I.1.8. QUALITE
Selon NICOL ROUSSEAU (1987), la qualité est la
manière d'être bonne ou mauvaise d'un produit ou service dont les
caractéristiques lui permettent de satisfaire les besoins
exprimés ou implicites des consommateurs.
Quant à nous, la qualité se définit comme
un ensemble des caractères, des propriétés qui font que
quelques choses corresponde bien ou mal à sa nature, à ce qu'on
attend.
I.1.9. QUALITE DE SOINS
Selon JEEF, M. (2017), La qualité de soins est un
concept qui consiste à mettre en oeuvre le plus d'éléments
possibles pour garantir aux patients une qualité de prise en charge
diagnostique et thérapeutique adaptée.
Lorsque la qualité des soins apportée est bonne,
le patient bénéficie naturellement des meilleurs résultats
possibles en fonction de sa pathologie ;
La qualité de soins est optimale, si les
critères budgétaires sont respectés et que les risques des
complications ou de maladies dues à la prise en charge de patient
(pathologie iatrogène) sont limités au maximum.
La qualité de soins est définie par l'OMS comme
la délivrance à chaque patient de l'assortiment d'actes
diagnostics et thérapeutiques qui lui assura le meilleur résultat
en terme de santé, conformément à l'état actuel de
la science médicale, au meilleur coût pour un même
résultat, au moindre risque iatrogène et pour sa plus grande
satisfaction en terme de procédures, de résultats et de contacts
humains à l'intérieur du système de santé.
Pour nous, c'est la délivrance à chaque patient
de l'assortiment d'actes diagnostics et thérapeutiques qui lui assura le
meilleur résultat en terme de santé, conformément à
l'état actuel de la science médicale, au meilleur coût
pour un même résultat, au moindre risque iatrogène et pour
sa plus grande satisfaction en terme de procédures, de résultats
et de contacts humains à l'intérieur du système de
santé
I.1.10. HOPITAL
Selon Bernard et Géneviève (2006), un
hôpital est un établissement de soins où un personnel
soignant peut prendre en charge des personnes malades ou victimes de
traumatismes trop complexes pour être traité.
Pour nous, un hôpital est défini comme un
bâtiment où une équipe médicale soigne les personnes
malades ou blessés, il accueille aussi les femmes enceintes pour leur
accouchement. (BAKAMBAMBA, 2008).
I.2. GENERALITES SUR LES SOINS
INFIRMIERS
I.2.1. Les soins
infirmiers.
La discipline infirmière s'est forgée au cours
de temps, souvent de façon empirique autour de la religion ou
d'étapes maitresses comme la guerre, les besoins évolutifs de la
société en matière de la santé publique, de soins
de santé, mais encore autour de la question humanitaire de la prise en
compte des besoins sociaux et de l'étude de la psychologie.
En suivant l'évolution des disciplines connexes et en
s'inspirant des modèles conceptuels propres à la discipline,
l'infirmier modifie son langage et son attitude : le patient devient le
client de qui, on attend une collaboration au traitement.
Au cours des années 1950 et 1960, les soins infirmiers
sont décrits comme un service humain et charitable aussi qu'un service
d'un grand soutien. Ce sont les religieuses de la congrégation de Saint
Vincent de Paul qui s'en occupaient plus en prenant en charge des
blessés de guerre pour leur survie.
Après 1960, les recherches s'intéressent plus
spécifiquement à l'amélioration des soins infirmiers au
client et au développement d'une base des connaissances en sciences
infirmières. Comme les connaissances évoluent et que les besoins
de santé deviennent de plus en plus complexes, la
nécessité d'une formation fondamentale plus poussée
s'impose et les recherches s'élaborent autour de l'objet du soin.
L'enseignement infirmier présente un contenu axé
vers les connaissances médicales qui amènent les infirmiers
à s'identifier au modèle scientifique médical. Les
connaissances sont axées sur les pathologies et vers l'application de
techniques médicales. En somme, la discipline infirmière a
évolué dans le contexte des événements historiques
et des mouvements sociaux qui ont pris place au cours des derniers
siècles.
Elle s'est développée au rythme de grand
courant de pensée qui ont marqué l'évolution des
connaissances (Marie Claire OMANYONDO, 2007).
Le processus de nursing en soins infirmier peut avoir les
étapes pour sa concrétisation, il s'agit donc de la collecte des
données, l'analyse des données, la fixation des objectifs, la
planification, l'exécution et l'évaluation des résultats
(Henderson, 1879,356
I.2.2. profil de l'infirmier congolais de la
période coloniale à nos jours
Le rôle de l'infirmier congolais est passé par
différentes phases depuis l'époque coloniale à nos
jours.
On distingue spécialement trois grandes
périodes dans l'évolution du profil infirmier à
savoir :
L'infirmier durant la période coloniale ;
L'infirmier de 1960 à 1985 ;
L'infirmier de 1986 à nos jours.
