananier, canne-à-sucre, pois congo, patate douce,
caféier, citrus).
Considérant les coefficients du revenu non agricole et
du revenu procuré par le bambou à la période
précédente (année 2005), nous nous attendons à ce
que des variations de 1000 gourdes du revenu non agricole, composé de
transferts, du revenu procuré dans le commerce et les services
(ébénisterie, couture, charpenterie, éducation) et de 1000
gourdes du revenu procuré par le bambou à la période
précédente (année 2005) engendrent, ceteris paribus, des
variations respectives (dans le même sens) de l'ordre de 3 et de 8 de la
quantité de bambous plantée. La quantité de bambous
plantée par les exploitants de la deuxième catégorie est
donc presque trois fois plus sensible à une variation du revenu
procuré par le bambou à la période
précédente qu'à une variation du
44
revenu non agricole. La promotion de la culture de bambou par
la FACN à Marmelade doit, par conséquent, se faire au niveau de
cette catégorie d'exploitations agricoles en accordant plus d'attention
au revenu du bambou qu'au revenu non agricole.
5.2.3- Analyse et interprétation de la
quantité de bambous plantée au niveau de la troisième
catégorie d'exploitations agricoles
Les résultats obtenus indiquent que la quantité
de bambous plantée par les exploitations agricoles de cette
catégorie est expliquée à 95% par les variables taux
d'auto-consommation des cultures autres que le bambou, revenu non agricole et
revenu procuré par le bambou à la période
précédente (année 2005). La statistique de Student montre
tous les estimateurs sont significatifs au seuil de 5%; celle de Fisher atteste
que le modèle est globalement bien spécifié pour le risque
admis. Le test de Klein et celui d'indicateur de tolérance montrent
qu'il y a absence de multicolinéarité entre les
régresseurs. Le test de Bartlett confirme l'hypothèse
d'homoscédasticité des erreurs. Le test de Jarque-Bera atteste la
confirmation de l'hypothèse nulle selon laquelle les résidus sont
normalement distribués.
Le tableau qui suit montre certaines variations entre la
quantité de bambous plantée et les variables explicatives du
modèle.
Tableau 5 : Variations de Q avec
Zj pour la troisième
catégorie
|
ÄZ1
|
ÄQ
|
ÄQ=-160ÄZ1
|
-0.1
|
1 6
|
0.1
|
- 1 6
|
-1
|
-160
|
|
|
ÄZ2
|
ÄQ
|
ÄQ = 0.00 1ÄZ2
|
1000
|
1
|
-1000
|
- 1
|
|
|
ÄZ3
|
ÄQ
|
ÄQ = 0.006ÄZ3
|
1000
|
6
|
-1000
|
-6
|
Source : Enquête de l'auteur, décembre 2006.
ÄZ1 : Variations du taux
d'auto-consommation; ÄZ2: Variations du revenu non
agricole;
ÄZ3 : Variations du revenu
procuré par le bambou à la période
précédente (année 2005);
45
ÄQ : Variations de la quantité de bambous
plantée.
Le signe et la valeur du coefficient du taux
d'auto-consommation indiquent, ceteris paribus, une variation de l'ordre de 16
de la quantité de bambous plantée pour une variation (en sens
inverse) de 0.1 (soit 10%) du taux d'auto-consommation des cultures autres que
le bambou. La quantité de bambous plantée par les exploitants de
la troisième catégorie est donc fonction inverse du niveau
d'auto-consommation des exploitants à partir des cultures autres que le
bambou (igname, maïs, haricot, bananier, canne-à-sucre, pois congo,
patate douce, caféier, citrus).
