UNIVERSITE DE FIANARANTSOA
ECOLE NORMALE SUPERIEURE
Mention : Sciences de l'éducation
CONTRIBUTION DE LA SANTE DE BASE AU DEVELOPPEMENT LOCAL
CAS DU CSBII DE LA COMMUNE RURALE DE MIARY
DISTRICT DE TOLIARA II
DIPLOME DE MASTER PROFESSIONNEL EN EDUCATION FORMATION
D'ADULTES ET DEVELOPPEMENT
Présenté par : SOLOTIANA Herman
Alain
Membres du jury
Président du jury : Pr RAKOTOSON Jean Emile
Examinateur : Dr ANDRIANANDRASANIRINAFalyTinasoa,
Maître de conférences
Directeur de mémoire : Dr RABEARISOA Andry
Harinaina, Maître de conférences
ANNEE 2019
IDENTIFICATIONDEJURY
Présidentdejury: Professeur
RAKOTOSON Jean Emile ,
Enseignant - Chercheur à l'Université de
Fianarantsoa
Examinateur : Dr
ANDRIANANDRASANIRINAFalyTinasoa
Maitre de Conférences et Directeur de l'Ecole Normale
Supérieure de l'Université de Fianarantsoa
Rapporteur: Docteur RABEARISOA Andry
Harinaina
Maitre de Conférences et Chef de Mention en Sciences de
l'éducation de l'Ecole Normale Supérieure de Fianarantsoa
CURRICULUMVITAE
I -ETAT CIVIL
NOM : SOLOTIANA
Prénom : Hermann Alain
Date et lieu de naissance : 19/04/76
à Alakamisy Ambohimaha Fianarantsoa
Poste de responsabilité :
Superviseur de District (EMADSDSP Toliara II)
Téléphone : 034
62 171 83
Email :
solotiana.sha@gmail.com
II -ETUDES ACADEMIQUES
2018 : Master
two « Sciences de l'éducation »à
l'EcoleNormale Supérieure de l'Université Fianarantsoa
2015 : Maitrise, es-science en
biodiversité et environnement (université de Toliara)
2007 : Licence en nutrition
communautaire (Institut National de lasanté Publique et Communautaire d'
Antananarivo)
2002 : Réflexologiste (Institut
National de lasanté Publique et Communautaire d'Antananarivo)
Diplômé d'Etat
1998 : Licence en Science Naturelle
(université de Toliara)
1994 :BACC D (Fort Dauphin)
III -EXPERIENCES PROFESSIONNELLES
2017 jusqu'à ce jour :
Vice-président « Loholona
mpitondraFileovanaVavan'nyFiheregna » FLMMiary
Aout 2016 jusqu'à ce
jour :Contrôleur SAMPANASHALOMSYNODAM-PARITANYFIHERENA
TOLIARA
Juin 2012 jusqu'à ce jour :Chef
CSB II Miary SDSP Toliara II
Juillet 2010 jusqu'à ce
jour :Président du conseil d'administration MAD'ACTEUR
(Association des Animateurs Volontaire dans le district Toliara II)
Dec 2009 jusqu'à ce jour :
Coordonnateur du projet FANILO
(FampandrosoanaAnivon'nyLoteranaFileovana Miary)
Aout-Sept 2012 : Pool des formateurs du
programme de prise en charge des enfants au niveau communautaire dans le
District Toliara II
Déc2011-juin 12 : Responsable de
Service de la Reproduction des adolescents à Ifaty District Toliara
II
Mai 2008-dec 2011 : Chef CSB II Milenaka
District Toliara II
Janv2008-Dec 2011 : Animateur de
l'équipe managériale du District de Toliara II
Mars 2010 : Superviseur de la campagne
MID au niveau District Toliara II
Juillet 2005-Mai 2008 : Chef CSB II
MaromiandraSDSP Toliara II
Juillet 2006-Mars 2008 : Responsable du
programme lepre et tuberculose au niveau du District de Toliara II
Aout 2006 : Pools des facilitateurs dans
la région du SUD OUEST en matière de la planification familiale
intégrée et de la prévention des infections
organisé parSANTÉ NET 1 KomininaMendrika
Mai2003-Juillet 2005 : Chef CSB II Miary
Ankazoabo SDSP
Année 2002 : Chef personnel
Atelier VITASOA II Toliara
Oct-Nov 2001 : Enquêteur INSTAT
1998-1999 : Animateur du GRAIN
Groupement des Amis Intégré à la Nature
IV-FORMATIONS :
2017-2018 : Sur l'éducation et
formation des adultes (Education et développement)
Juin 2018 : Sur la gestion des intrants
de Santé
Aout 2016 : Sur « Asa
diakonalysy Asa fampandrosoana » au sein du FANILOFLM
2013 : Formations des Gestions
stratégiques et améliorations continues desqualités (ACQ)
basés sur les principes 5S au niveau CSB
Mai 2009 : Sur l'utilité et
utilisation des données SIG/GAVI (Système d'information pour la
gestion)
3-21 Mars 2008 : FDF sur
l'élaboration de curriculum et la conduite de formation (INSPC
Antananarivo)
6-8 Aout 2007 : Sur la mobilisation
sociale et prise en charge des maladies à haut risque
épidémique
Juillet 2007 : Sur l'amélioration
des services de Qualité KomoninaMendrika
2-7 Oct 2006 : Sur la technique de
supervision formative
17-21 Juillet 2006 : FDF sur la
compétence en conduite de formation clinique
2006 : Sur la Nutrition communautaire
INSPC Antananarivo
10-13 Sept 2002 : Sur la
méthodologie de l'IEC/CCC/C4D
Sept-Oct. 2000 : Sur le suivi de
condition de vie de ménage INSTAT
Sept 1999 : Sur l'élaboration de
plan de développement communal
IV -COMPETENCES PERSONNELLES
Compétences linguistiques :
· Malagasy : Lu, écrit,
parlé
· Français : Lu,
écrit, parlé
· Anglais : Lu, parlé
Compétences organisationnelles
managériale :
· Leadership (Responsable de 100 personnes dans le
FANILOFLM)
Compétences lié à
l'emploi
· Bonne maitrise de processus de contrôle de
qualité
· Capacité de faire naitre et de renforcer la
solidarité des membres d'un groupe
· Capacité de mesurer les risques et les
problèmes existants en milieu rurale
· Capacité d'animer un groupement communale
· Connaissance sur us et Coutumes du Sud-ouest
· Apte à vivre en milieu rural
· Apte à travailler en équipe
Compétences en informatique :
· Internet
· Microsoft office 2007, 2012
Autrescompétences :«MpiandryFLM»
Centre d'intérêt : lecture,
media, sport, évangélisation
Caractères personnels :
dynamique, honnête, responsable, sociable
Permis de conduire : A, B, C
Je, soussigné, certifie en toute conscience, que les
renseignements ci-dessus rendent fidèlement compte de ma situation, mes
qualifications et mes expériences professionnelles.
FaitàFianarantsoale,12 juillet 2019
L'intéressé
REMERCIEMENTS
Al'occasiondel'accomplissementdecemémoirepourl'obtentiondudiplômedeMasterII,jetiensàadressermessincèresremerciementsàtoutespersonnesquiontcontribuéàmaformationdurantmesétudes,etàtoutespersonnesquiontparticipéàlaréalisationdecetravail.
J'adressemesprofondesreconnaissances,enpremierlieuàl'universitédeFianarantsoaprésidéeparProfesseur
RAFAMANTANANTSOAFontaine,dem'avoirpermisd'approfondirmesconnaissancesetdepoursuivremesétudesauseindesonétablissement.
Jeremercieégalement,l'EcoleNormaleSupérieuredirigéeparDocteurANDRIANANDRASANIRINAFalyTinasoaquiadéployéseseffortspourlebiendenotreformationauseindecetteécole.
Je remercie chaleureusement Docteur RABEARISOA Andry
Harinaina, Maître de conférences, qui nous a fait l'honneur
d'encadrer ce travail et nous a inspiré sur ce sujet, dans
l'élaboration de ce mémoire et dont la rigueur et
l'expérience respectives ont permis de structurer ma réflexion en
élargissant mes références.
Egalement, à nos très chers président du
jury, Professeur RAKOTOSON Jean Emile et notre examinateur Docteur
ANDRIANANDRASANIRINAFalyTinasoa, d'avoir accepté de collaborer à
ce mémoire, malgré ses nombreuses occupations.
Jetiensàremerciertoutelafamilleetmesamis,dem'avoirapportédessoutiensmoraux,matérielsetfinanciersquim'ontpermisderéalisercemémoire.
Etenfin,jesuisparticulièrementreconnaissantàtouteslespersonnesressourcesdurantl'élaborationdecemémoire,ainsiqu'àceuxquiontparticipédeloinoudeprèsàlaréalisationdecetravail.
Merciinfinimentàtous !
LISTE
DES ABREVIATIONS
AC : Agent Communautaire
CHD : Centre Hospitalier de District
CHRR : Centre Hospitalier de
Référence Régionale
CHU : Centre Hospitalier
Universitaire
CoSan : Comité de
Santé
CPN : Consultation Prénatale
CR : Commune Rurale
CRENA : Centre de
Récupération Nutritionnelle Ambulatoire
CRENI : Centre de
Récupération Nutritionnelle Intensive
CSB : Centre de Santé de Base
EPM : Enquête Périodique
auprès des Ménages
IST : Infection Sexuellement
Transmissible
ODD : Objectifs pour le
Développement Durable
OMD : Objectifs du millénaire
pour le développement
OMS : Organisation Mondiale de la
Santé
ONG : Organisation non-gouvernementale
ONN : Office National de Nutrition
ONU : Organisation des nations unies
PCIME : Prise en Charge
Intégrée des Maladies de l'Enfant
PNS : Politique Nationale de
Santé
PNSC : Politique Nationale de
Santé Communautaire
PNUD : Programme des Nations Unies pour
le Développement
SR : Santé de la Reproduction
VAT : Vaccin anti-tétano
SOMMAIRE
IDENTIFICATION DE JURY
i
CURRICULUM VITAE
ii
REMERCIEMENTS
vi
LISTE DES ABREVIATIONS
vii
SOMMAIRE
viii
LISTE DES TABLEAUX
ix
LISTE DES FIGURES
x
INTRODUCTION
1
PREMIERE PARTIE : METHODOLOGIE ET CADRE
CONCEPTUEL
Chapitre I. LA METHODOLOGIE D'APPROCHE
5
Chapitre II. LA PRESENTATION DU SITE
D'ETUDE
8
Chapitre III. LE CADRAGE THEMATIQUE
18
DEUXIEME PARTIE : RESULTAT DES
ENQUETES
Chapitre IV. LES CARACTERISTIQUES DES
ENQUETES
29
Chapitre V. LES PROBLEMES LIES A LA
SANTÉ
33
TROISIEME PARTIE : ANALYSE ET DISCUSSIONS
Chapitre VI. DISCUSSIONS
54
Chapitre VII. PROPOSITION DE SOLUTIONS
58
Chapitre VIII. PROJET DE FORMATION DES AGENTS
COMMUNAUTAIRES
65
CONCLUSION
78
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
80
WEBOGRAPHIES
82
ANNEXES
xi
TABLE DES MATIERES
xv
LISTEDESTABLEAUX
Tableau 1: Le nombre de population de la CR de
Miary
8
Tableau 2: Le nombre de population de chaque FKT
9
Tableau 3: Les produits agricoles existants dans la
commune
10
Tableau 4: Le flux de la production
11
Tableau 5: L'élevage de bétail
11
Tableau 6: Les infrastructures routières
12
Tableau 7: Les types d'activité secondaire
12
Tableau 8: L'établissement public
13
Tableau 9: L'établissement privé
13
Tableau 10: Les infrastructures culturelles
14
Tableau 11: Le sol du Sud- Ouest
14
Tableau 12: L'âge des enquêtés
29
Tableau 13: Le sexe
29
Tableau 14: Le niveau d'instruction
30
Tableau 15: Le revenu des enquêtés
31
Tableau 16: La catégorie
socio-professionnelle
32
Tableau 17: Nombre des AC enquêtés
32
Tableau 18: Objectifs et réalisation des
activités CPN
50
LISTEDESFIGURES
Figure 1 : Organigramme de la Commune
16
Figure 2: L'âge des enquêtés
29
Figure 3: Le sexe
30
Figure 4: Niveau d'instruction
30
Figure 5: Le revenu des enquêtés
31
Figure 6: La catégorie
socio-professionnelle
32
Figure 7: Une latrine familiale à Miary
34
Figure 8: Des gens qui déféquaient en
plein air
36
Figure 9: Taux d'utilisation de latrines
36
Figure 10: Projet Tanàna Madio
37
Figure 11: Une latrine construite non
utilisée
39
Figure 12: Des femmes qui vont faire une CPN
49
Figure 13 : Qualité de vie de la
population et développement local
57
Figure 14: Une formation des AC au CSB II de
Miary
66
Figure 15: Exemple de viande pleine de mouches au
marché
75
INTRODUCTION
« La santé pour tous » a
été mobilisée en 1977 par l'Assemblée Mondiale de
la Santé. Il s'agissait, non pas de l'« état de complet
bien-être physique, mental et social » évoqué en 1946,
mais d'un niveau de santé permettant de mener une vie socialement et
économiquement productive. L'état de santé reste
catastrophique dans les pays les plus pauvres. Les services de santé ne
sont pas accessibles à la majorité de leurs citoyens et,
là où ils existent, leur qualité est souvent
médiocre dont les gens parlent vulgairement
« hopitalim-bahoaka ».
« La possession du meilleur état de santé
qu'il est capable d'atteindre, dit la Constitution de l'OMS, est un des droits
fondamentaux de l'être humain». Mais, il n'y a pas de bonne
santé possible dans la pauvreté et l'indignité des
conditions de vie.Quand l'OMS et l'UNICEF rassemblent en 1986 la
première Conférence internationale sur la promotion de la
santé, le texte final, dit « Charte d'Ottawa», formule les
« conditions préalablesà la santé». «Les
conditions fondamentales de la santé sont la paix, un abri,
l'éducation, la nourriture, un revenu, un écosystème
stable, des ressources durables, la justice sociale et l'équité.
L'amélioration de la santé exige d'être solidement
ancrée sur ces prérequis fondamentaux». Cette proclamation
éclaire l'inégalité de santé entre les pays riches
et les pays pauvres. On a constaté qu'un pays du tiers-monde comme
Madagascar n'a pas le moyen de garantir à la majorité de ses
habitants, trois des « conditions préalables à la
santé» ? Mais pour y parvenir, il faut qu'un pays doive avoir
une politique générale de santé. D'après l'OMS :
« une politique sanitaire définit les objectifs à atteindre
pour améliorer la situation sanitaire, fixe l'ordre des priorités
de ses objectifs et indique les principales voies pour y parvenir ». Aussi
« chaque pays devra-t-il mettre au point ses propres politiques de
santé dans le cadre des politiques générales de
développement socio-économique et compte tenu de ses
problèmes et possibilités, de sa situation propre, de ses
structures sociales et économiques et de ses mécanismes
politiques et administratifs »(*).
Au-delà des caractéristiques physiques et
physiologiques de chaque individu, la santé est intrinsèquement
liée à des facteurs sociaux, économiques,
environnementaux. Elle nécessite un environnement social et
écologique viable. Le Sommet de Rio, en 1992, avait fortement mis
l'accent sur la place de la santé dans le développement durable,
au même titre que la lutte contre la pauvreté, lui consacrant une
longue réflexion, le chapitre 6 d'Action 21 (agenda de la
conférence), et rappelant que la santé et le développement
sont liés. Le premier article de la Déclaration de Rio(*) affirme d'ailleurs que « les
êtres humains sont au centre des préoccupations relatives au
développement durable. Ils ont droit à une vie saine et
productive en harmonie avec la nature ». Ainsi, dans le cadre du
développement durable, la santé est un objectif, mais
également un préalable indispensable.
Justement, la prise en compte de cette situation nous incite
de choisir le thème «la contribution de la santé de
base au développement local, cas du CSBII de la Commune Rurale de Miary,
District de Toliara II », comme sujet de mémoire.
La commune rurale de Miary se trouve dans le district de
Toliara II, c'est-à-dire qu'elle fait partie de la Région Atsimo
Andrefana. En parlant de l'objectif général du CSB, ce dernier
est un établissement sanitaire de premier contact avec les malades.
Quant à ce CSB II, il prodigue les soins obstétricaux essentiels,
outre les soins de santé de base ; l'administration du CSB II est
assurée par un médecin. Cet établissement se trouve au
chef-lieu de ladite commune. Généralement, les CSB ont un
problème de manque depersonnel[(*)3]notamment en paramédicaux et en agent
d'appui. Le manque de personnel est surtout ressenti au niveau des
paramédicaux (1 infirmier pour 8400 habitants et 1 sage - femme pour
15000 habitants) mais également vrai au niveau des médecins
spécialistes. En outre, l'âge moyen toutes catégories
confondues est de50,5ans, montrant ainsi le vieillissement préoccupant
du personnel de la santé et le MINSANP prévoit en 2015 le
départ en retraite de 646 agents. D'autre part,le problème aussi
concerne la vieillesse des appareils utilisés car ces derniers datent
déjà d'une quarantaine d'année. Un des problèmes
aussi concerne la panne des appareils à cause de leur vieillesse. De
plus, d'après l'INSTAT[(*)4], l'ex province de Toliara, plus de 70
%[(*)5] de sa
population vit en dessous du seuil de la pauvreté c'est-à-dire
une personne ne gagne qu'au plus de 264 637 Fmg par an et les indicateurs
d'accès aux soins sont relativement insignifiants.
A partir de ces situations, des hypothèses seront mises
en exergues. Si le développement tant national que communal est
défini en termes d'emploi et d'augmentation de la qualité de vie,
les services de santé peuvent être un des piliers de ce
développement. Ainsi, en améliorant l'offre de soins,
particulièrement dans la commune rurale de Miary, on peut
améliorer les conditions sociales et économiques de cette
commune. De nombreuses publications ont mis à point les interactions
entre santé et développement et démontré qu'il n'y
a pas de développement harmonieux sans gain de santé ni d'acquis
sanitaire sans développement durable. L'état de santé des
individus pourrait améliorer leur revenu. Aussi, l'éducation, la
lutte contre la pauvreté et la défense de l'environnement, en
particulier l'hygiène et l'assainissement pourraient être des
facteurs non seulement de progrès social mais également
d'amélioration de la santé des individus.On pourrait dire qu'il y
a un lien entre santé et développement. Sur un certain plan, il
est bien évident que l'amélioration de la santé des gens
doit être considérée plus oumoins universellement comme
l'un des principaux objectifs du processus de développement.
Mais les questions de recherche ne sont pas limitées
sur le fait de reconnaitre cette évidence. Bien d'autres questions
doivent être posées. Quelle est l'importance de la santé
dans les objectifs du développement ? Le processus général
de croissanceéconomique, qui suppose une élévation du
revenu communal par habitant, offre-t-il les meilleures conditionspour
promouvoir la santé publique ? De plus, les contraintes
socio-culturelles à l'accès aux soins de la santé de base,
particulièrement présentes dans la commune rurale de Miary,
sont-elles liées à l'éducation et à certaines
pratiques traditionnelles ?
Effectivement, notre objectif général relatif au
thème nécessite d'identifier les problèmes sociaux
liés au domaine de la santé afin de les remédier.
Identifier les obstacles au développement tant social que sanitaire,
proposer des solutions favorisant un progrès social et économique
émanant de la santé, mettre en place une stratégie de la
bonne relation entre la société et les services sanitaires, sont
les objectifs spécifiques concernant notre recherche.
Ce présent ouvrage comporte trois grandes parties
distinctes. Dans la première partie, nous allons expliquerla
méthodologie et le cadre conceptuelreposant sur les présentations
du site d'étude et les concepts importants relatifsà la
santé et au développement. La deuxième partie traitera les
résultats réels sur le rapport entre la santé et le
développement local. La troisième partie sera consacrée
aux contributions et aux réflexions personnelles ainsi qu'aux
recommandations à apporter pour favoriser l'interconnexion de la vie
sociale et les services sanitaires.
PREMIEREPARTIE:METHODOLOGIEETCADRECONCEPTUEL
Chapitre 1 : LAMETHODOLOGIED'APPROCHE
LetravailderechercheenSciencedel'éducationestuntravailscientifique.Ilestimportantd'avoiruneméthodologieperspicace,afinquelarecherchesoitscientifique.Diversesméthodesdetravailsontàladispositiondeschercheurspourparvenirauxrésultatsrecherchés.
I.1. L'enquêtesurterrain
Unevisitedecourtoisies'estavéréenécessaireauprèsdusited'étude.Nousavonsprisderendez-vousaveclesresponsablesdelacommuneconcernéeparnotrerecherche.Onaprisdesaudiencesauprèsdesautoritéslocalesetdesresponsablestouchésparl'étudedanslebutdelesprévenirdenotrearrivéeetdeleurdonnerl'autorisationderecherche.