1. l'infirmier de l'époque
coloniale
Il est surtout un exécutant des tâches,
subalternes, sans initiatives. Cette période est aussi subdivisée
en :
v AVANT 1871
Cette période est caractérisée par
l'inexistence d'un système de formation organisée pour
l'infirmier au Congo. Seul le facteur dévouement jouait sur le
recrutement des candidats infirmiers qui recevaient en suite une formation pour
des tâches bien spécifiques et subalternes. Certains
bénéficiaient d'un encadrement particulier par le
sanctionnée par une attestation servant de référence pour
son propriétaire (Thitadi, A., 2016,185).
v LE 03/03/1917
Fut signée la première ordonnance du
gouvernement général de la colonie autorisant l'organisation d'un
enseignement médical pour les indigènes : infirmiers
auxiliaires, donc la formation de deux ans après l'école
primaire. Une école de formation d'infirmiers auxiliaires et de
sages-femmes ainsi qu'une école d'auxiliaires accoucheuses fut
crée en 1925 ; formation purement pratique sans théories. En
décembre 1926, ces écoles furent créées au niveau
provincial. Elles comprenaient deux niveaux pour une même formation den
cinq ans dont trois de théories et deux ans des (de) pratiques.
Au terme de cette formation, les candidats ayant
distingué étaient nommés assistants médicaux
indigènes (AMI) ceux qui terminaient par une satisfaction,
étaient retenus comme infirmiers. Plus tard, à
l'indépendance, ce sera les AMI qui seront envoyés en France pour
une formation médicale qui feront les premiers médecins
indigènes.
v . 1935
Ici, il ya eu une révision des dispositions relatives
à la formation médicale avec apparition de la formation à
trois niveaux :
E.I.A en 1an (Ecole d'infirmiers auxiliaires)
E.G.S en quatre ans (Ecole de garde sanitaire avec deux ans de
formation théorique)
E.I. 5 ans (école d'infirmiers avec trois ans de
formation théorique)
Cet infirmier est microscopiste et injecteur.
Plus tard, on a créé une section AMI
équivalent de l'école des médecins auxiliaires
indigènes de DAKAR.
Ces AMI avaient le rôle de pratiquer la médecine
courante qui est la médecine générale et la petite
chirurgie selon l'instruction du médecin Colon, pratiquer la
médecine +d'individuelle, comme traiter au dispensaire, veiller à
l'hygiène générale, lutter contre les endémies et
les épidémies.
En 1952, une ordonnance loi du gouverneur central
définissait le profil suivant de l'infirmier, un manoeuvre
spécialisé pour exécuter les ordres du médecin et
donner selon les avis de celui-ci, les meilleurs soins aux malades. C'est vers
cette époque qu'on a vu apparaitre les premiers infirmiers
diplômés. Mais il faudra attendre jusqu'en 1959 pour qu'une
ordonnance loi consacre ce niveau de formation en même temps que celui
des assistants médicaux.
v . l'infirmier de 1960-1985
Cette période a été subdivisée en
trois phases selon les événements dans l'évolution du
rôle de l'infirmier :
De 1960-1965
De 1966-1970
De 1971-1985
- . la période de 1960-1965.
Cette période est marquée par le départ
massif de colons blancs y compris les médecins et les infirmiers.
A ce moment, l'infirmier congolais vit de grands
bouleversements dans sa profession. Car, initialement formé comme
subalterne et auxiliaire qu'il était initialement formé, il
devient le seul responsable de la gestion médicale. Il remplace le
médecin dans toutes ses attributions, il occupe de hautes fonctions
politiques et administratives, il jouit d'une grande considération
sociale, sa formalité élevée au niveau A2, fait de lui un
grand intellectuel par rapport à cette période.
Le départ de la plupart des assistants médicaux
en 1964 pour une formation médicale en Europe, renforce la charge et le
prestige de l'infirmier. Ce dernier joue le rôle médical
délaissant parfois son rôle primaire de Nurse ou les soins
infirmiers étaient la seule préoccupation pour lui; mais il s'est
impliqué dans la prévention des maladies, le diagnostique, le
traitement et la promotion de la santé( Tshitadi, A.,2017,180).
- De 1966-1970
L'infirmier élève son niveau de connaissance et
requiert de nouvelles charges, il se spécialise pour une
répartition de tâches au sein de la profession.
Cette époquefait revenir également au pays
plusieurs médecins indigènes après leur formation en
Europe et elle fut ainsi témoin de la naissance du conflit des
attributions médecins-infirmiers.
En effet, le médecin ayant repris son poste,
l'infirmier du niveau supérieur maintenant se sent mal à l'aise
pour reprendre un rôle inférieur et auxiliaire. Il vit durant
cette période, une profonde crise d'identité qui le poussa
à rechercher les spécificités de sa profession et de
retenir lui-même son rôle au sein de l'équipe soignante et
par rapport à la profession médicale.
L'infirmier met l'accent sur l'autonomie de la profession
médicale. Il élève de plus en plus son niveau intellectuel
pour suivre le rythme d'autres disciplines de la science par des reformes et
des réorganisations de l'enseignement.
