Les revues scientifiques à la grande bibliothèque universitaire de Brazzavillepar Sieg Roldan Comblas KOUMBAT Université Marien Ngouabi - Master Es lettres 2018 |
CONCLUSION73 Les bibliothèques universitaires sont des instruments contribuant au développement de la science. Elles valorisent et vulgarisent les résultats de la recherche en rendant publiques les publications scientifiques. Pour atteindre cet objectif, elles doivent identifier, acquérir et rendre les ressources documentaires accessibles aux enseignants, chercheurs et étudiants. Mais aussi, accompagner et soutenir toutes les activités liées à la recherche et aux enseignements. Car, Il y a une homologie entre une communauté de chercheurs, réunie par des interrogations communes ou complémentaires sur un même sujet, et son patrimoine documentaire. La traduction de cette homologie est très concrète, ramassée dans une formule célèbre : « publier ou périr », mesurée souvent par un indicateur précis de citations J-M. Salaün, (2004) . Autrement dit, les chercheurs, les enseignants ou les étudiants sont à la fois les lecteurs et les auteurs qui doivent publier les résultats de leurs recherches pour être reconnu par les pairs. Mais pour que cela soit possible, ils doivent lire les publications régulièrement à jour. Et, c'est dans ces conditions que se mesure l'importance du rôle des bibliothèques universitaires qui doivent acquérir des revues scientifiques pour les besoins de recherche. La mise à disposition de ces ressources constitue donc une des principales missions documentaires pour ces bibliothèques, si bien que certaines consacrent souvent plus de la moitié de leur budget d'acquisitions aux abonnements de revues. Le cas de la bibliothèque de l'Université Laval66 au Canada, susmentionné en est l'illustration (voir sur page 16). Notons aussi que les bibliothèques scientifiques sont perçues comme les principaux clients des éditeurs de revues. De cette façon, les bibliothèques universitaires encouragent et participent à l'augmentation de la production scientifique au sein des universités. En nous intéressant à la question de la valorisation des revues scientifiques à la Grande Bibliothèque Universitaire, nous avons constaté que ces ressources documentaires ne sont pas prises en comptes dans sa politique documentaire. Cette structure bibliothéconomique manque de moyens et d'alternatives de mis en valeur de ces supports d'information si bien qu'elle n'a pas d'offre de revues scientifiques attractive depuis 2013 (année d'ouverture de la bibliothèque)67 à ce jour ; alors 66Bibliothèque de l'Université Laval www.bibl.ulaval.ca/rationalisation-periodiques- scientifiques/constat, op. cit., page 15 67 MBOUGOU et Eulalie Issombo, respectivement directeur et chef de service de la documentation et de l'assistance bibliographique à la Grande Bibliothèque Universitaire 74 qu'elle a plus ou moins les ressources matérielles requises pour offrir un accès à l'édition scientifique électronique. La valorisation des revues scientifiques reste un challenge difficile à relever dans la mesure où il n'exige aucun budget. Bien que la bibliothèque ait récemment mis en place un projet lui permettant d'inclure cette typologie de document dans sa politique documentaire, l'initiative demeure tout de même hypothétique sans appui financier. La Grande Bibliothèque Universitaire traverse une situation économique délicate depuis plusieurs années déjà. Il serait donc souhaitable que cette structure obtienne de l'Etat congolais un financement pour valoriser enfin, les revues scientifiques et, profiter des nombreux avantages et opportunités qu'offrent les ressources en open access. |
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