2.Problématiquede
l'étude
Beaucoup trop d'opérations de récolte sont
menées en l'absence de tout plan précis. Ces opérations
sont difficiles à coordonner, impossibles à maîtriser
convenablement et ressemblent davantage, par leurs effets, à des
activités d'extraction minière qu'à des opérations
de récolte garantissant une utilisation durable des produits forestiers
(FAO, 2003).
Selon une étude de la coopération technique
allemande, (GTZ-PGDRN, 2006) portant sur la mise en oeuvre d'une vingtaine de
plans d'aménagement forestiers au Cameroun, trois quarts (3/4) de
ceux-ci ne remplissent pas la moitié des critères des
référentiels de certification de gestion durable. Il existe
dès lors un réel écart entre l'élaboration des
plans d'aménagement forestiers et leur mise en application effective.
En outre, la gouvernance actuelle du secteur forestier est un
frein majeur pour la réussite de la gestion durable des forêts car
les dispositions réglementaires ne sont pas toujours suivies
(Corbier-Barthaux ,2011). De plus, l'exigence légale de
l'aménagement a surtout progressée au niveau administratif et
documentaire mais sa mise en pratique sur le terrain reste encore très
hypothétique même dans le cas des sociétés
forestières les plus avancées au Cameroun (Corbier-Barthaux
,2011).
Par ailleurs, sous la pression de la part des marchés
européens, certains exploitants forestiers se sont résolument
engagés dans des démarches volontaires d'encadrement de
l'aménagement forestier pour appuyer et confirmer leur respect des
exigences légales mais le dispositif de suivi est peu organisé
pour adresser ces mesures sur le terrain (GTZ, 2006).
A cet effet, bien que l'élaboration des
procédures internes et des fiches techniques de l'entreprise aient pour
base documentaire les Normes d'Intervention en Milieux Forestier (NIMF)
Camerounais et le code régional FAO/UICN, on s'interroge cependant sur
le niveau de mise en oeuvre de ces mesures dans l'Unité
Forestière d'Aménagement gérée par la
Société Forestière de l'Equateur. C'est dans cette
perspective que se situe cette étude. Au regard de cette situation, il
est question d'évaluer le niveau de mise en oeuvre des mesures
d'exploitation à faible impact dans l'Assiette Annuelle de Coupe (AAC)
numérotrois-quatre de l'UFA 09 022. De ce fait, nous pouvons poser les
questions de recherche suivantes :
§ Quelles sont les mesures d'exploitation à faible
impact prises en compte pour le suivi évaluation ?
§ Les procédures internes de l'entreprise
relatives à l'exploitation forestière sont-elles conformes aux
NIMF et aux prescriptions du code régional FAO/UICN ?
§ Quel est le niveau de mise en oeuvre des mesures
d'exploitation forestière à faible impact dans l'UFA 09 022 ?
§ Comment peut-on remédier aux écarts
constatés ?
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