L'enquêteestcommeuneinterrogationparticulièreportéesurunesituationcomprenantdesindividusetceuxdansunbutdegénéralisation,lechercheurintervientenposantdesquestions.C'estgrâceàcesenquêtesqu'untravailderecherchepeutêtreaboutijusqu'àlafin.
I.2.
Lesméthodesutilisées
PourOMARAktouf[(*)6]laméthodeestconstituéed'unensemblederèglesqui,danslecadred'unesciencedonnée,estrelativementindépendantesdescontenusetdesfaitsparticuliersétudiésentantquetels.Ellesetraduit,surleterrain,pardesprocéduresconcrètesdanslapréparation,l'organisationetlaconduited'unerecherche.
I.2.1. L'approchequalitative
I.1.1.1.
Ladocumentation
L'undesobjectifsdelarechercheestlacollectedesdonnéessecondaires,avecdesconsultationsdesdocumentsetd'informationenrapportaveclethèmeétudié.Larecherchebibliographiqueesteffectuéeendeuxétapes.D'abord,l'inventairebibliographiqueestunrecensementdetouslesdocumentsdisponiblesenlamatièrecommelaconsultationdesouvragesexistantsetlaconsultationdesdocumentsenligneconcernantlethème.L'évolutiontechnologiqueestaussiutileàlarecherche.Grâceàl'internet,onpeuttrouverbeaucoupdesdocumentsetdesinformationsconcernantlethèmeétudié
I.1.1.2.
L'observation
Avecceprocédé,nousnousacheminonsverslestechniquesfondéessurlacommunicationdel'observateuraveclessujetsobservés.Parl'observationparticipante,onestenmêmetempsacteur:ons'intègreaugroupeétudiéenparticipantàsesactivitésetmanifestationsdiverses.Desurcroît,ils'efforcedecréer,demettreenscènelessituations.Encelaonadopteuneattituded'expérimentateurplusencorequed'observateur.L'enquêteauseinduCSBprocèdesouventparobservationparticipante:entantqu'agentdelasanté,parlefaitmêmedelalongueimplantationdansleCSBIIetdanscettecommune,ondevientinévitablementunélémentdugroupeétudié.
I.1.1.3. L'entretien
L'entretienestletyperelationinterpersonnelleentrelapersonneenquêtée,sourcedesinformationsetl'enquêteur[(*)7].OnaaussieffectuédesentretiensdiversauprèsdupersonnelduCSBIIenraisondeleurresponsabilitéetdeleurcompétence.Parlebiaisdecetteméthode,l'enquêteurchercheàobtenirdesinformationssurlesattitudes,lescomportements,lesreprésentationsd'unoudeplusieursindividusdanslasociété.AproposdecetteméthodeQuivyetVanCampenhoudt,signalequ'ellepermet«l'analysedusensquelesacteursdonnentàleurspratiquesetauxévénementsauxquelsilssontconfrontés:leurssystèmesdevaleurs,leursrepèresnormatifs,leursinterprétationsdesituationsconflictuellesounon,leurslecturesdeleurspropresexpériences»[(*)8].
I.1.2. L'approchequantitative
I.1.1.4.
L'échantillonnage
Onsaitqu'onnepeutpasprendretoutelapopulation,l'idéequ'ondoitchoisirousélectionnerunepartiedel'ensemblenousamèneautomatiquementàpenserentermesd'échantillon.Inversement,lorsqu'onestpousséàpenseràunéchantillon,onassociecettenotionessentiellementàl'idéedechoixoudesélection.Ondoitinterviewerdespersonnesquiontprobablementdesinformationssurl'objetderecherche.Acepropos,Angersindiqueque«lechercheurinterrogetellepersonneparcequecettepersonnepossèdedetellecaractéristique,parcequ'elleappartientàtellecouchesociale,parcequ'elleaconnueteltyped'expérience»[(*)9].Enconséquence,onaenquêtéautotal50personnes.Ellereprésentedonc0,36%delapopulationtotale.Desvariablessontutilisées,àsavoir:sexe,âge,statut,niveaud'étudeetactivitésocioprofessionnelle.
I.1.1.5.
Lequestionnaire
Lestechniquesd'entretiennousconduisentàenvisagerleprocédéduquestionnairefréquemmentutilisédanslarecherche.Lequestionnairen'estgénéralementautrechosequ'uneinterviewtantdetypeferméquedetypeouvert.Latechniqueduquestionnaireoffrel'avantaged'unecodificationetd'uneexploitationrapidedesréponses.Lesquestionsdel'entretiensepréparentavantsamiseenplace.Eneffet,avantd'allersurleterrain,onaélaboréunesériedequestionsquivanousservirdeguidetoutaulongdel'entretien.
Chapitre 2 :
LAPRESENTATIONDUSITED'ETUDE
I.1.
L'aperçugénéraldelarégiond'AtsimoAndrefana
Ellereprésentel'unedelapartieSuddeMadagascardontAtsimoAndrefanaestincluedanscettezone.Sapopulationestestiméede1018556habitantsen2004,avecunesuperficiede66 236km2.C'estunerégionunpeupeupléparrapportauxautresrégions;toutefois,elleaconnuuneforteimmigration.Lapopulationestessentiellementrurale.Quantauxactivitéséconomiques,ellessontdominéesparlessecteursprimaires.L'agriculturedemeurel'activitééconomiquedominante.Économiquement,cetterégionaunevocationessentiellementagricolemaisd'autressecteurscommel'élevage,l'artisanat,jouissentdeconditionsfavorablesàuneexpansioncommensurable.Vuquelesinfrastructuressontinsuffisantes,AtsimoAndrefanaapparaitcommeunerégionenvoiededéveloppement.
I.2.
LasituationadministrativedelaCRdeMiary
LescoordonnéesduGPSduChef-lieudelacommunesontde43°43'45,2"/23°18'32,5".LaCRdeMiaryauneorganisationadministrativereprésentéeparautoritéséluesparle«Fokonolona».Leursrôlessontbasésàlabonnegouvernance,ainsiqu'assurerledéveloppementdesalocalité.LeMairetravailleaveclacollaborationdessept(7)conseillerscommunaux.
I.3.
Lesdonnéesdémographiques
I.3.1.
LasituationdémographiquedelaCR
Tableau1:LenombredepopulationdelaCRdeMiary
Nombred'habitants
|
7548
|
Nombredeménages
|
1000
|
Nombredenaissancesdes12derniersmois
|
450
|
Nombrededécèsdes12derniersmois
|
45
|
Nombredemariagedes12derniersmois
|
30
|
Source:PCD,2008
Enconsultantcetableau,onpeutévoquerquelapopulationestasseznombreux.Entotalité,lenombred'habitantsdelaCRdeMiaryestde7548.Latailledeménagevarieentre6à7personnesparménage.
I.3.2. LalistedesFKTdelacommune
Tableau2:LenombredepopulationdechaqueFKT
Numéro
|
Fokontany
|
Population2008
|
population2018
|
1
|
MiaryVille
|
672
|
1187
|
2
|
MiaryAmbohibola
|
1171
|
2069
|
3
|
MiaryBereketa
|
685
|
1210
|
4
|
MiaryBetsileo
|
900
|
1590
|
5
|
MiaryAnkasy
|
263
|
465
|
6
|
BelembokaAmpasy
|
890
|
1572
|
7
|
Ankoronga
|
1000
|
1767
|
8
|
Ankotsabihia
|
460
|
813
|
9
|
Mandrosoa
|
476
|
841
|
10
|
Agnolake
|
530
|
936
|
11
|
Antaikoaky
|
501
|
885
|
TOTAL
|
7548
|
13334
|
Source:PCD,2008etRecensementde la
population,CSB II,Mars2018
Surcetableau,onpeutdéduirequeMiaryVilleestlepluspeuplésuividuFokontanyd'Akironga.Pourtant,lesFKTnesontpaséparpillésparcequeleFKTAntaikoakyquiestleplusloinestde5km.
I.4.
Lesdonnéeséconomiques
I.4.1. L'agriculture
Tableau3:Lesproduitsagricolesexistantsdanslacommune
Groupedecultures
|
Proportiondepratiquant(%)
|
Nomdecultures
|
Proportiondepratiquant(%)
|
Céréales
|
60
|
Maïs
|
100
|
Racineettubercules
|
60
|
Manioc
Patatedouce
|
50
60
|
Légumineuses
|
70
|
Lojy
|
60
|
Culturesindustriellestemporaires
|
5
|
Canneàsucre
Coton
|
15
10
|
Source:PCD,2008
Miseàpartlariziculture,laplupartdesgenspratiquentl'agriculture.Lesculturesdemaniocetdemaïset
des légumes
sontlesplusdominantes.Lemodedecultureestencoretraditionnel.L'appuitechniqueetlaformationenmatièreagricoleseraientsouhaités.Descollecteursexternesvontcollectercesproduitslocauxpendantlapériodefaste.Chaquejourdemarché,presqueunequinzainedecollecteurssontprésents.Ilslesachètentàbasprix.Lesgenssontobligésdelesvendreàbasprixparcequ'ilsn'ontpasd'argentafindepayerlesfraisscolairesdesenfants,d'acheterdesproduitsdepremièrenécessité.
Effectivement,lesproduits,commelapatatedouce,lemaniocetlemaïs,sontconsomméslocalement.Lesfluxdeproductionsontdestinéssoientverslechef-lieudedistrictsoientversd'autresrégions.Ainsi,letableausuivantrécapitulelecircuitdeproduction:
Tableau4:Lefluxdelaproduction
Ladestinationdelaproduction(en%)
|
Produits
|
Consommationlocale
|
Chef-lieuduDistrict
|
AutresDistrictsdelarégion
|
Horsdelarégion
|
TOTAL
|
Manioc
|
20
|
80
|
0
|
0
|
100
|
Patatedouce
|
10
|
90
|
0
|
0
|
100
|
Légumes
|
80
|
20
|
0
|
0
|
100
|
Source:PCD,2008
I.4.2. L'élevage
Tableau5:L'élevagedebétail
Espèceanimal
|
Effectifducheptel
|
Nombred'éleveurs
|
Bovins
|
3200
|
500
|
Ovins
|
1000
|
n/a
|
Source:PCD,2008
LeshabitantsdelaCRpratiquentl'élevage;principalementlesbovidés.Cesderniersontbeaucoupd'utilitéspoureux.Leboeuf,utilisépourletransport,leslaboursetlestravauxagricoles,esttrèsprésent.Saforcesetrouvantdanssontraindedevant,ilpousselejoug.Unouplusieursboeufspeuventyêtreattelés,àlafileoudefront.Sapossessionconstitueunegranderichesse,maisiln'occupepasuneplacetrèsimportantedansl'alimentationsaufpendantlesévénementsfestifsoudedeuil.Lesvolailles,l'élevagedesovinsetcaprinsyprésententmaisàfaiblequantité.Uneseuleinfrastructureestopérationnellepoureffectuerlavaccinationdeleurbétail.Lecouloirdevaccinationestjustementutilisépendantlescampagnesdevaccination.Decefait,cetteinfrastructureestinappropriéeparrapportaunombredesbovidésexistants.Dans
le Fokontany central, une vingtaine de personnes élèvent des
vaches laitières.
On a aussi remarqué que l'élevage des vaches
laitières est prépondérant dans cette commune. Donc
lalaiterieest une activité génératrice de revenu. Les gens
vendent leur produit laitier à la ville de Tuléar. Leur
déplacement est généralement à pied parce que la
distance qui sépare ces deux communes est environ de 10Km.
I.4.3. Letransport
Tableau6:Lesinfrastructuresroutières
Typedevoies
|
Totalàl'intérieurdelaCommune
|
ReliantleDistrictetlaCommune
|
Routebitumée
|
0
|
40kmmaisenmauvaisétat
|
Routecarrossable
|
70km
|
10km
|
Piste
|
25km
|
|
Source:PCD,2008
L'étatdelaroutedanslacommuneestmalheureusementmauvais.Enpériodedepluie,larouteestboueuse;parcontre,elleestpoussiéreuseenpériodechaudeoul'été.Lemoyendedéplacementleplusutiliséestlamarcheàpied.
I.4.4. L'industrieetl'artisanat
Tableau7:Lestypesd'activitésecondaire
Type
|
Nombred'unités
|
Bois(scierie,menuiserie)
|
14
|
Forgeron
|
1
|
Mineur et tailleur
|
20
|
Source:PCD,2017
L'activitélaplusfréquentedanscettecommuneestlafabricationdespaniersetdesfilets.Lascierieetlamenuiserietiennentuneplacedanslesecteursecondaire
dans cette commune.On y trouve aussi d'autres activités
génératrices des revenus comme les tailleurs de pierre en
mosaïque et le forgeron.
I.5.
Lesdonnéessocioculturelles
I.5.1. L'enseignement
I.1.1.6.
L'établissementpublic
Tableau8:L'établissementpublic
Rubriques
|
Préscolaire
|
Primaire
|
Secondaire1er cycle
|
Nombred'établissements
|
|
5
|
1
|
Nombredesallesdeclasse
|
|
10
|
5
|
Nombred'enseignants
|
|
14
|
7
|
Nombred'élèvesfilles
|
|
342
|
98
|
Nombred'élèvesgarçons
|
|
369
|
104
|
Source:PCD,2008
EncomparantlaCRdeMiaryauxautrescommunes,onpeutdirequeletauxdescolarisationestfaible.Lesinfrastructuresscolairessontinsuffisantes.Aussi,l'abandonscolaireestfréquent.Lesraisonssontd'ordreéconomiqueetsocial.Lapauvretédesparentsobligelesenfantsàabandonnerleursétudesetilsvontaiderleursparents.
I.1.1.7.
L'établissementprivé
Tableau9:L'établissementprivé
Rubriques
|
Préscolaire
|
Primaire
|
Secondaire1ercycle
|
Nombred'établissements
|
-
|
5
|
-
|
Nombredesallesdeclasse
|
-
|
7
|
-
|
Nombred'enseignants
|
-
|
11
|
-
|
Nombred'élèvesfilles
|
-
|
260
|
-
|
Nombred'élèvesgarçons
|
-
|
320
|
-
|
Source:PCD,2008
Enrécapitulantlesindicateursdel'établissementprivéconfessionnel,lesélèvessontpeunombreux.Al'écoleprimaire;lesgarçonsfréquententl'écolequelesfilles.Celaveutdirequelesgarçonsontlachanced'alleràl'école.Fautedumanqued'infrastructures,tantprivéesquepubliques,lacommuneneparvientpasàsatisfairelesbesoinsdupeupleconcernantlaconstructiondesnouveauxbâtiments.
I.5.2.
Lesinfrastructuresculturelles
Tableau10:Lesinfrastructuresculturelles
Dontterraindefootball
|
1
|
NombredeclubsouAssociationssportives
|
4
|
Religion: FJKM
|
|
FLM
|
6
|
Musulman
|
|
Catholique
|
2
|
Autres
|
1
|
Source:PCD,2008
LesjeunesdelaCRdeMiarysontbienanimés,caronytrouvedesinfrastructuressportivespoursedivertir.Lesautoritéslocalesontunprojetdeconstruireunterraindebasketballpuisqueleterraindefootballn'estpassuffisant.
I.6.
Lesmilieuxphysiqueetbiologique
I.6.1.
Lemilieuphysique
Tableau11:LesolduSud-Ouest
Superficiedelacommune(km2)
|
750
|
Superficieirrigablenonirriguée(ha)
|
-
|
Superficieirriguéeycomprisrizière(ha)
|
-
|
Culturestemporaires(ha)
|
-
|
Terresenjachère(ha)
|
-
|
Terrainsreboisés(ha)
|
-
|
Forêtsnaturelles(ha)
|
500
|
Lacsouétangs(ha)
|
-
|
Source:PCD,2008
CetableaunousmontrequelaCRdeMiaryestvasteetexploitable.Lapopulationn'ajamaisdesproblèmesenagriculturetelle
que
laculturedemanioc,despatatesdouces,demaïs,depoisducap.Parconséquent,lesgensn'ontpasdesoucisauxvivres,maisilsontbesoindesformationsagricolesetdesappuistechniquespourpouvoiraméliorerleurproduction.
I.6.2. Lemilieubiologique
I.1.1.8.
LafauneduSud-OuestdeMadagascar:
DansleSud-Ouest,iln'yexistepasdegrosmammifèreterrestrecommeenAfrique.LeRoidesanimauxici,c'estleLémurien.IlyaplusieursespècestrèsdifférentesdesLémuriensquisepartagentleterritoire,dufameux«maki»(makidiurne)àlaqueueanneléedenoiretdeblancjusqu'ausurprenant«aye-aye»,Lémuriennocturneaudoitmédiantrèsallongé.Ensuite,lesCaméléonssontlesautresprinces.Ondit,qu'ilyaaumoinsunesoixantained'espècesdetouteslesformes,detouteslestailles,detouteslescouleursduCaméléondansPerson,dépassentsouventles50cm,auxunicornes,enpassantparlestrèsarchaïques.«Brookesia»,dontlepluspetitn'atteintpas2cm.Ausujetdesyeuxindépendantsdescaméléons,onditici,qu'unoeilesttournéversl'avenir,l'autreverslepassé.
ChezlesReptiles,ilfautsignalerlesvénérablesTortuesradiées(radiata)«sokaky»,endémiquesetsetraînantdanslapoussière ;lesCrocodiles«Voay»sontreprésentéspasuneuniqueespèce,celleduNilenÉgypte ;delacôtedesSerpent«bibylava»,ilssonttousinoffensifs,mêmelefameux«Do»,unesortebeBoa.Ducotédespetitsmammifères,signalonsles«tenrecs»insectivoretrèsprimitifsressemblantauxhérissons;les«makis»,unesortedepetitpumaquisortlanuit;etenfinlesratsauteursgéantsdanslaforêt.
I.1.1.9.
LafloreduSud-OuestdeMadagascar:
Lesformationsforestières,ycomprisleSuchoufourréépineux,constituentlavégétationnaturelled'originedanscettezoneàquelquesexceptionsprèscommeleszonesmarécageuses.Lesdéforestationssuccessivestantpourl'élevagequepourl'agriculture,ontintroduitlasavanequiresteplusoumoinsarborée.Lesespècesforestièressontsouventxérophilesenraisonducaractèrearidegénéralduclimat.Celaestencoreplusnetpourlesplantesdubush.
Laforêtsèchecaducifoliéeàlaforêtmésophileoccupetoujoursunegrandepartiedelarégion.Associéeaubushversl'Ouestprenantalorslaformed'unboisfourré,elles'étendlargementversl'EstetsurtoutversleNord.Al'Ouest,làoùlessolssontmoinsbonsetleursréserveseneautrèsfaible,ilyalafameuseforêtdes«Mikea»etlebushà«Famanta»et«Sogno»recouvrentrubéfiésDunaires.Maissadégradationestsouventimportanteetsadisparitionfréquente,notammentdansleszonesbasses.
Lesarbreslesplusrépandus,sontle«katrafay»(Cedrelopsisgrevel),lepalissandre«manary»(Dalbergiasp),l'ébène«lopingo»(Diospyrosperriri),le«katra»(Cesalpiniadunducella),le«rombotsy»(AcaciaMorondavensis),laTamarinier«kily»(Tamarindusindica),le«mangarahara»(Stereospermumeuphoroïde).Lesbaobabstelsquelegéant«renala-mèredelaforêt)(Andansonizgrandidier),le«za»(Andansoniaza),lepetit«fony»(Andonsonia:fony).Citonsencorequelquesagavesdontle«vaho»(Aloevahombe).Beaucoupdecesarbresetarbustes«tsinefo»(Zizyphusvulgaris).Lebushmériteuneanalysepluslonguecarils'agitd'unevégétationtrèsoriginaleoùlesfamillesdesplantessontendémiquesà60%etlesvariétésàplusde90%.
I.7. Organigrammedelacommune
CONSEILLER
1ER ADJOINT AU MAIRE
2EMEADJOINTAU MAIRE
SECRETAIRE GENERAL
MAIRE
STC
SERVICES TECHNIQUES
DINA CR
BIF
SOCIOCULTUREL
MARCHE
DEVELOPPEMENT
FISCALITE
ETATCIVIL
Figure
1 : Organigramme de la Commune
Source:PCD, 2008
Lemanquecrueld'argentconstituelehandicapmajeurpourunemeilleuregouvernance.Eneffetlacommunenedisposepasdevraiesrentesfiscales.Pourremédieràcettesituation,lesdirigeantsdelacommuneontbesoind'unrenforcementdecapacitéetd'uncourageexceptionnelpourappliquerlesrèglesenmatièrededéveloppement.