Les coefficients du revenu non agricole et du revenu
procuré par le bambou à la période
précédente (année 2005) indiquent, ceteris paribus, des
variations de l'ordre de 1 et de 6 de la quantité de bambous
plantée pour des variations respectives (en sens inverse) de 1000
gourdes du revenu non agricole, composé de transferts, du revenu
procuré dans le commerce de produits non agricoles en gros et les
services (éducation, transports, services financiers, rente
foncière) et de 1000 gourdes du revenu procuré par le bambou
à la période précédente (année 2005). La
quantité de bambous plantée par les exploitants de cette
catégorie est donc six fois plus sensible, ceteris paribus, à une
variation du revenu procuré par le bambou à la période
précédente (année 2005) qu'à une variation du
revenu non agricole. En faisant la promotion de la culture de bambou à
Marmelade au niveau de cette catégorie d'exploitations agricoles, la
FACN doit, par conséquent, accorder plus d'attention au revenu du bambou
qu'au revenu non agricole des exploitants.
5.3- Comparaison des catégories
d'exploitations agricoles sur la base de la contribution du bambou au revenu
global
Pour effectuer ces comparaisons, nous avons
déterminé d'abord le revenu procuré par le bambou et le
revenu global pour les exploitants de chaque catégorie. La contribution
du bambou au revenu global a été calculée sur Excel en
faisant le rapport entre le revenu procuré par le bambou et le revenu
global. Le tableau qui suit présente non seulement le revenu
procuré par le bambou, le revenu global et la contribution du
46
bambou au revenu global, mais aussi les moyennes ( X
), les écart-types ( s ) et les
coefficients de variation (CV) pour chacune de ces variables.
Tableau 6 : Revenu procuré par le bambou,
revenu global et contribution du bambou au revenu global par catégorie
d'exploitations agricoles
Catégories
|
I
|
II
|
III
|
No
|
Rb(2006)
|
Rg
|
CBRG
|
Rb(2006)
|
Rg
|
CBRG
|
Rb(2006)
|
Rg
|
CBRG
|
1
|
375
|
6130.55
|
0.061169
|
1033
|
57842.87
|
0.017859
|
1902.523
|
80070.56
|
0.023761
|
2
|
850
|
49228.89
|
0.017266
|
714.56
|
49629.5
|
0.014398
|
3051.78
|
88435.87
|
0.034508
|
3
|
580
|
25001
|
0.023199
|
900.7
|
32940.91
|
0.027343
|
2100.85
|
114785.9
|
0.018302
|
4
|
283
|
21646.83
|
0.013074
|
992.12
|
55115.21
|
0.018001
|
2000
|
127886.5
|
0.015639
|
5
|
750
|
22144.67
|
0.033868
|
975
|
22893.34
|
0.042589
|
2000
|
98756
|
0.020252
|
6
|
345
|
19525
|
0.01767
|
2684.84
|
101632.7
|
0.026417
|
1875
|
31315.875
|
0.059874
|
7
|
700
|
40843.13
|
0.017139
|
1100
|
58326.5
|
0.018859
|
5333
|
30939.38
|
0.172369
|
8
|
500
|
31004.07
|
0.016127
|
902.56
|
58302
|
0.015481
|
3250
|
50955
|
0.063782
|
9
|
600
|
15139.33
|
0.039632
|
1235
|
57442.28
|
0.0215
|
787.5
|
47667.5
|
0.016521
|
10
|
955
|
49583.36
|
0.01926
|
1504
|
60324.14
|
0.024932
|
500
|
84702.07
|
0.005903
|
11
|
635
|
20094.33
|
0.031601
|
2025
|
47821.67
|
0.042345
|
1000
|
30939.38
|
0.032321
|
12
|
800
|
27800
|
0.028777
|
3241.67
|
58131.67
|
0.055764
|
5225.4
|
174967.4
|
0.029865
|
13
|
1000
|
49338
|
0.020268
|
3850
|
45776.5
|
0.084104
|
1100
|
127375.7
|
0.008636
|
14
|
620
|
34025
|
0.018222
|
845
|
44432.5
|
0.019018
|
1900
|
102000
|
0.018627
|
15
|
530
|
35572
|
0.014899
|
990.77
|
36235
|
0.027343
|
665
|
112653.8
|
0.005903
|
16
|
379.5
|
21477.5
|
0.01767
|
|
X
|
618.9063
|
29284.6
|
0.024365
|
1532.948
|
52456.45
|
0.030397
|
2179.4
|
86200.82
|
0.035084
|
s
|
215.5
|
12954
|
0.0124
|
972
|
17522
|
0.0189
|
1489
|
42360
|
0.0417
|
CV
|
0.3483
|
0.4423
|
0.5092
|
0.634
|
0.334
|
0.6226
|
0.68
|
0.487
|
1.188
|
N
|
16
|
15
|
15
|
Source : Enquête de l'auteur, décembre 2006.
