La pratique réflexive comme levier
du changement de posture
dans l'enseignement de la modélisation multiphysique.
Mickael CALIXTE
Mémoire professionnel CAFFA
Année universitaire 2019-2020
RESUME :
Ce mémoire réalisé dans le cadre du CAFFA
(Certification d'Aptitude aux Fonctions de Formateur Académique)a pour
contexte la formation de l'enseignement de la modélisation
multiphysique.
Le besoin de formation issu des réformes Chatel et
Blanquer amène le cadre théorique bâti à partir des
innovations, des résistances en formationpuis de l'analyse
réflexive. Ce cadre théorique me conduit à émettre
deux hypothèsespermettant de lever les freins liés à la
résistance des enseignants.
La mise en place d'un nouveau dispositif montrera la
nécessite d'articuler besoin de formation et commande institutionnelle.
Ce dispositif présentera aussi la méthodologie de la
démarche réflexive engagée ainsi
quesesrésultats.
Les analyses conduiront às'interrogersur la
validité des hypothèses et des perspectives de formation.
La conclusion de ce mémoire permettra dese
décentrer des différents propos afin de prendre du recul sur ce
dispositif, sur les analyses et sur les modifications internes du formateur.
MOTS-CLES :
Innovation.
Résistance.
Contextualisation.
Analyse réflexive.
ModélisationMultiphysique.
A mon épouse pour sa patience, son soutien.
SOMMAIRE :
PREMIERE PARTIE
3
1. Introduction :
6
DEUXIEME PARTIE.
9
2. Cadre théorique de
référence :
9
2.1. De l'innovation aux formes de
résistance ...
9
2.2. Des formes de résistance à
la contextualisation...
11
2.3. De la contextualisation dans la pratique
réflexive.
14
2.4. Hypothèses :
16
TROISIEME PARTIE.
17
3. Modification du dispositif de
formation
17
3.1. Etapes préliminaires à la
construction du dispositif.
17
3.1.1. Quels principes mettre en
oeuvre ?
17
3.1.2. Mieux analyser la commande
institutionnelle.
18
3.1.3. Mieux cerner les besoins des
enseignants stagiaires
18
3.1.4. Intégration de l'analyse
réflexive.
19
3.2. Description du dispositif de
formation
22
QUATRIEME PARTIE.
24
4. Evaluation et analyse du nouveau
dispositif.
24
4.1. Rappel des éléments
d'évaluation.
24
4.2. Mise à l'épreuve des
hypothèses.
24
4.2.1. Première hypothèse.
25
4.2.2. Deuxième hypothèse.
26
4.3. Evaluation d'ensemble.
27
4.3.1. Pratique réflexive et
résistance à la formation.
27
4.3.2. Contextualisation et
compétences.
28
4.4. Perspective de formation.
29
CINQUIEME PARTIE.
30
5. Conclusion :
30
BIBLIOGRAPHIE
32
ANNEXES :
33
ABREVIATIONS :
CAPET : Certificat d'Aptitude au Professorat de
l'Enseignement Technique.
CMI : Chargé de mission d'inspection.
DESCO : Division des élèves et de la
scolarité.
GEII : Génie Électrique et Informatique
Industrielle.
IA-IPR : Inspecteurs d'académie - inspecteurs
pédagogiques régionaux.
MAGISTERE : Plateforme de formation de l'Éducation
Nationale.
PAF : Plan Académique de Formation.
PEES : Personnels d'enseignement et d'éducation du
second degré stagiaires.
PLICKERS : Logiciel d'évaluation ou de positionnement
sur internet.
SII : Sciences Industrielles de l'Ingénieur.
SPIE : Sciences pour l'Ingénieur et
l'Environnement.
SSI : Scientifique des sciences de l'ingénieur.
STI2D : Sciences et technologies industrielles et du
développement durable.
STI : Sciences et technologies industrielles.
LISTES DES FIGURES :
Figure 1 : Pareto des niveaux de connaissance de la
modélisation.
3
Figure 2 : Caractérisation des connaissances
par niveau taxonomique.
12
Figure 3 : Adoption des réformes, une courbe
en "S".
13
Figure 4 : Comparaison des formations "Titulaires"
et "PEES".
18
Figure 5 : Pourcentage des réponses aux
demandes des stagiaires avant la formation.
19
Figure 6 : Processus de l'analyse
réflexive.
19
LISTES DES TABLEAUX :
Tableau 1 : Evolution des compétences en SI
et STI2D.
3
Tableau 2 : Récapitulatif des
changements.
9
Tableau 3 : Résumé des moments, motifs
et objets d'innovation.
11
PREMIERE PARTIE
1 Introduction :
Former les enfants à devenir acteur du monde
économique de demain implique souvent de les confronter à ce qui
se pratique au quotidien et à ce qui est attendu dans l'avenir. Les
enseignants retrouvent dans les programmes par les réformes, les
évolutions observables du secteur industriel ou scientifique comme par
exemple l'utilisation des outils numériques.
Les réformes au sein de l'éducation nationale se
succèdent à tous les niveaux. L'avant dernière
réformeconcernant l'enseignement technologique STI2D1(*) a eu lieu en 2011 et celle de
l'enseignement général SSI2(*) en 2010. Cette dernière réforme,
« L'école de la confiance », concerne l'ensemble des
sections du cycle terminal et est par conséquent appliquée
à ces deux branches d'enseignement.
Comme pour les réformes précédentes, les
enseignants SII3(*) peuvent
travailler à la fois en STI2D et en SSI ou dans une seule de ces deux
sections. Ils disposent de deux programmes distincts avec des
préconisations institutionnelles différentes. Ces deux programmes
comportentles mêmes domaines desavoir puisque les contextes scientifiques
et industrielssontidentiques.
Comme le précise le programme des STI2D (2019),
« les enseignements technologiques ne peuvent s'effectuer sans un
usage éclairé et responsable du numérique dont
l'intégration dans les produits est une réalité et
participe à l'innovation. Il est donc pertinent d'envisager dès
maintenant la réalisation de « jumeaux numériques »
lors des projets. », et également celui de la
spécialité SI (2019) « Les sciences de
l'ingénieur s'intéressent aux objets et aux systèmes
artificiels, appelés de façon plus générique «
produits ». Cette appellation de « produit » réunit sous
un même terme l'objet matériel et son jumeau
numérique. »
Le « jumeau numérique » est la
représentation virtuelle, c'est-à-dire un modèle
dynamiqued'un produit physique dont il reproduit les caractéristiques
essentielles. Il s'agit là d'une innovation inscrite dans les
programmes.
Ces deux programmes vont permettre de préparer les
futurs étudiants et donc les futurs ingénieurs à
intégrer les écoles et les entreprises en ayant dans leurs
bagages l'outil conceptuel associé à la modélisation
multiphysique(
Annexe 4 : Modélisation multiphysique.).
L'explication de la plupart des phénomènes,
qu'ils soient naturels ou provoqués, font intervenir de nombreuses
branches de la physique. On qualifie de multiphysique un modèle dont le
« comportement dépend de différents domaines des
sciences physiques : mécaniques, thermiques, chimiques,
électromagnétiques, etc... »4(*)
L'étude de la modélisation passe souvent par une
décomposition en monophysique plus simple à analyser avant
d'être parfois considérée sous un angle plus global.
Si ce n'est l'apparition de « jumeaux
numériques », l'évolution de ces deux programmes ne
font pas évoluer considérablement celui de la
spécialité SI qui était déjà bien
étoffé, mais cette évolution rajoute beaucoup
d'éléments au programme de la STI2D (
Annexe 2).
Par ailleurs, en analysant les compétences du programme
STI5(*) génie
électrique du hors-série du 24 novembre 1992, abrogé en
2012 (
Annexe 1), on constate qu'il n'y a pas de
compétences propres à la modélisation et à la
simulation. Il est fait référence de la compétence
« produire une maquette, ce qui nécessite [...] d'utiliser un
outil informatique d'aide à la conception de câblage ».Une
différentiation de la pratique informatique selon les différentes
ramifications des STI pose déjà le problème de
l'accommodation de l'outilinformatique mais aussi celui des logiciels.
Les programmes de formation qui ont succédé ceux
de 2012, ont marqué le pas de la modélisation, d'abord dans la
réforme du lycée impulsée par Luc Chatel en 2009 et
dernièrement l'école de confiance6(*)lancée par Jean-Michel Blanquer en 2018.
Le tableau suivant montrequelques exemplesde contenus des
programmessur la modélisation multiphysique, en termes d'objectifs et de
compétences. Programmes amenés par les réformes Chatel et
Blanquer.
STI2D
|
SSI
|
2009 : Chatel
|
O5 - Utiliser un modèle de comportement pour
prédire un fonctionnement ou valider une performance.
|
B2. Proposer ou justifier un modèle.
B3. Résoudre et simuler.
B4. Valider un modèle.
|
2019 : Blanquer
|
O6 - Préparer une simulation et exploiter les
résultats pour prédire un fonctionnement, ...
|
Proposer et justifier des hypothèses ou simplification en
vue d'une modélisation.
Caractériser les grandeurs physiques en
entrées/sorties d'un modèle multi-physique traduisant la
transmission de puissance.
|
Tableau 1 : Evolution des
compétences en SI et STI2D.
En STI2D, en plus de l'utilisation des modèles, les
élèves sont amenés à préparer la simulation,
c'est-à-dire consolider le modèle en le rendant plus fiable et
dans la spécialité SI les élèves doivent pouvoir
modéliser (ce qui n'était pas le cas dans le programme
précédent) et caractériser les grandeurs physiques.
De plus,en 2011 la création du CAPET7(*)SII et en 2012
l'agrégation8(*)SII,
les enseignants relevant d'une des quarante-deux valences STI sont
affectés suivant quatre champs : architecture et construction
(L1411), énergie (L1412), information et numérique (L1413),
ingénierie mécanique (L1414).
Ces enseignants ont suivi une formation de
spécialité propre à leur valence et doivent depuis la
réforme Chatel dispenser en STI2D un enseignement transversal en classe
de première et de terminale, et maintenant totalement transversal en
première et en partie en terminal depuis la réforme Blanquer.
Pour les sciences de l'ingénieur, les enseignants sont
susceptibles d'enseigner différents domaines des sciences depuis la loi
Chatel.
Par ailleurs, on retrouve dans les programmes d'enseignement
des notions sur la modélisation multiphysique qui recouvre comme son nom
l'indique plusieurs domaines des sciences industrielles.L'enseignant SII est
peu ou prou confronté d'une part à un domaine qu'il ne
maîtrise pas toujours et d'autre part confronté à une mise
en application du programme pour lequel il n'a pas forcément suivi de
formation. Quoiqu'il en soit ces enseignants doivent dispenser des nouveaux
contenus du programme en rencontrant parfois des difficultés. On voit
apparaître ici un décalage entre les attendus des programmes et le
niveau de maîtrise didactique de l'enseignant.
Me concernant, j'ai eu l'occasion de poursuivreune formation
universitaireen2012, ce qui m'a permis en 2015 devalider mon master 2 en
GEII9(*) à
l'université de Cergy-Pontoise. De ce fait, j'ai eu l'opportunité
de travailler sur la modélisation multiphysique au sein du laboratoire
SPIE10(*) et de
découvrir un logiciel dédié à la
modélisation.
Dès la rentrée 2009, j'ai commencé
à semersans grande difficulté la modélisation dans mon
enseignement,de par l'obtentiondu master 2 et du travail personnel
réalisé. Aujourd'hui je constate les bénéfices de
cette innovation. Cela autant pour les élèves qui trouvent un
sens dans leur apprentissage puisqu'elle intègre parfaitement ce qui est
attendu pour le métier d'ingénieur.Ainsi que pour moi-même
étant donné quele travail par ilot amène une souplesse de
fonctionnement permettant de me rendre plus disponible pour ceux qui ont des
difficultés.
