Monitoring de la qualité de l'air dans la ville de Kinshasa.par Genese MOBELI MANZIBE Université de Kinshasa - Licence 2018 |
CHAPITRE III : PROPOSITION D'UN SYSTEME DE GESTION DE LA QUALITE DE L'AIR A KINSHASADes résultats obtenus dans le chapitre précédent, dans ce chapitre, nous proposons un système de surveillance de la qualité de l'air dans la ville de Kinshasa en se basant sur des systèmes de surveillance existants dans d'autres pays. Dans un premier temps, nous montrons d'abord l'importance de la gestion de la qualité de l'air, ensuite nous énumérons les éléments de la gestion de la qualité de l'air et enfin, nous proposons un système de gestion de la qualité de l'aire propre à la ville de Kinshasa. III.1. IMPORTANCE DE LA GESTION DE LA QUALITE DE L'AIRL'air est le milieu naturel de vie et d'évolution de l'homme, ainsi que d'une grande partie des organismes formant la biosphère et les écosystèmes. Sa préservation, au même titre que la préservation des sols et de l'eau, est un enjeu environnemental majeur. Les activités humaines influencent la composition de l'air, avec deux conséquences principales : la modification du climat de la planète, notamment par les émissions de GES, et la dégradation de la qualité de l'air extérieur ou intérieur, induisant des effets environnementaux et sanitaires directs sur l'homme et les écosystèmes (ADEME, 2015). La gestion de la pollution de l'air vise à éliminer, ou à ramener à des niveaux acceptables, les polluants gazeux, les particules en suspension, dont la présence dans l'atmosphère peut avoir de effets nocifs sur la santé humaine, exercer une action délétère sur les animaux ou les végétaux et, enfin, causer des dommages aux matières qui présentent un intérêt économique pour la société et l'environnement. Pour réaliser cet objectif, il convient de mettre au point des politiques et des stratégies relatives à la qualité de l'air (Dietrich Schwela et al.,2013). Elle vise également à préserver la qualité de l'environnement par la définition du degré de pollution toléré, en laissant aux pouvoirs locaux et aux pollueurs le soin de formuler et d'appliquer les mesures nécessaires pour que ce degré ne soit pas dépassé. 59 topographie, la météorologie, y compris la participation de la communauté et du gouvernement) qui doivent tous être intégrés dans un programme global. La gestion de la pollution de l'air exige donc une approche multidisciplinaire ainsi que des efforts conjugués des organes privés et publics. ( www.ilocis.org.). III.2. ELEMENTS DE LA GESTION DE LA QUALITE DE L'AIR
Les épisodes de pollution printaniers à Paris durant lesquels les dépassements en particules sont élevés (par exemple, les dépassements du seuil d'alerte de 80 ìg/m3 durant 4 jours entre le 7 et 18 mars 2014) amènent à réfléchir sur les raisons de ce fort niveau de pollution et sur la stratégie de réduction mise en place par les pouvoirs publics (Thouron, 2017). Figure 3.1 Proposition du système de surveillance de la qualité de l'air à Kinshasa. MOBELI, 2019 60 Ainsi, il est recommandé de comprendre les émissions, la topographie, météorologie et la chimie pour pouvoir mettre au point des modèles mathématiques pour la prévision des polluants, de la concentration primaire et secondaire, et par conséquent, la prévision des impacts (modèles environnementalistes). D'autres modèles permettent d'évaluer les facteurs d'émissions automobiles en fonction de la vitesse, de la température ambiante, de la technologie du véhicule et d'autres variables (Dietrich Schwela et al., op.cit). Les modèles informatiques mis au point jusqu'ici, permettent de prévoir la concentration des polluants atmosphériques issus des sources ponctuelles (modèle des panaches, en anglais `plume model') dans une zone de courant atmosphérique, une combinaison des sources stationnaires et mobiles (modèle du jet de l'air, en anglais `air stream model') ou dans une zone géographique en aval de sources multiples, comme dans les villes (modèle du transport sur de longues distances, en anglais `long range transportation model'). |
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