VIII. Section 2 : L'intervention
accrue des organisations de la société civile et des Organisations de défense des droits de
l'homme
Les organisations de défense des droits de l'homme
(ODDH) et de la société civile (OSC) sont des partenaires
essentiels du Togo. Leurs actions contribuent efficacement à
l'éclosion de la démocratie et l'état de droit
garantissant ainsi la protection de tous les citoyens sans discrimination
(Paragraphe 1). Pour une meilleure protection des droits fondamentaux des
détenus, les ODDH et OSC ont un rôle correctif majeur (Paragraphe
2).
N. Paragraphe
1 : La contribution des organisations de la société civile
et de défense des droits de l'homme
Les organisations de la société civile et de
défense des droits de l'homme constituent des acteurs très
importants non négligeables dans la protection et la promotion des
droits de l'homme en général et des droits et libertés du
détenu préventif en particulier.
Pour la garantie des droits des détenus
préventifs, les OSC et ODDH ont formé une coordination nationale
(A). Elles constituent des mécanismes de contrôle externe de la
détention (B).
65. A. La Coordination des Partenaires des Prisons du
Togo
Plusieurs OSC et ODDH contribuent d'une manière ou
d'une autre à garantir la protection des droits civils et politiques des
détenus d'une part et la prise en charge effective des droits
économiques, sociaux et culturels des détenus préventifs
d'autre part.
Les principales ODDH intervenant en milieu carcéral
sont entre autres : l'Action des Chrétiens pour l'Abolition de la
Torture (ACAT), Amnesty international section togolaise, le Collectif des
Associations Contre l'Impunité au Togo (CACIT), l'Union
Chrétienne de Jeune Gens (UCJG), la Ligue Togolaise des droits de
l'Homme (LTDH) et le Bureau National Catholique pour l'Enfance (BNCE). Elles
participent activement par différentes actions, à l'instauration,
à la promotion et à la protection des droits des détenus
préventifs au Togo.
Pour une meilleure protection des détenus, les OSC et
ODDH togolaises ont décidé de se mettre en synergie. Ainsi, une
vingtaine d'ONG regroupées au sein de la Coordination des partenaires
des prisons du Togo (COPAPTO) a vu le jour à Lomé le 04 juillet
2015. Cette nouvelle coordination s'est fixée pour objectif d'aider le
gouvernement et la société civile à améliorer les
conditions de vie des détenus dans les prisons du Togo. Pour Monsieur
Ewoénam DIAM, président de la nouvelle structure :
« la COPAPTO vise à alléger auprès des
autorités publiques les difficultés liées à la mise
en oeuvre des actions des acteurs , consolider et promouvoir l'assistance
nécessaire aux associations et organisations intervenant dans les
prisons ; améliorer entre autres l'esprit de collaboration, de
communication et d'harmonisation dans leurs différentes interventions
afin que la vie des détenus soit moins pénibles
possibles ».
Ainsi, la COPAPTO constitue également une force externe
en matière de la violation des droits de l'homme dans l'administration
de la justice pénale.
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