I.2.2.1. Détection de l'antigène p24
Les antigènes viraux circulants correspondent aux
particules virales et aux protéines virales libres. Les méthodes
ELISA commercialisées détectent essentiellement la
protéine p24 du VIH-1 (Coulibaly, 2006).
I.2.2.2. Isolement du VIH en culture cellulaire
L'isolement viral se fait à partir des cellules
mononuclées sanguines ou du plasma du sujet infecté grâce
à l'adjonction de cellule mononuclées de donneurs sain qui
servent de support pour la multiplication virale.
I.2.2.3. Détection des acides nucléiques
viraux
L'amplification génique (la « Polymerase Chain
Reaction » PCR ou l'amplification multienzymatique de type NASBA) permet
de détecter l'ARN génomique contenu dans les particules virales
(Lazurl, 1993). Une technique d'hybridation amplifiée
sans amplification génique, fondée sur l'utilisation de sondes
ramifiées « ADN branché » permet aussi la
détection de l'ARN VIH-1. Dans ses derniers développements, cette
dernière a une sensibilité qui serait proche de celle de
l'amplification génique.
II. Diagnostic du VIH-1 chez
les enfants
Le risque de transmission du virus de la mère à
l'enfant est lié au taux de virus maternel et au risque de transmission
virale par micro-transfusions en fin de grossesse ou par contamination de
l'enfant lors du passage dans la filière génitale.
En l'absence de traitement le risque de transmission du virus
à l'enfant est de l'ordre de 20%, il est réduit à moins de
1% en cas de traitement antirétroviral préventif
administré à la mère et dans les premières semaines
de vie du nouveau-né. Le diagnostic de l'infection à VIH chez un
enfant né de mère séropositive se fait différemment
selon l'âge auquel sont effectués les prélèvements
sanguins (Wainberg et Brun, 2003).
II.1. Diagnostic de l'infection
à VIH-1 chez le nouveau-né
Le diagnostic précoce est très important pour la
prise en charge médicale des enfants nés de mères
infectées par le VIH. À cause du transfert passif des
immunoglobulines maternelles, la détection d'anticorps dirigés
contre le VIH ne peut pas être utilisée comme outil diagnostique
avant l'âge de 18 mois. Pour surmonter ce problème, une
stratégie de diagnostic moléculaire basée sur la
détection des particules virales présentes dans le plasma
(RT-PCR) et/ou la rechercher de l'ADN proviral du virus présent dans les
cellules circulantes infectées (PCR-ADN) est utilisée.
La recherche de virus par culture reste intéressante en
cas de virus atypique ou variant non reconnu par les techniques
moléculaires. Il s'agit le plus souvent d'infections survenant chez des
femmes d'origine africaine ; pour faciliter le diagnostic chez le
nouveau-né, il est parfois nécessaire d'adresser un
prélèvement maternel en cours de grossesse au laboratoire de
virologie qui réalisera le diagnostic, afin qu'il puisse
sélectionner les techniques adaptées au virus maternel avant de
les appliquer aux échantillons de l'enfant (exemple : infection par un
virus VIH-1 du groupe O). En l'absence de traitement de l'enfant, les
sensibilités des deux techniques de PCR-ADN et ARN-VIH plasmatique sont
équivalentes. Pour poser le diagnostic d'infection, il est
nécessaire d'avoir deux prélèvements positifs, cela quelle
que soit la technique utilisée. Inversement pour poser un diagnostic de
non-infection, il faut deux prélèvements négatifs. En cas
de traitement préventif de la transmission virale, le diagnostic est peu
fiable tant que l'enfant est sous traitement antirétroviral. Il faut
donc deux prélèvements négatifs hors période de
traitement pour considérer un enfant comme non infecté. Les
prélèvements précoces, naissance et premières
semaines de vie, peuvent être informatifs en cas de résultat
positif, ils permettent notamment d'affirmer une infection in utero en cas de
positivité dès la naissance (Wainberg et Brun,
2003).
En cas d'allaitement maternel, il est nécessaire de
rechercher l'infection dans les trois mois qui suivent l'arrêt
définitif de l'allaitement. Cette situation peut se rencontrer chez des
nourrissons d'origine africaine. En cas d'infection à VIH-2, seules les
techniques de PCR-ADN utilisant des amorces spécifiques de VIH-2 sont
à privilégier, du fait que la technique de mesure de l'ARN-VIH-2
plasmatique n'a pas été évaluée dans le contexte du
diagnostic de l'enfant. Les mêmes règles de prescription que
celles décrites pour VIH-1, en soulignant la nécessité des
deux prélèvements négatifs pour affirmer une non infection
et celle de deux prélèvements positifs pour un diagnostic
d'infection (Wainberg et Brun, 2003).
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