Mon travail sur ce mémoire s'appuie sur la formation
à l'enseignement de la modélisation multiphysique pour
l'année scolaire 2019-2020. Celle-ci avait été mise en
place depuis 2016 pour l'ancienne réforme et continue pour la
réforme actuelle. Elle est également proposée pour les
enseignants du cycle 411(*) qui ont vécus la mise en place de la
réforme au collège de 2015.
C'est à l'occasion des différentes rencontres en
2016 avec Dominique Petrella IA-IPR (Inspecteurs d'académie -
Inspecteurs pédagogiques régionaux) et Laurent Martin formateur
académiqueque cette formation a été proposé au PAF
(Programme Académique de Formation). A ce jour, deuxautres formateurs et
moi-même dispensons cette formation sur l'académie de Versailles
depuis la rentrée 2016.J'ai dispensé la formation aux FSTG et
PSTG12(*)issues de
concours (CAPET et Agrégation) ou en reconversion, ainsiqu'aux
enseignants titulaires et contractuels.Par ailleurs, étant chargé
de mission d'inspection depuis deux ans,lors de mes visites-conseils des
CTEN13(*),je constateque
la modélisation multiphysique n'est pratiquement pas abordée dans
les enseignementset ce malgré l'achat du logiciel par les DDFPT14(*).Ce constat m'amène
à penser que les enseignants ont des difficultés dans la mise en
place de la modélisation.
Ainsi,faisant frein à l'enseignement de la
modélisation, la résistance des enseignants face à cette
innovation se manifeste depuis la réforme Chatel et encore
aujourd'hui.
Comment amener les enseignants à construire et
utiliser les modèles multiphysiques dans leur
enseignement ?
DEUXIEME PARTIE.
1. Cadre théorique de
référence :
Mes différentes lectures débutent par des
recherches sur l'innovation, puis sur les formes de résistances.
Celles-cim'ont conduit vers la notion de contextualisation pour continuer sur
les notions de praticiens réflexifs.
1.1. De l'innovation aux formes de résistance ...
Qu'est-ce que l'innovation ? Selon le Larousse, l'innovation
c'est l'action d'innover et innover c'est « introduire quelque chose
de nouveau pour remplacer quelque chose d'ancien dans un domaine
quelconque ».
D'après Marsollier (2003), depuisles années 1960
l'innovation s'est manifestée par des postures différentes et
aujourd'hui s'instaure un « dialogue entre enseignants et
décideurs ». Une synthèse de ses recherches
m'amène à construire un tableau (
Tableau 2) récapitulatif des changements:
1960
|
Innover c'est transgresser l'interdit de création.
Maintien d'une tradition : clivages sociaux :
Montrés par Bourdieu et Passeron en 1970.
Modèle pédagogique directif.
Pour l'innovation (GFEN 1921, OCCE 1928, CEMEA 1937, ICEM
1948,)
|
Mai 1968
|
Valeurs sociales bousculées.
Fondement judéo-chrétienne.
|
1962
|
CES : Collège d'enseignement Secondaire.
|
1965
|
Bac technique.
|
1966
|
BEP (Brevet d'Etude Professionnelle) et IUT (Institut
Universitaire Technologique).
|
1978
|
Collège unique (CDI, DHG, ZEP, MAFPEN, FAI).
|
1982 à 1985
|
Loi de décentralisation et de déconcentration,
favorisant les initiatives locales.
Diffusion des innovations.
|
1989
|
Loi d'orientation : « innover : une
compétence professionnelle contre l'échec
scolaire ».
|
Tableau 2: Récapitulatif des
changements.
Comme le souligne Marsollier (2003, p. 12) l'innovation s'est
élargie et l'institution offre diverses pistes aux enseignants pour leur
permettre de mettre en oeuvre les innovations. Néanmoins et
malgré cela, le ministère rencontre des difficultés
à irriguer les innovations, même avec la création de la
DESCO15(*).
Ainsi Jack Lang annonce la création du CNRS en
200116(*)(Centre National
de Ressources Scientifiques) afin de promouvoir, soutenir et diffuser les
pratiques innovantes.
Marsollier (2003) précise que malgré
l'apparition de différents sites Internet depuis 1999, le guidage
institutionnel reste balbutiant et se heurte à la résistance des
enseignants. En faisant le lien avec les innovations des sections STI2D et SI
par une translation temporelle, Marsollier(2003)m'amène donc à
comprendre que l'institution souhaite intégrer les innovations du
secteur industriel dans les pratiques des enseignants, et rencontre aussi des
obstacles.
Il en va de même pour la modélisation
multiphysique. Les sites internet, tels que les sites académiques,les
sites d'association d'enseignants, les sitesprivés des professeursse
multiplient et proposent aux enseignants de SII, une quantité de
modèles prêt à l'emploi incluant parfois des
modalités de mise en oeuvre.
Comme des marches d'escalier, en 10 ans, il y a eu deux
sursauts de l'apparition de la modélisation dans l'enseignement.
Exactement comme le rapporte Marsollier (2003, p. 13),le terme
« innovation » est flou et polysémique. En
rapportantles propos de CROS (1998)ilindique que quatre
propriétés caractérisentl'innovation :
- L'idée du nouveau : le nouveau peut se trouver
dans la pratique restaurée (LASSERFORDER, 1972).
- Le phénomène de changement : ce qui est
observable et consécutif à la création ou à
l'appropriation de la nouveauté.
- Une action finalisée : les innovations se
traduisent par une production nouvelle ou par des améliorations.
- Le processus : étape et temporalité dans
lequel l'engagement de l'enseignant l'amène à vivre des
difficultés et des découvertes.
En reprenant ces propriétés, l'apparition de
l'enseignement de la modélisation est une innovation dans les cycles 4
et terminale, même si elle existait déjà dans les
universités :
- Elle est observable, étant donnéqu'elle
apparaît dans les programmes et dans les enseignements ;
- Elle constitue une action finalisée avec des
productions nouvelles et également des améliorations ;
- Il est vraisemblable que l'innovation suit un processus chez
l'enseignant qui rencontre des difficultés de sa mise en place au sein
de la classe.
Les ingénieurs du secteur industriel utilisent la
modélisation multiphysique. Comme le préciseMarsollier (2013, p.
15), ils sont motivés car innover rime avec
« intérêt économique », tandis que
l'enseignant lui, ne suit pas cette règle puisque « de par son
statut il n'est soumis à aucune obligation d'innover ».
A partir de l'enquête menée parMarsollier(2003)
sur 423 enseignants, j'ai élaboré un tableau (
Tableau 3)synthétique en ciblant les valeurs
extrêmes et médianes.
Le premier constat de cette enquête démontre le
peu d'intérêt de l'engagement des enseignants lors d'une demande
ministérielle (20%) et d'une obligation institutionnelle (7,3%).
Ces deux chiffres justifient le constat énoncé
dans l'introduction. L'innovation de l'enseignement de la modélisation
multiphysique, insufflée par les programmes et par l'institution, est
freinéedans sa mise en oeuvre.
|
Moment où les enseignants songent à innover
|
Motif d'innovation des enseignants
|
Objet d'innovation des enseignants
|
Maxi
|
72,5 %
|
75.4 %
|
57 %
|
Innovations individuelles
|
Amélioration de l'enseignement
|
Les tâches des élèves
|
Médiane
|
43 %
|
39,7%
|
39.7 %
|
A l'issue d'un stage
|
Besoin de rompre avec la routine
|
Utilisation d'outils multimédia
|
Mini
|
20 %
|
7.3 %
|
29.2%
|
Issue d'une demande ministérielle
|
Obligation institutionnelle
|
La gestion de la discipline
|
Tableau 3: Résumé des moments, motifs et
objets d'innovation.
Lesecond constat, inverse du premier, démontre que les
enseignants songent à innover pour 72,5 % lors d'innovations
individuelles et à 75,4 % lorsd'améliorationde leurenseignement.
Dans ce dernier cas, il est aisé de dire que l'innovation prend
naissance le plus souvent par l'enseignant lui-même.
Le contraste entre ces deux constats est éloquent. En
effet,l'analyse des résultats de ce tableau met en évidence que
les innovations conduites par l'institution ne peuvent être
majoritairement mis en oeuvre qu'à la condition que l'enseignant
souhaite améliorer son enseignement.
En reprenant les propos de Marsollier(2003,p. 15),
« Le système de l'éducation nationale ne suscite pas
l'innovation », je me rends compte qu'il réalise un contraste
avec l'enseignant qui « jouit d'une certaine
liberté » délimitée par les instructions
officielles et par « l'obligation de résultats attendus selon
des niveaux sociologiques (élèves, parents, membre de
l'équipe pédagogique, monde du travail et la
société). »
Marsollier (2003, p.16) précise égalementque
l'enseignant dispose d'une « liberté sous contraintecar il est
statutairement protégé et professionnellement exposé, et
ainsi l'innovation ne rime pas avec imagination, création, invention,
mais avec acceptation, exhortation, obligation ». De par ses propos,
si innovation rime avec obligation, comment apporter une solution viable pour
que l'obligation institutionnelle devienne une amélioration de
l'enseignement ? Qui sont ces enseignants libres et contraints ?
1.2. Des formes de résistance à la
contextualisation...
Avant de débuter mes formations je demande
systématiquement à l'inspecteur concerné la liste des
participants. Par courriel j'invite ensuite les stagiairesde cette
listeà répondre au questionnaire que j'ai mis en ligne, identique
à l'
Annexe 13,via le site académique
« édu-sondage17(*) ».
Le recueil des résultats du questionnaire me permet
ainsi d'établir un niveau de formation adaptée au groupe.En
reprenant les données (
Annexe 12),issues de ces sondages depuis 2018sur 65
enseignantset en les concaténant,certaines conclusions se rapprochent du
phénomène de résistance.
Pour illustrer ces résistances, j'ai établi un
diagramme de Pareto (
Figure 1) permettant d'apprécier le niveau
de connaissance autour de la modélisationsur 25 points au maximum (sans
pondération).
Figure 1 : Pareto des niveaux de connaissance de la
modélisation.
Comme le montre ce graphique, sur les 65 stagiaires venus en
formation depuis 2018, 61 % d'entre eux (soit 40 stagiaires) ont un score entre
0 et 5, soit près des deux tiers des participants. Parmi ces 40
stagiaires, 20 d'entre eux ont un score de zéro, soit près d'un
tiers des participants.
Pour affiner ces interprétations j'ai
pondéré certaines questions en fonction d'une
caractérisation taxonomique allant de 1 (niveau de l'information)
à 4 (niveau de la maitrise méthodologique). J'ai ensuite
réalisé le graphique ci-dessous (
Figure 2).
Figure 2: Caractérisation des connaissances par
niveau taxonomique.
A la lecture de ce graphique on constate que les
enseignants :
- ont une certaine représentation de la
modélisation (38%pour le niveau 1),
- nesavent pas modéliser (21% pour le niveau 2et 20%
pour le niveau 3) ce qui se traduit par une méconnaissance de
l'outil,
- ne savent pas appliquer des principes de modélisation
plus spécifique (15% pour le niveau 4).
Marsollier(2003, p. 20) proposetrois types d'attitudes
caractéristiques face à la nouveauté:
- L'intérêt systématique : les
innovateurs ou les pionniers ;
- La prudence : la plus courante ; les enseignants
observent avant de pratiquer ;
- La résistance : active ou farouche, voire
collective et soutenue.
En reprenant le modèle de Ryan et Gross en 1942,
Marsollier(2003, p. 24) observe que l'adoption des réformes suit
« une courbe en S », et se rapproche du même type de
courbe que les « courbes épidémiologiques »
:
Figure 3: Adoption des réformes, une courbe en
"S".
De plus ce graphique ne précise pas l'échelle de
temps. Néanmoins, si je fais correspondre ce graphique à une
décennie, la réforme Blanquer qui arrive juste après la
réforme Chatel se retrouve au niveau des réfractaires. À
la vuedes résultatsde la
Figure 1, il semblerait que l'échelle de
temps soit plus grande que la décennie.Ce qui montre le problème
de résistance face à l'innovation induite par l'enseignement de
la modélisation.