TITRE
|
FONCTIONS
|
NOMBRE
|
CHEFD'ADMNISTRATION
|
Mairetitulaire
|
1
|
1erAdjoint
|
1
|
2èmeAdjoint
|
1
|
SECRETAIREGENERAL
|
|
1
|
SERVICEFINANCIER
|
Comptabilité
|
1
|
Fiscalité
|
2
|
SERVICEADMNISTRATIF
|
Secrétaired'EtatCivil
|
1
|
Secrétaireadministratif
|
1
|
SERVICETECHNIQUE
|
Développement
|
5
|
Marché
|
2
|
TOTAL
|
16
|
Source:PCDdelaCRM,Juin2018
Chapitre
3 : LECADRAGETHEMATIQUE
I.1. Lasanté
I.1.1.
Lavisionglobaledelasantépublique
Selonl'OMS,«lasantéestunétatdecompletbien-êtrephysique,mentaletsocial,etneconsistepasseulementenuneabsencedemaladieoud'infirmité»[(*)10].Lesystèmedesantéestl'ensembledesorganisations,desinstitutions,desressourcesetdespersonnesdontl'objectifprincipalestd'améliorerlasanté.Unsystèmedesantéperformantoffredesservicesdequalitéàtous,quelquesoitlemomentetlelieuoùilsenontbesoin.Laconfigurationexactedesservicesvaried'unpaysàl'autre,maisexigeentoutescirconstances:
· unmécanismedefinancementsolide,
· unpersonnelqualifié,
·
desinformationsfiablessurlesquellesfonderdécisionsetpolitiques;,
· uneinfrastructurebienentretenue,
·
desmoyenslogistiquespouracheminerdesmédicamentsetdestechnologiesdequalité.
Ledroitàlasantéestreconnudansdenombreuxinstrumentsinternationaux,notammentdanslaConstitutiondel'OMSquistipuledanssonpréambuleque«lapossessiondumeilleurétatdesantéqu'ilestcapabled'atteindreconstituel'undesdroitsfondamentauxdetoutêtrehumain,quellesquesoientsarace,sareligion,sesopinionspolitiques,saconditionéconomiqueousociale».Parailleurs,laDéclarationuniverselledesdroitsdel'Hommementionneledroitàlasantédanssonarticle25:«Toutepersonneadroitàunniveaudeviesuffisantpourassurersasanté,sonbien-êtreetceuxdesafamille,notammentpourl'alimentation,l'habillement,lelogement,lessoinsmédicauxainsiquepourlesservicessociauxnécessaires».
L'article12duPacteinternationaldesdroitséconomiques,sociauxetculturelsintroduitdesdispositionsjuridiquementcontraignantes,applicablesàtouteslespersonnesdanstouslesEtatsquil'ontratifié,dontMadagascar.Desgarantiessupplémentairesdestinéesàprotégerledroitàlasantédesgroupesmarginaliséssonténoncéesdansdestraitésinternationauxconsacrésauxdroitsdecesgroupes.
Lasantépubliqueparticipeetsoutientplusieursactionsquivisentàpermettreàlapopulationd'accéderàunemeilleurequalitédevie.Danslamesuredesesmoyens,lasantépubliquetented'influersurlesrèglements,lesloisetlespolitiquesdefaçonàcequ'ilsfavorisentlasantéetlebien-êtredelapopulation.Lesobjectifsdesantépubliqueetlesobjectifsdudéveloppement
durablesontdoncétroitementliés.
I.1.2.
Lesfonctionsdelasantépublique
Lesquatrefonctionsessentiellesdelasantépubliquemarquentlecaractèredistinctifdesesactions.
I.1.1.10.
Lasurveillance
Lasurveillancecomprendtouteslesactivitésquipermettentd'évaluerl'étatdesantédelapopulationetsesdéterminants.Lasurveillancedelasantén'estpasunprogramme.DeconcertaveclesfonctionsdePromotiondelasanté,dePréventiondesmaladiesetdeProtectiondelasanté,elleconstitueplutôtl'unedesquatrefonctionsfondamentalesdelasantépublique.«L'objectifdelafonctiondeSurveillancedelasantéestdefourniruneévaluationsystémiquecontinuedel'étatdelasantépublique,descomportementsliésàlasanté,del'utilisationdesservicesdesanté,demêmequed'autresfacteursdéterminantsdelasanté,etce,danslebutdecontrôlerl'étatdesantédelapopulationaufildutempsetd'identifierlesproblèmesdesantéprioritaires»[(*)Web1].
Decefait,leServicedelasantépubliqueeffectuedesactivitésvisantàétablirlespriorités,àplanifierlesprogrammes,àmettreaupointdesservicesetàidentifieretmettreenoeuvredesinterventions.Chacunedecesactivitésnécessitedesrenseignementsvalidesetàjoursurlesprincipauxproblèmesdesantéauxquelslapopulationdoitfairefaceglobalementetauseindesgroupesvulnérablesaffichantunprofilprécis.C'estlafonctiondeSurveillancedelasantéquifournitlesrenseignementsnécessairesàlaprisededécisionsrelativesauxprogrammes,auxservicesetauxinterventions.
I.1.1.11.
Lapromotion
Elleinclutl'ensembledesactionsquivisentàinfluencerlesdéterminantsdelasantédefaçonàpermettrel'acquisitiondesaineshabitudesdevieetl'améliorationdesconditionsdevie.L'OMSportesurlameilleurefaçond'assureràlapopulationmondialedesconditionsdeviefavorablesàlasanté.Pourcela,l'OMSapromuquelquespoints,àsavoir:
·
lasantéestàlafoisundroitfondamentaldel'êtrehumainetunboninvestissementéconomiqueetsocial;
·
lesinégalitésdesantéentrelespaysetàl'intérieurdespayssontinacceptables,lesgouvernementsdoivents'attacheràlesréduire;
·
l'améliorationetlaprotectiondelasantéd'unepopulationpassentnécessairementparlamobilisationdetouslessecteursdelaviepolitique,socialeetéconomiqueetparl'implicationdescitoyens.
Lapromotiondelasantéutilisedesstratégiespermettantd'agirsurlaresponsabilitésocialeetdoncsurdifférentspartenairespermettantd'accroîtrelescapacitéscommunautaires.L'individuresteaucentredeladémarche.Elledoitluipermettre,dansetavecsacommunauté,d'agirenfaveurdesasanté.Ilya,enconséquence,lanécessitéd'orienterdespolitiquesdesantédanscetteoptique.Ilyadoncégalementlieud'agirsurdesdéterminantsdesantéliésàl'épanouissementetlebien-êtredesindividusdanslecadred'unenvironnementsain.
I.1.1.12.
Laprévention
Lanotiondepréventionestcomplexedansledomainedelasantéetellepeutsedéfinirsousdifférentsaspects.Ilconvientdeprésenterplusieursdéfinitionsdececonceptafindepercevoirunedéfinitionlapluscomplèteetpertinentequepossible.
PourFrançois[(*)11],lanotiondeprévention«décritl'ensembledesactions,desattitudesetcomportementsquitendentàéviterlasurvenuedemaladiesoudetraumatismesouàmainteniretàaméliorerlasanté».
Selonl'OMSen1948:«lapréventionestl'ensembledesmesuresvisantàéviterouréduirelenombreetlagravitédesmaladies,desaccidentsetdeshandicaps».
SelonleglossairedelaBanquedeDonnéesenSantéPublique(BDSP),lapréventionest«uneactionvisantàréduirel'impactdesdéterminantsdesmaladiesoudesproblèmesdesanté,àéviterlasurvenuedesmaladiesoudesproblèmesdesanté,àarrêterleurprogressionouàimiterleursconséquences.Lesmesurespréventivespeuventconsisterenuneinterventionmédicale,uncontrôledel'environnement,desmesureslégislatives,financièresoucomportementales,despressionspolitiquesoudel'éducationpourlasanté».
Cestroisdéfinitionsnoussemblentimportantespourmieuxéluciderlemot«prévention».Enbref,elleenglobedesactivitésquivisentàréduirelesfacteursderisqueàlasantéetaubien-être.
I.1.1.13.
Laprotection
C'estmaintenantunfaitétabliquel'environnementadesrépercussionsdirectessurlasanté.Lesdirectionsdesantépublique,deparleursmandatsetresponsabilitésdéfinisdanslaPNSCsontdoncconcernéesparledéveloppementdurable.Parmilesquatorzeprincipesdedéveloppementdurable,lesprincipesdesantéetqualitédevie(1),deprévention(8)etdeprécaution(9)interpellentdirectementlesfonctionsdebasedesantépublique.Nouscroyonsqu'ilestessentieldeprivilégierlesactionssurlesfacteursayantunimpactsurl'étatdesantédespersonnesetdespopulations,tantpouraméliorerlasantéetlebien-êtredescollectivitésquepourdiminuerlesbesoinsdeservicescuratifsoudesoutien.Alors,laprotectiondelasantépubliqueregroupelesactivitésrelativesàl'interventiondesautoritésauprèsdelapopulationencasdemenacepourlasanté.
I.2.
Leconceptdedéveloppement
I.2.1.
Lesous-développement
Lespaysenvoiededéveloppementsontlespluspauvresdelaplanète.Leurexistencerappelleàtousquelesrichessesnesontpasredistribuéesdefaçonéquitabledanslemonde.Lesous-développement(associéaussiau«Tiers-Monde»)tiresonoriginedelacolonisationexercéeparlesdifférentespuissanceseuropéennes,auxquellessesontgrefféslesÉtats-Unis,durantprèsdecinqsièclessurcertainspaysduSud.Ladominationd'immensesterritoiresetdepopulationsentièresapermisàl'Espagne,auPortugal,àlaFrance,àlaGrande-Bretagne,auxPays-Bas,àlaBelgiqueetauxÉtats-Unisdepillerdemultiplesrichessesnaturellesethumainesauseindeleurscolonies.Grâceàcesatouts,lespayscolonisateurssesontindustrialisésaucoursdu19èmesiècle,enplusdejeterlesbasesdelasociétédeconsommationdanslaquellenousvivonsaujourd'hui.
Parailleurs,l'endettementdespaysduTiers-Mondeconstitueaussiunautrefacteurpouvantexpliquerleursous-développement.Cettedettefutcontractéedanslesannées1960et1970,alorsquedegrandesbanqueseuropéennesontoctroyédesprêtsàfaibletauxd'intérêtpourpermettreauxpayssous-développésderésoudreleursproblèmes.Cependant,audébutdesannées1980,lestauxd'intérêtgrimpèrentsauvagementetprovoquèrentlacrisedeladettedespaysemprunteurs.
Àpartirdecemoment,certainsgrandsorganismesinternationaux,commeleFondMonétaireInternational(FMI)onttentéd'intervenirafinderedresserleséconomiesaffectéesleurpermettrederembourserleursdettes.Pourtant,cesprogrammesimposésontétéunéchecsurleplansocial:pourcontinueràrecevoirdesprêts,lespaysvisésauSudont,entreautres,étéobligésdecouperdanslesdépensespubliques,tellesquelasantéetl'éducation.Celaaengendrédenouvellescrisesdanslespaysendéveloppementetlecerclevicieuxdel'endettementetdusous-développementcontinu.
Lapauvretéfaitpartieintégrantedelamondialisation:unepersonnesurcinqvitdanslespaysenvoiededéveloppement(PVD)avecmoinsd'undollarparjour,cequireprésenteunmilliarddepauvresabsolus[(*)12].Certes,cechiffreadécrupuisquelespauvresreprésentaient28%delapopulationdutiersmondeen1990(1,4milliard)maisilrestesingulièrementélevé,alorsquelaproductionderichessesnecessedecroître.Carlahaussedurevenunationalnepermetpasàelleseulederéduirelapauvretéenl'absencedemesuresénergiquesderedistributionetd'investissementdanslesecteursocial.C'esttoutlefosséquisépareledéveloppement(humain)delacroissanceduproduitnationalbrut(PNB).Luttercontrelapauvretéestdevenue,depuisledébutdesannées90,legrandmotd'ordredelacoopérationinternationale:enl'an2000,lesobjectifsdumillénaireprévoyaientderéduiredemoitiélenombredepauvresd'ici2015.
«Lespauvresviventsansleslibertésd'actionetdechoixfondamentalesquelespersonnesmieuxlotiesconsidèrentcommedeschosesdues»[(*)13].«Ellesmanquentsouventdenourritureetdelogementsadéquats,d'éducationetdesanté.Cesprivationslesempêchentdemenerletypedeviequetoutlemondevalorise»[(*)14].LaBanqueMondialereprenddoncl'idéeselonlaquellelapauvretélimitela«libertédemeneruneviedevaleur».EllerejointlaperspectiveentermesdedéveloppementhumainduPNUDsanstoutefoisproposerunconceptdumêmetypedanslesRapportssurleDéveloppementdansleMonde.
I.2.2.
Ledéveloppement
Lefaitderévéleretd'affirmerpubliquementetfortementlesréalitésentourantlamondialisationpermetd'envisageruneprisedeconsciencesalutairedelapartd'acteursclésdelapopulation,d'alimenterunecapacitédemobilisationet,pourquoipas,desusciterunequêtedecequilaissesurlesous-développement.Unprocessusderevitalisationsocio-économiqued'unecommunautévivantsurunterritoiredonné,processusquimisesurlavalorisationdesressourceslocalesetquisefondesurlaconcertationd'acteurslocauxissusdesmilieuxpublic,privé,syndicaletcommunautairedemêmequesurlaparticipationdespopulationsmarginaliséessurlesplanséconomiqueetsocial,estlechangement.
Ledéveloppementestalorscompriscommeunprocessusirréversiblequis'opposeàunesituationstationnaireoùl'accumulationdelarichessesocialeàlongtermeseraitnulle,carc'est«unecombinaisondeschangementsmentauxetsociauxquirendentlanationapteàfairecroître,cumulativementetdurablementsonproduitglobal»,disaitF.Perroux[(*)15].
Ainsi,mêmesiledéveloppementimpliquelacroissance,ilnepeutpasseréduireàcelle-ci.Cettedernièresedéfinit,selonF.Perrouxtoujours,commec'est«l'augmentationsoutenuependantuneouplusieurspériodeslonguesd'unindicateurdedimension:pourunenation,leproduitglobalnetentermesréels».Elleestd'ordrequantitatifetsetraduitparl'augmentationdesgrandeurséconomiques,considéréecommel'unedesmultiplescompo
santésduphénomènecomplexequ'estledéveloppement.«Lacroissancerestelepréliminaireàtouteffortdedéveloppementdanslamesureoùtouteaméliorationduniveaudevieoudubien-êtresocialpasseobligatoirementparl'accroissementdesquantitésproduitesetl'augmentationcorrespondantedesrevenus»[(*)16].
Leconceptdedéveloppementapparaitplusenglobantqueceluidecroissance,puisqu'ilimpliquecelle-cimaisau-delà,metl'accentsurlasatisfactiondesbesoinsfondamentaux(santé,sécurité,...),laréductiondesinégalités,duchômageetdelapauvreté.
I.2.3.
Ledéveloppementhumain
En1990,ladéveloppementafaitl'objetd'uneattentionthéorique,quantitativeetpolitiquepluspoussée,aveclapublicationdupremierRapportMondialsurlaDéveloppementHumain(RMDH)parlePNUD.Alliantlesdeuxapproches,besoinsessentielsetcapacités,ledéveloppementhumaininsistedavantagesurlacapacitédesêtreshumainsàmenerlavieàlaquelleilsaspirentetsur«l'élargissementdeleurchoix»[(*)17].Ilpartduprincipeque,silaprospéritééconomiquepeutaiderlesindividusàmeneruneviepluslibreetplusgratifiante,certainsfacteurs,notammentl'éducationetlasanté,influentsurlaqualitédeslibertésindividuelles.Lesindividussontlaprincipalerichessedelanation.Ledéveloppementadoncpourobjectiffondamental[(*)18]decréerunenvironnementdanslequellespopulationspourraienttirerpleinementpartideleurpotentieletdemenerunevieutileetféconde,conformeàleursbesoinsetàleursintérêts:
· Devivrelongtempsetenbonnesanté,
·
D'acquérirdesconnaissancesquilesaiderontdansleurchoix,
·
D'avoiraccèsauxressourcesleurassurantunniveaudeviedécent,
·
Etdeparticiperlibrementàlaviecommunautaireetpublique.
C'estunprocessusconsistantàélargirlechampdespossibilitésouvertsauxindividus.End'autrestermes,ilestbasésurledéveloppementdescapacitésetdespotentialitéshumaines.Laréductiondelapauvretéetlesinégalités,lerenforcementducapitalsocialetlebien-êtredespersonnesnesontplusconsidéréscommeaccompagnementdelapolitiqueéconomique,maiscommelebutdudéveloppement.Leconceptdudéveloppementhumains'intéresseauxfinsdavantagequ'auxmoyensdudéveloppementetduprogrès.L'objectifdudéveloppementdevraitconsisteràcréerunenvironnementpermettantauxindividusdeprofiterdelonguesviessainesetcréatives[(*)19].
Ledéveloppementhumainestledéveloppementdel'Homme,detousleshommesetdetouteslesfemmes.Iln'yapasdedéveloppementhumainsanséquitésociale,sanspolitiquederéductiondesinégalités,sansparticipationdescitoyensetdoncsansdémocratieparticipative.
Danssaformuleactuelle,c'estunindicateurextrêmementrudimentairequicouvrelesaspectssuivants:
·
Santéetlongévité,expriméeparl'espérancedevieàlanaissance,
·
Instructionetaccèsauxsavoir,représentéparletauxd'alphabétisationdesadultesetparletauxbrutdescolarisationdansl'enseignementprimaire,secondaireetsupérieur,
·
Leniveaudeviedécent,mesuréparlePIBparhabitantenparitédepouvoird'achat.
Parallèlementàl'IDH,troisautresindicateurspermettentdemesurerledéveloppementhumainselonlegenreetleniveaudedéveloppementd'unpays:l'indicateurdepauvretéhumaine[(*)20],l'indicateursexo-spécifiquedudéveloppementhumain[(*)21]etl'indicedeparticipationdesfemmes[(*)22].
I.2.4.
Ledéveloppementdurable
Ledéveloppementdurablesetraduitdutermeanglais«sustainabledevelopment».Ledéveloppementestditdurables'ilrépondauxbesoinsduprésentsanscompromettrelacapacitédesgénérationsfuturesderépondreauxleurs[(*)23].Cettedéfinitionmetenévidenceuneinterdépendanceentrelesgénérationsactuellesetlesgénérationsfutures;entrelespaysdumonde;entrel'environnementéconomique,social,cultureletnaturel.
Parconséquent,lathèsedudéveloppementdurableaffirmequelapérennitédudéveloppementreposesurlesconditionssuivantes:
·
unecroissanceéconomiqueprivilégiantladurabilitédesproduits;
·
unecroissancedémographiquemodérée;
· lasatisfactiondesbesoinssociauxdebase;
·
lagarantiedel'équitéentreindividus,générationsetÉtats;
·
laprotectiondel'environnementetunegestionoptimaleducapitalnaturel.
Lasatisfactiondesbesoinssociauxdebasenousintéresseparcequedanscetteconditionreposeledéveloppementhumaindurable.Lecapitalhumainporteprincipalementsurlaplacequelesindividustiennentdanslasociété,ledéveloppementdececapitalsetraduisantpardavantaged'opportunitéspourlapopulation.Parexemple,l'éducationfavoriselamobilitésociale,permetuneplusgrandeparticipationàtouteunegammed'activitéssocialesetadesincidencesbienconnuessurlasantéainsiquesurlafaçond'envisagerlaqualitédelavie.
I.2.5.
Ledéveloppementlocal
L'OCDEdéfinitlelocalcomme«l'environnementimmédiatdanslequellaplupartdesentreprises-etenparticulierlespetites-secréentetsedéveloppent,trouventdesservicesetdesressources,dontdépendleurdynamismeetdanslequelellesseraccordentàdesréseauxd'échanged'informationetderelationstechniquesoucommerciales.Leniveaulocal,c'est-à-direunecommunautéd'acteurspublicsetprivés,offreunpotentielderessources(humaines,financièresetphysiques),d'infrastructureséducativesetinstitutionnellesdontlamobilisationetlavalorisationengendrentdesidéesetdesprojetsdedéveloppement»[(*)Web2].
«Ledéveloppementlocalestl'expressiondelasolidaritélocalecréatricedenouvellesrelationssocialesetmanifestelavolontédeshabitantsd'unemicrorégiondevaloriserlesrichesseslocales,cequiestcréateurdedéveloppementéconomique»[(*)24].
Ledéveloppementlocalconsistedoncàconsidérerunmilieucommeétantcapabledegérersonéconomie,sondéveloppement.Ledéveloppementlocalestlavalorisationdesressourceslocalesàtraverslasolidaritédelapopulationlocale,lavolontéetlaparticipationdesacteurspourledéveloppementdanslebutdefairedévelopperéconomiquementetsocialementlemilieu.Lesintervenantsdansledéveloppementlocalsontalorslapopulation,quijouelepremierrôle,lesentreprisesetPME,lesinstitutionsfinancières,lescollectivitéslocalesetl'Etat.Cesontlesobjectifscommunsetlesmissionsprécisesquiréunissentlespartenairesetfacilitentleconsensus.Lesacteurscollaborentetcoordonnentleursactionsenvuedel'atteintedesobjectifs.Lacommunautéainsiquelespromoteursdeprojetdoiventalorsadopterunedémarcheentrepreneuriale.Ainsiilsn'hésiterontpasàprendredesrisques,àinnoveretàmultiplierlesinitiativesetlespropositions.Ilssemontrerontcapablesdefairefaceauxchangements,decommuniquer,coopérer,négocier,participer,s'engager,toutenétantqualifiésconnaisseursetspécialistesdanschaqueterraind'activité.
