4.1.2. La crise du lien social
Cette crise du lien social se manifeste par la divergence de
position politique entre les acteurs locaux. Au regard de la crise et de ses
conséquences les acteurs locaux se retranchent dans leurs camps
politiques ainsi ils s'accusent mutuellement selon les tendances politiques
d'être la cause de toute cette misère. La solidarité
sociale est remise en cause, car celle-ci est organique. Par la primauté
de l'individualisme que prône la solidarité organique les acteurs
locaux trouvent un moyen pour penser l'intérêt individuel avant de
penser le collectif. Cette accusation réciproque crééalors
une méfiance et un désaccord entre les acteurs locaux qui
vivaient en symbiose et en parfaite harmonie dans la commune de pissa. La
cohésion sociale c'est-à-dire la solidité des relations et
la force du sentiment d'appartenance à la société se
fragilise laissant une ouverture à la crise qui s'y installe et divise
la population autochtone et allogène qui étaient
intégrées dans la communauté et vivait en parfaite
harmonie. Ajouter au facteur politique nous avons aussi la croyance religieuse
qui est vu dans cette crise comme le facteur sine qua non de cette
dégradation sociale dans le pays et plus particulièrement dans la
commune de Pissa. Le désaccord des adolescents qui sont quasi-adultes
aux principes de leurs ménages pour se lancer dans les activités
déstabilisatrices de leurs communes. Avec l'évolution de la crise
certains jeunes de la commune trouvent un moyen facile pour ce faire de
l'argent pour se procurer certaines choses qu'ils ne peuvent pas avoir en
travaillant. Cette pratique ignoble de certains jeunes de cette commune se
heurte à la résistance d'une catégorie de ces jeunes qui
unissent leurs forces pour protéger les biens matériels des
acteurs locaux. Tout d'abord l'exaction commise par les rebelles et une
fraction de la jeunesse a causé une grande faussée entre les
familles et la population locale. Ce trouble est venu mettre à mal la
cohésion sociale entre les acteurs locaux.
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