En résumant les propos deMarsollier (2003, p. 26), les
réfractaires sont des personnes ayant une « éducation
aliénante avec leurs relations affectives sereines mais
réduites ». Les valeurs assimilées par pression
à la conformité ont réduit les opportunités de
comparaison critique ».Pour les innovateurs, « l'influence
d'un parent associée à une relation affective
privilégiée ont invité le sujet à s'opposer aux
valeurs familiales et à s'intéresser à
l'ailleurs ».
Les innovateurs ont développé leur
résilience tandis que les réfractaires (de par leur enfance
paisible) cherchent à se « préserver des risques de
fragilisation ».
Dans ses écrits,Marsollier (1999, p. 14) fait une
translation de « l'attitude à l'égard de
l'innovation » vers le « rapport à
l'innovation ». Il catégorise trois natures de comportement
face à l'innovation. Les enseignants qui seront ouverts,
réfractaires et ceux dont les attitudes « labiles »
dépendent plus de la « motivation
extrinsèque ».
Pour aboutir à la notion de résistance,
Marsollier(1999, p. 13) évoque le statut de l'enseignant décideur
et acteur, qu'il est « singulièrement
protégé » et« libre d'agir », qu'il
est « l'architecte et le maître d'oeuvre » des
multiples choix qu'il opère, et que par souci d'efficacité il
établit des routines.
1.3. De la contextualisation dans la pratique
réflexive.
Comme l'indique Desjardins (2013, p. 33), les causes de
résistance sont multiples. En résumant ses proposquatre
phénomènes peuvent l'expliquer :
1) L'injonction de réfléchir : les
approches réflexives font passer la réflexion d'abord intime
à une réflexion prescrite, obligatoire et publique.
Cettetransition est vécue difficilement car elle dévoile ses
inquiétudes, ses inaptitudes, ses erreurs.
2) L'évaluation de la réflexion : si la
réflexion est l'objet d'évaluation, les étudiants en
quête de la réponse attendue pour atteindre le but du formateur
adoptent une posture stratégique. Dans ce cas, ils ne sont pas parvenus
à susciter un véritable engagement nécessaire dans les
approches réflexives.Celles-ci supposent une autre logique dans le but
d'une transformation interne profonde. Le formateur devra alors apporter une
attention spécifique lors de l'évaluation de la
réflexion.
3) Résistance à la réflexion ou à
l'écriture : le choix de l'écriture comme médium de
l'action réflexive amène une autre variable.Le rapport à
l'écriture incluant des phénomènes d'attraction ou de
rejet, d'envie ou de peur (Barré de Miniac, 1997, p.12). Le comportement
de résistance ou d'engagement pourrait être influencé par
le rapport de l'étudiant à l'écriture. Il importe donc de
redonner du sens aux activités, accompagner le processus, associer
l'orale et l'écriture, travailler explicitement le rapport à
l'écritureen permettant tout de même aux étudiants de
questionner leur représentation et la pratique.
4) La résistance au savoir : les étudiants
sont souvent en quête de recettes et celles-ci peuvent revêtir le
sens d'une demande de textualité. Après une définition du
savoir scientifique par les recherches de Rey (2002), l'hypothèse
retenue est que les étudiants sont à la recherche d'une
contextualisation car peu familier des univers conceptuels proposés et
ont peu d'expérience.
En m'appuyant sur le quatrièmephénomène
expliqué par Desjardins (2013), il me semble intéressant
d'intégrer la contextualisation dans mon dispositif de formation puisque
c'est ce que recherchent précisément les étudiants
stagiaires dans son explication. Elle précise également qu'il
convient de favoriser des allers-retours entre conceptualisation et
contextualisation. Le réel permet donc de requestionner les
théories, de les nuancer ou de poser un regard critique plutôt que
« d'adopter une posture de soumission » face à
« La vérité ». Desjardins (2013, p. 38)
précise que le plus récent courant de professionnalisation qui
« marqué par la centration sur le développement de
compétences est en soi un appel à la
contextualisation », ce qui met en valeur le « retour de la
complexité et du réel dans les situations de formation,
puisque la compétence est un savoir-agir en contexte(Jonnaert,
2002 ; Roegiers, 2004) ».
Dans son texte, Desjardins (2013, p. 25) défile de
manière historique la formation au Québec, où il y a plus
de 40 ans la formation était assurée par les universités
et la maîtrise d'oeuvre aux facultés d'éducation :
- La première vague de professionnalisation en 1960
recouvrait l'idée d'un enseignement de qualité assise sur des
bases scientifiques solides (on retrouve ici le début de la chronologie
décrite par Marsollier (2003)).
- Puis en 1980 l'accent est mis sur la complexité de
l'acte d'enseigner et prépare les enseignants à faire face
à des situations uniques et incertaines et souvent porteuses de conflit
aux valeurs (Schön 1983).Il s'agissait de former des enseignants à
agir en contexte (Desjardins, 1999) par des « approches
réflexives, articulées à l'expérience
pratique ».
- Pour la troisième vague (2000) la
professionnalisation se poursuit en s'appuyant sur le savoir agir et le cadre
de compétences qui préparera l'individu à « agir
devant l'instabilité des situations et des contextes ». Ainsi,
Desjardins met en avant la nécessité d'une contextualisation dans
les formations afin de développer les compétences des
enseignants.
En comparant les quatre phénomènes de
résistance au descriptif chronologique, je remarque quela
contextualisation serait une solution permettant de vaincre la
résistance en formation.
En reprenant les phénomènes cités par
Desjardins (2013): obligatoire, engagement, rapport à l'écriture,
demande de textualité, ces termes sont des causes de
résistance. Dans son texte Desjardins (2013)indique qu'il y a une
diversité de pratique de formations et notamment dans le domaine de la
pratique réflexive et cite différents cadres théoriques.
Deux auteurs sont largement évoqués ainsi que leurs travaux (Devey, 1933, 1975 ;Schön,1983, 1987).Devey
aborde lui, la pensée réflexive, et Schön la pratique
réflexive.
SelonDevey, il est nécessaire de créer des
conditions propices à la réflexion, de stimuler la
curiosité, de présenter un défi véritable, de
développer des capacités langagières et l'acquisition de
connaissances préalables pour faire face à l'analyse et à
la résolution d'une situation problème.
Quant àSchön, pour développer la pratique
réflexive le professionnel doit être placé dans l'action.
Devey tranche en 2004 et affirme qu'il « fallait éviter de
plonger trop rapidement » le formé dans une situation
réelle.
Ces éléments sont également repris par
Altet (2013, p. 40).En reprenant ses propos, la pratique réflexive
permet aux enseignants de « s'adapter dans différents
contextes » et comme le précise Perrenoud (2008), elle pense
aussi que la pratique réflexive est la clé de la
professionnalisation.
D'aprèsAltet (2013), ce qui est fait en formation
professionnelle se base sur la description de Devey (1947) :
« c'est la posture et l'expérience réflexive
développées initialement qui peuvent amener ensuite à une
pratique réflexive ». Devey insiste sur les conditions
nécessaires à la réflexion.Altet soutientquant à
elle qu'il est nécessaire de mobiliser une théorie de
l'activité humaine à deux dimensions (Rabarbel&Pactie,
2005) :
- Activités productrices (finalisées par le
traitement professionnel).
- Activités constructrices (activités par
l'analyse réflexive).
De surcroît,Desjardins (2013, p. 29)précise qu'il
s'agit de porter une attention particulière aux objets
« ciblés ». Il faudra à mon sens eten amont
de ma formation, décrire ces objets afin que dans l'activité
« constructrice », ils deviennent une préoccupation
de la réflexion.
Par ailleurs, Altet(2013, p. 48)en rapportant les recherches
de Le Mourillour et Hetier(2011) : la posture réflexive doit
être réalisée à partir de ce qu'ont
réellement fait les stagiaires.
A mon avis, ces deux propos sont deux points importants qui
encadrent l'analyse réflexive car le premier va conditionner
l'efficacité du second.
Dans un des trois dispositifs rapportéspar Altet (2013,
p. 55), cette dernière précise qu'un formateur « a
à mettre en place les conditions pour permettre le développement
de la réflexivité » et qu'il y a trois niveaux
d'objectifs qui ont été traduits sous forme de principes
organisationnels.
En reprenant les propos de Altet (2013, p. 55) et selon
Vacher,c'est ainsi qu'il devient possible de développer une posture
réflexive qui répond aux trois objectifs suivants :
- Amélioration de l'efficience
professionnelle ;
- La compétence de travailler en équipe
favorisant l'apparition de la réflexivité ;
- Le développement et le maintien de l'activité
réflexive.
Pour construire les capacités du praticien
réflexif, Vacher (2010) énoncealors quatre conditions :
- La capacité à analyser la
complexité ;
- La formalisation de la réflexivité ;
- L'émergence de la perception des décalages
dans les analyses ;
- La priorité donnée au questionnement et
à l'hypothèse sur la réponse ou la solution toute
prête.
1.4. Hypothèses :
L'analyse bibliographique apporte diverses pistes pour
comprendre et résoudre ma problématique.
Je formule donc deux hypothèses qui permettrait delever
les freins liés à la résistance des enseignants.
Comme énoncé dans l'introduction en page
6, les enseignants de SII se retrouvent à
enseigner des matières qui ne font pas partie de leur culture
professionnelle. Ces enseignants ont suivi une formation de
spécialités dans leurs domaines et doivent dispenser un
enseignement transversal. Comme le conçoitDesjardins (2013), à
partir d'une contextualisation de formation, je souhaite vérifier que
l'enseignant serait à même d'apprécier
l'intérêt de la contextualisation de la modélisation dans
la pratique de l'enseignementpar le biais d'une analyse réflexive.
Par ailleurs, la plupart des enseignants qui n'ont jamais
modélisé se confrontent d'une part au logiciel et d'autre part au
concept de modélisation.
Dans un premier temps les stagiaires auront la vision du
modèle sous forme de « boite noire », puis dans un
deuxième temps ils devront réaliser une modélisation pour
la faire évoluer en acte d'enseignement. Ils sont alors dans l'action,
dans l'agir. Comme le précise Altet (2013), « la pratique
réflexive permet aux enseignants de s'adapter dans tous les
contextes ».Par conséquent, il s'agira de vérifier par
les « activités productrices » attenduesque la
dimension « activités constructrices »
soulevée par Altet conduit au changement de posture des stagiaires. Ici
les « activités productrices » concernent une
production sous forme d'activité
« élève ».
La définition que je donne aux deux objets
« ciblés », permettant d'amener les stagiaires
à une analyse réflexive est d'une part l'intérêt de
la contextualisation et d'autre part le changement de posture des
stagiaires.
TROISIEME PARTIE.
2. Modification du dispositif de
formation
Cette partie se décompose en deux sous
parties :
- La première permet de circonscrire les objectifs de
la formation et d'adosser mon dispositif à des pans de théorie
sur l'analyse réflexive,
- et dans la seconde,j'apporte des éléments sur
sa mise en oeuvre par un descriptif de la formation.
Les dispositifs que j'ai mis en place depuis la rentrée
2016 ont évolué autant dans la forme que dans le fonds, en
fonction de plusieurs paramètres : le temps disponible,
l'hétérogénéité et la
spécialité des stagiaires, les nouveautés issues de la
modélisation, l'évolution des programmes.
Le nouveau dispositif que j'ai mis en place en février
2020 afin de répondre à la problématique, articule les
paramètres précédents et tient compte des
hypothèses émises précédemment.
Plusieurs documents proposent des formalismes pour
concevoir18(*) une
formation. Il ne s'agira pas ici d'être exhaustif mais plutôt
d'inscrire l'analyse réflexive dans le dispositif.
2.1. Etapes préliminaires à
la construction du dispositif.