I.3.
Educationàlacitoyenneté
L'apprentissage de la citoyenneté apporte aux
élèves une sensibilisation, des connaissances et le savoir-faire
nécessaires pour jouer un rôle dans la société aux
niveaux local, national et international. Il en fait des citoyens
informés et responsables, conscients de leurs droits et de leurs
devoirs. Il les incite à participer à la vie de l'école,
du quartier et de la cité. Il les initie à l'économie, aux
institutions et aux valeurs démocratiques. Il leur inculque le respect
de la différence, sur le plan national, religieux et culturel et
développe leur capacité de réflexion et leur aptitude
à l'expression.
De manière générale, la finalité
est de préparer les jeunes à participer le mieux possible
à la vie démocratique, en assumant et en exerçant leurs
droits et leurs devoirs de citoyen et en les préparant de vivre ensemble
.Dans les textes du ministère de l'Éducation nationale, il est
fait référence à une éducation à la
citoyenneté mais aussi aux comportements responsables, ainsi qu'à
une éducation au jugement et au sens des responsabilités
individuelles et collectives.
L'éducation aux comportements responsables est une
visée plus récente. Elle rend plus visible ce qui est attendu et
devrait faciliter l'évaluation.L'évolution semble aller vers une
citoyenneté en actes.La finalité de l'éducation à
la citoyenneté est de donner aux jeunes les moyens de participer de
manière réfléchie et responsable à la vie
politique, économique, sociale et culturelle.
Il s'agit de former :
· Un citoyen autonome, qui comprend et respecte les lois,
est capable de se donner des règles et d'adopter des comportements
responsables vis-à-vis :
ü de lui-même et des autres : éducation
à la santé, à la sécurité, à la
sexualité, à la solidarité, au respect de la
différence ;
ü de l'environnement : éducation à
l'environnement pour un développement durable.
· Un citoyen capable d'argumenter sur des thèmes
d'actualité, de débattre et de faire preuve de
discernement ;
· Un citoyen capable de s'engager, de prendre des
initiatives ;
· Un citoyen qui développe un sentiment
d'appartenance.
L'éducation à la santé et au
développement personnel et social comprend la sécurité
individuelle et collective, l'impact de l'environnement sur la santé,
les relations interpersonnelles et la résolution des conflits.
L'objectif du gouvernement malgache est que chaque
école à Madagascar fasse partie du réseau des
écoles pour la promotion de la santé.L'école doit
s'engager, dans tous les domaines, à promouvoir le bien-être
physique, social, spirituel, mental et affectif des élèves et des
enseignants.
DEUXIEMEPARTIE:RESULTATDESENQUETES
Chapitre 1 :
LESCARACTERISTIQUESDESENQUETES
Nousavonseffectuédesenquêtesauniveaudelapopulationdanslacommunede
Miary,enutilisantlesvariablessuivantes.Etonobtientpourchaquevariablelesgraphesci-après.
I.1. La
représentationparclassed'âge
Tableau 12:
L'âge des enquêtés
Classed'âge
|
19-30ans
|
31-45ans
|
46-60ans
|
60-70 ans
|
Total
|
Effectif
|
10
|
25
|
11
|
4
|
50
|
Pourcentage
|
20%
|
50%
|
22%
|
8%
|
100%
|
Source:Résultatd'enquêtesurterrain,2018.
Figure 2:
L'âge des enquêtés
Source:Résultatd'enquêtesurterrain,2018.
Lesenquêtésentre31à45anssontlesplusnombreux,ilssontaunombrede25soient50%dutotal.Laclassed'âgeentre46à60ansreprésente11enquêtéssoient20%.Lesenquêtésquisontâgésde19à30ansestautroisièmerangdontilssontaunombrede10enquêtéssoient20%,etceuxquisontentre60à70anssontaunombrede4soient8%.
I.2. Le sexe
Tableau13:Le
sexe
Sexe
|
Féminin
|
Masculin
|
Total
|
Effectif
|
27
|
23
|
50
|
Pourcentage
|
54%
|
46%
|
100%
|
Source:Résultatd'enquêtesurterrain,2018.
Figure 3: Le
sexe
Source:Résultatd'enquêtesurterrain,2018.
D'après l'enquête, on a enquêté
27femmeset23hommes.
I.3. Le niveaud'instruction
Tableau14:Le
niveaud'instruction
Niveaud'instruction
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Analphabète
|
11
|
22%
|
Niveauprimaire
|
18
|
33%
|
Niveausecondaire
|
13
|
26%
|
Lycée
|
6
|
12%
|
Universitaire
|
2
|
4%
|
Total
|
50
|
100%
|
Source:Résultatd'enquêtesurterrain,2018.
Figure 4:
Niveau d'instruction
Source:Résultatd'enquêtesurterrain,2018.
Laplupartdesenquêtésontunniveauprimaire.Ils
représentent 33%par rapport au
tauxtotaldesenquêtés.Leniveausecondaireetlesanalphabètessontrespectivement26%et22%.16%
des enquêtés sont des lycéens et des
universitaires.D'aprèsnotreanalyse,cesontlesanalphabètesquiontunespritconservateurparrapportauxuniversitaires.
I.4. Le
revenudesenquêtés
Tableau15:Le
revenudesenquêtés
Revenu
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Indéfinis
|
30
|
60%
|
Journalier
|
4
|
8%
|
Hebdomadaire
|
10
|
20%
|
Mensuel
|
6
|
12%
|
Source:Résultatd'enquêtesurterrain,2018.
Figure 5: Le
revenu des enquêtés
Source:Résultatd'enquêtesurterrain,2018.
Parmilesenquêtés,60%ontdesrevenusindéfinis,c'est-à-direilsn'ontpasderevenuexact.Ilssontgénéralementcomposésdesagriculteursetdeséleveurs.4enquêtésontderevenujournalierparcequ'ilsfontdutravailjournalieroule«sarakatsaha».
I.5. La
catégoriesocio-professionnelle
Tableau16:La
catégoriesocio-professionnelle
Profession
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Agriculteuretéleveur
|
37
|
74%
|
Agriculteuretcommerçant
|
4
|
8%
|
Fonctionnaire
|
6
|
12%
|
Autres
|
3
|
6%
|
Source:Résultatd'enquêtesurterrain,2018.
Figure 6: La
catégorie socio-professionnelle
Source:Résultatd'enquêtesurterrain,2018.
I.6.
Agents communautaires enquêtés
Tableau 17:
Nombre des AC enquêtés
Nombre
|
25
|
Homme
|
14
|
Femme
|
11
|
Source : Résultat
d'enquête sur terrain, 2018
Actuellement, le nombre total des AC est de 25.
Illustré par le tableau, le travail des AC est
généralement dominé par les hommes.
Chapitre 2 : LES PROBLEMES LIES A LASANTÉ
I.1. La
construction de latrine à Miary
I.1.1.
Généralité
Une latrine est un endroit aménagé de telle
sorte qu'un être humain puisse s'y soulager de ses déjections
corporelles, notamment par la défécation. Une latrine a deux
fonctions principales telles qu'assurer la santé de ses utilisateurs en
permettant l'évacuation des excréments de manière
hygiénique et d'assurer la protection de l'environnement en contenant
les germes pathogènes excrétés.
Une latrine est composée de plusieurs
éléments[(*)25] :
Ø une fosse, dans le cas d'une latrine sèche, ou
un système d'évacuation des excréta ; la fosse être
renforcée ou non, en béton ou en maçonnerie.
Ø Une dalle, en béton ou en bois, percée
d'un trou et éventuellement recouverte d'un siège. Quand les
personnes s'accroupissent, des emplacements sont prévus pour poser les
pieds et ne pas les salir.
Ø Une superstructure, qui dans sa forme la plus simple
est constituée de branchages et de bâches, mais peut aussi prendre
l'allure d'une maisonnette en bois ou en briques. La superstructure est
recouverte d'un toit et peut comprendre divers éléments tels
qu'une porte, un conduit de ventilation menant à la fosse, parfois une
arrivée d'eau à l'extérieur.
Ø En plus de ces attributs, une latrine aura des
éléments supplémentaires selon son type par exemple :
siphon hydraulique, parfois une chasse d'eau quand c'est possible, un
emplacement de douche contigu, ainsi que les systèmes
d'évacuation des excréta.
Les raisons qui poussent un individu/ ménage à
utiliser des latrines, au lieu de déféquer en plein air
sont :
L'absence d'intimité de la défécation en
plein air est un problème important pour les femmes. Des latrines
attenantes à la maison font que les femmes n'ont plus à attendre
certains moments de la journée, par ex. l'aube ou le crépuscule,
pour se soulager.
Les latrines peuvent être construites attenantes
à la maison, donc plus près que les lieux de
défécation traditionnels en plein air. Les latrines peuvent
également être construites avec une extension pour la toilette
corporelle, augmentant ainsi leur utilité pour les femmes.
Les dépenses récurrentes pour les frais de
santé représentent une perte de ressources considérable
pour les ménages. Les latrines représentent une dépense
unique qui sera compensée à long terme par les économies
faites sur les dépenses de santé.
Figure
7:Une latrine familiale à Miary
Source : Cliché de
l'auteur, 2018
I.1.2. Les maladies liées
au manque d'utilisation de latrine
Ces sont des maladies causée par l'ingestion
contaminée par des bactéries ou des virus. Les principales
maladies hydriques sont :
Ø le choléra,
Ø la diarrhée,
Ø le paludisme,
Ø la bilharziose,
Ø la gale,
Ø les infections de l'oeil,
Ø et la fièvre typhoïde.
Aujourd'hui, ces maladies hydriques sont à l'origine de
la mortalité élevée des populations dans la commune rurale
de Miary. La raison principale de cette situation catastrophique est la
pauvreté. Nombre de population ne disposent pas de latrine et d'eau
potable, les aménagements indispensables aux traitements des eaux
usées, les infrastructures médicales n'étant pas
suffisantes...
Le niveau d'implication des populations concernées
constitue une condition nécessaire à la réussite des
programmes de santé. La participation communautaire est en effet la
clé de l'appropriation de tout programme de santé pour sa
pérennisation[(*)26]. Elle est l'un des cinq principes des soins de
santé primaires. Elle replace l'être humain au centre du processus
de résolution des problèmes de santé, dont les maladies
liées au péril fécal.
Figure 8:
Des gens qui déféquaient en plein air
Source : Cliché de
l'auteur, 2018
Quand les gens déféquaient en plein air dans
beaucoup de ces villages, les mouches transportaient les maladies des
matières fécales sur les aliments qu'ils mangeaient. Dans la
commune rurale de Miary, les maladies diarrhéiques étaient le
deuxième motif de consultation, après le paludisme. La population
de cette commune rurale est généralement jeune et effectuant
l'agriculture et l'élevage. Le niveau d'hygiène y était
précaire à cause de plusieurs facteurs dont le faible niveau
d'instruction de la population, le manque d'eau de qualité, et surtout
l'absence de latrines dans les habitats.
I.1.3. L'élimination des
excréments humains
Figure
9:Taux d'utilisation de latrines
Source : Résultat
d'enquête, 2018.
Sur les ménages qui ont fait l'objet de notre
enquête (50 personnes enquêtées), 30% disposent de latrines
dans leur concession tandis que 12% ont recours aux latrines voisines et 58%
ont déféqué aux espaces vacants.
D'un point de vue sanitaire, l'évacuation
hygiénique des selles est probablement l'aspect le plus important au
niveau domestique. Si les déchets et les eaux usées peuvent
être rejetés dans la rue en l'absence de système de gestion
adéquat, la défécation dans la nature est une source
importante de maladies diarrhéiques et de gêne dans la vie
quotidienne. L'exposition aux risques de contracter les maladies
diarrhéiques est d'autant plus importante que les enfants en bas
âge défèquent dans la concession ou dans la rue.
En effet, les installations sanitaires ne permettent pas de
satisfaire aux besoins naturels au moment voulu dans des conditions
décentes car elles sont peu nombreuses.
I.1.4. Le projet Tanàna
Madio
Pourtant, à partir de 2016, un projet a
été initié pour une durée de deux ans, dans le
cadre d'un projet Tanàna Madio.
Figure 10:
Projet Tanàna Madio
Source : Cliché de
l'auteur, 2018
La politique Nationale de Santé précise que la
gestion des ordures et la latrine font parties des programmes de lutte contre
les maladies diarrhéiques, qui nécessitent une surveillance
épidémiologique efficace. La participation communautaire est une
condition nécessaire à la pérennité d'un projet. La
communauté qui est en mesure d'apprécier un service fera plus
d'efforts pour le maintenir en bon état de fonctionnement. Tel
n'était pas le cas dans la commune rurale de Miary.
L'appréciation des besoins relatifs à l'implantation du projet de
latrines et de gestion des ordures a été faite par une approche
technocratique. Les membres du conseil rural n'ont pas participé
effectivement au projet de latrines. À l'opposé, le programme
communautaire de latrines, doit sa réussite à l'implication de
communautés rurales dynamiques dans l'identification et la
quantification des besoins en latrines dans les communautés.
La détermination des activités menées
dans le cadre du projet n'a pas été maîtrisée par la
communauté. L'étroitesse de la participation communautaire est un
facteur limitant l'appropriation du projet. Le manque d'appropriation du projet
par les communautés retentit toujours négativement sur toutes les
autres étapes et nuit à sa pérennisation.
Les populations seraient plus responsables si elles
étaient associées dans les prises de décision à
travers un comité de gestion.
La gestion des ressources n'avait aucun organe de
contrôle impliquant la communauté. Pour une meilleure
adhésion de la communauté, celle-ci doit comprendre la
corrélation entre l'indisponibilité des latrines et la
prévalence des maladies diarrhéiques.
I.1.5. Les conséquences
provoquées par les lacunes en matière d'hygiène
Conscients de cette pollution, certains responsables
étatiques avec lesquelles nous nous sommes entretenus ont entrepris des
campagnes de sensibilisation afin de convaincre les populations de changer de
comportements. Mais leurs efforts sont restés vains jusqu'alors.
Nous avons donc pu constater la faiblesse de l'accès
à l'eau favorisant l'apparition de risques sanitaires. Manifestement, de
nombreux facteurs s'ajoutent aux faiblesses des volumes moyens de consommation
d'eau pour favoriser l'apparition et la propagation des maladies. Ces facteurs
sont les modes de gestion de l'eau, la faiblesse du niveau d'éducation
des populations et la dégradation du cadre de vie.
L'absence de cadre de concertation autour du poste de
santé et la faible implication du conseil rural ont limité la
participation communautaire au projet de latrines. Le faible taux de latrines
à Miary, corrélé à la proportion importante de la
diarrhée parmi les motifs de consultation exprimait la non atteinte des
objectifs du projet de latrines. Selon le rapport annuel des activités
du CSB II Miary en 2018 le taux de prévalence de la diarrhée est
environ de 2% ; alors que le taux de réalisation pendant cette
année tourne autour de 6%.
Figure 11:
Une latrine construite non utilisée
Source : Cliché de
l'auteur, 2018
Dans ce cas, l'implication des bénéficiaires se
limite à la phase de planification. Beaucoup de projets pêchent
dans leur stratégie participative à toutes les étapes,
surtout celle de mise en oeuvre. L'animation qui doit accompagner cette
étape, souvent réduite à la recherche d'adhérents,
mérite d'être adaptée au contexte des pauvres à
majorité analphabètes et souvent ignorant du bien-fondé de
la promotion de l'hygiène. Les populations seront disposées
à modifier leur comportement lorsqu'elles seront conscientes des liens
qui existent entre les maladies diarrhéiques et l'absence de latrines.
Sur la base de cette expérience, des recommandations
ont été formulées envers les différents
acteurs :
· La collectivité locale doit mieux s'impliquer
dans les activités du poste et coordonner les activités des
différents partenaires pour capitaliser le maximum de
bénéfice au profit de la communauté ;
· La communauté doit mieux s'impliquer dans toutes
les phases des projets ;
· Le CSBII doit appuyer l'installation d'un cadre de
concertation communautaire entre le poste, la collectivité locale et les
organisations communautaires de base ;
· Le Projet doit renforcer le comité de pilotage
avec les représentants des communautés.
Le projet de latrines n'a pas atteint son objectif dans la
communauté rurale de Miary du fait d'une très faible
participation communautaire dans les différentes étapes du
processus. La communauté, insuffisamment impliquée, n'a pu faire
la corrélation entre la santé et l'amélioration de
l'assainissement à travers la construction de latrines, et de ce fait
n'a pas adhéré au projet. Il est du ressort des techniciens
d'encadrer les représentants de la communauté et
d'améliorer leur niveau de connaissances dans le domaine de
l'hygiène pour amener les populations à s'approprier des projets
similaires ultérieurs.
I.1.6. Obstacles à
l'utilisation des latrines et piste d'action
Obstacles à l'utilisation des
latrines
|
Pistes d'action / messages à faire
passer
|
Obstacles techniques
|
Manque de place pour construire des latrines en nombre
suffisant par rapport au nombre de personnes dans la concession (plus de 50
personnes peuvent partager une même concession)
Attente longue si la concession est surpeuplée
|
Possible de construire légèrement en dehors de
la concession mais à proximité quand-même
Possible d'en construire deux à un coût
raisonnable
|
Manque de bras valides dans le village pour construire
suffisamment de latrines / sol difficile à creuser (zone rocheuse,
etc.)
|
Constituer un groupe d'hommes expérimentés dans
la construction des fosses / de latrines pour construire dans les autres
concessions
|
Temps passé aux champs où il n'y a pas de
latrines / distance des latrines par rapport aux champs où les
cultivateurs passent une grande partie de leur journée
|
Sensibilisation pour que les cultivateurs qui
défèquent près des champs creusent un trou puis le
recouvre de terre après
défécation
Information sur le danger de l'utilisation des excrétas
non minéralisés comme compost dans les champs
|
Mauvaises odeurs des latrines se répandant dans la cour
d'habitation
Saleté des latrines
Le climat très chaud conduit certaines
communautés à déféquer loin des habitations,
à l'air libre où les excréments sèchent rapidement,
alors qu'ils restent à l'état liquide et nauséabond dans
une fosse
|
Les latrines permettent de réduire les odeurs et
nuisances provenant de la défécation des enfants ou des
vieillards à proximité de la concession. Il n'y a plus à
avoir honte quand des visiteurs viennent dans la cour.
Les latrines peuvent être construites un peu à
l'écart de la maison et doivent être régulièrement
entretenues (montrer aux usagers comment les nettoyer)
Prévoir un couvercle pour couvrir le trou de
défécation et une bonne aération à
l'intérieur de la cabine (absence de toit, toit surélevé,
claustras ajourés)
|
Le nettoyage des latrines est une tâche
désagréable et dangereuse
|
Le nettoyage des latrines ne doit plus être tabou et vu
comme une activité sale
Effectuer avec le matériel de protection adéquat
et du savon pour se laver après
|
Le manque d'eau (pour l'entretien des latrines)
|
Prévoir la réalisation d'un point d'eau dans (et
de préférence par) les communautés où on promeut
les latrines et les bonnes pratiques d'hygiène
|
Obstacles socio-culturels
|
Manque d'habitude
Les enfants de moins de 6 ans ne sont pas encouragés
à utiliser les latrines voire en sont chassés pour laisser la
place aux vieux, il est trop tard ensuite pour que l'habitude s'installe
Rareté des latrines dans la commune
Absence d'obligation sociale ou morale
|
Développer le contraire : signe d'aisance, de
prospérité (voire de mondanité) et de
respectabilité
Evoquer la nécessité dans certaines zones
d'aller de plus en plus loin pour trouver un buisson où se soulager,
à cause de la désertification
Tout le monde peut utiliser les latrines à l'exception
des tout jeunes enfants (qui doivent utiliser un pot)
Promouvoir l'utilisation des pots par les enfants pour les
habituer dès le plus jeune âge
|
Manque de connaissance sur leurs avantages
|
Qualité de l'hospitalité : offre de confort aux
visiteurs et aux étrangers
Possibilité pour les femmes de faire disparaître
les traces de leurs règles / évacuer le sang et le coton
Eviter de devoir marcher loin la nuit, avec
l'insécurité (aux hommes malintentionnés)
Eviter de devoir marcher longtemps en cas de besoin pressant
(diarrhée)
Pouvoir prendre son temps, ne pas être obligé de
se dépêcher pour éviter d'être surpris par un passant
|
Gêne due au regard des autres quand on se dirige vers
les latrines / honte ou tabou de la défécation et plus
particulièrement de la diarrhée
|
Concevoir / implanter les latrines de sorte que leur
entrée est dissimulée aux regards des autres
|
Croyances / mythes relatifs aux maladies
générées par l'utilisation des latrines
|
Nécessité donc d'affirmer et prouver que les
latrines ne sont pas des endroits dangereux ou maléfiques mais au
contraire des lieux d'hygiène et de pureté.