Rb (2006): Revenu moyen
procuré par le bambou; Rg : Revenu
global moyen;
X : Moyenne; CBRG: Contribution du
bambou au revenu global;
47
N : nombre d'observations.
Le revenu procuré par le bambou au niveau des
exploitations de la troisième catégorie est plus
élevé que celui généré par le bambou au
niveau des exploitations de la deuxième catégorie. Les
exploitations de la deuxième catégorie, quant à elles,
procurent un revenu plus élevé que celui des exploitations de la
première catégorie. Étant une culture envahissante, le
bambou se trouve limiter sur les petites exploitations. Il est donc normal que
les exploitations de plus grande taille pratiquent davantage cette culture et,
par conséquent, en obtiennent un revenu plus élevé. Le
coefficient de variation du revenu procuré par le bambou au niveau de
chaque catégorie d'exploitations agricoles varie entre 35% et 68% et il
est beaucoup plus élevé pour le deuxième et le
troisième type. Sur la base du revenu procuré par le bambou, il y
a donc une grande hétérogénéité entre les
exploitants de la deuxième catégorie, de même que pour ceux
de la troisième catégorie.
Le revenu global de la troisième catégorie est
plus élevé que celui de la deuxième catégorie qui,
elle, a un revenu global plus élevé que la première
catégorie. Étant donné une certaine
homogénéité entre les catégories d'exploitations
agricoles tant au niveau des cultures pratiquées que celui des pratiques
culturales, le revenu global, ceteris paribus, augmente avec la surface
agricole utile des exploitations agricoles de chaque catégorie.
Le revenu global accuse des coefficients de variation de
l'ordre de 44% pour la première catégorie, 33% pour la
deuxième et 48% pour la troisième. Sur la base du revenu global,
le niveau d'hétérogénéité entre les
exploitants (d'une même catégorie) est très grand, mais est
plus grand pour les exploitants de la première catégorie et ceux
de la troisième catégorie.
La contribution du bambou au revenu global est de l'ordre de
2.4% pour la première catégorie, 3% pour la deuxième
catégorie et de 3.5% pour la troisième catégorie et varie
grandement entre les exploitants d'une même catégorie. Nous
constatons donc par simple observation du tableau que la contribution du bambou
au revenu global est presque la même pour toutes les catégories
d'exploitations agricoles. Voulant prouver statistiquement le résultat
de notre simple observation du tableau, nous avons mis en oeuvre le test de
Welch. Le tableau qui suit donne les statistiques qui permettent de
48
comparer, sur la base de la contribution du bambou au revenu
global, les catégories entre elles.
Tableau 7 : Test statistique de comparaison de moyennes
(Test de Welch)
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Comparaisons des types
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I et II
|
I et III
|
II et III
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V23
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25
|
17
|
20
|
T
|
-1.042
|
-0.956
|
-0.3964
|
t0.05 ; V
|
1.7081
|
1.7396
|
1.7247
|
Source : Enquête de l'auteur, décembre 2006.
L'analyse des résultats du tableau qui
précède montre que les valeurs calculées pour t sont
toutes inférieures aux valeurs tabulaires, nous ne pouvons rejeter H0.
Il ne semble donc pas y avoir suffisamment d'évidence statistique pour
rejeter l'hypothèse de l'égalité des moyennes (H0). La
contribution du bambou au revenu global semble être égale pour
toutes les catégories d'exploitation agricoles ce qui infirme notre
seconde hypothèse de travail.
23 Nombre de degrés de liberté
49
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