2.1.1. Quels principesmettre en
oeuvre ?
Houpert (2005), énonce quatre principes à mettre
en oeuvre dans la formation. Elle précise que la formation continue doit
rendre les stagiaires acteurs et leur faire prendre en charge leur propre
formation. « Il faut ainsi les responsabiliser : c'est leur
permettre d'être à l'origine, à négocier à
priori les contenus, voir au moment même de la formation, c'est enfin
leur permettre de s'évaluer dans la pratique comme dans le stage pour
faciliter la prise de conscience. »
Concrètement, il s'agira de réaliser un
dispositif mixte laissant la place aux souhaits des
stagiaires,ainsiqu'au besoin de pilotage. Cette place répondant aux
demandes des stagiaires permettra de tracerle« désir et la
nécessité ressentie de formation » (Houpert, 2005).
Par conséquent,en appliquant les recommandations de
Houpert (2005), ce que je fais déjàavant le stage (
Annexe 13),il convient de faire connaître les
modalités, les contenus, les objectifs et susciterun retour en amont de
la formation,de façon à faire une véritable réponse
à la demande.
Houpert (2005)justifie cette recommandation du fait que
« la rigidité des contenus et des modalités n'est sans
doute pas la méthode la plus efficace »pour les enseignants
titulaires.
Il faut aussi, selon elle, tenir compte des projets personnels
dont les attendus sont « précis et
hétérogènes ».C'est pourquoi il faut tenter
d'articuler, de réserver de l'attention à chacun, de mutualiser
et hiérarchiser.
De même, responsabiliser c'est aussi pratiquer et faire
pratiquer l'évaluation (Houpert, 2005) : l'évaluation
diagnostic (au commencement), puis formative et formatrice (pendant), sommative
(mesure de l'impact), en différé pour mesurer les effets.
L'enseignant pourra ainsi apprécier les efforts accomplis et ceux qui
restentà accomplir.
2.1.2. Mieux analyser la commande
institutionnelle.
Actuellement le dispositif se stabilise sur deux vagues de
formation, la première est destinée aux titulaires en poste et la
seconde aux fonctionnaires stagiaires. Autant la dénomination de la
première formation est claire, que la deuxième n'est pas
définie dans le titre.
1 : Formation titulaire
|
2 : Formation stagiaire
|
La modélisation et simulation Matlab-Simulink.
Enseigner en SII avec Matlab.
|
Formation PEES19(*) temps plein :
SII AC, ING-ME, SIN
|
3 jours
|
2 jours
|
Figure 4: Comparaison des
formations "Titulaires" et "PEES".
La formation PEES est destinée aux fonctionnaires
stagiaires (18 heures). Ces derniers disposent de deux jours de formation
contrairement aux professeurs titulaires qui en ont trois. L'intitulé de
cette formation ne précise pas son contenu, étant donné
que les stagiaires doivent obligatoirement suivre des formations dans le cadre
de leur stage et du fait que la formation de la modélisation a
été mise en place de façon verbale, après une
discussion avec MonsieurPétrella (IA-IPR).
Au regard de la formation des titulaires, l'intitulé
est sans nuance, il faut amener les enseignants à construire des
séquences pédagogiques par le biais d'activités incluant
l'utilisation de la modélisation par le logiciel Matlab.
En reprenant les propos de Altet (2013, p. 40), elle explique
que les recherches francophones montrent que les stagiaires apprennent vraiment
à partir « d'expériences pratiques et d'analyses
de leur pratique » et en reprenant les écrits de Desjardins (2013,
p. 35), les stagiaires sont en demande d'une contextualisation. Ces propos se
retrouvent également chez Houpert (2005)qui dit qu'il est probable que
l'intérêt porté à une formation de type apport
théorique, « s'étiolera » au fur et à
mesure. « Mais sans projet personnel, la motivation interne est
faible et la formation continue rate souvent sa cible ».
La formation programmée en février 2020
concerneles professeurs stagiaires. Il s'agira alors de contextualiser les
éléments de la formation dans la pratique de l'enseignant.
2.1.3. Mieux cerner les besoins des
enseignants stagiaires
Par le biais des questionnairesque j'ai mis en lignedepuis
2018, je demande systématiquementaux stagiaires de se positionner sur
leurs souhaits de modélisation. Dans la plupart des cas,les choix des
stagiaires s'oriententmajoritairement sur les domaines
énergétiques des sciences de l'ingénieur.
En effet, les choix exprimés par les stagiaires
concernentdavantage les champs disciplinairestel que la mécanique (39%),
l'électrique (33%) et le thermique (28%). (
Figure 5).
Comme l'ont déjà évoqué certains
stagiaires, « il aurait fallu plus de temps, trois jours c'est
insuffisant » et comme choisir c'est renoncer, j'ai priorisé
le domaine énergétique au détriment du domaine
informationnel.
Dominante énergétique
Dominante informationnelle
Figure 5: Pourcentage des réponses aux demandes
des stagiaires avant la formation.
Alors, j'ai construitle programme de formation afin d'aborder
la modélisation « mécanique »,
« électrique », « thermique » et
le pilotage par « Arduino ».
2.1.4. Intégration de l'analyse
réflexive.
Comment mettre en place l'analyse réflexive dans mon
dispositif de formation où la mise en pratique porte tout son
intérêt ?
Dans différentes bibliographies de Lenoir (2012) ou de
Houpert (2005) on retrouve quatre étapeset quatre phasesqui se
succèdentnotéesrespectivement « P »et
« E ». Une représentation graphique (
Figure 6) permet de voir le principe
illustré ci-dessous.
Expérience concrète
Pratiquer
Observations réflexives
Analyser
Conceptualisations abstraites
Généraliser
Expérimentation active
Transférer
E1
P2
E3
P4
E7
E5
P6
P8
Figure 6 : Processus de l'analyse
réflexive.
1 - Expérience concrète :
Dans cette étape Lenoir (2012, p. 16) précise
qu'il faut décrire la pratique, l'activité.
Les enseignants de ce dispositif n'ont pour la plupart d'entre
eux jamais enseigné avec la modélisation et n'ont pas
d'expériences concrètes dans ce domaine. En revanche, ils ont des
expériences issues de leur vécu d'enseignant qui peuvent
s'extrapoler dans cette formation.
En effet, l'enseignement des sciences industrielles se base
sur la pratique et l'utilisation de logiciels divers qui ne sont pas
multiphysiques mais qui appartiennent au domaine de spécialités
propre à ce qui est enseigné.
En reprenant ce que Desjardins (2013, p. 36) a
démontré à la fin de son document, elle précise que
les enseignants stagiaires sont en demande de contextualisation« car
peu familier des univers conceptuels proposés et ont peu
d'expérience ».Il s'agira de mettre les stagiaires en
situation de création d'une activité dans un contexte
donné.
Comme l'écrit Houpert (2005), les enseignants disposent
peu de temps en formation, « il faut ancrer la formation dans la
pratique » afin d'apporter plus d'efficacités.Ainsi, les
stagiaires devront produire une activité en fil rouge permettant de
mettre en action les élèves à partir de modèles et
de produits réels se trouvant dans la salle.
En outre, pour aider les stagiaires qui n'ont jamais
enseigné avec la modélisation, je leur exposeraiauparavant une
séquence complète de ma pratique professionnelle,en insistant sur
l'activité liée à la modélisation.
2 - Transition entre l'expérience
concrète et l'analyse réflexive.
Dans cette phase, Lenoir (2012, p. 16)décrit une
succession d'actions à mettre en oeuvre pour amener à
l'observation réflexive. Les enseignants verbalisent leurs propositions
d'activités et devront ensuite les présenter au tableau avec un
diaporama sommairement construit.
De plus dans cette phase, Lenoir (2012, p. 16)prévoitde
demander aux stagiaires de décrire le contexte dans lequel
l'intervention s'est produite et d'établir un diagnostic en identifiant
les intentions, les difficultés rencontrées, les
éléments perçus comme positifs, les aspects inattendus,
les malaises, les insatisfactions et les satisfactions, les questions.
Pour identifier et me permettre d'établir des
éléments d'observation pour l'étape 3, je vérifie
lors des présentations et des discutions après l'analyse de
chaque diaporama que certains éléments soient mis en exergue,
notamment les intentions et les différentes questions que soulève
l'intervention.
3 - Analyse réflexive :
Dans cette étape, il faudra amener les enseignants
à analyser de manière distanciée et à critiquerleur
activité.
Lenoir (2012, p. 8) qui cite Perrenoud (2001a, p. 50) : «
Réfléchir et débattre sans s'appuyer sur certains savoirs
ne mène pas très loin. L'expérience singulière ne
produit d'apprentissage que si elle est conceptualisée, reliée
à des savoirs qui la rendent intelligible et l'inscrivent dans une forme
ou une autre de régularité ».
L'orientation que je cherche donner à l'analyse
réflexive doit permettre aux enseignants stagiaires d'aborder dans leur
activité la notion de contextualisation, de problématisation et
de démarche de l'ingénieur.
Comme cité dans l'introduction, l'innovation majeure
porte sur le jumeau numérique. Il est donc important dans la
première étape que les enseignants manipulent à la fois
les produits réels et les produits numériques pour leur permettre
ensuite dans l'étapeE3 d'analyser et critiquer leurs actions et leurs
activités dans le but de créer un lien entre ces deux
entités.
4 - Transition entre l'observation réflexive et
la conceptualisation abstraite :
Dans la quatrième phase, Lenoir (2012, p. 16)
précise qu'il faut donner du sens, identifier des motifs explicatifs
permettantd'expliquer les résultats découlant de l'analyse
réflexive.
Il s'agira alors de faire comprendrel'importance de la
problématisation placéedans une contextualisation afin que les
activités produites apportent un véritable intérêt
à l'élève.
Après les analyses des activités de
l'étape E3, il découlera des réflexions issues de
questionnements du groupe ainsi quede ma part. On pourraitvoir apparaitre dans
chaque groupe,plus ou moins les mêmes « motifs »
permettant d'identifier les résultatssemblables.
5 - Conceptualisation abstraite :
Dans cette étapeen lien avec des connaissances
théoriques,la généralisationdoit permettre de
dégager une représentation théorique personnelle et
d'interpréter (comprendre ou expliquer) les résultats de
l'analyse, en identifiant des choix possibles d'action.
Les stagiaires devront alors entendre que dans toutes
activités une contextualisation est nécessairepour amener les
élèves à paramétrer les modèles. Ces
derniers devront par la suite calculer, analyser et réduire les
écarts. Ce cheminement fait partie d'un concept théorique issu de
la démarche de l'ingénieur qui cherche à réduire
les écarts entre les performances attendues, mesurées et
simulées d'un produit technique.
Les enseignants stagiaires sont sensés connaitre la
démarche de l'ingénieur (
Annexe 3). En revanche, il me sera
nécessaire de la présenter en début de la formation afin
que les stagiaires aient le même schéma théorique pour leur
permettre de conceptualiser plus rapidement.
6 - Transition entre la conceptualisation abstraite et
l'expérimentation active :
Selon Lenoir (2012, P. 8), il s'agit ici d'identifier une
solution, une modalité (intention, stratégie, dispositif, etc.)
à mettre en oeuvre dans la pratique ou à la maintenir.
Comme précisé dans ma seconde hypothèse,
les stagiaires devront non seulement produire une modélisation d'un
produit simple, ils seront de surcroit confronté à l'outil de
modélisation, aux notions scientifiques s'y rapportant et par la suite
produire et présenter une activité
« élève » en incluant les
éléments de la conceptualisation issue de la première mise
en pratique.
7 - Expérimentation active :
Les stagiaires devrontdès que possible
transférer cette modalité ou cette solution dans une nouvelle
intervention.
Ils sont donc mis en activité juste après ma
présentation de la modélisation à réaliser.
Ils devront alors avoir fini la modélisation le
même jour, de sorte que je puisse leur donnerles tâchesà
réaliser pour la prochaine séance et leur proposer un travail en
binôme.
