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Les revues scientifiques à  la grande bibliothèque universitaire de Brazzaville


par Sieg Roldan Comblas KOUMBAT
Université Marien Ngouabi  - Master Es lettres 2018
  

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IV-5- Suggestions

Dans cette partie, sont proposées à la Grande Bibliothèque Universitaire des solutions pouvant aider cette structure à intégrer pleinement les revues scientifiques dans son fonds documentaire ajuster sa politique documentaire et mettre un équilibre dans ses collections de documents. Mais surtout à constituer une ou des collections de revues scientifiques vivantes et régulièrement à jour. Cela devra permettre à la structure d'attirer plus d'usagers parmi la communauté scientifique de l'Université Marien Ngouabi.

Ø Suggestions faites à l'endroit de la Grande Bibliothèque Universitaire

A la Grande Bibliothèque Universitaire, nous suggérons :

- d'organiser des séminaires de formation, des colloques, visant à renforcer les connaissances des agents en ce qui concerne les revues scientifiques, leurs caractéristiques ainsi que leur usage ;

- tirer profit des opportunités qu'offrent les ressources en libre accès en ligne. En effet, il existe plusieurs plateformes occidentales ou africaines en ligne qui proposent un accès libre aux ressources scientifiques incluant aussi bien les monographies, rapports, les mémoires et thèses, que les revues scientifiques et plusieurs autres documents scientifiques. C'est l'exemple de : Directory of Open Access Journals (DOAJ), une organisation à but non lucratif basée au Royaume-Uni, qui répertorie plus de 12.000 revues scientifiques validées61 et bien d'autres plateformes ou bases de données qui offrent un accès gratuit aux publications scientifiques ;

61 Arkin F. (2018). Contrôle de qualité du libre accès [En ligne] Editions Afrique Sub-saharienne. SciDevNet. Disponible sur www.scidev.net/Afrique-sub-saharienne consulté le 14 juillet 2019

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- alimenter et actualiser le fonds documentaire en revues scientifiques au moyen d'une politique documentaire basée sur des acquisitions onéreuses de revues scientifiques car les dons ne sont pas, dans la plupart des cas, de nature à répondre exactement au besoin exprimé ;

- diffuser et vulgariser les revues scientifiques présentes dans le fond documentaire après acquisition auprès de la communauté scientifique de l'université Marien Ngouabi ;

- mettre en place un service spécifique de gestion des revues scientifiques dont la mission sera le suivi des collections de revues, la gestion administrative et financière des abonnements ;

- vulgariser la connaissance du dépôt légal universitaire comme moyen d'acquisition des revues scientifiques.

Ø Suggestions aux enseignants, aux enseignants-chercheurs et aux directeurs de revues académiques à l'Université Marien Ngouabi

Aux enseignants-chercheurs et aux directeurs de revues scientifiques, nous suggérons :

- de déposer des exemplaires de leurs publications en format papier ou électronique à la GBU en guise de dépôt institutionnel, cela dans le but de permettre à toute la communauté scientifique de s'informer facilement des derniers résultats des recherches ;

Aux enseignants en particulier, nous suggérons :

- d'inculquer aux étudiants la culture des revues scientifiques en touchant les points focaux à savoir : le rôle des revues scientifiques, leurs usages, comment les reconnaître, où et comment les retrouver au travers des cours ou séminaires.

Ø Suggestions faites aux étudiants de la GBU

Aux étudiants nous suggérons :

- De s'initier à la culture des revues scientifiques, de se familiariser avec ces supports d'information et d'en faire un usage intensif.

- Formuler régulièrement des demandes de titres de revues scientifiques en fonction de leurs besoins à la GBU.