Les latrines apportent meilleure santé quand elles sont
bien entretenues, au contraire leur absence apporte la maladie.
|
Préférence pour les actions curatives au
détriment des actions préventives / manque de volonté de
dépenser pour des actions préventives / manque d'anticipation
|
Rappeler l'adage « Prévenir la maladie vaut
mieux que de la traiter »
Amener la population à faire le calcul du coût
des dépenses de santé liées au manque d'assainissement,
puis de le comparer avec le coût de réalisation d'une latrine
simple
|
Obstacles financiers
|
Coût élevé de la construction de
suffisamment de latrines / manque de
compétence technique / manque de maçons
formés
Absence de sécurité avec les ouvrages construits
avec des matériaux locaux (crainte d'accidents avec les enfants)
Manque de sécurité du aux matériaux
inadaptés fait qu'on interdit même aux enfants l'usage des
latrines
|
Montrer que l'absence de latrine a un coût plus
élevé que sa construction.
Montrer qu'une latrine peut être construite avec les
moyens du bord pour un coût quasiment nul : pas nécessairement
besoin de ciment ni de superstructure sophistiquée du moins dans un
premier temps. Besoin surtout d'une dalle solide, complète et bien
conçue.
Promouvoir la réalisation / réhabilitation par
les ménages eux-mêmes avec les moyens disponibles localement en
faisant appel
à la créativité de chacun.
Les auto-constructions doivent se faire sous la supervision
d'un technicien qui garantisse une solidité minimale. La dalle en bois
peut par exemple être renforcée avec des sacs de riz contenant des
sables et du ciment ou tout autre matériau ne craignant pas
l'altération. Prévoir un trou de défécation
suffisamment large mais pas trop pour éviter la chute des jeunes
enfants.
|
Cas du milieu scolaire
|
Manque de latrines par rapport à l'effectif de la cour
/ latrines sur-utilisées, vite sales et mal entretenues / latrines
bouclées ou accaparées par les enseignants
|
Prendre en compte le ratio nombre d'élèves /
latrines (selon les normes nationales) lors de la construction des
écoles ou des latrines
Prévoir l'accroissement des effectifs
Prévoir au moins une latrine pour les enseignants
Dans les écoles comme dans les lieux publics et centres
de santé, les comités de gestion doivent à prévoir
l'entretien des latrines dans leur plan d'action, le matériel
d'entretien dans leur budget, et quand cela est possible engager des manoeuvres
ou des femmes de ménages à cet effet
|
Absence de séparation filles / garçons
|
Les latrines doivent être géographiquement
séparées et le nombre de latrines pour les filles /
garçons doit être adapté à l'effectif de chaque sexe
Attribuer aux filles des latrines se situant un peu à
l'écart, hors de la vision directe des garçons ; le chemin qui y
mène ne doit
pas passer par le coin habituel de rassemblement des
garçons
|
Les latrines sont localisées à un endroit
exposé à la vue de tousles filles ne se sentent pas à
l'aise de les utiliser par pudeur / honte et de peur d'être
moquées
pour se rendre aux latrines les filles doivent passer par
l'endroit dans la cour où les garçons se regroupent
habituellement, ce qui les décourage
|
Concevoir et implanter les latrines de sorte que
l'intimité des utilisateurs soit assurée
|
Absence d'habitude des enfants car même à la
maison, ils n'en ont pas
|
Montrer les risques pour l'enfant de la
défécation en plein air
|
|
Motivations de la défécation en plein
air
|
Pistes d'action / messages à faire
passer
|
Pratique socialement admise / normale
Habitude
|
Privilégier les approches de sensibilisation
participative et communautaire pour que l'information donnée,
l'engagement pris, la pratique adoptée, soit collectif ; de la sorte une
nouvelle norme de groupe sera susceptible de s'imposer et une pression
communautaire s'exercera sur les individus pour la faire respecter.
Construire des latrines dans tous les lieux publics et
institutionnels (écoles, centre de santé, églises,
marchés, mairies) et faire en sorte qu'elles soient correctement
entretenues
Promouvoir l'utilisation des pots par les enfants pour les
habituer dès le plus jeune âge
Associer la pratique de la défécation en plein
air avec un sentiment de honte au lieu que ce soit l'utilisation des latrines
qui soit associé à la honte (renverser la situation).
Sensibiliser puis impliquer les AC / leaders communautaires
dans les activités auprès de la population pour instaurer un
consensus social et provoquer un effet d'entrainement : communicateurs
traditionnels / annonceurs / crieurs publics, élus, conseillers,
élèves, enseignants & agents de santé/ASC (à
inclure dans leur fiche de poste, les former avec les mêmes outils et
leur délivrer un diplôme / certificat), associations locales
(femmes, jeunes, quartier), autres ONG / projets liés à la
santé / l'éducation / autorités traditionnelles, chefs de
terre / de village, autorités religieuses
Suivi régulier par les services techniques au niveau
local pour éviter le retour à la défécation en
plein air.
Responsabilisation progressive des populations dans le
suivi.
|
Plaisir de se soulager en plein air
L'ignorance de conséquences liées à la
défécation en plein air
|
Mettre l'accent sur les désagréments liés
à la défécation en plein air pour décourager cette
pratique comme :
- la prolifération et la propagation des mouches et
autres insectes nuisibles,
- Risque de nombreuses maladies et épidémies
notamment le choléra,
- distance (de plus en plus) longue à parcourir
jusqu'aux buissons surtout pour les vieux, malades et handicapés,
- difficultés de sortir sous la pluie pour faire ses
besoins,
- dégoût à se retrouver accroupi sur les
excréments de quelqu'un d'autre,
- risque de se faire surprendre par un passant / obligation de
se presser.
|
Contribue à la fertilité des sols
|
Rappeler que les déchets ne restent pas
nécessairement dans la terre des champs mais peuvent être
transportés par des insectes vers les cultures et vers les habitations
C'est une honte pour un chef de famille que d'offrir à
manger à son hôte étranger et de ne pas pouvoir lui montrer
de latrines pour se soulager
|
Pudeur
Se cacher du regard des autres / des proches
|
Revoir l'emplacement des latrines dans / autour des
concessions. Il est possible de les implanter un peu à l'écart,
derrière des arbres et/ou d'ajouter un muret d'intimité autour.
La défécation est une activité biologique
normale, expression d'une bonne digestion et donc d'une meilleure santé.
Montrer que les latrines permettent une intimité que
l'on n'a pas en brousse. Que l'on n'est plus obligé de se presser.
|
Sources : Résultats
d'enquête et Extrait des documents de l'UNICEF[(*)27]
I.2. La
réalisation de la CPN
I.2.1. Historique[(*)28] de la CPN
L'histoire de la CPN moderne remontre au début du
XXème siècle en Occident. Pour les britanniques, son concepteur
n'est autre que John William Ballantyne en 1901, tandis que pour les
australiens et les américains, il s'agit respectivement de Wilson en
1910, et d'instructive District Nursing Association du Boston Lying-In
hospital, aussi en 1901.
Au début des années 1930, la CPN fut remise en
question parce que la mortalité maternelle ne diminuait pas. Cependant,
il a fallu attendre les années 1950, pour voir les soins
prénatals définis par le premier comité d'expert de
l'OMS « consultant prénatale et éducation des
mères ».
Les années 1970, la formation et la promotion des
accoucheuses traditionnelles ont constitué le deuxième axe
stratégique de la lutte contre la mortalité maternelle. Ces
stratégies : extension de la couverture prénatale et
formation des accoucheuses traditionnelles, se sont
révélées « illusoires pour diminuer la
mortalité maternelle dans le pays en
développement ».
La CPN revêt d'une importance capitale pour une femme
enceinte. Elle permet au médecin, au cours de ces visites, de s'assurer
la santé de la femme et du foetus ainsi que son évolution
jusqu'à l'accouchement ».La grossesse n'est pas une maladie,
dit-on, au contraire c'est un état physiologique qui constitue un risque
de santé chez la femme, cet état s'accompagne des quelques ennuis
de santé qui nécessitent un suivi médical. Des
éventuels problèmes qui surviennent au cours de cette
période, on les appelle les ennuis de la grossesse.
I.2.2. Consultation proprement
dite (CPN)
Une fois que le médecin confirme que la femme est
enceinte, il y a un calendrier qu'elle doit respecter juste pour s'assurer de
l'évolution du foetus et la santé de la maman. Au cours de cette
consultation, il est question de :
- peser la femme pour connaître son poids ;
normalement une femme à cet état doit augmenter du poids chaque
mois (2 kg) ;
- prendre la tension artérielle. Normalement, chez la
femme enceinte la tension doit être basse. Une tension
élevée constitue un risque pour elle ;
- consultation cardiaque ;
- toucher : on utilise le mètre ruban pour mesurer
la hauteur utérine de la femme qui augmente avec le bébé.
Puis on passe à l'examen gynécologique : toucher vaginal
pour se rendre compte de l'état du col de la femme ; car il ne doit
pas être ouvert au risque de provoquer l'avortement.
- Enfin, on passe aux examens de laboratoire. Il y a certaines
maladies (infections qui créent de malformation chez le foetus ; la
prise en désordre des médicaments s'avèrent aussi
dangereux pour le foetus.
Il faut chercher aussi à connaître si la femme
estdiabétique ou non. Certaines pensent que le fait d'avoir mis au
monde 5 ou 6 enfants le prédispose à certains dangers. Le
rendez-vous fixé chaque mois par le médecin revêt d'une
importance capitale C'est à travers la 1ère consultation que le
médecin prescrit le calendrier des visites médicales. Par
exemple :
- La première consultation (CPN1) a
pour objectifs de confirmer la grossesse et d'évaluer les facteurs de
risque.
- Les Consultations intermédiaires
(entre 3ème et le 7ème mois) vérifient la bonne
évolution de la grossesse (absence de pathologie et menace
d'accouchement prématuré).
- Les Consultations du 9ème mois
prévoient les modalités d'accouchement.
Figure 12:
Des femmes qui vont faire une CPN
Source : Cliché d'un
infirmier collaborateur, 2018.
Tableau 18: Objectifs et
réalisation des activités CPN
OBJECTIFS ET REALISATION DES ACTIVITES
|
PROJET
|
PROGRAMME
|
CPN 1
|
CPN 4
|
ACCOUCHEMENT
|
ANNEE
|
CIBLE
|
OBJECTIF
|
REALISE
|
CIBLE
|
OBJECTIF
|
REALISE
|
CIBLE
|
OBJECTIF
|
REALISE
|
%
|
Nbre
|
%
|
Nbre
|
%
|
Nbre
|
%
|
Nbre
|
%
|
Nbre
|
%
|
Nbre
|
2010
|
481
|
32
|
154
|
28
|
135
|
481
|
32
|
154
|
23
|
111
|
428
|
28
|
120
|
23
|
98
|
AVANT
|
2011
|
495
|
30
|
149
|
43
|
213
|
495
|
25
|
124
|
27
|
134
|
440
|
25
|
110
|
27
|
120
|
PENDANT
|
2012
|
508
|
45
|
229
|
48
|
244
|
508
|
29
|
147
|
31
|
157
|
452
|
29
|
131
|
31
|
140
|
2013
|
523
|
50
|
262
|
52
|
271
|
523
|
33
|
173
|
36
|
188
|
465
|
33
|
153
|
35
|
163
|
2014
|
537
|
54
|
290
|
58
|
314
|
537
|
38
|
204
|
41
|
220
|
478
|
37
|
177
|
38
|
182
|
2015
|
552
|
60
|
315
|
60
|
315
|
552
|
43
|
237
|
43
|
237
|
491
|
40
|
196
|
40
|
196
|
2016
|
568
|
62
|
352
|
62
|
352
|
568
|
45
|
256
|
46
|
281
|
505
|
42
|
212
|
43
|
217
|
FIN
|
2017
|
584
|
64
|
373
|
54
|
315
|
584
|
48
|
280
|
31
|
181
|
519
|
45
|
233
|
31
|
161
|
APRES
|
2018
|
600
|
31
|
186
|
26
|
156
|
600
|
31
|
186
|
20
|
120
|
533
|
31
|
165
|
19
|
101
|
Source : CSB II Miary, 2018.
I.2.3. Les déterminants
de la faible réalisation de la CPN
I.1.1.14. Les facteurs
sociodémographiques
· L'âge : Il est pour
certaines raisons (immaturité, expérience) un déterminant
du recours tardif de la CPN ; l'indicateur retenu pour mesurer cette variable
est le nombre d'années révolues par femme au moment de
l'entretien. On a remarqué que la sexualité précoce bat le
record, et la majeure conséquence est la grossesse précoce. Ce
qui justifie que les moins de 18 ans sont les plus touchées.
· Le niveau d'instruction : Il est un
facteur de motivation à l'utilisation des services de santé d'une
manière générale et partant à l'utilisation
précoce des services de CPN ; car une femme instruite a plus
accès à l'information et à discerner les informations sur
sa propre santé.
· La situation matrimoniale : La femme
enceinte ayant un conjoint du fait du soutien financier de ce dernier peut
être plus enclin à se présenter en CPN plus
précocement que celle n'ayant pas de conjoint.
· La profession : il s'agit de la
profession de la Femme Enceinte et de son mari. Par le biais du revenu et de
l'autonomie qu'elle confère elle peut influencer favorablement ou
défavorablement le recours précoce à la CPN 1.
· Le lieu de résidence : Le lieu
de résidence du faite de la différence existant entre la ville et
le village en matière d'accès à l'information, peut
être un facteur explicatif de la période de recours à la
CPN.Il découle de cette étude que, des femmes enceintes
résident à plus de 10 km du service de la CPN alors il est
difficile pour elles de se rendre aux CPN. Cela affaiblit la
fréquentation à temps de la 1ère CPN.
· Les connaissances des femmes enceintes sur la
CPN : Les connaissances des femmes enceintes porteront sur le
calendrier de CPN, les signes de danger au cours de la grossesse, de la
prévention au cours de la grossesse, des complications liées
à la grossesse au premier trimestre, des avantages de la CPN au premier
trimestre de grossesse.
I.1.1.15. Les facteurs
culturels
· Les représentations socioculturelles :
Il s'agit également des facteurs tels que le pouvoir de
décision, la perception des services de CPN par les femmes et les
pratiques traditionnelles avant la CPN qui influencent d'une manière ou
d'une autre le retard à la consultation.
· Le pouvoir de décision : Quand
le recours à la CPN est conditionné par une autorisation
préalable du conjoint ou tout autre individu, cela peut occasionner un
retard dans la CPN.
· Les pratiques traditionnelles : Le
fait d'accomplir certaines pratiques traditionnelles avant l'annonce de la
grossesse peut influencer la période de recours à la CPN.
I.1.1.16. Les facteurs
organisationnels
Les indicateurs de l'organisation des services de soins
prénatals sont :
· La permanence des services de CPN ;
· Le personnel qualifié : pour assurer de
façon permanente les soins prénatals aux femmes enceintes et
éviter ainsi les occasions manquées. Pour cela, la norme minimale
en personnel est de 3 agents de santé.
· La présence de calendrier de travail par
semaine ;
· La présence d'une répartition des
tâches ;
· La présence d'un planning des
activités ;
· L'intégration des activités : une bonne
intégration des services permet d'orienter les femmes enceintes venues
pour la CPN,
· La restitution des résultats de monitorings des
activités de suivi de la grossesse: elle permet une implication de la
communauté dans l'identification des causes de CPN tardive et leur
résolution.
· Les réunions de service : elles se font
selon une périodicité mensuelle et offrent l'opportunité
à l'équipe de santé de se concerter, de discuter par
rapport au déroulement des activités et de mieux orienter le
suivi prénatal.
· L'Information Education Communication sur la CPN : il
s'agit d'apprécier dans cette étude, la planification et la mise
en oeuvre d'activités de sensibilisation, les acteurs impliqués,
les canaux utilisés pour cela et les ressources qui leur sont
consacrées.
· les connaissances des prestataires en matière de
CPN : un bon niveau de connaissances des prestataires en matière de CPN
permettra de renforcer les connaissances des femmes enceintes sur la
consultation prénatale et partant améliorera la proportion des
CPN1 au 1er trimestre de grossesse. Les connaissances seront mesurées
à travers les dimensions telles que la connaissance des objectifs de la
CPN, le calendrier des CPN, les éléments de la CPN, les maladies
à prévenir, les compo santés, les signes de danger.
· Les pratiques des prestataires :La communication
interpersonnelle lors de la conduite de la CPN : Il s'agit de vérifier
si les femmes reçoivent les informations clés sur la CPN
lorsqu'elles viennent dans les consultations. De bonnes pratiques dans la
conduite de la CPN les motivent et les encouragent.
De plus, le niveau d'instruction des femmes enceintes, leurs
connaissances sur les avantages de la CPN, leurs perceptions sur les services
de santé doivent être prises en compte pour une organisation
conséquente des services de santé. En effet, une bonne
organisation des services est une condition indispensable à la
qualité des prestations et à la satisfaction des clients. Tout
cela peut contribuer à accroitre l'utilisation précoce de la
CPN.
TROISIEMEPARTIE:ANALYSEETDISCUSSIONS
DISCUSSIONS
I.1. La
santé selon la charte d'Ottawa
La santé est une ressource de la vie quotidienne, ce
n'est pas un but en soi mais bien un moyen, parmi d'autres, qui participe
à l'épanouissement des personnes. Ce n'est pas « être
en bonne santé » qui est épanouissant, mais le fait
d'être en bonne santé qui donne la possibilité de faire des
choses épanouis santés.
La santé est un concept positif, on ne se limite pas
à la définir par la négation. Ce qui participe de la bonne
santé, ce n'est pas seulement « je ne suis pas malade », mais
aussi « je suis heureux ».
La santé est un concept qui met en valeur l'importance
des ressources sociales et individuelles, ainsi que les capacités
physiques des personnes. L'environnement et les caractéristiques
individuelles des personnes sont pris en compte. Cette conception de la
santé intègre les interactions permanentes entre les individus et
leur environnement (qui comprend les autres personnes, l'air qu'on respire,
l'habitation, le lieu de travail, le fait d'habiter en ville ou à la
campagne, les lois régissant la société où l'on
vit...).
Selon la charte d'Ottawa, intervenir en promotion de la
santé signifie que l'on doit :
- élaborer une politique publique saine (C'est une
traduction de la version anglaise de la charte d'Ottawa « To build a
healthy public policy ». « Healthy » signifie également
«en bonne santé », « bien portant »):
législation, mesures fiscales, taxation et changements organisationnels
;
- créer des milieux favorables : en particulier dans
les domaines de la technologie, de l'énergie et de l'urbanisation ;
- renforcer l'action communautaire : participation effective
et concrète de la communauté à la fixation des
priorités, à la prise des décisions et à
l'élaboration des stratégies de planification ;
- acquérir des aptitudes individuelles : assurer le
développement individuel et social en offrant des informations, en
assurant l'éducation pour la santé et en perfectionnant les
aptitudes indispensables à la vie ;
- réorienter les services de santé : changement
d'attitude et d'organisation au sein des services de santé.
I.2. La
relation entre la qualité de vie et développement local
Dans le contexte actuel de la mondialisation des
marchés, le développement des communautés locales ne peut
progresser sans établir des orientation, des objectifs et des projets
communs et partagés pour améliorer la qualité de vie de la
population. A ce titre, il n'est plus possible de faire évoluer
l'éducation, l'emploi, le revenu, le logement, l'accès aux biens
et services essentiels d'une communauté sans se préoccuper des
liens sur la population en matière de santé et de
développement.
En ce qui concerne la qualité de vie de la population,
les connaissances actuelles indiquent qu'il y a des conditions et des
ressources préalables à la santé d'une population. Ce sont
la paix, un abri, de la nourriture, un revenu et la
sécurité[(*)29]. Ces conditions se présentent
différemment d'une société à l'autre. Leur
degré de présence, voire leur absence, va influencer les
processus qui habilitent la population à faire des choix et
àaccroître sescapacités àlesfaire,ce qui est
à la base du développement humain. Ces
choixdoiventcomprendrelespossibilités
d'accéderàl'emploi,au revenu,à l'éducation, aux
soins de santé et à un environnement sain et
sécuritaire[(*)30].
De plus, la promotion de la santé représente une
stratégie de médiation permanente entre les gens et leur
environnement, alliant choix personnel et responsabilité sociale. Les
défis soulevés par la promotion de la santé concernent la
réduction des inégalités, le renforcement de la
prévention de la maladie et l'accroissement de la capacité de
prise en charge des maladies et des handicaps chroniques. Les mécanismes
utilisés ont trait à l'initiative personnelle, l'entraide et
l'environnement sain. Enfin, les stratégies d'application reposent sur
la stimulation de la participation du public, les améliorations des
services de santé communautaire et la coordination des politiques
publiques favorisant la santé.