8 - Transition entre l'expérimentation active et
l'expérience concrète :
Il s'agit ici de planifier la nouvelle intervention pour
tester la solution ou la modalité.
Les stagiaires devront produire une activité autour de
la modélisation et me l'envoyer par mail avant la deuxième
journée. Je leur fourni toutes les conditions nécessaires pour
cette production : licence du logiciel, le modèle qu'ils ont eu
à réaliser auparavant ainsi que les consignes de la mise en
oeuvre.
J'analyserai en amont leur production etvérifieraique
le niveau de détail apporté soit suffisant de manière
à bien comprendre le travail de l'élève.De surcroît,
au début de la deuxième journée et après un bref
rappel de l'objectif, les enseignants stagiaires par groupe de deuxauront
à analyser les activités des autresbinômes.
1 - Expérience concrète : mettre en
oeuvre expérimentalement la solution et recommencer le
cycle.
De manière à mettre en oeuvre cette
dernière étape du processus, je demande aux stagiaires d'analyser
une activité conçue par un autre groupe. Ils présenteront
ensuite l'activité puis leur propre analyse.
Le cycle reprendra ainsi jusqu'à l'étape 3, dans
laquelle il sera question de la validation de ma deuxième
hypothèse, c'est-à-dire la mise en oeuvre de la
généralisation de l'étape 5.
Comme l'a dit Houpert (2005), « responsabiliser
s'est pratiquer et faire pratiquer l'évaluation ».
L'évaluation diagnostic a déjà été
réalisé avant les deux jours de formation, je proposerai donc une
évaluation formative de pair à pair suivi d'une évaluation
formatrice. Et de façon à avoir les retombés rapides de
ces évaluations j'utiliserai l'outil informatique Plickers (en ligne) et
je proposerai des questions simples sur l'intégration dans les
activités, de la contextualisation, de la problématisation, de la
démarche de l'ingénieur, et sur l'opérationnalité
de l'activité.
Les éléments de réponse des stagiaires se
trouvent
Annexe 16 et
Annexe 17.
Plusieurs cas de figures peuvent se présenter,
soit :
- Les stagiaires n'ont pas acquis la
généralisation de la contextualisation dans la démarche de
l'ingénieur, auquel cas il conviendra de le faire remarquer, puis
d'analyser « le pourquoi et le comment », et enfin de
rappeler les éléments de la généralisation.
- Les stagiaires ont intégré en totalité
la contextualisation et il sera important de valoriser et de féliciter
le groupe pour l'adoption des éléments et le début
d'encrage.Je pourrais alors constater le changement de posture de
l'enseignant.
- Un mixte des deux cas,il conviendra donc de faire
questionner les groupes de binôme entre eux vis-à-vis des
productions attendues.
A la suite de ces présentations et analyses, une
modélisation dans un autre domaine physique sera proposée pour la
mettre en oeuvre par les stagiaires.
2.2. Description du dispositif de formation
La structure du dispositif de formation que j'ai mis en place
pour la session 2020 est proposée à l'
Annexe 8. Le programme de formation est toujours
présenté en début de journée, cependantdepuis le
début de ce dispositif mis en place en 2016 (
Annexe 7),c'est la première fois que je
l'intègre dans le document du stagiaire (
Annexe 8).
Les stagiaires de ce jour ont des spécialités
différentes et enseignent soit au lycée soit au collège.
Ainsi j'accueille un public hétérogène, du collège
au cycle terminal. Cette contrainte est surtout l'opportunité de montrer
que la modélisation intervient depuis le collège et
s'étend au-delà, au travers des objectifs de formation.
Après une brève présentation des
objectifs pour les deux jours de formation, je propose aux stagiaires de
balayer les compétences au programme du cycle 4 et du cycle terminal
afin de faire connaître le prescrit.
La plupart des stagiaires connaissent l'existence dans les
programmes de la modélisation et de la simulation par des modèles
multiphysique mais très peu l'utilise. En effet, au regard des
réponses données au questionnaire de pré formation, dans l'
Annexe 13 (ou
Figure 2 p.
12), moins de 50 % des stagiaires connaissent le
logiciel permettant la modélisations multiphysique. Je demande oralement
s'ils connaissent d'autres logiciels et ceux qui connaissent la
modélisation balbutient à donner des noms de logiciels. Le
constat est posé, les enseignants se rendent compte de l'écart
qu'il y a entre ce pan de programme qui est attendu et leur enseignement. Un
enseignant du collège se montre réfractaire à
l'utilisation de la modélisation argumentant que le logiciel est trop
complexe pour les élèves. Certains disent que c'est un
problème de temps, d'autre de compétences, et d'autre de manquent
d'accompagnement. Ces constats ne sont pas laissés en l'état, je
propose aux enseignants présents d'apporter d'abord des réponses,
puis également complétées par les miennes.
Ces discussions me permettent de rebondir sur la suite de la
formation et pour montrer aux stagiaires comment j'amène les
élèves à utiliser la simulation lors d'activités du
groupe.
Dans un premier temps je présente la démarche de
l'ingénieur (
Annexe 3) qu'a priori les stagiaires connaissent.
L'objectif étant de diminuer les écarts entre les performances
attendues simulées et mesurées d'un produit. Cet objectif de
diminution des écarts est commun au cycle trois et au cycle terminal
STI2D et SI).
J'ai mis en exergue lors de la présentation des
programmes, ce qui est attendu des élèves du cycle terminal,
d'une part pour amener les enseignants du collège à mettre en
place des activités de simulation, et d'autre part pour amener les
enseignants du secondaire à rester dans le continuum de formation
lorsque les élèves arrivent au lycée. J'ai aussi
posé la question, de savoir si les ingénieurs utilisent la
modélisation. La plupart des stagiaires ont répondu positivement
et comprennent tout l'intérêt de la modélisation avant la
réalisation d'un prototype.
Il s'agissait ici de faire comprendre indirectement que la
commande institutionnelle suit une logique de besoin industriel et
scientifique.
Dans un second temps je présente l'exemple contextuel
qui montre l'organisation de ma séquence et en particulier j'explique
l'articulation entre la simulation du modèle et l'activité. Les
élèves dans cette activité doivent répondre
à une problématique propre à leur contexte (
Annexe 9). Les stagiaires doivent comprendre par le
biais de cet exemple que le modèle n'a de sens que seulement s'il est
placé dans un contexte qui amène les élèves
à répondre à cette problématique en modifiant des
paramètres.
Pour faire suite à la présentation de cette
activité, je passe à mon expérimentation permettant
d'utiliser l'analyse réflexive comme levier de la résistance.
L'expérimentation est décrite dans l'
Annexe 21 en suivant les étapes et phase
décrite par Lenoir (2012).
Après le premier tour du cycle, afin de vérifier
et de poser des constats au groupe je réalise une évaluation.
A la suite de l'analyse de ces évaluations mis en
exergue via le tableau numérique, j'amène à nouveau les
enseignants stagiaires à conceptualiser en leur parlant d'une
contextualisation engageante dans la démarche de l'ingénieur en
proposant une problématique réalisable par les moyens mis
à dispositions dans les laboratoires des sciences industrielles de
l'ingénieur.
Puisje continuela formation comme prévu initialement.
J'amène les stagiaires à « didactiser » le
modèle qu'ils ont réalisé afin d'apporter plus de
souplesse dans l'utilisation par les élèves. Il s'agit de passer
d'un modèle montrant des composants ou d'éléments
physiquesdont les élèves ne comprennent pas ou peu le sens,
à une représentation qui permet de comprendre plus rapidement le
contexte de l'activité (
Annexe 6).
Les objectifs de cette évaluation(
Annexe 17) sont d'abord de vérifier si la
formation a permis de répondre à la commande institutionnelle et
aux besoins des stagiaires, puis de rapporter des traces de perspectives de
formation actuelle ou à venir.Depuis cette année je propose cette
évaluation en présentiel car le taux de retour n'est jamais de
100% après la formation, ce qui par ailleurs pourrais laisser la porte
ouverte à l'interprétation.
QUATRIEME PARTIE.
3. Evaluationet analyse du nouveau
dispositif.
3.1. Rappel des éléments
d'évaluation.
Avant d'évaluer les résultats du nouveau
dispositif, je fais un retour sur la problématique de formation qui
s'est formulée à partir de la résistance des enseignants
à construire et à intégrer la modélisation dans
leur enseignement. A la lecture des références théoriques,
j'ai formulé deux hypothèses et relevé deux objets
« ciblés » pour me guider dans l'analyse
réflexive.
La première hypothèse permettait à partir
de la « contextualisation » (J. Desjardins, 2013)de la
formation, de faire adhérerles enseignantsà
l'intérêt d'une contextualisation de la modélisation dans
l'enseignement.
Puisla secondehypothèse était de constater un
changement de posture.
De manière indirecte, il s'agit pour moi
d'évaluer le nouveau dispositif qui inclue l'analyse réflexive,
contrairement aux anciens qui correspondaient à une approche
transmissive.
3.2. Mise à l'épreuve des hypothèses.
Pour éclaircir mes propos, dans la première
hypothèse la contextualisation se trouve dans deux registres : l'un
appartenant à la formation c'est-à-dire celle de
Desjardins(2013), et l'autre à l'activité de
l'élève. La plupart des enseignants stagiaires ont
évoqué la contextualisation dans leur activité, celle du
registre de l'élève. Celle-ci est à différencier de
la première contextualisation, celle de « l'agir »
(Desjardins, 1999) c'est-à-dire la mise en contexte de l'action des
enseignants en formation.
3.2.1. Première
hypothèse.
Pour me permettre d'évaluer cette hypothèse,
j'ai réalisé une transcription d'un enregistrement audio (
Annexe 18) lors des présentations des
productions.Ce qui a conduit les stagiaires à échanger entre eux
et me laissant peu de temps pour intervenir et les orienter vers l'étape
5 (conceptualisation) de l'analyse réflexive.
Dans la présentation de la première
activité (
Annexe 11) les enseignants stagiaires abordent la
démarche de l'ingénieur mais à aucun moment la
problématisation et la contextualisation.
A la ligne L16 de la transcription je les questionnesur la
difficulté de l'utilisation du logiciel. Il s'ensuit une réponse
négative « Ben non [...] » et une multitude de
questions sur le logiciel et de la présence des modèles dans les
bibliothèques. Ma question posée au départ, qui certes
n'était pas anodyne permet d'une certaine manière de
démontrer aux stagiaires la simplicité de l'utilisation de ce
logiciel par les élèves du fait de la
« didactisation » du modèle. Ensuite, les
stagiairesont embrayé sur les modalités matérielles du
logiciel et sur la présence des modèles intégrés
à l'achat.
A la ligne L37, un stagiaire contextualise l'activité
présentée ce qui me conduit à les amener en vain vers la
contextualisation et la problématisation (L38).
Je tente de nouveau (L44) en partant cette fois de la vision
de l'élève puisque l'activité leur est destinée.
C'est alors (L49) qu'un stagiaire fait remarquerau groupe :
« les élèves sont à la recherche d'une bonne
note, ils ne comprennent pas vraiment la simulation car le démarrage de
l'activité ne pose pas de contextualisation ». Je prends alors
la parole et leur demande de donner un exemple de contexte, toujours en
vain.Cependant,les deux réponses à ma dernière question
ont mis en évidence la nécessité d'utiliser le
matérielen classe ce qui revient à illustrer un exemple de
contexte.
A partir de L53, un deuxième groupe présente
leur activité (
Annexe 11) qui met une fois de plus en
évidencela démarche de l'ingénieur, néanmoins ils
n'abordent toujours pas les notions de problématique et de
contextualisation.
Une questiond'un stagiaire (L56) amorce le sujet de la
nécessité de la simulation en classe. Aussi, la réponse
d'un autre stagiaire qui présentait son activité au tableau se
fait d'un point de vu de l'ingénieur et non de l'élève.
