Section 3- La collecte des
données
Deux démarches complémentaires ont
été utilisées, en marge de la revue documentaire. Pour
collecter les données, nous avons préféré adopter
trois techniques. Il s'agit de la méthode d'observation directe, de
l'entretien avec les acteurs des médias et d'enquêtes
auprès des acteurs des médias et de l'opinion publique.
Paragraphe 1 :
L'observation directe
C'est le fait d'être présent sur une scène
sociale, l'observer et la décrire. Pour Emile Durkheim, dans les
règles de la méthode sociologique, publiées en 1895, il
faut traiter les faits sociaux comme des choses. Ce qui implique un recul, afin
de mieux la décrire et l'expliquer. Selon ce sociologue, les faits
sociaux doivent être observés, sans un jugement personnel
préétabli.
L'observation directe est une méthode d'enquête
par laquelle on observe directement, par la présence sur le
«terrain», les phénomènes sociaux qu'on cherche
à étudier. Dans une enquête par observation, on alterne des
«séances d'observation». Ce sont des moments de
réflexion et d'écriture sur ce qu'on a observé sur le
terrain. Cette démarche est utile, dans le sens où elle permet au
chercheur d'identifier la manifestation des comportements. Elle enregistre des
comportements directement observables. Pour cette étude, nous avons donc
mené cette observation directe dans 4 médias publics et
privés de la ville de Ouagadougou, tout en veillant à la
représentativité de la presse écrite, de la radiodiffusion
sonore et télévisuelle et de la presse en ligne à
Ouagadougou. Nous avons observé les conditions de travail des
journalistes dans ces différents médias, dans l'esprit de la
dépénalisation des délits de presse.
Paragraphe 2 :Le déroulement de l'enquête et la
stratégie de l'enquête
Dans cette étude, nous avons élaboré deux
protocoles de questionnaires d'enquête adressés aux acteurs des
médias et aux publics des médias.
Il s'est agi, au cours de cette enquête, de collecter
des données quantitatives, d'une part, auprès des acteurs des
médias et de l'opinion publique. Pour cela, nous avons pris un
échantillon de 100 personnes dont 50 acteurs des médias et 50
citoyens ordinaires constituant le public des médias et nous les avons
soumis aux questionnaires.
Aussi, des entretiens avec les responsables de l'AJB et de
l'OBM ont été menés. Ce sont des personnes- ressources qui
sont à même d'apporter de l'information utile sur la
thématique de la dépénalisation des délits de
presse et la protection des droits de la personnalité.
Cette méthodologie permet de confronter nos
observations sur le terrain avec les informations fournies par
l'interviewé dans un souci d'être plus objectif dans notre
étude.
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