5.2. NIVEAU DE CONNAISSANCE
SUR LES RISQUES LIES AUX COMPORTEMENTS SEXUELS, PERCEPTION ET
VULNERABILITE
La quasi-totalité des adolescents scolarisés de
notre étude pense connaitre le VIH-SIDA (99%), résultat
trouvé aussi lors de l'enquête menée en 2007 à
Kinshasa auprès des adolescents scolarisés ; la principale
voie de contamination qui est la voie sexuelle a été reconnu chez
la majorité des enquêtés (86,8%) ; proportion
légèrement inférieure à la proportion
trouvée par l'enquête précitée (91,8%) mais
largement inférieur à la proportion trouvée à
Bamako plus de 95%[16]. Cela se justifie par le niveau d'étude de nos
enquêtés qui est élevé.
Nous constatons un faible taux de dépistage au
VIH ; 76,8% des adolescents (76,0% de garçons et 77,2% de
filles)n'ont pas encore fait le test de dépistage du
VIH ;proportion inférieure à celle de l'EDS-RDC et du
Mali[36] pour la même classe d'âge. Mais cette proportion ne
corrobore pas aux objectifs 90-90-90 fixés par le PNLS d'ici 2020. Ceci
peut s'expliquer par une panoplie de problèmes d'ordre organisationnel
du secteur sanitaire R.D. Congolais ; entre autres la proximité de
centre de dépistage, sensibilisation, disponibilité des intrants,
...
La majorité des adolescents a un bon niveau de
connaissance à ce qui concerne le mode de transmission du VIH-SIDA
(72,5%), ceci corrobore aux autres études réalisées chez
les adolescents scolarisés[37].Parmi les infections qu'on peut attraper
par le rapport sexuel, le VIH-SIDA a été cité à
83,3% suivi de la syphilis à 51,1% et la blennorragie à
29,8% mais les autres IST étaient faiblement cité avec des
proportions inferieures à 10%. Ces proportions corroborent à
celles del'étude menée à Bamako[16] et au Gabon[21]
où les trois IST précitées étaient parmi les plus
cités; ceci peut s'expliquer par la faible fréquence des autres
IST mais aussi de l'ignorance des adolescents aux autres IST telle que
l'hépatite B& C et autres. Du point de vue niveau de connaissance
aux IST dans l'ensemble, l'étude nous révèle que seulement
27,5% des adolescents scolarisés ont une bonne connaissance des
infections qui peuvent se transmettre par le rapport sexuel (38,0% des
garçons et 21,7% des filles) ; la connaissance des IST est
lié au sexe : des garçons ont plus de connaissance des IST
que les filles.
Par rapport à la perception au rapport sexuel, 33,5%
des adolescents pensent que le rapport sexuel procure la joie ; 11,1% des
adolescents pensent que ça procure la distraction ; 4,4% des
adolescents pensent à la considération des amis et 1% pensent que
le rapport sexuel procure de l'argent ; ce qui nous pousse à dire
que les adolescents ont une perception erronée de rapport sexuel. Ceci
nécessite une bonne sensibilisation enfin d'améliorer leurs
caractères plus pulsionnels.
La majorité des adolescents sexuellement actifs ignore
leur vulnérabilité à être contaminé par les
IST ou SIDA mais aussi pense qu'il n'est pas vulnérable à la
grossesse non désirée ; 54,1% des garçons pensent
qu'ils ne peuvent pas engrosser et 56,2% des filles pensent qu'elles ne peuvent
pas attraper une grosse non désirée malgré leur
comportement sexuel à risque comme le démontre le faible taux
d'utilisation des préservatifs ci-haut.
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