Puis un stagiaire propose de « faire varier un paramètre de la
batterie » pour montrer l'intérêt de la simulation.
Les échanges continuent et s'oriententpetit à
petit vers la contextualisation, terme qui n'est pas encore verbalisé.
Puis dans la continuité de leurs échanges les
élèves sont mis au centre de leurs préoccupations.Ce qui a
permis de faire basculer la discussion (L67, L69, L71) : « Si je me
mets à la place de l'élève », « Mais
l'élève il fait quoi ? »,
« l'élève est devant le pc : quelle est la
plus-value, quel est l'intérêt d'utiliser le logiciel pendant une
heure ? ».
En reprenant l'intégralité de la
réflexion d'un stagiaire « [...], j'ai utilisé le
logiciel, j'ai vu qu'il y avait une vitesse, ok génial, je fais quoi
maintenant ? C'est plus ça le truc. », ou d'un autre
« On se retrouve devant le pc à tester or il faudrait plus
contextualiser. Imaginez que vous êtes un ingénieur, que vous avez
l'aspirateur. », le groupe arrive alors à prendre conscience
de la nécessité de contextualiser.
Puisqu'un stagiaire propose d'ajouter une troisième
partie à l'activité afin de problématiser (L78), du coup
je leur propose de scinder l'activité proposée en deux
activités distinctes (L80), et un autre stagiaire fait remarquer
« Justement il faut lancer une problématique »
(L81).
Par conséquent, les présentations ainsi que les
échanges entre les différents stagiaires ont duré environ
quarante-cinq minutes, situation que je n'avais pas prévue.
Le temps est nécessaire pour questionner,pour faire
immerger ce que je cible et cela me permet de valider ma première
hypothèse :
D'une part, les intérêts repérés
ciblent des avantages pour les élèves :
- (L86) : « Il y a beaucoup
d'élèves à qui cela sert très vite surtout s'ils ne
comprennent pas à quoi sert à la simulation ».
- (L85) : « Moi je trouve ça
génial, car on a des retours d'anciens élèves des
écoles d'ingénieurs.Ils disent qu'ils utilisaient les mêmes
outils ».
D'autre part on voit apparaitre au cours de ce
questionnement :
- (L82) : « Quelle est la place du
modèle justement dans l'enseignement. Doit-on le mettre en oeuvre ou
pas ? ».
- (L83) : « Moi j'ai l'impression qu'on nous
demande de le pratiquer de plus en plus ».
Pour résumer mon analyse de la mise à
l'épreuve de ma première hypothèse, les stagiaires ont
construit dans les premières étapes de l'analyse
réflexive, la certitude de l'existence de la démarche de
l'ingénieur, de la problématisation dans un contexte mais des
artéfacts semblent mettre en évidence la résistance de
deux enseignants.
3.2.2.
Deuxième hypothèse.
Afin de me permettre de valider la seconde hypothèse,
j'ai dans un premier temps, analysé séparément les
activités que les stagiaires ont développées. C'est
à direla transcription des présentations des analyses (
Annexe 19), puis dans deuxième temps j'ai
agrégé les différents éléments en fonction
de chaque activité.Et enfin j'ai concentré mon attention sur les
évaluations formatives et formatrices.
La première activité a pour problématique
« Comment évaluer la puissance thermique ? ».
De mon point de vue il s'agit plutôt d'une question que d'un
problème à résoudre. Au premier abord, l'analyse
réalisée par les enseignants montrent « une
problématique clair » (L2), mais dans la présentation
(L8) l'enseignant qui a réalisé l'analyse précise
« je pense qu'il faut bien écrire la mise en situation et la
problématique ». La discussion qui suit la
présentation de l'analyse du stagiaire est centrée sur les
calculs d'écartqui ne sont pas clairement (L13, L14) définis dans
le texte de l'activité.
La deuxième activité,« confort et
habitat » (
Annexe 20), les enseignants présentent une
contextualisation, une problématique suivie de quatre
questionsdestinées aux élèves. Cependant, cette
activité est construite en fil rouge, ce qui également a
été évoqué dans les analyses des autres enseignants
(L26).Or ma demande était de construire une activité avec
l'ensemble des détails nécessaires pour permettrede
réaliser une analyse complète. Néanmoins, la notion de
démarche de l'ingénieur est bien présente sur le document
de présentation,ellese résume à une simple phrase. Les
échanges d'analyses des stagiaires sur cette activité se sont
centrés sur la multitude de compétences (L31)et non sur les
éléments de la conceptualisation comme je le souhaitais. Etant
donné que ces éléments ont été
abordés mais non discutés, je suppose qu'un transfert s'est
opéré et que les enseignants ont changé de posture.
L'analyse d'une troisième activité est
présentée par un autre groupe d'enseignants. Ils annoncent leurs
difficultés à juger le niveau de l'activité puisqu'ils ne
connaissent pas les exigences du cycle 4 (L37).Cependant,ils pensent que la
proposition est exigeante pour les collégiens (L38). Par contre les
analyses montrent la présence d'une contextualisation,
« situation déclenchante qui est plutôt pas
mal » (L38). Par la suite, la discussion est orientée vers le
niveau d'exigenceau collège pour la réalisation de cette
activité, et qui selon les enseignants serait plus adaptéepour
des élèves de terminal (L40).
Concernantlesrésultats des évaluations
formatives et formatrices (
Annexe 16), la variation de perception que portent
les enseignants sur leur activité et celles des autres est faible. Cela
signifie que leurs différents jugementsse ressemblent plus ou moins.
Dans les trois activités analysées précédemment,
les enseignants valident d'abord l'existenced'une contextualisation et d'une
problématique, puis l'absence de la démarche l'ingénieur
dans les activités. Ce qui n'est pas constaté dans les analyses
des activités mais cependant remarqué par un seul enseignant pour
sa propre activité. Sur l'évaluation formative quatre des
enseignants estiment que le contexte est « correct », et
sur une autre quatre enseignantspensent que la problématique est
« à refaire ».
D'après les résultats de l'analyse
effectuée dans cette dernière partie, il est possible
d'évoquer le changement de posture de certains stagiaires.En effet, les
enseignants ont eux-mêmes évoqué les éléments
de la conceptualisation sans que j'aie eu besoin de le faire lors des analyses
des activités.
3.3. Evaluation d'ensemble.
3.3.1. Pratique
réflexive et résistance à la formation.
Le titre de ce mémoire évoque la pratique
réflexive comme levier de la résistance en formation. Or, la
pratique réflexive est déjà en elle-même un frein
à la formation.Dans ce cas comment les stagiaires ont-ils vécu
cette pratique?En reprenant les causes de résistances de Desjardins (p.
13 de ce mémoire) j'analyse mon dispositif.
Tout d'abord, pour réaliser l'étape
« E1 » de la pratique réflexive, je demande aux
stagiaires d'analyser une activité et de réaliser un diaporama.
Il s'agit donc des causes numéro une et trois décrites par
Desjardins (2013), c'est à dire « l'injonction de
réfléchir »et « résistance à la
réflexion ou à l'écriture ». Les stagiaires
n'ont pas émis de résistances visibles puisqu'ils ont
eux-mêmes organisé leurs groupes(
Annexe 21, L2) et commencérapidement le
travail demandé (
Annexe 21, L4) et (
Annexe 10). Au début je leur ai
apporté mon aide (
Annexe 21, L3), et me suis
déplacéensuite parmi les groupes pour veiller à
l'avancement.
S'agissant de la cause numéro une,
la« réflexion intime »des stagiaires est
« devenue publique » (Desjardins, 2013) étant
donnéqu'ils ont présenté leur activité face au
groupe. Même si le jeu de questions-réponses a été
animé avec beaucoup d'entrain (
Annexe 21, L6), certains stagiaires ne sont pas
venus au tableau en laissant la place à un autre membre du groupe le
soin de présenter le travail d'analyse. Ce qui me laisse supposer que
ces derniers n'ont pas souhaité exposer leur réflexion face au
groupe. De concert ils ont néanmoins répondu aux sollicitations
des autres stagiaires.
Pour le deuxième point, étant donné que
je n'ai pas donné de consignes particulièressauf de proposer une
activité, je n'ai pas constaté dans cette phase de
« posture stratégique » (Desjardins, 2013) parmi les
stagiaires. Par ailleurs il est fort possible que les stagiaires aient
adopté une posture suscitant une évaluation de ma part,ce que
j'en doute.D'autant plus que je suis intervenu de façon sporadique
pendant leurs échanges. D'eux-mêmes ils ont reconstruit ce qui
manquait dans leurs activités (
Annexe 21, L8).
Enfin le quatrième et dernier point concerne la
résistance au savoir. Ici, on retrouve la genèse de la
première hypothèse. Comme analysé
précédemment les enseignants ont réussi à
caractériser les éléments à privilégier afin
d'apprécier l'intérêt de la contextualisation (p.
25 de ce mémoire).Néanmoins, deux
enseignants perçoivent certaines difficultés et se questionnent
sur la modélisation dans l'enseignement.Si leurs questionnements peuvent
démontrer une forme de résistance, ils sont alors le
résultat de la conscientisation du prescrit, mais ne peuvent cependant
être considérés comme une résistance au savoir.
3.3.2.
Contextualisation et compétences.
L'analyse de l'effet de la contextualisation de l'enseignement
sur les stagiaires n'a pas montré de résistance (paragraphe
précédent). Par ailleurs et afin d'évaluer le
résultat de ce nouveau dispositif intégrant la contextualisation,
j'analyse les résultats liés aux trois objectifs
présentés par Lenoir (2012, p. 3) c'est-à-dire, la
compréhension de sa pratique, le changement de ou dans sa pratique, le
développement des compétences professionnelles.
Concernant la compréhension de sa pratique, les
stagiaires ont compris que la problématique, la contextualisation et la
démarche de l'ingénieur font partiesdes modalités qu'ils
doivent mettre en oeuvre dans leur enseignement. En effet, lors des
évaluations formative et formatrice, les enseignants ont
repéré l'existence et le manque d'éléments pour les
activités analysées.
Même s'ils n'ont pas intégré tous les
éléments dans leur propre activité, ils ont malgré
tout identifié ce qu'ils devraient changer par la suite : cela
permet de valider le deuxième objectif, c'est-à-dire le
changement de leur pratique. Néanmoins le mot
« pratique » est à nuancer car le travail de
l'enseignant ne se résume pas seulement à la création
d'activités, ils doivent également la mettre en pratique par les
élèves.Aussi, après ces deux jours de formation, les
enseignants vont-ils intégrer la modélisation dans leurs
séquences ? J'ai réalisé un questionnaire de fin de
formation (
Annexe 14) et ainsi le résultat de la
question 3 de l'
Annexe 15 montre que les stagiaires investiront au
« besoin » cette formation. Un prochain sondagepermettrait
de valider ce deuxième objectif.Par ailleurs, une comparaison de mes
deux analyses réalisées sur les deux journées de formation
démontre que certains enseignants ont changé de posture au regard
de la modification consciente et fondéede leurs pratiques
enseignantespuisqu'ils ont verbalisé les intentions de départ et
aussi corrigé leurs erreurs.
Mes objectifs de départ n'étaient pas de
développer une posture réflexive mais plutôt de l'utiliser
comme levier à la résistance en formation. Ainsi, une fois la
résistance vaincue, ce qui est le cas dans ce mémoire et selon
mes analyses, en reprenant les propos de Altet (2013, p. 55)il devient possible
de développer une posture réflexive qui répond
àtrois objectifs si le formateur met en place les conditions
nécessaires.En reprenant la définition proposée par de
Vacher (2011, p. 74), « Nous définissons la pratique
réflexive comme une capacitégénérale (Rey, Carette,
Defrance et al., 2006) à analyser des pratiques de
façonsystématique, reproductible, durable et
autonome. », je relève que sur deux jours de formation
seulement il est impossible de constater le développement de cette
posture ce que précised'ailleurs Vacher (2011, p. 74), « Ces
composantes imposentde ce fait, une formation inscrite dans la
durée ».