Quant au développement local il est partie prenantedu
développement d'une société. Ce dernierest
multidimensionnel et il englobe minimalement les dimensions économiques,
culturelles et sociales. Il peut inclure également les dimensions
politiques, éthiques, spirituelles et environnementales. Il est plus
quelasommedecesparties puisqu'une interrelation dynamique s'exerceentre chacune
d'elles. Le développement local s'avère l'une des composantes du
développement local qui est, à son tour, une composante du
développement national ainsi desuite dans ce qu'il est convenu d'appeler
aujourd'hui le développement mondial dont la dimension la plus connue
est la mondialisation des marchés économiques. Dans cette
optique,les différentes dimensions du développement local sont
interdépendantes et complémentaires.
Enfin, le développement local et l'amélioration
de la qualité de vie d'une population reposent sur
l'implicationdesacteurs concernés. Il s'agit des personnes, des groupes,
des associations, des communautés ou des collectivités, des
entreprises, des institutions de la société civile et
religieuses, de l'État et de son appareil gouvernemental. L'implication
des acteurs se reflète par la dynamique de leurs relations. Celles-ci
peuvent être denature conflictuelle,collaboratrice, consensuelle,
consentie, obligatoire ou autres. Pour assurer la complémentarité
de chacune desdimensions qui composent le développement local, plusieurs
approchesdepromotion de la santé existent. Il faut qu'elles doivent
toutes favoriser le développement des communautés dans une
perspective de développement durable de l'environnement. Le recours
à ces approchesne peut se faire sans établir des liens de
concertation et de partenariat avec les acteurs en présence.
Cela dit, notre vision pour aborder la qualité de vie
de la population et le développement local est illustrée à
la figure ci-dessus. Le haut de la figure a trait à la notion de
qualité de vie de la population alors que le bas se confine à la
notion de développement local et aux acteurs en présence.
Condition préalables à la
santé : Paix, Abri, Nourriture, Revenu,
Sécurité
Facteur de développement humain
Emploi
Revenu
Santé
Environnement
Capital social :
Estime de soi positive
Sentiment de contrôle
Sécurité
Participation sociale :
Capacité de participer à la vie sociale
Réciprocité des relations entre individus et
communautés
DEVELOPPEMENT SOCIAL
DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
DEVELOPPEMENT CULTUREL
DEVELOPPEMENT LOCAL
Dimensions : Politiques,
éthiques, environnementales, (Développement durable)
Acteurs :
Etat et appareil gouvernemental, CSB II, Commune rurale,
Institutions religieuses, ONG, communautés (groupes et associations),
individus
Dynamique des acteurs
Concertation
partenariat
Approches de promotion de la
santé
Village en santé
Communauté sécuritaire
Ecole en santé
Développement économique communautaire
Figure
13 : Qualité de vie de la population et
développement local
Source : Bégin et Ouellet,
Direction de la Santé Publique, Lanaudière, Septembre 1999.
Chapitre 2 : PROPOSITION DE SOLUTIONS
Le ministère chargé de l'Éducation
nationale définit les objectifs de la politique de santé en
faveur des élèves. Ces orientations sont déclinées
à travers les projets académiques, d'établissement, et
d'école.
I.1. Le
champ de l'éducation à la santé à
l'école
L'éducation à la santé à
l'École « vise à aider chaque jeune à s'approprier
progressivement les moyens d'opérer des choix, d'adopter des
comportements responsables, pour lui-même comme vis-à-vis d'autrui
et de l'environnement. Elle permet ainsi de préparer les jeunes à
exercer leur citoyenneté avec responsabilité, dans une
société où les questions de santé constituent une
préoccupation majeure. Ni simple discours sur la santé, ni
seulement apport d'informations, elle a pour objectif le développement
de compétences. Elle vise à répondre aux enjeux
éducatifs, aux enjeux actuels de santé publique et, plus
largement, aux enjeux sociétaux mais doit aussi s'adapter aux attenteset
aux besoins des élèves. Son point d'ancrage réside en
effet dans la prise en compte de leurs préoccupations et dans leur
responsabilisation : participation active, appropriation de règles de
vie partagées, respect mutuel. L'éducation à la
santé participe à l'acquisition progressive de savoirs et de
compétences qui permettront aux élèves de faire des choix
éclairés et responsables en matière de santé. Par
les exigences qui lui sont propres en termes de prévention, de
responsabilité, de respect individuel et social et de formation des
jeunes à la vie contemporaine, elle rejoint ainsi les objectifs de
l'éducation à la citoyenneté.
I.1.1. L'éducation
à la santé dans le projet d'établissement
Chaque établissement scolaire, sous la
responsabilité du chef d'établissement, définit dans le
cadre de son projet les modalités particulières de mise en oeuvre
des objectifs en matière d'éducation à la santé et
à la citoyenneté. Pour y parvenir, le chef d'établissement
doit établir en même temps le calendrier et le programme
scolaires. Ces derniers doivent être traités par le service de la
santé afin d'informer les jeunes. Les élèvesont une
tendance à abandonner l'école pour des raisons
différentes. A titre d'exemple, bon nombre de jeunes ont
abandonné l'école parce qu'elles sont enceintes alors qu'il faut
les sensibiliser pour ne pas y parvenir. De ce fait, la connaissance du
programme scolaire de chaque classe (de la classe de 6ème
à la classe de 3ème) facilite la planification de
sensibilisation du personnel du CSBII et la mise en oeuvre des activités
par les Jeunes Pairs Educateurs au sein d'établissement.
L'éducation à la santé concerne
l'ensemble de la communauté éducative, appuyée par les
compétences spécifiques des personnels de santé et de
service social. Elle est conçue dans le cadre d'un processus
éducatif global et cohérent. Celui-ci intègre les
enseignements de diverses disciplines (dont les programmes d'enseignement
proposent un « socle » de connaissances nécessaires au
développement de la réflexion des élèves sur leur
santé) et les éléments constitutifs de la vie scolaire.
I.1.2. Redynamisation du
comité de santé par Fokontany
Dans une logique de complémentarité,
l'École peut trouver des appuis et des relais dans les domaines qui ne
relèvent pas de ses missions, et doit développer des partenariats
privilégiés avec son environnement, aussi bien local que
régional.Dans notre vie quotidienne, où la société
est souvent envisagée comme un ensemble homogène et non
dissociable, la communauté désigne « un groupe d'individus
partageant des intérêts, des aspirations ou des systèmes de
valeurs communs.
Le comité de santé est composé :
- des agents communautaires,
- des Jeunes Pairs Educateurs
- Mère Leader,
- des matrônes et des tradipraticiens.
Cependant, le regroupement d'individus sur un même lieu,
les relations et les liens qui se créent contribuent à
l'identification d'un groupe. Ce comité peut alors se mobiliser pour sa
propre santé et être à l'initiative de projets de
santé communautaire. Il y a santé communautaire quand les membres
d'une collectivité géographique ou sociale
réfléchissent en commun sur leurs problèmes de
santé, expriment leurs besoins prioritaires et participent activement
à la mise en place, au déroulement et à
l'évaluation des activités les plus aptes à
répondre à ces priorités.
La santé communautaire engage à la fois les
groupes de population, les professionnels de santé et les pouvoirs
locaux.
I.1.3. La promotion de la
santé
Pour promouvoir la santé, il existe un certain nombre
de leviers d'action qui visent à la fois les déterminants
environnementaux et individuels de la santé. Ces leviers d'action sont
très hétérogènes mais doivent néanmoins
être articulés de façon cohérente et
complémentaire. Il s'agit de :
- la loi qui, en matière de santé, est
susceptible d'intervenir sur deux domaines:l'organisation du système de
soin et la définition des orientations de la politique de santé
;
- l'amélioration du cadre de vie des populations ;
- la communication grand public, dont l'objectif est de «
sensibiliser une population à de grandes causes de santé et de
contribuer à modifier progressivement les représentations et les
normes sociales » ;
- les actions d'éducation à la santé
à proprement parler qui, « grâce à un accompagnement
individuel ou communautaire, permettent aux personnes et aux groupes de
s'approprier des informations et d'acquérir des aptitudes pour agir dans
un sens favorable à leur santé et à celle de la
collectivité »
I.1.4. Les campagnes de
communication
En véhiculant des messages (informations, incitations,
recommandations...), les actions de communication participent à la
construction et à la transformation des représentations relatives
à une thématique de santé ou à la valorisation d'un
comportement jugé favorable à la santé.
En matière de communication (sur la santé comme
pour d'autres thèmes), il est essentiel de permettre l'identification de
l'émetteur ou de la source des messages, notamment pour que le public
soit en mesure d'estimer leur fiabilité et leur pertinence. Sur les
thèmes de santé, ces sources peuvent être de natures
très différentes. Il peut s'agir :
- de chercheurs qui travaillent sur différents
thèmes de santé ;
- de professionnels du champ concerné ;
- d'organismes publics (ministère en charge de la
Santé et le CSBII) ;
- d'entreprises privées dont les intérêts
commerciaux coïncident plus ou moins avec les objectifs de santé
publique.
Pour communiquer auprès du grand public,
différents vecteurs peuvent être utilisés : la
publicité (sous forme de spots télévisés, de spots
radio, d'insertions dans les journaux, d'affiches...), les relations presse qui
ont pour objectifs de faire relayer les thèmes de communication par les
médias (télé, radio, presse, Internet...), de les
alimenter, de les éclairer, bref, de contribuer à créer un
« bruit de fond » autour d'un sujet pour sensibiliser l'opinion
publique ou un groupe plus restreint de population. Cette sensibilisation via
un discours porté par des relais peut contribuer à renforcer les
actions éducatives de proximité.
D'autres techniques de communication peuvent être
utilisées, comme l'édition de supports d'information
(dépliants, affichettes...), la mise en place de supports interactifs
(plates-formes téléphoniques, sites Internet...), etc.
Les actions de communication peuvent être ponctuelles,
limitées dans le temps, ou s'étendre sur plusieurs années,
afin de répéter un même message ou au contraire le faire
évoluer dans la durée, en fonction de nouvelles priorités,
pour aborder de nouveaux thèmes ou pour mieux toucher différents
publics cibles.
I.1.5. Renforcement des actions
de prévention
Les actions de prévention visent «à
empêcher les maladies d'apparaître, ou à permettre de les
dépister à un stade précoce, plus accessible de ce fait
à la thérapeutique »[(*)31]. Menées à grande échelle,
elles ont une incidence sur l'état de santé d'une population.Par
exemple : la politique vaccinale a permis de faire disparaître certaines
maladies et l'école a joué un rôle de premier plan en
faisant respecter l'obligation de certaines vaccinations lors de la
première inscription à l'école. C'est pour cela qu'on a
utiliséun carnet pour voir si un enfant a tout terminé ses
vaccins et afin de repérer ces éventuelles difficultés et
de les prendre en compte dans le parcours scolaire des élèves.
I.1.6. L'amélioration du
cadre de vie des populations
La prise en compte du cadre de vie participe également
à l'amélioration de la santé. L'école peut par
exemple
- être aménagée pour permettre de
pratiquer des activités physiques ;
- proposer des horaires adaptés (temps suffisant
laissé pour les repas et les récréations, construction des
cantines scolaires) ;
- fournir des équipements collectifs (sanitaires,
fontaines à eau...) et des espaces bien configurés ;
- garantir des locaux respectueux de l'hygiène et de
l'intimité des élèves.
Les actions d'éducation à la santé
« L'éducation pour la santé aide chaque
personne, en fonction de ses besoins, de ses attentes et de ses
compétences, à comprendre l'information et à se
l'approprier pour être en mesure de l'utiliser dans sa vie. En
matière d'actions de proximité, l'éducation pour la
santé utilise des méthodes et des outils validés
favorisant l'expression des personnes et leur permettant d'être
associées à toutes les étapes des programmes, du choix des
priorités à l'évaluation. Elle est accessible à
tous les citoyens et a le souci permanent de contribuer à réduire
les inégalités sociales de santé. »[(*)Web3]
Les actions d'éducation à la santé sont
des initiatives développées localement, dans un cadre
précis (une école, par exemple), pour une population
donnée.Elles ne se réduisent pas aux seules séances
d'information dans un objectif de transfert de connaissances mais s'inscrivent
dans une démarche éducative dont le but est de rendre la
population bénéficiaire acteur de sa propre santé, par le
développement de compétences spécifiques.
I.1.7. Résultat
attendu
L'éducation à la santé est une des
stratégies d'intervention de la promotion de la santé. À
l'opposé d'un conditionnement, l'éducation à la
santé vise à aider chaque jeune à s'approprier
progressivement les moyens d'opérer des choix, d'adopter des
comportements responsables, pour lui-même comme vis-à-vis d'autrui
et de l'environnement. Elle permet ainsi de préparer les jeunes à
exercer leur citoyenneté avec responsabilité, dans une
société où les questions de santé constituent une
préoccupation majeure. Ni simple discours sur la santé, ni
seulement apport d'informations, elle a pour objectif le développement
de compétences.
I.2. La
contribution de la santé publique au développement durable
Un effort collectif doit être amorcé pour
améliorer les modes de production, de consommation et
d'aménagement duterritoire si l'on veut parvenir à une gestion
durable de l'environnement commun, diminuer les risques et impacts
desanté liés à la pollution et préserver nos
milieux de vie. Les conditions de vie de la population doivent
égalementêtre une préoccupation pour parvenir à
développer une société saine, juste et durable.
I.2.1. Prévention des
maladies
La qualité de vie et la santé peuvent être
affectées par divers contaminants environnementaux d'origines
trèsdiverses. La santé publique, de concert avec de nombreux
autres acteurs responsables d'assurer la protection et laconservation des
milieux de vie et des écosystèmes, joue un rôle de premier
plan afin de réduire l'exposition de lapopulation aux agents
environnementaux susceptibles de porter atteinte à la santé.
Ainsi, le réseau de la santépublique s'attarde à :
- Surveiller de façon particulière les
problèmes de santé, tels que les cancers de la peau, les
intoxications, l'asthme ou les aggravations des maladies cardiaques et
respiratoires, la diarrhée, la rougeole,...
- Élaborer des stratégies pour améliorer
la qualité de santé (dans les foyers, les lieux de travail et les
établissements publics) ;
- Réaliser des enquêtes concernant les maladies
et collaborer aux investigations visant à analyser les effets sur la
santéde différentes situations, connues ou nouvelles.
I.2.2. Modification des modes de
production et de consommation
Notre façon de consommer les biens et les services a un
impact direct sur notre santé. Diminuer la consommation inutile implique
moins d'exposition de la population aux produits toxiques etaux rejets
industriels ; donc moins de risques et nuisances associés aux
déchets et la conservation de milieux de viesains. Dans ce contexte, le
ministère de la santé publique encourage et supporte la mise en
oeuvre d'actions favorables au développement durable.
Par exemple,
· au niveau des producteurs, mise en place d'une production
plus respectueuse de l'environnement :
- Réduire la dépense énergétique
pour la production de biens et services ;
- Réduire les emballages superflus ;
- Réduire la dispersion des produits toxiques ;
- Maximiser l'utilisation de ressources
renouvelables ;
· au niveau de la gestion des déchets, mise en oeuvre
de différentes actions :
- Planifier la gestion des matières
résiduelles ;
- Favoriser la participation des citoyens au processus de
décisions ;
- Mettre l'emphase sur l'éducation et l'information, la
recherche et le développement pour des solutions durables
- Soutenir les entreprises d'économie sociale ;
- Favoriser la cueillette tripartite (déchets -
recyclage - compostage) ;
- Examiner et utiliser des pratiques exemplaires pour
améliorer la gestion des déchets solides (y compris
lesdéchets biomédicaux : déchets contaminés,
déchets ménagers, déchets tranchants).
I.2.3. Protection de la
ressource en eau
La gestion intégrée des ressources en eau est
une question qui revêt une importance spéciale dans la
relationsanté, environnement et développement. Dans une
perspective de santé publique, il est impératif de s'assurer de
la disponibilité etde la qualité de l'eau distribuée et
d'établir des mécanismes économiques et financiers
nécessaires pour en assurerle maintien (par exemple, formation du
personnel chargé de la surveillance du réseau d'eau potable,
ressourceshumaines suffisantes, analyse du risque, etc.).
Chapitre 3 : PROJET DE
FORMATION DES AGENTS COMMUNAUTAIRES
I.1. Proposition de référentiel des
compétences desagents communautaires
I.1.1.
Contexte
Les agents de santé communautaires sont
particulièrement importants pour réduire les
inégalités en matière d'accès aux services en
offrant des services et des produits de santé aux femmes et aux hommes
dans les communautés dans lesquelles ils vivent et travaillent au lieu
de les obliger à se rendre dans des établissements de
santé qui peuvent être éloignés ou difficilement
accessibles.Les agents de santé communautaires « assurent
l'éducation sanitaire, la référence, la prévention
et la prise en charge des cas, et le suivi ainsi que les visites à
domicile dans des communautés déterminées. Ils apportent
soutien et assistance aux personnes et aux familles pour qu'elles s'orientent
dans les systèmes de santé et de services sociaux
»[(*)32]. Leur
niveau d'éducation et de formation, l'étendue de leurs fonctions
et leur statut professionnel varient selon les CSB et les programmes. Pour le
CSB II Miary, ils possèdent tous du BEPC.
Malgré tous ces acquis et la volonté de
l'Etatàencouragercettedynamiquedeparticipationdes
populationsàl'effortdesanté,desproblèmes
subsistenttoujoursautourdudéveloppementdela
santécommunautaire [(*)33]:
Ø les capacités limitées des
communautés à assurer les responsabilités sociales et
techniques nécessaires au développement de la santé
communautaire ;
Ø l'insuffisance dans le suivi et la supervision des
activités de santé communautaire par les professionnels de la
santé ;
Ø le manque d'harmonisation des approches et outils de
mise en oeuvre de la santé communautaire ;
Ø l'inexistence de mécanismes formels de partage
d'informations et d'expériences entre les institutions et les
partenaires qui soutiennent la participation communautaire à la
santé ;
Ø des insuffisances notables dans le système
d'information et de gestion de la santé communautaire ;
Ø l'absence d'approches transversales dans la mise en
oeuvre des programmes sur les maladies prioritaires ;
Ø une faible appropriation de la santé
communautaire par les professionnels de santé ;
Ø un leadership peu développé dans le
management et la gouvernance de la santé communautaire ;
Ø l'absence de mécanismes pour assurer la
pérennisation des acquis
Figure 14:
Une formation des AC au CSB II de Miary
Source : Cliché de l'auteur,
2017.
I.1.2. Les tâches des AC
Comme on l'a déjà fait observer, le
présent projet vise en particulier le CSB II Miary. Alors, les
principales tâches qui incombent en principe aux ACsont :
Ø Premiers soins,soinsauxaccidentset
traitementdesmaladies simples
Ø Délivrance de médicaments
Ø Conseils prénatals et post-natals
Ø Accouchements
Ø Action nutritionnelle (peser des enfants, tenue de la
fiche de croissance ; et distribution de compléments alimentaires)
Ø Motivation en matière de vaccination, aide aux
dispensaires
Ø Participation aux activités du dispensaire du
CSB II
Ø Envoi de ses difficiles au CSB II
Ø Participation à des réunions
communautaires que ce soient au niveau de la commune, CSB et Fokontany.
I.1.3. Profil des AC
L'AC estun hommeou unefemmechoisieparlacollectivité
localeet formé pour s'occuperdesproblèmes
desantédesindividuset de la collectivité et pour
travaillerenrapportétroiteavec lesservices de santé.
IIdoitavoirreçuuneinstruction primaire et, parconséquent,savoir
lire,écrireet fairedescalculssimples.
I.1.4.
Conditions de travail
L'AC est responsable à la foisdevant
lesautorités de la commune rurale et devant un supérieur
nommé parlesservices de santé. IIdoit suivre
lesdirectivesquiluisont données parsonsupérieuret travailleren
équipe avec lui.
L'AC est employé généralement à
temps partiel dans sonactivitétouchantàlasanté,
estrétribueen espèces ou en nature parlacollectivité
localeou parlesservices de santé.
En général,lacollectivité
localemetàsa disposition unemaison ou unepièceainsi
qu'unéquipementde base qu'il ne doitutiliser que pour
sonactivitéen matière de santé au niveau de chaque
Fokontany. Mais jusqu' à maintenant aucun AC n'a pas mis à sa
disposition ni une maison ni une pièce ni des équipements en
matière de santé.
I.1.5.
