5.5. La dynamique socioéconomique de la commune
de Pissa sur les trois périodes
La dynamique socioéconomique de la
commune de Pissa a été variante pendant les différentes
périodes (avent la crise, pendant et après la crise). Le
récapitulatif de ces périodes permet de mieux appréhender
les variations des dépenses des acteurs locaux avant de mieux
appréhender l'impact de la crise dans la commune de Pissa et ses
activités socioéconomiques.
Variables
|
Alimentation
|
Énergie
|
Santé
|
Éducation
|
Accès à l'eau
|
Périodes
|
Pré
|
In
|
Post
|
Pré
|
In
|
Post
|
Pré
|
In
|
Post
|
Pré
|
In
|
Post
|
Pré
|
In
|
Post
|
BOBANGUI
|
80000
|
30000
|
85000
|
15000
|
6000
|
20000
|
4000
|
5000
|
35000
|
9000
|
00
|
12000
|
5000
|
3500
|
6000
|
BOYALI
|
90000
|
15000
|
50000
|
20000
|
3000
|
34000
|
15000
|
7000
|
25000
|
17000
|
00
|
30000
|
7500
|
4500
|
8000
|
KAPOU
|
95000
|
20000
|
45000
|
25000
|
2000
|
25000
|
35000
|
9000
|
45000
|
11000
|
00
|
11000
|
9000
|
5000
|
12000
|
PISSA
|
135000
|
19000
|
80000
|
40000
|
4000
|
35000
|
22000
|
10000
|
50000
|
30000
|
00
|
17000
|
12000
|
6000
|
13000
|
SABE
|
100000
|
25000
|
40000
|
30000
|
5000
|
40000
|
13000
|
12000
|
20000
|
10000
|
00
|
17000
|
8000
|
3000
|
5000
|
Total V.A
|
500000
|
109000
|
300000
|
130000
|
20000
|
154000
|
125000
|
43000
|
170000
|
77000
|
00
|
87000
|
41500
|
22000
|
44000
|
Total V.R
|
57,24%
|
56,19%
|
39,74%
|
14,88%
|
10,31%
|
20,40%
|
14,31%
|
22,16%
|
22,52%
|
8,82%
|
0,0%
|
11,52%
|
4,75%
|
11,34%
|
5,83%
|
Tableau n°6 : Récapitulatif des
données de la dynamique socioéconomique sur les trois
périodes
Source : notre enquête
A la lecture du tableau ci-haut nous pouvons faire une
analyse des trois périodes qui nous permettent de mieux
appréhender l'impact de la crise politico-sécuritaire sur la
commune de Pissa à travers les activités socioéconomiques.
Cet impact est plus perceptible dans les dépenses
ménagères des acteurs locaux avant, pendant et après la
crise. Avant la crise nous remarquons un équilibre dans les
dépenses des ménages des acteurs en consacrant 57,24% des
dépenses à l'alimentation, en allouant 14,88% des dépenses
en énergie qui fait partie des besoins élémentaires des
ménages. En temps de paix par la disponibilité des consommables
médicaux les dépenses médicales constituent 14,311% des
dépenses. L'éducation avec 8,82% et l'accès à l'eau
potable avec un taux de 4,75% donne une allure équilibrée aux
dépenses des acteurs locaux en temps de paix dans notre zone
d'étude. Cette allure équilibrée des dépenses en
temps de paix dans le tableau ci-haut subit des mutations en temps de crises
à travers les chiffres que présente le tableau n°7. Cette
mutation se caractérise par une forte concentration des dépenses
dans l'alimentation 56,19%. Dans cette situation de détresse les acteurs
se trouvent dans l'obligation d'hiérarchiser leurs besoins ; en
priorisant l'alimentation et la santé 22,16% car ceux-ci dans les
campements et par manque d'eau potable sont exposés aux maladies
(paludisme, choléra). Dans cette situation l'accès à l'eau
potable devient difficile c'est ainsi qu'à la lecture du tableau nous
remarquons une élévation du taux de dépenses en eau
potable qui atteint 11,34%, ce taux qui était 4,75% en temps de paix. Ce
qui exprime la rareté et l'importance de l'eau potable en cette
période. Par difficile accès à la source d'énergie
le tableau indique une baisse de dépenses pour ce besoin baisse à
10,31% et l'éducation qui inexistante 0,00% car durant cette
période il n'y a pas d'école. Une crise étant un
phénomène éphémère dans une
société, nous constatons un retour à la normale dans la
commune sur le plan sécuritaire. C'est ainsi cette stabilité se
fait aussitôt palpable sur les activités socioéconomiques
mais surtout par les dépenses des acteurs locaux. Pouvant avoir
l'accès à tous les services élémentaires pour le
bien-être familial. Les acteurs locaux tentent d'équilibrer leurs
dépenses mais avec un taux peu élevé pour
l'alimentation39,74% car elle constitue le besoin primaire et essentiel.
Ensuite la santé avec 22,52% qui garde la même allure comme en
temps de crise. Avec l'énergie qui grimpe avec 20,40% comme taux suivi
de l'éducation avec 11,52% car les activités académiques
reprennent, beaucoup d'élèves ont perdu leurs matériels
scolaires (livres, cahiers, etc.) à cause du pillage, incendie des
maisons, etc. par ce retour à la normale les points d'eau sont
entretenus ce qui réduit le taux de dépenses d'approvisionnement
en eau potable à 5,83%.
En somme ce tableau à travers ces chiffres nous
permettent d'évaluer l'impact de la crise sur les acteurs locaux de
Pissa à travers leurs dépenses ménagères.
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