Au cours des analyses des activités, les stagiaires ont
mis en évidence la difficulté d'interprétation des
compétences liées à la modélisation. En effet,
lorsqu'ils ont développé davantage les secondes activités,
ils ont été amenés à analyser les
compétences pour les intégrer dans leur activité. On
retrouve la difficulté d'interprétation de ces compétences
dans les échanges de la deuxième journée : (
Annexe 19, L7, L27, L33).
Les objets « ciblés » pour
l'analyse réflexive ont mis en évidence des disparités
d'interprétation des compétences. Cela me laisse donc penser que
chaque stagiaire avait une représentation différente du prescrit
et puisqu'ils avaient la parole, ils ont abordé naturellement cette
difficulté leur permettant d'amener des éléments de
réponse.
Par ailleurs, les modalités pédagogiques en SII
doivent favoriser une problématisation dans une contextualisation de
l'activité, tandis que le programme lui, impose la lecture, puis
l'écriture des compétences dans l'activité pour arriver
à la démarche de l'ingénieur. Afin d'éviter ces
différentes interprétations des compétences lors de la
deuxième journée, il aurait peut-être été
souhaitablede faire d'analyser en amont ces compétences.
Néanmoins et en prenant du recul, cela aurait certainement
surchargé le nombre d'éléments à prendre en compte
entre les étapes E1 et E5 de l'analyse réflexive.
Ainsi et pour la suite, il me semble nécessaire de
placer l'analyse de ces compétences après l'étape E5 et
avant l'étape E8. Je privilégierai alors la phaseP6 qui aborde
les modalités à mettre en oeuvre, puisqueles compétences
influencent directement le modèlemultiphysique, tant dans sa
présentation (didactisation) que dans la modélisation
(résultats souhaités).
3.4. Perspective de formation.
Dans le prolongement de mon analyse,je vais pouvoir maintenant
déconstruire mon dispositif pour le faire évoluer.
Il serait préférable de reculer la
deuxième journée de formation de façon à laisser le
temps aux enseignants pour exploiter avec leurs élèves les
activités de modélisationet cela avant de reprendrela formation
pour la suite de l'analyse réflexive avec leurs propres
expériences. Et ils pourraient éventuellement proposer le
visionnage de vidéos de leur activité en classe.
Par ailleurs, il me semble plus efficace de proposer des
séquences vidéo d'activités d'élèvesau
début de la formation, de façon à placer les enseignants
dans une posture d'observateur. Et leur faire ainsi découvrir les
éléments de la conceptualisation de l'étape E5 du
processus réflexif.Tout d'abord, je proposerai des vidéos de mes
activités etensuite celles des stagiaires de dispositifs
précédents.
La contextualisation de l'enseignement de la
modélisation a permis aux stagiaires de faire évoluer leurs
compétences didactiques propres à la
modélisationmultiphysique, ainsi queles compétences
pédagogiques propres aux modalités de formation des
élèves. Ayant suffisamment de recul sur la modélisation,
je pense qu'il est nécessaire que les enseignants s'investissent
personnellement afin d'améliorerleurs pratiques d'enseignement de la
modélisation.Aussi, des journées de formation plus
espacées serait aussi une solution pour leur en donner le temps.
Ce dispositif est à mon sens plus intéressant
que ceux d'avantétant donné que celui-ci permet aux stagiaires
d'être dans la posture de praticiens réflexifs. Avec ce dispositif
ces derniers sont placés dans un contexte professionnel de
développement d'activités, ils sont dans l'agir, ce qui permet de
faire évoluer leurs compétences. Mes prochaines formations
prendront l'allure de ce dispositif.Il sera donc important pour moi de la faire
encore évoluer, comme par exemple, l'intégration de
l'explicitation des compétences dans la phase P6.
Par ailleurs, l'analyse réflexive que j'ai mis en place
dans ce dispositif a pris la place des autres activités de
modélisations. Comme déjà indiqué dans ce
mémoire et selon André Gide « choisir c'est aussi
renoncer ». En effet, j'ai renoncé à la formation de la
modélisation multiphysiqueconcernant les domaines électrique et
mécanique, sans compter les autres domaines que j'ai dû mettre de
côté.
En début d'année scolaire 2019 j'ai fait part
à Monsieur Gilles CAYOL (IA-IPR)d'un besoin académique de
formation hybride de niveau expertpour les enseignants afin de les faire monter
en compétences professionnelles. Les différents moments de ce
type de formation donneront aux enseignants le temps pour une mise en pratique
de l'enseignement de la modélisation.
CINQUIEME PARTIE.
2 Conclusion :
En prenant du recul sur l'analyse précédente et
en la décontextualisant, le travail réalisé pour ce
mémoire m'a permis à partir d'une exploration théorique de
concevoir autrement mes différentes formations. En effet,jusqu'à
présent je n'avais pas mesuré la résistance des
enseignants en formation. Aussi, je me rends mieuxcompte aujourd'huilors de mes
observations, que cette résistance se manifeste de différentes
manières, à des âges et des contextes différents.Et
cela partout dans le monde professionnel.
L'ensemble des réflexions menées pour m'appuyer
sur un levier de la résistance en formation m'amène donc à
me questionner sur le métier de formateur.
En effet, lors de mes différentes lectures j'ai pu
constater mon égarement dans les ramifications que la recherche propose
m'obligeant parfois à rebrousser chemin. Néanmoins,ces lectures
m'ont été bénéfiqueset m'ont finalement
guidé vers la notion de « praticien
réflexif »ainsi que vers la découverte d'un outil
conceptuel de mise en oeuvre.
Par conséquent, je me questionne non seulement sur
l'intégration de cet outil dans les autres formations20(*) que j'anime ainsi que dans le
tutorat de professeurs stagiaires dont j'ai la charge.Afin de développer
mes compétences en tant que formateur, je me questionne également
sur les multiples outils qu'il me reste à découvrir et à
expérimenter.
Ces réflexions centrées sur la résolution
de ma problématique m'ont également permis de mettre en
conscience les apprentissages réalisés que l'on retrouve
parsemés dans ce mémoire.En effet, la conception et
l'élaboration d'un dispositif ne se fait pas à la
légère et nécessite une réflexion continue en
prenant en compte l'analyse de la commande institutionnelle mais
également le « désir » des formés,
ainsi que la progression,les évaluations, la conception des ressources,
l'anticipation des outils.
De plus, lors de mes analyses et pendant la formation, les
artéfacts ont contribué à l'enrichissement de mon
apprentissage. Par conséquent j'ai dû accompagner les groupes
à distance lors de la réalisation de leurs activités, ce
qui m'a amené à réfléchir à l'utilisation
d'une plateforme collaborative de travail en ligne. Par
ailleurs,lesdifférentes interprétations de compétences par
les stagiaires m'ont amené à reconsidérer l'importance de
la lecture du prescrit et de sa reformulation.
De part ce travail,je suis monté en compétences
professionnelles et observe chez moi un déplacement, un changement de
posture de formateur. Ce travail m'a conduit vers l'analyse réflexive en
formation,il m'aégalement montré le chemin à entreprendre
afin d'améliorer mes formations et m'a aussi donné envie de
continuer les explorations théoriques.
Pour m'éloigner davantage de ce mémoire, je
constate que j'ai pris le même chemin que mes formés par le biais
de l'analyse réflexive.
Ainsi, comme dans une contextualisation, j'ai appris à
concevoir, analyser, évaluer et faire évoluer un dispositif de
formation. Puis j'ai décontextualisé ma formation dans la
conclusion afin d'extraireles apprentissages. Il s'agira alors de
recontextualiser pour une nouvelle formation.
En conclusion, les formations disciplinaires visant à
« une simple transmission de savoirs sont loin d'être
suffisantes pour lever les obstacles21(*) ».Ainsi et partant de l'étymologie
du mot formateur, la démarche du praticien réflexif permet
d'être comme celui qui déforme, transforme et reforme.
3 BIBLIOGRAPHIE
Sources institutionnelles :
Bulletin officiel spécial n°4, du 29 avril 2010,
enseignement d'exploration, programmede personnels enseignants et
éducatifs en ligne
Ouvrages lus ou consultés :
Altet, M., Desjardins J., Etienne R., Paquay L., Perrenoud P.,
Former des enseignants réflexifs.Obstacles et résistances,
Bruxelles, De Boeck, 2013.
Cros F. L'innovation en éducation et en formation. In:
Revue française de pédagogie, volume 118, 1997.
L'écoleélémentaire. pp. 127-156;
Desjardins, J. « Des étudiants résistants ?
Mais qu'en est-il des dispositifs de formation ? » inMarguerite Altet.,
Former des enseignants réflexifs, De Boeck Supérieur, 2013.
Lenoir Y. Réfléchir dans et sur sa pratique, une
nécessité indispensable - Outil n° 1.Université de
Sherbrooke.2012.
MarsollierC. Innovation pédagogique et identité
professionnelle : le concept de « rapport à l'innovation ».
In: Recherche & Formation, N°31, 1999. Innovation et formation des
enseignants. pp. 11-29.
Marsollier, C. L'innovation pédagogique : ses figures,
son sens et ses enjeux. IUFM de la Réunion. 2003.
Vacher Y. La pratique réflexive : Un concept et des
mises en oeuvre à définir. 2011. Recherche et formation. pp.
66-78.
Revues :
Centre ALAIN-SAVARY : Concevoir des formations pour aider
les enseignants à faire réussir tous les élèves.
2017. IFE, Université de Lyon.
Houpert, D.2005 : En quoi la formation continue des enseignants
contribue elle au développement des compétences professionnelles
? Cahier pédagogique N°435 - Dossier « Enseigner, un
métier qui s'apprend ».
Sources internet :
https://eduscol.education.fr/pid39038/programmes-et-ressources-voies-generale-et-technologique.html
https://edu-portail.ac-versailles.fr/2018/10/11/edu-sondage/
4 ANNEXES :
Annexe 1 : Extrait de la liste des
compétences du baccalauréat STI Génie électronique
parus dans le BO numéro hors-série du 24 septembre 1992, tome
3
3
Annexe 2 : Extrait du programme STI2D sur la
modélisation et la simulation
35
Annexe 3 : Démarche de
l'ingénieur.
36
Annexe 4 : Modélisation multiphysique.
37
Annexe 5 : Modèle multiphysique du chariot de
marché.
38
Annexe 6 : Modèle multiphysique
simplifié d'une pièce d'une maison.
39
Annexe 7 : Programmation journalière des
dispositifs 2017 et 2019.
40
Annexe 8 : Programme des deux jours de formation
(dispositif 2020).
41
Annexe 9 : Extrait de mon activité
« élèves ».
42
Annexe 10 : Stagiaires en activité -
dispositif 2020.
43
Annexe 11 : Activités élèves
proposées par les stagiaires.
44
Annexe 12 : Synthèse des sondages depuis
2018.
45
Annexe 13 : Réponses des stagiaires au
sondage pré formation du dispositif 2020.
46
Annexe 14 : Questionnaire de fin de formation.
47
Annexe 15 : Résultat post-formation.
48
Annexe 16 : Questionnaires des évaluations
formative et formatrice.
49
Annexe 17 : Résultats individuel des
évaluations formative et formatrice.
50
Annexe 18 : Transcription des exposés des
activités - journée 1.
51
Annexe 19 : Transcription des exposés des
analyses des activités - journée 2.
56
Annexe 20 : Activités « Confort et
habitat » - journée 2.
59
Annexe 21 : Descriptif de l'expérimentation
de l'analyse réflexive.
60
Annexe 1 : Extrait de la
liste des compétences du baccalauréat STI Génie
électronique parus dans le BO numéro hors-série du 24
septembre 1992, tome 3
Pour obtenir le baccalauréat génie
électronique, le candidat doit faire la preuve qu'il est capable :
A. De définir le système technique ou le
système mixte dont l'objet technique support de l'étude est l'un
des éléments.
