Analyse de la croissance économique en RDC de 2015 à 2018.par Alphonse-Marie BALENGEJA Université NOTRE-DAME du Kasayi (U.KA.) - Graduat 2019 |
SECTION 2 : THEORIES DE LA CROISSANCE ECONOMIQUELa réflexion économique sur la croissance remonte à la révolution industrielle. Adam Smith dans son ouvrage « recherche sur la nature et les causes de la richesses des nations. Ouvrage publié en 1776, est le premier à présenter une théorisation de la croissance économique. Pour lui, la croissance économique est illimitée et elle est déterminée par la division du travail qui permet d'accroître la productivité. Cette pensée évoluera avec les autres économistes classiques.15(*) 2.1. ECOLE CLASSIQUELes économistes de l'école classique pensaient qu'aucune croissance ne pouvait être durable, car cette production devait, selon eux, inévitablement tendre vers un état stationnaire. C'est le cas avec Ricardo pour qui, l'état stationnaire était dû aux rendements décroissants des terres cultivables. C'est aussi le même cas chez Thomas Malthus qui mettait en évidence le rythme de croissance de la population. Toutefois, Adam Smith, comme évoqué ci-haut, laissait entrevoir la possibilité d'une croissance sans limite. 2.1.1. L'ETAT STATIONNAIRE DE RICARDOPour Ricardo (dans l'ouvrage intitulé La formation de la dépense économique) précise que la croissance trouve son origine dans le réinvestissement productif du surplus. Puisque l'augmentation de la population entraîne la hausse du prix des aliments, il est nécessaire d'augmenter la production agricole en mettant en culture de nouvelles terres. Mais celles-ci sont soumises aux rendements décroissance. Le coût de production et donc le prix des denrées alimentaires augment. Les industriels doivent augmenter les salaires, qui sont fixés du niveau de subsistance, ce qui réduit leurs profits donc les investissements, bloquant par conséquent la croissance. Le libre-échange peut faire pression à la baisse permettant de rétablir les profits. Mais c'est une solution de court terme. L'état stationnaire est inéluctable à long terme. 2.1.2. LA THEORIE DE KARL MARXCet auteur explique la croissance par l'accumulation du capital. Dans le monde capitaliste qu'il décrit, la recherche incessante des profits a pour conséquence la substitution du capital au travail. Le chômage va donc se multiplier et les salaires baisser, ce qui va diminuer la consommation ouvrière et ouvrir une crise des débouchés. Avec le temps, le taux de profit va baisser et réduire progressivement l'accumulation du capital et donc la croissance. 2.1.3. LA CROISSANCE LIMITEE SELON R. MALTHUSThomas Malthus affirme que les ressources de la terre augmentent à un rythme arithmétique, tandis que la population croît suivant un rythme géométrique. Il en conclut la nécessité de limiter les naissances pour éviter des catastrophes démographiques, il prévoit de graves crises de famine à long terme qui, cependant, ne se réaliseront pas. * 15 R. DEHM, Planification économique et fédéralisme, Paris, Economica, 1968, P. 29 |
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