III. DISCUSSION
Notre population d'étude était constituée
à 53,6 % (67/125) de sexe masculin soit un sex-ratio (H/F) de
1,15.Le sexe masculin était supérieur au sexe féminin. Nos
résultats se rapprochent de ceux de Kwimatoua (2012) au
Burkina Faso qui avait obtenu un sex-ratio (H/F) de 1,2
(Kwimatoua, 2012).
La tranche d'âge la plus représentée
était celle de [0 ; 3] mois soit 74,4% avec des extrêmes de 0
à 18 mois. Cette prédominance de tranche d'âge pourrait
s'expliquer par le fait que l'OMS recommande que le diagnostic précoce
s'effectue à la sixième semaine de l'enfant. Nos résultats
se rapprochent à ceux rapportés par des études
antérieures menées par Sontier en 2010
àOuagadougou et Ugochukwu et alen 2010 au
Nigéria qui avaient trouvé que le diagnostic précoce
s'effectuait en majorité avant les 2 premiers mois (Sontier,
2010 ; Ugochukwu et al., 2010). Pour une meilleure prise en
charge des enfants exposés, il est donc nécessaire que le
prélèvement s'effectue le plus tôt possible pour un
diagnostic précoce.
Dans la répartition des enfants sous prophylaxie ARV,
83,67% étaient sous la Nevirapine (NVP) et Zidovudine (AZT). Cette
valeur pourrait s'expliquer par le fait que, les dernières
recommandations OMS 2015-2016 indiquent la prophylaxie post partum
améliorée pour des enfants nés de mères
infectées par le VIH.
Concernant le type d'allaitement, les enfants dont le type
d'alimentation était disponible, 94,92% étaient sous allaitement
sécurisé ; Cette valeur pourrait s'expliquer par le fait que
laPTME au Burkina Faso recommande un allaitement sécurisé des
enfants nés de mères infectéespar le VIH.
Le taux de transmission du VIH-1chez les enfants de moins de
18 mois a été de 4,8%. Ce fort taux pourrait s'expliquer par le
fait que pour des raisons économiques, sociales et éducatives les
femmes ne respectent pas les recommandations de la PTME. Ces résultats
sont comparables à ceux de Ghomaréalisé
en 2017 au Burkina Faso et au Congo qui avait obtenu 4,8% dans une étude
similaire (Ghoma, 2017). Ce taux de transmission reste assez
élevé au vu des objectifs du millénaire pour le
développement qui ambitionnait de réduire à 0% d'ici 2015
la transmission mère-enfants du VIH.
Le taux de transmission du VIH-1 chez les enfants nés
de mère sous traitement ARV était de 3,2%. Les enfants dont les
mères étaient sous prophylaxie ARV à l'accouchement, le
taux de transmissionétait de 1,6%. Nos résultats diffèrent
de ceux de Ghoma (2017) au Burkina Faso et au Congoqui avait
trouvé 0,0% (0/114) chez les enfants nés de mères sous
traitement ARV et 6,82%(18/264) chez les mères sous prophylaxie ARV
(Ghoma, 2017).Cette discordance laisse supposer un non-respect
du nouveau protocole de la PTME en ce qui concerne la trithérapie et la
triprophylaxie au Burkina Faso.
Comme toute autre étude, la nôtre a
également rencontré des limites. L'objectif de notre étude
était de diagnostiquer précocement, l'infection à VIH-1
chez les enfants nés des mères séropositives, par RT/PCR
au Centre MURAZ.
Nous avons été confrontés à des
difficultés,qui sont entre autres :
ü la quantité insuffisante de sang
déposé sur le spot et le nombre de spot (? 4) sur le papier
buvard ;
ü le manque de données, liée à un
mauvais remplissage de la fiche de demande d'examen PCR;
ü l'indisponibilité des réactifs.
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