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Monitoring de la qualité de l'air dans la ville de Kinshasa.


par Genese MOBELI MANZIBE
Université de Kinshasa - Licence 2018
  

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I.2.3. Facteurs météorologiques favorisant la dispersion des polluants

a) Les vents : sont la conséquence de l'instabilité fondamentale de l'atmosphère. Ils sont conditionnés par les variations de pression et de température et ils circulent entre les zones de basses pressions (dépressions) et celles de hautes pressions (anticyclones). Le pouvoir de dispersion des vents débute à partir de très faibles valeurs de vitesse, de l'ordre de 2m/s.

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qui ont pu s'accumuler au-dessus d'une ville ou d'un complexe industriel, en l'absence de vent.

En raison de l'importance que présentent les vents du point de vue de la pollution atmosphérique, il est particulièrement recommandé de faire une étude approfondie de leur régime chaque fois que l'on se propose d'implanter en un site déterminé une usine fortement polluante. On doit donc s'efforcer d'éviter de bâtir l'usine au vent dominant de la ville. (P. CHOVIN et al.1991.).

b) Les mouvements ascendants : il arrive fréquemment que surviennent des ascendances ; masses d'air importantes qui se déplacent dans ces conditions se détendent et refroidissent. Lorsque l'ascendance prend naissance dans une zone polluée, les polluants sont entraînés avec les masses d'air dans leur déplacement. Il en résulte un effet de dispersion favorable. Si la zone est très polluée par les particules, celles-ci, au moment où cesse la sursaturation, peuvent jouer un rôle de noyaux de condensation et contribuer à la formation du nuage, voir à la chute de la pluie (P. CHOVIN et al.,1991.).

c) Les précipitations : sont un facteur météorologique bénéfique pour l'abaissement des niveaux de pollution ; elles plaquent les particules au sol, lavent et humidifient le sol, ce qui s'oppose pendant un temps au soulèvement de la poussière par les vents. Enfin, elles dissolvent certains polluants tels que le dioxyde de soufre et dioxyde d'azote dont les concentrations baissent de ce fait. Inversement, il a été observé que l'acidité de l'eau des précipitations va grandissant en certaines régions (P. CHOVIN et al., op cit).

I.2.4. Accidents historiques de la pollution de l'air

Bien qu'il soit permis de penser que ces accidents importants, survenus à un moment où les problèmes de pollution atmosphérique étaient encore mal connus, ne se reproduiront plus, au moins dans les pays très industrialisés et très surveillés, et qu'ils n'ont plus de ce fait, qu'un intérêt historique, il n'est pas inutile de les rappeler car ils ont orienté en premier les recherches dans le domaine médical et biologique (P. CHOVIN et al., op.cit.).

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A. Accident de la vallée de la Meuse (Belgique)

Cet accident s'est déroulé au mois de décembre 1930, c'est le premier exemple d'un épisode dramatique sur la santé des habitants de la région. La vallée de Meuse était très industrialisée et un brouillard épais avait envahi cette région, fortement encaissée du fait des falaises qui la bordent.

Les différentes usines ont continué à déverser dans l'atmosphère leurs polluants (il s'agissait d'usines d'engrais et d'acide sulfurique, etc.). Il en résulta un accroissement considérable de la concentration de ces polluants, parmi lesquels le dioxyde de soufre et les particules qui l'accompagnaient furent considérés par la suite comme les plus importants d'entre eux.

Ce n'est qu'à la fin du 3ème jour que nombreux furent les habitants qui se plaignirent de troubles respiratoires importants. Ceux-ci étaient caractérisés par de l'oppression, une irritation de la gorge, de l'enrouement, de la toux avec expectoration, les muqueuses oculaires ne furent pas épargnées, les yeux souffrant d'irritation entraînant un larmoiement.

On trouva un excédent de la mortalité de 60 décès qui se manifestèrent entre le 4ème et le 5ème jour alors que la mortalité moyenne s'établit aux environs de 6 en l'absence de la pollution pendant le même mois.

De l'enquête minutieuse à laquelle il fut procédé par la suite, il résulte qu'on a pu mettre en accusation les oxydes de soufre (SO2 et SO3), et qui seuls pouvaient expliquer les troubles dont avaient souffert les personnes atteintes.

B. Accident de Donora (Pennsylvanie aux Etats-Unis)

C'est dans la région de Donora qu'en octobre 1948 s'observa le deuxième épisode important de la pollution atmosphérique caractérisé, comme celui de la vallée de Meuse, par des conditions météorologiques essentiellement défavorables (inversion de température et absence de vent) qui entraînèrent une élévation soudaine et prolongée de la concentration des polluants.

La situation se maintint ainsi cinq jours pendant lesquels on observa 20 décès, soit dix fois plus qu'en période normale. Les sujets les plus atteints furent les très jeunes enfants, les vieillards et, comme toujours en pareil cas, les personnes souffrant déjà d'asthme, de bronchite

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chroniques ou maladies cardio-vasculaires. Là encore, les oxydes de soufre furent rendus responsables des troubles trouvés.

C. Accident de la « purée de pois » en Angleterre

L'accident qui s'abattait régulièrement sur Londres a eu maintes fois des conséquences dramatiques en ce qui concerne la santé des Londoniens mais l'épisode le plus grave s'est déroulé du 5 au 9 décembre 1952, période pendant laquelle nombreuses personnes eurent à souffrir de troubles importants concernant aussi l'arbre respiratoire que le système cardio-vasculaire.

D. Accident de Mexique

C'est à Poza-Rica que survint, le 24 novembre 1960, une fuite de gaz naturel pendant 25 minutes seulement, ce gaz s'échappa mais là encore, l'absence de vent entraîna sa stagnation au-dessus de la ville, de sorte que la pollution fut suffisante pour que soient observés parmi les habitants des troubles analogues à ceux qui avaient marqués les épisodes précédents rapportés. Comme c'est généralement le cas, ce furent les enfants et vieillards qui manifestèrent une atteinte élective.

Le nombre des admissions dans les hôpitaux fut de 320 et on enregistra 22 décès

en excès.

E. Autres accidents : Tchernobyl, Fukushima, Nagasaki et Hiroshima

La catastrophe nucléaire de Tchernobyl est un accident nucléaire majeur qui a commencé le 26 avril 1986 dans la centrale Lénine, située à l'époque en République socialiste soviétique d'Ukraine (URSS). Il s'agit du premier accident classé au niveau 7 sur l'échelle internationale des événements nucléaires. Le second étant la catastrophe de Fukushima du 11 mars 2011, et il est considéré comme le plus grave accident nucléaire jamais répertorié. Ultimes bombardements stratégiques américains au Japon, ont eu lieu les 6 et 9 août 1945 sur les villes d'Hiroshima (340 000 habitants) et de Nagasaki (195 000 habitants). Hiroshima était le siège de la 5e division de la deuxième armée générale et le centre de commandement du général Shunroku Hata, et Nagasaki fut choisie pour remplacer la cité historique de Kyoto.

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