Il se réunit en association pour défendre la
profession et perfectionner ses prestations dans les domaines
spécifiques des soins infirmiers. Mais cette évolution n'est pas
homogène da qans tout le niveau car l'infirmier rural est resté
à cheval entre les taches proprement médicales et les soins
infirmiers à cause de la carence en médecins dans les coins
reculés du pays.
Ainsi naît donc un décalage entre le profil d'un
infirmier rural et un infirmier du centre urbain. Il persiste également
un décalage entre le profil réel de l'infirmier et celui
défini par la loi, car la législation n'a pas cette
évolution de la fonction infirmière (Omanyondo,2015,150)
- de 1971-1985
Avec la création de l'institut supérieur des
techniques médicales, la fonction infirmière affirme de plus en
plus son autonomie par rapport à la profession médicale. Elle
souligne l'aspect complémentaire de deux fonctions et refuse
l'auxiliarisation de l'infirmier ; les soins infirmiers sont
élevés au sein d'une science : les sciences
infirmières, On assiste à la naissance dans les hôpitaux,
d'une direction de Nursing à côté de la direction
médicale ; bien qu'elle reste encore dépendante de cette
dernière, l'infirmier dans son besoin d'épanouissement culturel
s'ouvre vers l'extérieur et fait son entrée au conseil
international des infirmiers (1985) formés sur place, et auquel sont
venus s'ajouter quelques licenciés de l'extérieur en Europe.
Au le plan technique, la période de 1960-1985 fut
surtout caractérisée par le développement et le
perfectionnement des techniques de Nursing de base au rythme du
développement du pays en général et des services de soins
en particulier.
L'infirmier se spécialise dans les différents
domaines de soins et applique de plus en plus des soins de haute
technicité. Petit à petit, s'opère un glissement qui
localise l'action infirmière sur la dimension physique de soins
infirmiers en négligeant les autres dimensions qui ne font pas
intervenir la technicité telle que la dimension sociale qui
nécessite le développement de la communication avec les
patients.
En bref, on peut considérer cette période comme
étant l'époque de la technicité de soins infirmiers.
Notons également qu'ici commence la
délégation de certains soins jugés inférieurs par
l'infirmier.
v l'infirmier de 1986 à nos jours
La crise économique qui touche l'ensemble du pays
atteint également les institutions hospitalières et se
répercute sur la qualité de soins qui étaient de plus en
plus axés sur la technique.
La carence en matériel de soins rend l'infirmier
presque oisif à l'hôpital. Celui-ci délègue la
plupart de ses responsabilités au garde malade, (presque tout le Nursing
de base). Il se consacre uniquement aux tâches administratives et
à l'exécution de prescription médicale.
On peut dire que techniquement sur le terrain, il ya une
régression dans l'évolution du rôle de l'infirmier,
qui, inconsciemment se ramène lui-même à nouveau au
rôle d'auxiliaire médical en réduisant ses prestations aux
seules exécutions des prescriptions médicales.
Pendant ce temps, la formation s'élève de plus
en plus et les dimensions spirituelle et sociale de soins commencent à
émerger et l'approche holistique de soins infirmiers commence à
se faire entendre.
Au plan de la formation, un cycle de licence en Sciences
Infirmières voit le jour au niveau local (1998), des docteurs en soins
infirmiers rentrent au pays après une formation à
l'extérieur (Omanyondo,2015,150).
En effet, l'infirmier membre à part entière de
l'équipe sanitaire pluridisciplinaire, a besoin pour, être
performant dans son rôle d'adopter sa formation au rôle qu'il est
appelé à jouer dans cette équipe.
C'est ce que visent les différentes tentatives de
révision de programmes d'enseignement.
Particulièrement à ce jour au niveau
supérieur, c'est à cause de décalage également que
la formation auxiliaire jugée digne a été
supprimée.
Il reste cependant à redéfinir les
finalités et les rôles de chaque catégorie au niveau
institutionnel et constitutionnel, car jusqu'à ce jour, la loi
régissant la fonction infirmière n'a pas été
modifiée.
C'est ainsi qu'en 2006, la loi no 16/15 du 15 juillet 2016
portant création et fonctionnement de l'ordre des infirmiers de la
République Démocratique du Congo a vu le jour.
Cet ordre assure principalement la défense et l'honneur
de la profession infirmière d'une part et la régulation de la
profession de l'autre part.
Cet article, il veille :
Au respect des principes d'éthiques, de
moralité, de probité, de compétence et de
dévouement indispensables à l'exercice de la profession
infirmière ;
A l'observance, par tous ses membres, des devoirs
professionnels ainsi que les règles édictées par le code
Assurer les liens avec les autres organisations et soutient les
intérêts sociaux et professionnels des infirmiers ;
Au Maintien les relations avec les établissements de
formation pour le suivi du programme d'enseignement ;
A la Participation à l'élaboration et à
la validation des programmes de formation des infirmiers à tous les
niveaux.
|