Opérationnalisation des activités de formation
I.1.1.17. Module I : Les
fonctions des AC
Nom du projet
|
:
|
Les fonctions des AC
|
Finalité
|
:
|
Apres avoir terminé la formation concernant ce module,
chaque participant doit être capable d'exposer en détail leur
travail et d'indiquer les fonctions que les AC sont incapables d'assurer et
pour lesquelles ils doivent faire appel au CSB II.
|
Objectif du projet
|
:
|
Exposer en détail leur travail et indiquer les
fonctions que les AC sont incapables d'assurer et pour lesquelles ils doivent
faire appel au CSB II
|
Formateurs
|
:
|
Chef CSBII et Sage-femme.
|
Publics cibles
|
:
|
AC
|
Partenaire financier
|
:
|
Etat
|
Période
|
:
|
Avant leur prise de service
|
Lieu
|
:
|
CSBII Miary
|
Jour
|
Durée
|
Contenus
|
Objectifs
|
Stratégies
|
J1
|
7H
|
· Veiller à la santé des membres de la
communauté,
· Entretenir des contacts réguliers avec le Chef
CSB II au sein des services de santé,
· Promouvoir les projets communautaires et y
participer,
· S'occuper plus particulièrement de ceux qui ont
ou risquent d'avoir les maladies ou troubles suivants : paludisme,
diarrhée, troubles respiratoires, rougeole, plaies, malnutrition.
· Organiser des activités d'éducation pour
la santé en discutant avec les mères de jeunes enfants des
questions de vaccination avec le personnel de CSB II et les autres agents
communautaires,
· Etablir différents rapports et tenir des
registres ou consigner le détail de ses activités et des
évènements survenus dans la communauté (Fokontany),
conformément aux instructions reçues,
· Etre responsable du bon entretien de l'antenne
sanitaire, de la garde de son stock de médicaments essentiels.
|
Exposer en détail leur travail
|
· Jeux de rôle
· Travail de groupe
|
J2
|
7H
|
· Faire appel aux services d'une infirmière, d'une
sage-femme ou d'un médecin du CSBII en cas d'urgence,
· Envoyer le patient au centre après lui avoir
rapidement donné les premiers soins,
· Discuter les problèmes avec les autres membres
du comité de santé et communiquer les renseignements qui aideront
à suivre l'état du patient.
|
Indiquer les fonctions que les AC sont incapables d'assurer et
pour lesquelles ils doivent faire appel au CSB II
|
· Jeux de rôles,
· exposé
|
J3
|
7H
|
· Questionnaire concernant leur satisfaction
· Analyse des résultats
· Suivi sur terrain (au niveau du Fokontany qu'on a
effectué la formation)
|
Effectuer une évaluation relative à la
formation
|
· Atelier de groupe,
· Etude de cas.
|
TOTAL
|
21H
|
I.1.1.18. Module II :
Les techniques de communication pour les AC
Ce module de formation vise à permettre aux AC
d'acquérir des connaissances et des compétences
nécessairespourtransmettreauxmères,auxfamillesetàlacommunautélesmessagesutilesà
l'adoption de comportements-clés. Il a pour objet d'aider les AC
àmieux conseiller les personnes cibles, à les informer et les
éduquer sur les comportements-clés. .
Nom du projet
|
:
|
Les techniques de communication pour les AC
|
Finalité
|
:
|
Apres avoir terminé la formation concernant ce module,
chaque participant doit être capable de communiquer avec leur
supérieur hiérarchique, aux patients et à la
société à laquelle il vit.
|
Objectif du projet
|
:
|
Les AC doit être capable de connaitre et d'utiliser les
techniques de communication
|
Formateurs
|
:
|
Chef CSBII et Sage-femme
|
Publics cibles
|
:
|
AC
|
Partenaire financier
|
:
|
Etat
|
Période
|
:
|
Avant leur prise de service
|
Lieu
|
:
|
CSBII Miary
|
Jour
|
Durée
|
Contenus
|
Objectifs
|
Stratégies
|
J1
|
7H
|
· La définition de la communication,
· Les différentes techniques de communication,
· L'entretien individuel,
· La causerie éducative.
|
· Définir la communication
· Citer les différentes techniques de
communication,
· Exécuter un entretien individuel.
|
· Brainstorming,
· Questions-réponses,
· exposés,
· simulation
|
J2
|
7H
|
· La visite à domicile,
· La séance de démonstration,
· L'utilisation de boîte à images,
· Les qualités d'un bon communicateur.
|
· Faire une visite à domicile et analyser les
résultats obtenus,
· Remplir le registre de visite à domicile,
· Enumérer les qualités d'un bon
communicateur.
|
· Brainstorming,
· Questions-réponses,
· exposés,
· simulation
|
J3
|
7H
|
· Questionnaire concernant leur satisfaction
· Analyse des résultats
· Suivi sur terrain (au niveau du Fokontany qu'on a
effectué la formation)
|
Effectuer une évaluation relative à la formation
|
· Pratique de terrain
|
TOTAL
|
21H
|
D'après ce projet, il est nécessaire d'utiliser
des matériels de formation, comme le flip chart, des marqueurs, du
tableau et craie, et des boîtes à images.
I.1.1.19. Module III :
Gestion et élimination des déchets
« Selon l'article 38 du
Code de Santé, les Communes ont la charge des dispositions à
prendre pour assurer l'évacuation et l'élimination des
déchets et débris. A cet effet, elles coordonnent l'action des
Fokontany qui constituent les subdivisions administratives de base au niveau
des Communes et qui participent et contribuent de manière permanente et
effective aux activités de mobilisation sociale ou communautaire de
développement en matière sanitaire et aux activités de
préservation de l'environnement et de ses
composantes »[(*)34].
Nom du projet
|
:
|
Gestion et élimination des déchets
|
Finalité
|
:
|
Apres avoir terminé la formation concernant ce module,
chaque participant doit être capable d'expliquer aux gens quels sont les
principaux problèmes sanitaires qu'entraine une élimination non
hygiénique des déchets, de découvrir comment faire pour se
débarrasser des déchets domestiques et comment évacuer les
ordures.
|
Objectif du projet
|
:
|
Les AC doit être capable de gérer et
éliminer les déchets.
|
Formateurs
|
:
|
Chef CSBII et Agent de la voirie de la commune
|
Publics cibles
|
:
|
AC
|
Partenaire financier
|
:
|
Etat et Commune
|
Période
|
:
|
Avant la période de pluie (Mois d'Octobre)
|
Lieu
|
:
|
CSBII Miary
|
Jour
|
Durée
|
Contenus
|
Objectifs
|
Stratégies
|
J1
|
7H
|
· Laisser trainerdesorduressurlesol,cela faitmalpropreet
provoque de mauvaises odeurs.De plus, cela attirelesmouches et lesratset
d'autres animaux quipeuvent transporter desgermeset les
transmettreàd'autres personnes. Parexemple, silesmouches viennent se
posersurlesaliments aprèss'êtreposéessurdes déchets,
lespersonnes quimangent cesaliments risquentde tomber malades.
· Ainsi, il ne faut jamais laisser des ordures trainer
çà et là.
· Il faut s'en débarrasserdans de
bonnesconditionsde sécurité.
· Voir où les gens jettent leurs ordures, et
discuter avec eux de leur façon de procéder et faire des
suggestions
|
Expliquer aux gens quels sont les principaux problèmes
sanitaires qu'entraine une élimination non hygiénique des
déchets
|
· Brainstorming,
· Questions-réponses,
· exposés,
· simulation
|
J2
|
7H
|
Une décharge commune est correctement placée et
protégée si :
· Elle est située à l'extérieur du
village a au moins 20 m de l'habitation la plus proche,
· Elle est placée dans une dépression du
terrain et non sur une hauteur,
· Elle est située au moins 100 m de tout cours
d'eau, puits ou source,
· Elle est entourée d'une clôture,
· les ordures sont entassées dans un trou et non
pas dispersées tout autour,
· Les ordures sont recouvertes de terre sur une
épaisseur d'au moins 2-3 cm,
· Les eaux de surface ne peuvent pas se déverser
dans la décharge.
Si la décharge n'est pas correctement utilisée,
les AC doit en parler avec le chef de village pour voir ce qu'on pourrait
faire. Une fois que des dispositions satisfaisantes ont été
prises, les AC doit veiller à ce qu'elles soient respectées en
allant inspecter la décharge régulièrement.
|
Découvrir comment faire pour se débarrasser des
déchets domestiques
|
· Brainstorming,
· Questions-réponses,
· exposés
|
J3
|
7H
|
Pour l'évacuation des ordures, il faut :
· Les enterrer dans un trou à une distance
suffisante des habitations et des sources d'eau potable.
· Les recueillir dans un récipient ou en faire un
tas régulier et les incinérer une fois par semaine, suffisamment
loin du village pour que la fumée et les mauvaises odeurs ne soient pas
gênantes.
· Si les déchets végétaux (feuilles,
légumes, fruits, racines) sont mis à part, dans un trou ou en tas
(et si possible mélanges avec de la terre), ils se transforment
rapidement en compost utilisable comme engrais pour la culture des
légumes ou d'autres plantes. S'il existe dans le Fokontany un agent des
services agricoles, les AC doivent discuter avec lui du mode de
préparation du compost et voir comment il pourrait aider à
persuader les ménages de se lancer dans cette expérience.
|
Comment évacuer les ordures ?
|
· Travail de groupe
· Pratique de terrain
|
TOTAL
|
21H
|
Figure 15:
Exemple de viande pleine de mouches au marché
Source : Cliché de
l'auteur, 2018
I.1.1.20. Module IV :
La grossesse et les CPN
Certains AC n'ont pasla formationvoulue pour donner
dessoinsauxfemmesenceintes ou les aider lorsde l'accouchement.D'autres, au
contraire, ont cettecompétence. On a remarqué aussi que des
femmes préfèrent parfois avoir affaire àuneaccoucheuse
traditionnelle. C'est pour cela qu'il faut les former afin d'aider les femmes
enceintes.
Nom du projet
|
:
|
La grossesse et les CPN
|
Finalité
|
:
|
Apres avoir terminé la formation concernant ce module,
chaque participant doit être capable de faire un bilan concernant
l'état de santé de la femme enceinte avant son accouchement et
faire des suivis du nouveau-né et sa mère.
|
Objectif du projet
|
:
|
Les AC doit être capable de gérer les
précautions nécessaires des femmes enceintes et le suivi aux CPN.
|
Formateurs
|
:
|
Chef CSBII et Sage-femme
|
Publics cibles
|
:
|
AC
|
Partenaire financier
|
:
|
Etat
|
Période
|
:
|
Avant leur prise de service
|
Lieu
|
:
|
CSBII Miary
|
Jour
|
Durée
|
Contenus
|
Objectifs
|
Stratégies
|
J1
|
7H
|
· Expliquer à quelles périodes de la
grossesse les visites à domicile aux femmes enceintes auront lieu,
· Expliquer l'importance des CPN et les composantes
clés,
· Utiliser la fiche de dépistage pour rechercher
les signes de danger chez la femme enceinte, le nouveau- né et
l'accouchée durant les visites à domicile,
· Conseiller les parents sur l'enregistrement des
nouveau-nés à la Mairie
|
Expliquer pourquoi l'accouchement et le premier mois qui suit
l'accouchement sont importants pour la santé des mères et des
nouveau- nés
|
· Brainstorming,
· Questions-réponses,
· exposés,
· simulation
|
J2
|
7H
|
· Suivi de la femme enceinte,
· Suivi de l'accouchée et du nouveau-né,
· Vérification chez l'accouchée de
l'observance des soins prescrits,
· Recherche et dépistage de signes de danger chez
la femme enceinte, le nouveau-né et l'accouchée,
· Vérification de l'état vaccinal et
l'allaitement maternel exclusif du nouveau-né,
· Enregistrement du nouveau-né à
l'état civil,
· Remplissage des fiches de suivi du nouveau-né,
de la femme enceinte et de l'accouchée.
|
Référer la femme enceinte, l'accouchée et le
nouveau- né présentant un signe de danger
|
· Brainstorming,
· Questions-réponses,
· exposés,
· simulation
|
J3
|
7H
|
· Analyse des résultats
· Suivi sur terrain (au niveau du Fokontany qu'on a
effectué la formation)
|
Effectuer une évaluation relative à la formation
|
Pratique de terrain
|
TOTAL
|
21H
|
CONCLUSION
En guise de conclusion, le développement dit local vise
à améliorer le cadre de vie des personnes de la communauté
pour qu'elles puissent profiter d'un environnement sain et agréable.
Egalement, il viseà améliorerleur milieu de vie pour qu'elles
puissent s'épanouir dans une communauté qui leur offre plusieurs
occasions sociales et culturelles. Cela signifie que le développement
local cherche à augmenter le niveau de vie afin que chacun dans la
communauté puisse travailler et donc gagner un revenu pour pouvoir
profiter des avantages de lacommunauté comme la création
d'emplois et la répartition de la richesse. De ce fait, la participation
et l'implication active de la population sont essentielles à toute
initiative de développement local.
L'amélioration de cadre de vie repose essentiellement
sur une dynamique humaine et son succès dépend principalement de
facteurs intangibles comme l'initiative, l'autonomie, l'esprit d'entreprise ou
la solidarité sociale, et ensuite de facteurs tangibles comme le nombre
de projets et le nombre d'emplois. C'est pour cela que le service sanitaire,
par l'intermédiaire de CSB II a réalisé des projets de
développement comme le Tanàna Madio et la construction des
latrines. La protection de l'environnement fait partie intégrante du
processus de développement. A l'heure actuelle, le développement
durable constitue un axe de réflexions prolifique. Ces projets invitent
tout un chacun à réfléchir sur un environnement où
croissance économique, protections sociales et environnementales soit
bénéfique.La réalisation deces projets de
développement local exige enfin un processus d'organisation minimal qui
permet de mettre en place les structures nécessaires à
l'encadrement et au soutien des efforts de revitalisation économique et
sociale des Fokontany. En plus, la population dans la CR de Miary est
majoritairement paysanne et pauvre. De manière évidente, des
individus pauvres ne peuvent pas faire face aux dépenses en
médicaments et en soins de santé qui seraient nécessaires
pour faire face à la maladie. L'effet de leur bas revenu sur la
santé passe aussi par leur statut nutritionnel. Cela se manifeste sur
l'insécurité alimentaire (malnutrition et sous-nutrition).
En d'autres termes, la sensibilisation de la population dans
laCR de Miary relatives aux consultations prénatales et postnatales
s'est avéréeessentielle.
Pourêtreefficaces,lessoinsprénatalsdoiventêtreeffectuésàunstadeprécocedelagrossesseet
doivent se poursuivre avec une certaine régularité jusqu'à
l'accouchement. L'OMS recommande, au moins quatre visites prénatales
à intervalles réguliers pendant la grossesse. Dans cette
perspective, on a remarqué des problèmes d'accès aux soins
de santé de la population dans cette commune. Parmi ces problèmes
figurent l'absence de moyens financiers nécessaires au traitement. Cela
constitue l'obstacle aux soins de santé le plus fréquemment
mentionné par les femmes. C'est pour cela qu'elles vont chez les
matrones et les autres médecines traditionnelles. Dans notre zone
d'étude, la contrainte sur la distance
parrapportauservicedesanté, ladisponibilitéde prestataire et de
médicaments pouvaient limiter leur accès à la CPN. On peut
dire aussi que lesvisitesprénatalesprennentencomptetoutesles CPN
dispensées par un personnel de santé qualifié ou par une
accoucheuse traditionnelleformée par les agents de santé.
En outre, l'idéesur la mise en place des agents de
santé communautaires était l'oeuvre de la conférence
d'Alma-Ata. Cette conférence a parlé que les
communautésdoiventassumer unepart importante de responsabilité en
matière de santé. Elleaaussi
conféréunedimensionnouvelle àla gestion des services de
santéet a donné auxEtatsMembres de l'OMS, dont Madagascaren fait
partie, l'occasion de repenser et de développer leursservices de
santé. Effectivement, le recoursaux ASCayantunetriplemission à
savoir : ils peuvent apporter lesservices de santéàl'endroit
mêmeou lesgens vivent et travaillent, ils peuvent
aiderlescommunautésàreconnaitreleurspropres besoinsde
santéet aiderlapopulationàrésoudresespropres
problèmes de santé.
En bref, l'amélioration des conditions de vie et de
santé dans la CR de Miary devrait être une priorité dans
les politiques de développement. Non seulement parce que elle est une
commune où les conditions de vie socio-économique sont mauvaises,
mais aussi parce que ces mauvaises conditions contribuent à enfermer son
développement et ses économies.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
OMS, Formulation des stratégies en vue de
l'instauration de la santé pour tous, 32ème
Assemblée Mondiale de la santé, 15 février 1979, 12 p.
[3] MSANP, Annuaire des Statistique du Secteur
Santé, Service des Statistique Sanitaires, 2014, 195 p.
[4]INSTAT, Enquête auprès des
ménages, 1993.
[6]AKTOUF Omar. Méthodologie des sciences
sociales et approche qualitative des organisations : Une introduction
à la démarche classique et une critique.
Montréal : les presses universitaires du Québec, 1987, 190
p.
[7] JEAN-LOUIS Loubet Del Bayle. Initiation aux
méthodes des sciences sociales, Paris-Montréal, le
Harmattan, 2000, 386 p.
[8]CAMPENHOUDT Van et QUIVY. Manuel de recherche
en sciences sociales, 4ème édition, 2011, 384 p.
[9] ANGERS. Initiation pratique à la
méthodologie des recherches. Casbah Université,
1997, 381 p.
[10]Préambule à la Constitution de
l'Organisation mondiale de la santé, 1946.
[11]BOURDILLON François, BRUCKERGilles.
Traité de Santé Publique,
3èmeédition Médecine-Sciences, Flammarion,
2016, 745 p.
[12]Pauvreté et richesse,
développement et sous-développement dans la
mondialisation, Compte rendu de la conférence des
Rendez-Vous de histoiredu vendredi 13 octobre 2006.
[13]SEN, A.K. Development as
freedom, A. Knopf Inc. 1999. Trad. fr. De Michel
Bessières. Un nouveau modèle économique:
développement, justice, liberté, Paris, 2000, 356p.
[14]ALTAF,
DILLINGER,
WILLIAM et al. Rapport sur le développement
1999/2000, Banque Mondiale, 2000, 346 p.
[15]PERROUX François. L'économie du
XXème siècle,PUF, Paris, 1969, 765p.
[16]JEAN RONALD Legouté. Définir le
développement : historique et dimensions d'un concept
plurivoque, Cahier de recherche Vol. 1 n°1, Groupe de
recherche sur l'intégration continentale, Université de
Québec, Montréal, Février 2001. 43p.
[17] PNUD, Rapport sur le Développement
Humain, 1998.
[18][19]MAROINEBendaoud, Travaux d'Armatya K.
Sen, PNUD, Avril 2001, 19p.
[23]AzzouzKERDOUM. Environnement et
développement durable, Paris, 2000, 214p.
[24] GUIGOU, Le développement local :
contexte et définition, Institut de Recherche et
d'enseignement pour les coopératives de l'université de
Sherbrooke (IRECUS), cahiers de recherche IREC 01, 03, 1983, 125p.
[25] Comité de Jumelage, Et si on parlait
de latrine, Burkina Faso, 2001, 32p.
[26]NDIAYEP, TAL-DIA A, SAMBOUR, WONEI, DIALLO I.
Bilan et perspectives de la participation communautaire au centre
hospitalier régional de Ziguinchor (Sénégal),
Cahiers Santé, 2002.
[27]JEREMIE Toubkiss, Obstacles à
l'utilisation des latrines et au lavage des mains au savon,
Synthèse de recherches formatives et d'observation de terrain
menées au Mali et dans d'autres pays en développement,
UNICEF-Mali, 2012, 12p.
[28]ROONEYCleone, Soins prénatals et
santé maternelle, Genève, OMS, 1992.74p.
[29]MAURICE et coll. Sécurité et
promotion de la sécurité : Aspects conceptuels et
opérationnels. Centre Collaborateur OMS du Québec,
1998, 22 p.
[30]BERNIER Mars, La mesure du
développement social. 1999, 62 p.
[32]STEVEN Tobin, MATTHIEU Charpe et al. Rapport
sur le travail dans le monde 2008, Genève, 2008, 192p.
[33] Direction Générale de la Santé
Cellule de Santé Communautaire. Politique Nationale de Sante
Communautaire, Ministère de la Santé Publique,
Décembre 2014, 42p.
WEBOGRAPHIES
[Web1] Disponible sur le site
http://www.creehealth.org/fr/sant%C3%A9-publique/surveillance-de-la-sant%C3%A9,
consulté le 07 novembre 2018 (19h23).
[Web2] Disponible sur le site
http://www.monde-diplomatique.fr/index/sujet/ocde.htmlconsulté
le 09 novembre 2018 (20h07).
[Web3] Disponible sur le site
www.inpes.sante.fr/70000/dp/01/dp010228.pdf,
consulté le 22 janvier 2019 (19h42).
ANNEXES
ANNEXE I : LES ATTRIBUTIONS DU
PERSONNEL
1- AGENT COMMUNAUTAIRE
Izaho, .........................................................................................................................................................,
dia manaiky marina fa voatendryhisahananyasan'IAC Partenaire
CommunautairePermanante eto amin'CSBII:
a. Andraikitrafototra
-Manaramasonylanjan'nyzaza0-5 Taona
-Mamenonyrejisitra surveillance nutritionnelle
-MampahalalanyRenynylanjan'izazasymanentanaazyhavitrika@
fanarahamasonylanjan'izazaisam-bolana.