Ø

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Suggestions à l'intention du Rectorat de l'Université Marien Ngouabi et du Ministère de l'Enseignement Supérieur

L'accès à la connaissance et à la science en particulier est l'une des questions au centre des préoccupations des universités, bibliothèques et institutions de recherche. Cette question est d'autant plus délicate qu'elle doit susciter même l'implication des pouvoirs publics. Le ministère de l'Enseignement Supérieur doit de ce fait, assister la GBU dans sa mission de soutien à la recherche. Ainsi, :

- Le ministère de l'Enseignement Supérieur doit recommander à tous les directeurs de revues académiques à l'Université Marien Ngouabi de déposer au moins deux exemplaires d'un numéro de la revue après édition, en guise de dépôt légal ;

- faire une proposition de loi qui facilite l'accès aux publications scientifiques financées par l'Etat et produites par les enseignants et chercheurs de l'université Ma-rien Ngouabi. Car en Europe par exemple, plusieurs pays ont compris la nécessité d'aider les bibliothèques universitaires, les institutions de recherche en mettant en place des stratégies pouvant leur permettre de faciliter aux chercheurs voir au grand public un accès libre aux savoirs scientifiques. D'où, des déclarations et lois ont été adoptées à cet effet.

C'est notamment le cas en France de la «loi République Numérique« qui dispose que :

« Lorsqu'un écrit scientifique issu d'une activité de recherche financée au moins pour moitié par des dotations de l'Etat, [l'article précise tous les fonds publics et européens concernés] est publié dans un périodique paraissant au moins une fois par an, son auteur dispose, même après avoir accordé des droits exclusifs à un éditeur, du droit de mettre à disposition gratuitement dans un format ouvert, par voie numérique, sous réserve de l'accord des éventuels coauteurs, la version finale de son manuscrit acceptée pour publication.62 ».

En 2013, l'Allemagne inscrivait dans la loi une limitation à un an des droits d'exclusivités pour tout éditeur de revues. Et, en 2015, les universités des pays bas ont réussi à faire légèrement plier Elsevier, et obtenu que 30% des publications financées par les pays bas seront en open Access à partir de 201863.

62 France. La loi république Numérique promulguée le 7 octobre 2016 disponible en ligne sur www.vie-publique.fr ou www.economie.gouv.fr

63Data Gueule, épisode 63, intitulé « Privés de savoir ?«(2016) op. cit.

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Le ministère de l'enseignement supérieur doit pour ainsi dire, prendre exemple sur ces pays afin d'aider la Grande Bibliothèque Universitaire dans l'accomplissement de sa mission de mise à disposition de ces supports aux usagers.

IV-6- Synthèse des résultats

Il est clair que la Grande Bibliothèque Universitaire accuse, au vu des résultats de nos recherches, de sérieuses difficultés à intégrer sous toutes les formes possibles, les revues scientifiques dans sa politique documentaire. Ce qui est, comme nous l'avons susmentionné, la cause de la pauvreté de l'offre documentaire proposée aux usagers de la bibliothèque ou de la quasi inexistence de cette typologie de documents scientifiques sur les rayonnages dans les salles de lecture. Outre cela, la méconnaissance des usages pratiques des revues scientifiques par la majorité des agents de la GBU est un autre problème que de la pauvreté de l'offre sur ces supports a également pour corolaire. Les services de la documentation et de l'assistance bibliographique et de l'informatique documentaire ont certes conjugué d'efforts pour essayer de combler ce déficit, mais le manque de budget d'accompagnement pour un projet aussi important limite ou anéantit totalement toute chance de réussite.

IV-7- Perspectives envisagées

Au terme de ce travail sur les revues scientifiques à la GBU, si l'opportunité

nous est donnée de poursuivre notre étude, notre perspective est de nous pencher sur la bibliométrie scientifique de l'Université Marien Ngouabi, question d'examiner l'état de la recherche scientifique. Car comme le souligne l'Institut Marocaine de l'Information Scientifique et Technique (IMIST) (2012 ; p.1), citée par Kouassi Amoin (2018)64 :

« L'état de la recherche scientifique en Afrique est l'un des sujets préoccupants qui rentre dans l'équation du développement général du continent. En effet, selon le Centre Régional Africain de Technologie, même si la population africaine représente, aujourd'hui, près de 14,58% de la population mondiale, sa part de production scientifique ne dépasse guère le 1%. Ce constat est encore accentué par le sous-développement enregistré dans l'ensemble des secteurs économiques et techniques. »65.

64 Kouassi A. L. (2018). Communication et vulgarisation de la recherche scientifique dans les universités et instituts en Côte D'Ivoire. Les Incunables, n°3, p.85

65 Institut Marocain de l'Information Scientifique et Technique (IMIST) (2012 ; p1)

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams