1.1.3.1.6. Fibrotest
Récemment un index de fibrose, le Fibrotest a
été proposé. Le Fibrotest combine le dosage dans le sang
de 5 marqueurs indirects de fibrose (alpha 2 macroglobuline, haptoglobine,
apolipoproteine 1, bilirubine totale, GGT), avec un ajustement selon
l'âge et le sexe du patient. Ces cinq marqueurs sont associés au
taux d'ALAT, le fibrotest peut fluctuer entre 0,00 et 1,00. Pour les scores
entre 0,00 et 0,10 la probabilité de fibrose significative est
inférieure à 10% et un traitement n'est habituellement pas
recommandé en l'absence des symptômes ou de risque de
transmission.
1.1.3.1.7. Fibroscan
L'autre alternative à la biopsie hépatique est
le Fibroscan. Il fait appel à une méthode physique,
l'élastométrie impulsionnelle qui permet de mesurer
l'élasticité du foie, laquelle semble étroitement
liée à la fibrose hépatique. Cette méthode permet
de mesurer la vitesse de propagation d'une onde de choc dans un milieu solide
grâce à un faisceau d'ultrasons. La mesure est simple rapide et
indolore. Les causes d'échecs sont limitées : il s'agit de la
présence d'une ascite ou d'une paroi trop épaisse chez les
obeses. La confirmation des premiers résultats par des nombreuses
études internationales est en cours.
L'introduction du Fibroscan dans la pratique clinique est
très probable [8]
1.1.4. Diagnostic
différentiel
1.1.4.1. Hépatites
alcooliques
L'interrogatoire retrouve une notion d'éthylisme
chronique, les transaminases sont élevées en faveur des ASAT.
1.1.4.2. Hépatites
médicamenteuses
Il faut rechercher la prise des médicaments
hépatotoxiques et éliminer toute autre cause d'hépatite.
La biologie montre une hyper éosinophilie.
1.1.4.3. Les autres
hépatites virales
Les marqueurs sérologiques permettront d'étayer
le diagnostic.
1.1.5. Traitement
1.1.5.1. But du traitement
- Eradiquer le virus permettant la guérison
- Prévenir, stabiliser, parfois faire régresser
les lésions histologiques hépatiques.
1.1.5.2. Traitement médicaux
Le traitement de référence est une combinaison
d'interferonpegyle (peginterféron alfa) (de nom commercial
PEGASYSR et PEG-IntronR, ou encore Viraferon-PEGR) et d'un médicament
antiviral la ribavirine pendant une durée de 24 ou 48 semaines, selon le
genotype du virus. Cette durée peut être prolongée jusqu'a
un an et demi dans les formes avec fibrose évoluée. Cette
combinaison est utilisable désormais dès l'âge de trois
ans.
En plus du traitement habituel par l'interféron et la
ribavirine, les nouvelles molécules dans le traitement de
l'hépatite C va bientôt arriver, les futures stratégies
thérapeutiques consisteront à associer ces nouvelles
molécules. Des essais ont déjà débuté avec
les trithérapies interféron pegyle + ribavirine + un
anti-protéase ou un anti-polymérase. L'objectif des nouveaux
traitements est donc de cibler les génotypes viraux 1 et 4, qui
répondent moins bien aux traitements actuels pour qu'ils donnent aussi
au moins 80% de réponse. Les premiers résultats indiquent que
pour le genotype 1 ces trithérapies permettent de gagner 20 à 30%
de taux de réponses qui passent à 70% ou 80%.(6)
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