-Manatsaranyfamenoananykarnésy Carte infantile.
-Manaotatitra @
tompon'andraikitrin'nyfahasalamanaisan-kerinandronyisan'nyzaza tsy ampylanja
-Manaotatitra @ AC/FKT ireozazavolazaetsyambony
-Miaramiasa @ Equiperehetra
b.Fitaovanaampiasainy
-Balance
-Rejisitra surveillance nutritionnelle
-Karinézaza
-Carte infantile
-Fitaovam-panentanana
SONIA
2- DISPENSATEUR
Izaho, .........................................................................................................................................................,diamanaiky
marina favoafidy ho Mpamoakafanafody(Dispensatrice),ireto :
1) Famaritana:
-Ny
Mpamoakafanafodydiaolonavoatokanahitananyfamoaham-panafodyatsinjaranysyhivarotrafanafody
@ marary.
-Tendren'nykaomininaizyaryomenytambin-karama.Tsymaintsyanananyfarafahakeliny
@ fahaizanafikajianavolasyfanafodyaryfahaizanamandaminaizany.
-Voasokajy ho
anisan'nympiasan'nytobim-pahasalamanaizy.nohoizanydiaeoambanyfitarihan'nyLehiben'ny
CSB II arytsymaintsymanajatanterakanytsiambaratelonyasa.
2) Andraikitrafototra
-Tompon'andraikitra
@fitantanananyfarmasiaatsinjaranysynyfitazomanany CLE nyfarmasia detail
-Tompon'andaikitra@ famarotananyfanafody @
mararyarakanytaratasim-panafodyomen'nympitsaboizy.
Amin'izanyizydia :
*Manajanyfepetramikasikanyfamoaham-panafody(Fanombohananyordonnance
facture, Fitehirizananysosona iray @ izanyaryroa @ bon de
soins,Fanoratananymivoakasymiditra @ fanafodyao @ RUMER);
*Manamarinanatenaaoanatinylisitrynyvoasokajy ho
tenasahirananymararyizaymampiseho«bon de
soins»;
*Mamerinanyfanazavanamoban'nyfampiasananyfanafody @
mararyrehefamanomeizanyfanafodyizany;
*Manavaonytahirim-panafody @fanaovanakomandy any@ pharmaccie
de grosmiaraka @ Lehiben'nytobim-pahasamanasynyfilohan'nyfitantanana;
*Manoratraisan-karivaaoanatin'nyRUMERnyvolasynyfanafodyao @
farmasia detail;
*Mitahirynyvolamiditrasymiantokany tsy
fahaverezanymandrapahandrotsahanyizany any @ Mptahirayvola;
*Mandrotsakanyvolamiditra any @
Mpitahiryvolaarakanyfotoanaizayefavoafaritrynykomitympitantanana;
*Mametrakanylisitrynyfanafodymiaraka @ vidiny @
toeranatalakymason'nymararyao @ farmasia;
3) Fitaovanaampisaina
· Fitaovam-pitantanana:
-RUMER.
-« Cahier journaldelapharmacie de gros :
sortie» »
-Lisitrynyvoasokajy ho mahantra
*Antontan-taratsy ho fanamarinana
/fanaraha-maso
-Sosona «ordonnance-facture» n any
«bon de soins»;
-RUMER ;
4) Fotoanafiasany
-Tsy maintsy ho eoamin'nytoeram-piasanyizy @
androsyoraiasany,
SONIA
3- PRESIDENT COGE
Izaho, .........................................................................................................................................................,diamanaiky
marina favoafidy ho Filohan'nykomitin'nyfitantanana
(COGE).ireto :
a. Andraikitrafototra
-Mifandraymivantana @ komité de reflexion
(komitin'nyfahasalamana/FKT)
arynyfari-piadidianaara-pahasalamanamikasikanyFANOME(FandraisanaAnjara No
MbaEntiko).
-Mitantananyfisian'nytahirim-panafody tsy tapakamiaraka @
lehiben'nytobim-pahasalamanasynyMpamokafanafody (Dispensateur)
arymiadidymanokananyfarmasiaambogadiny(Gros) ao à CSB .
-Mitazaonanyfanalahidynyfarmasiagros.
-Manao Sonia nykaonty «PhaGeCom» miaraka @
Mpitahiryvola;
-Makanyfanafodynanaovananykaomandy any @PhaGDISnamanendryolona
iray ao @COGEhakaizanyrahamisy tsy fahafahany;
-Miantsosymitarikanyfivorianaisam-bolana n any fivoriana tsy
ara-potoanaataon'nyKomitin'nyfitantanana.
-Mifandraymivantana @
lehiben'nytobim-pahasalamanasynympanolotsainanyCOGEmombanyfanatsarananyfahasalam-bahoaka
,synyara- piarahamoninaao @ CSBII
b. Fitaovanaampiasainy
*Fitaovam-pitantanana:
-Fiche de stock ho an'nyentanatsirairayao @Farmasiagros
-kariné «bon de commande»
-kahiefandraisana an-tsoratranyfanafody «cahier journal =
Entree
-Clé
*Antotan-taratasy ho
fanamarinanasyfanaraha-maso
-P .V de réception
-P.Vde condamnation des médicaments
-tatitrafanisananyfanafodymisyao @ Grosisam-bolana
-Taratasymiakitratatitraavy @ komitin'nyfitantanana
SONIA
4- TRESORIER
Izaho, .........................................................................................................................................................,diamanaiky
marina favoafidy ho Mpitahiryvola,ireto :
a. Andraikitrafototra
-Mandrayvolavoarayavy @ FANOMEarotsakynympamoakafanafody
-Manoratranyvolamiditrasymivoakarehetra
-Manaotatitraisam-bolana @
komitin'nyfitantananamikasikanyfanetseham-bola rehetranatao;
-Miantokanyfitehirizananyvolavoaraykamandrotsakaizanyara-potoana
any @trano fitehirizanaizaynosafidian'nykomitin'nyfitantanana;
-Manao Sonia nykaontyPHAGECOMmiaraka @ filohan'nykomitin'
nyfitantanana ;
-Mandrotrakaara-potoananyvolanatokana ho an'nytenamahantraao @
kaonty «TahiryFitsimbina»;
-Manatanterakanyfombafombafanefananybons de soinsavy @ kaonty
«TahiryFitsimbina «mankao @ kaontyPHAGECOM
-Manao Sonia nysekyrehetra
@izaykaontynosokafan'nykomitin'nyfitantanana.
-Mitahirynysekyrehetra
@izaykaontynosokafan'nykomitin'nyfitantanana.
Fampahatsiahivana:
-Ny fandaniam-bola azoataodiaefamisyfamaritanaara-dalana
(jereotoko 8.2 synydidyfampiharana 5228/2004 à andininyfaha 15).Ny
fandrindranaan'izanydiatapahin'nykomitin'nyfitantanana.nympitahiryvoladiamampihatraizaytapakasymitahirynytaratasyfanamarinanarehetra.
-Ny tatitraara-bola alefa any
@SSDdiasoniavin'nympitahiryvolasynyfilohan'nyfitantanana
b.Fitaovanaampiasainy
*Fitaovam-pitantanana:
-Livret de caisse;
-Livret de banque ;
-Sekin'nykaontyrehetra
*Antontan-taratasy ho
fanamarinanasyfanaraha-maso :
-Tatitraara-bola isam-bolana;
-Tapakilafandrotsahanavola any @ banky
-Taratasyfanamarinananyfandoavam-bola naizayfanetseham-bola
hafanatao;
-Karinén-tsekylany n any soson'nysekynampiasaina;
-Sosona bon de soins
SONIA
TABLEDESMATIERES
IDENTIFICATION DE JURY
i
CURRICULUM VITAE
ii
REMERCIEMENTS
vi
LISTE DES ABREVIATIONS
vii
SOMMAIRE
viii
LISTE DES TABLEAUX
ix
LISTE DES FIGURES
x
INTRODUCTION
1
PREMIERE PARTIE : METHODOLOGIE ET CADRE
CONCEPTUEL
Chapitre I. LA METHODOLOGIE D'APPROCHE
5
I.1. L'enquête sur terrain
5
I.2. Les méthodes utilisées
5
I.2.1. L'approche qualitative
5
I.2.1.1. La
documentation
5
I.2.1.2. L'observation
6
I.2.1.3. L'entretien
6
I.2.2. L'approche quantitative
6
I.2.2.1.
L'échantillonnage
6
I.2.2.2. Le
questionnaire
7
Chapitre II. LA PRESENTATION DU SITE
D'ETUDE
8
II.1. L'aperçu général
de la région d'Atsimo Andrefana
8
II.2. La situation administrative de la CR de
Miary
8
II.3. Les données
démographiques
8
II.3.1. La situation démographique de
la CR
8
II.3.2. La liste des FKT de la commune
9
II.4. Les données
économiques
10
II.4.1. L'agriculture
10
II.4.2. L'élevage
11
II.4.3. Le transport
12
II.4.4. L'industrie et l'artisanat
12
II.5. Les données socioculturelles
13
II.5.1. L'enseignement
13
II.5.1.1. L'établissement
public
13
II.5.1.2. L'établissement
privé
13
II.5.2. Les infrastructures culturelles
14
II.6. Les milieux physique et biologique
14
II.6.1. Le milieu physique
14
II.6.2. Le milieu biologique
15
II.6.2.1. La faune du Sud- Ouest
de Madagascar :
15
II.6.2.2. La flore du Sud- Ouest
de Madagascar :
15
II.7. Organigramme de la commune
16
Chapitre III. LE CADRAGE THEMATIQUE
18
III.1. La santé
18
III.1.1. La vision globale de la santé
publique
18
III.1.2. Les fonctions de la santé
publique
19
III.1.2.1. La
surveillance
19
III.1.2.2. La promotion
20
III.1.2.3. La
prévention
20
III.1.2.4. La
protection
21
III.2. Le concept de développement
21
III.2.1. Le sous-développement
21
III.2.2. Le développement
23
III.2.3. Le développement humain
24
III.2.4. Le développement durable
26
III.2.5. Le développement local
26
III.3. Education à la
citoyenneté
27
DEUXIEME PARTIE : RESULTAT DES
ENQUETES
Chapitre IV. LES CARACTERISTIQUES DES
ENQUETES
29
IV.1. La représentation par classe
d'âge
29
IV.2. Le sexe
29
IV.3. Le niveau d'instruction
30
IV.4. Le revenu des enquêtés
31
IV.5. La catégorie
socio-professionnelle
32
IV.6. Agents communautaires
enquêtés
32
Chapitre V. LES PROBLEMES LIES A LA
SANTÉ
33
V.1. La construction de latrine à
Miary
33
V.1.1. Généralité
33
V.1.2. Les maladies liées au manque
d'utilisation de latrine
35
V.1.3. L'élimination des
excréments humains
36
V.1.4. Le projet Tanàna Madio
37
V.1.5. Les conséquences
provoquées par les lacunes en matière d'hygiène
38
V.1.6. Obstacles à l'utilisation des
latrines et piste d'action
40
V.2. La réalisation de la CPN
47
V.2.1. Historique de la CPN
47
V.2.2. Consultation proprement dite (CPN)
48
V.2.3. Les déterminants de la faible
réalisation de la CPN
51
V.2.3.1. Les facteurs
sociodémographiques
51
V.2.3.2. Les facteurs
culturels
51
V.2.3.3. Les facteurs
organisationnels
52
TROISIEME PARTIE : ANALYSE ET
DISCUSSIONS
Chapitre VI. DISCUSSIONS
54
VI.1. La santé selon la charte
d'Ottawa
54
VI.2. La relation entre la qualité de
vie et développement local
55
Chapitre VII. PROPOSITION DE SOLUTIONS
58
VII.1. Le champ de l'éducation
à la santé à l'école
58
VII.1.1. L'éducation à la
santé dans le projet d'établissement
58
VII.1.2. Redynamisation du comité de
santé par Fokontany
59
VII.1.3. La promotion de la santé
60
VII.1.4. Les campagnes de communication
60
VII.1.5. Renforcement des actions de
prévention
61
VII.1.6. L'amélioration du cadre de
vie des populations
61
VII.1.7. Résultat attendu
62
VII.2. La contribution de la santé
publique au développement durable
63
VII.2.1. Prévention des maladies
63
VII.2.2. Modification des modes de production
et de consommation
63
VII.2.3. Protection de la ressource en
eau
64
Chapitre VIII. PROJET DE FORMATION DES AGENTS
COMMUNAUTAIRES
65
VIII.1. Proposition de
référentiel des compétences des agents communautaires
65
VIII.1.1. Contexte
65
VIII.1.2. Les tâches des AC
67
VIII.1.3. Profil des AC
67
VIII.1.4. Conditions de travail
67
VIII.1.5. Opérationnalisation des
activités de formation
68
VIII.1.5.1. Module I : Les
fonctions des AC
68
VIII.1.5.2. Module II : Les
techniques de communication pour les AC
70
VIII.1.5.3. Module III :
Gestion et élimination des déchets
71
VIII.1.5.4. Module IV : La
grossesse et les CPN
75
CONCLUSION
78
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
80
WEBOGRAPHIES
82
ANNEXES
xi
TABLE DES MATIERES
xv
RESUME
Après avoir effectuée des recherches dans la
commune rurale de Miary concernant la contribution de la santé de base
au développement local, nous avons déduit que les personnes
vulnérables et défavorisées accèdent plus
difficilement aux soins, tombent davantage malades et meurent plus jeunes que
les personnes qui occupent une position sociale plus privilégiée.
En effet, la santé est au coeur de la lutte contre la pauvreté
et, en particulier de la réalisation des objectifs du Millénaire
pour le développement. Dans cette commune, les activités
génératrices de revenu sont encore faibles. Alors, il est
difficile pour eux d'aller à l'hôpital pour acheter des
médicaments. De plus, les us et coutumes prédominent. De ce fait,
la défécation en plein air, l'accouchement par des
tradipraticiens existent encore. C'est pour cela qu'il est recommandé de
sensibiliser les gens, adopter une éducation à la
citoyenneté pour qu'il y ait un changement vers le développement.
La population doit absolument placer la santé au coeur leurs politiques
économiques et de développement. D'autre part, les initiatives
sociales, politiques et économiques, si elles font des systèmes
de santé une priorité, peuvent améliorer leur
fonctionnement et leur vie socioéconomique.
Mots clés : Santé
publique, développement, éducation citoyenne, commune rurale de
Miary.
ABSTRACT
After having done some research in Miary concerning the
contribution of the basic health to the local development, we deducted that the
vulnerable and underprivileged people reach the cares with difficulty, fall
sicker and die younger than the people who occupy a more privileged social
standing. Indeed, health is at the heart of the struggle against poverty and,
in particular of the realization of the objectives of the Millennium for the
development. In this township, the generating activities of income are even
weak. Then, it is difficult for them to go to the hospital to buy some
medicines. Besides, customs predominate. Of this fact, the defecation in full
air, the childbirth by tradipraticiens exists again. It is for it that it is
recommended to sensitize people, to adopt an education to the citizenship so
that there is a change toward the development. The population must absolutely
place health to the heart their economic policies and of development. On the
other hand, the social, political and economic initiatives, if they make of the
health systems a priority, can improve their working and their socio-economic
life.
Key words: Public health, development,
education citizen, Miary.
* OMS, Formulation des
stratégies en vue de l'instauration de la santé pour tous,
32ème Assemblée Mondiale de la
santé, du 15 février 1979.
* C'est le Sommet de la Terre :
conférence mondiale réunissant les pays membres des Nations
unies, destinée à mettre en place des politiques de
développement durable à l'échelle de la planète, et
dont cette édition a eu lieu en 1992 à Rio de Janeiro.
* [3] MSANP,
Annuaire des Statistique du Secteur Santé,
Service des Statistique Sanitaires, 2014
* [4] INSTAT,
Enquête auprès des ménages,
1993
* [5] Le taux de d'incidence
de la pauvreté est la proportion de population dont le revenu moyen est
inférieur au seuil de pauvreté. Le seuil de pauvreté est
défini comme le revenu nécessaire pour acheter, en plus des
éléments non alimentaires indispensables, une ration alimentaire
de 2133 calories par jour.
* [6] AKTOUF Omar.
Méthodologie des sciences sociales et approche qualitative
des organisations : Une introduction à la démarche classique
et une critique. Montréal : les presses
universitaires du Québec, 1987, P. 27.
* [7] JEAN-LOUIS Loubet Del
Bayle. Initiation aux méthodes des sciences
sociales, Paris-Montréal, le Harmattan, 2000, P. 47
* [8] Van Campenhoudt et
Quivy. Manuel de recherche en sciences sociales,
4ème édition, 2011.
* [9] ANGERS.
Initiation pratique à la méthodologie des
recherches. Casbah Université, 1997.
* [10]
Préambule à la Constitution de l'Organisation
mondiale de la santé, 1946.
* [Web1] Disponible sur le
site
http://www.creehealth.org/fr/sant%C3%A9-publique/surveillance-de-la-sant%C3%A9,
consulté le 07 novembre 2018 (17h34)
* [11] François
Bourdillon, Gilles Brucker. Traité de Santé
Publique, édition Médecine-Sciences, Flammarion
* [12]
Pauvreté et richesse, développement et
sous-développement dans la mondialisation, Compte rendu de
la conférence des Rendez-Vous de histoire du vendredi 13 octobre 2006, p
2
* [13] SEN, A.K.
Development as freedom, A. Knopf Inc. 1999. Trad. fr.
De Michel Bessières. Un nouveau modèle
économique: développement, justice, liberté,
Paris, 2000
* [14] Banque Mondiale,
2000, p.1.
* [15] F. Perroux.
L'économie du XXème siècle,PUF,
Paris, 1969.
* [16] Jean Ronald
Legouté. Définir le développement : historique
et dimensions d'un concept plurivoque, Cahier de recherche Vol. 1
n°1, Groupe de recherche sur l'intégration continentale,
Université de Québec, Montréal.
* [17] PNUD,
Rapport sur le Développement Humain, 1998.
* [18] MAROINE Bendaoud,
Travaux d'Armatya K. Sen, PNUD, Avril 2001.
* [19] MAROINE Bendaoud,
Travaux d'Armatya K. Sen, PNUD, Avril 2001.
* [20] Il permet de mesurer
la pauvreté dans un pays donné et de faire une comparaison
internationale
* [21] Cet indicateur
reflète les disparités sociologiques entre sexe (masculin et
féminin)
* [22] Cet indicateur vise
à mesurer la participation des femmes à la vie politique,
économique et professionnelle.
* [23] Azzouz
KERDOUM. Environnement et développement
durable, Paris, 2000, p.27
* [Web2] Disponible sur le
site
http://www.monde-diplomatique.fr/index/sujet/ocde.html
consulté le 09 novembre 2018 (20h12)
* [24] GUIGOU,
Le développement local : contexte et
définition, Institut de Recherche et d'enseignement pour
les coopératives de l'université de Sherbrooke (IRECUS), cahiers
de recherche IREC 01, 03, 1983.
* [25] Comité de
Jumelage, Et si on parlait de latrine, Burkina Faso,
2001, 32p.
* [26] Ndiaye P, Tal-Dia A,
Sambou R, Wone I, Diallo I. Bilan et perspectives de la
participation communautaire au centre hospitalier régional de Ziguinchor
(Sénégal), Cahiers Santé, 2002.
* [27] Jérémie
Toubkiss, Obstacles à l'utilisation des latrines et au
lavage des mains au savon, Synthèse de recherches
formatives et d'observation de terrain menées au Mali et dans d'autres
pays en développement, UNICEF-Mali, 2012, pp 2-7.
* [28] ROONEY Cleone,
Soins prénatals et santé maternelle,
Genève, OMS, 1992.
* [29] Maurice et coll.
Sécurité et promotion de la sécurité :
Aspects conceptuels et opérationnels. Centre Collaborateur
OMS du Québec, 1998, 22 p.
* [30] Bernier Mars,
La mesure du développement social. 1999, 62
p.
* [31] Sournia J.-C.
Dictionnaire français de santé
publique. Éditions de santé, 1991, p. 260
* [Web3] Disponible sur le
site
www.inpes.sante.fr/70000/dp/01/dp010228.pdf,
consulté le 22 janvier 2019 (08h47).
* [32] STEVEN Tobin,
MATTHIEU Charpe et al. Rapport sur le travail dans le monde
2008, Genève, 2008.
* [33] Direction
Générale de la Santé Cellule de Santé
Communautaire. Politique Nationale de Sante
Communautaire, Ministère de la Santé Publique,
Décembre 2014.
* [34] La loi n° 2011 -
002 du 15 juillet 2011 portant Code de la Santé qui
définit les obligations en matière de gestion des déchets
médicaux.
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