B. D'analyser l'organisation fonctionnelle d'un objet technique
afin :
- d'associer, à chacune des fonctions, le verbe d'action
lui correspondant ;
- de vérifier que toutes les grandeurs d'entrée et
de sortie présentes sur le schéma fonctionnel, sontdisponibles
dans l'environnement de l'objet technique;
- d'identifier, pour chaque fonction, la nature (énergie,
matière ou information) des données présentes aux
entrées;
- de distinguer les éléments pertinents,
caractéristiques des grandeurs d'entrée et de sortie de
chaquefonction ;
- d'expliquer comment l'agencement des fonctions contribue
à la réalisation de sa fonction d'usage.
C. D'analyser le processus de fonctionnement du système
et/ou de I `objet technique afin :
- de définir les différentes phases de
fonctionnement ;
- de décrire l'enchaînement de ces
différentes phases en suivant une démarche algorithmique ;
- de représenter le processus de fonctionnement de tout ou
partie du système, en utilisant l'outil dedescription le plus
pertinent.
D. D'identifier à une fonction la ou les structures
participant à sa réalisation.
E. D'analyser l'organisation structurelle d'une fonction afin
:
- d'établir les relations entre grandeurs d'entrée
et grandeurs de sortie qui caractérisent tette fonction ;
- de justifier le dimensionnent d'un composant;
- de choisir un composant;
- d'évaluer que la fonction requise est assurée.
F. De rechercher pour ce qui concerne les fonctions
conçues de manière mixte (matérielle et
logicielle),l'adéquation entre les solutions technologiques
structurelles et les segments de programme associés afin:
- d'identifier les variables se rapportant à tette
fonction ;
- de distinguer, en relation avec les variables, la (ou les)
parties se rapportant à la fonction mixte étudiée ;
- d'établir les liens de cause à effet entre un
élément de la partie concernée du logiciel et les
relations entre les grandeurs d'entrée sortie de la structure
matérielle qui caractérise cette fonction mixte.
G. De proposer la réorganisation structurelle (et ou
logicielle) partielle ou totale d'une fonction.
H. De produire un dispositif de mesurage et/ou de test, ce qui
nécessite :
- de choisir une méthode de mesurage et/ou de test et les
appareils nécessaires;
- d'élaborer le mode opératoire adéquat ;
- d'effectuer les mesures;
- de traduire les résultats fournis par le dispositif de
test;
- de juger de la validité des résultats obtenus et
des méthodes employées;
afin d'évaluer que la (ou les) fonction(s) requise(s) sont
assurées avec les caractéristiques prévues par
lesspécifications du cahier des charges.
I. De produire une maquette, ce qui nécessite :
- d'établir les schémas topographiques ;
- d'utiliser un outil informatique d'aide à la
conception de câblage ;
- de proposer I `ensemble des spécifications qui pourront
permettre une sous-traitance de la fabrication ;
- de réaliser la maquette à partir des
spécifications établies ;
afin de la mettre en conformité avec les
spécifications du cahier des charges.
Annexe
2 : Extrait du programme STI2D sur la modélisation et la
simulation
Annexe 3 : Démarche de
l'ingénieur.
La démarche de l'ingénieur mesure et analyse les
écarts entre performances attendues, performances mesurées et
performances simulées. Les conclusions de l'analyse conduisent à
optimiser les performances pour réduire les écarts afin d'obtenir
les valeurs attendues.
Annexe 4 : Modélisation multiphysique.
L'étude de la modélisation passe souvent par une
décomposition en monophysiques, plus simples à analyser, avant
d'être parfois considérés sous un angle plus global. Cette
manière d'agir est ancrée dans nos schémas intellectuels
et résulte d'une volonté de simplifier des
phénomènes déjà très complexes pris
séparément. Ainsi, les enseignements considèrent des
disciplines bien établies telles que l'électronique, la
thermique, la mécanique des milieux continus, la chimie, l'optique ou
encore le magnétisme. Les mathématiques lient entre elles ces
disciplines. Elles apportent un support élégant et efficace
à la résolution de problèmes mis en équations.
Par exemple, une voiture de par sa fonction va faire
intervenir différents domaines scientifiques pour pouvoir se
déplacer.
L'outil logiciel de modélisation pour cette formation
est distribué par la société Mathworks et se nomme Matlab.
Les différentes boites à outils associées à Matlab
sont appelées des Toolbox.
En prenant par exemple une entreprise utilisatrice de la
modélisation multiphysique, GDTECH22(*), on constate qu'il ne s'agit pas uniquement d'une
recherche de rentabilité, mais d'une recherche de conformité
à plusieurs niveaux. Les contraintes règlementaires et
environnementales imposent aux nouveaux systèmes d'être de plus en
plus optimisés. Cela induit une connaissance et une maîtrise quasi
parfaites du comportement et des performances statiques et dynamiques du
système à développer. D'où l'intérêt
de la modélisation multiphysique qui permet de prendre en compte
l'ensemble des contraintes, reproduire les phénomènes physiques
influents et ainsi simuler les performances du système dans son
intégralité. Ce modèle, utilisé tout au long du
cycle de développement, sera la base de nombreux travaux, dont :
l'étude de sensibilité et recherche de marges, la cartographie
des performances, la simulation de cas de panne, le dimensionnement ou
spécification des composants et sous-systèmes, la validation et
optimisation multicritère de l'architecture système.
Annexe 5 : Modèle multiphysique du chariot de
marché.
Annexe
6 : Modèle multiphysique simplifié d'une pièce d'une
maison.
Représentation sous Simulink des composants du domaine
physique :
Représentation sous Simulink de la
« didactisation » du modèle :
Annexe
7 : Programmation journalière des dispositifs 2017 et 2019.
2017
|
Mercredi 13 décembre 2017
|
Mercredi 20 décembre 2017
|
MATIN
|
Introduction : 15 minutes
Ø Présentation
Ø Rappel de la pédagogie en STI2D.
Ø Objectif de formation et simulation en STI2D.
Prise en main de la modélisation :1h45
Ø Principe de la modélisation et validation.
Ø Modélisation 1 : thermique.
|
Applications : 2h30
Ø Modélisation de différents systèmes
du laboratoire de STI2D à partir de dossiers.
|
APRES MIDI
|
3h45 minutes
Ø Modélisation 2 : Electrique.
Ø Modélisation 3 : Electrique et
mécanique.
Ø « Didactiser » nos
modèles.
|
Les modèles dans les séquences
:0h30
Ø Construire une séquence en incluant les
modèles réalisés.
|
2019
|
Mercredi 09 janvier 2019
|
Mercredi 30 janvier 2019
|
MATIN
|
Introduction : 30 minutes
Ø Présentation.
Ø Objectifs et du travail pour les deux jours.
Ø Attribution limitée de licence du logiciel
Matlab.
Prise en main de la modélisation
:3h30
Ø Principe de la modélisation et validation.
Ø Modélisation 1 : thermique.
Ø Stateflow : modélisation de la commande.
|
Modélisation : 3h00
Ø Développement Arduino.
Ø Modélisation 3 : Electrique et
mécanique.
|
APRES MIDI
|
Applications : 2h00
Ø « Didactisation » du
modèle.
Ø Modélisation 2 : Electromécanique.
|
Applications : 3h00
Ø Compromis de simulation : choix d'un solveur.
Ø Modulation à largeur d'impulsion.
Ø Didactisation du modèle et validation.
Ø Conclusion.
|
Annexe 8 : Programme des deux jours de formation
(dispositif 2020).
|
Mercredi 05 février 2020
|
MATIN
|
Introduction : 15 mins
Ø Présentation et objectifs pour les 2 jours.
Ø Les objectifs de formation.
|
Ø Démarche de l'ingénieur et format de
modélisation.
Ø Positionnement.
|
Exemple contextuel : 15 mins
Ø ROBOT Mindstorm NXT.
|
Application : 30 mins
Ø Construire une activité en fil rouge en
groupe.
Ø Présentations
|
Ø Modélisation 1 : thermique. 2
heures.
|
APRES MIDI
|
Applications : 3h00
Ø Stateflow : modélisation de la commande.
Ø « Didactisation » du
modèle.
Ø Interfaçage de la commande : Prototypage
Arduino.
Ø Travail pour le 27 février 2020.
Ø Attribution de licence du logiciel Matlab.
|
|
Mercredi 27 février 2020.
|
MATIN
|
Modélisation 2 : 2h00
Ø Restitution des propositions d'activités du
modèle réalisé.
|
Les solveurs : 1h00
Ø Les types de solveurs,
Ø Modulation à largeur d'impulsion (MLI ou PWM).
|
APRES MIDI
|
Applications : 3h00
Ø Compromis de simulation : choix d'un solveur.
Ø Didactisation du modèle et validation.
Ø Retour sur les deux jours de formation.
|
Construire une activité en fil rouge
:
Objectifs :
Ouvrir le logiciel et le modèle.
Lancer le modèle et analyser les résultats de
simulation.
Mettre en marche le produit.
Proposer en fil rouge une activité pédagogique
incluant le modèle et le produit.
Réaliser une présentation de votre
activité.
Cahier des
charges :
|
Performances
|
Sphéro
|
2m/s
|
Aspirateur
|
0.15 km/h
|
Drone
|
150 g
|
Voiture
|
30 km/h
|
Notes :
Annexe 9 : Extrait de mon activité
« élèves ».
Annexe
10 : Stagiaires en activité - dispositif 2020.
A - Mesure de vitesse du robot. B - Mise en service du drone.
C - Exemple de modèle
« didactisé » et du résultat de simulation de
la vitesse.
D - Elaboration de l'activité élève.
Annexe 11 : Activités élèves
proposées par les stagiaires.
Activité 1 : Drone
ï I Validation Portance :
ï A partir du cahier des charges, relever le poids
annoncé par le constructeur.
ï Déterminer la vitesse de rotation des
hélices par simulation.
ï Validation : Comparer l'attendue, le simulé et le
réel
En utilisant le modèle multi-physique, indiquer quels sont
les paramètres aÌ modifier afin que le drone augmente sa
portance, Vitesse ?
ï II Validation Batterie:
ï Mesurer la tension à vide
ï A l'aide du modèle multi-physique, donner la
valeur de l'intensiteì Im consommée par un moteur, dans ces
conditions de fonctionnement. Sachant que la batterie aÌ une
capacité de charge Q= 500 mA.h, déterminer le temps de
fonctionnement du robot dans ces conditions avant la décharge
complète de la batterie
ï A l'aide du modèle multi-physique, analyser la
variation de l'intensiteì et la vitesse du drone en fonction de la
portance.
ï III Conclure.
Activité 2 : Aspirateur
Activité (Elève) - Partie 1
ï Découverte et prise en main du produit (ressources
disponibles).
ï Elaboration d'un protocole de mesure (vitesse).
ï Mise en application du protocole.
ï Comparaison de la vitesse mesurée et de celle du
cahier des charges.
Activité (Elève) - Partie 2
ï Lancement de la simulation
ï Analyse des résultats
ï Comparaison des résultats par rapport au produit
réel/simulé/attendu.
ï Conclusion
Restitution orale
ï Présentation du produit
Annexe
12 : Synthèse des sondages depuis 2018.
Q1N1. Je sais quelle est l'icône qui lance Simulink ?
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
31
|
Q1N2. Je sais quelle est l'icône qui permet de créer
un nouveau modèle.
|
1
|
0
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
21
|
Q2N1. Je sais à quel domaine multiphysique cette
modélisation fait référence ?
|
2
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
15
|
Q2N10. Je sais à quoi correspond ce symbole ?
|
2
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
6
|
Q2N11. Je sais fabriquer un circuit logique ?
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
28
|
Q2N12. Je connais ce symbole ?
|
2
|
0
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
11
|
Q2N13. Je sais fabriquer cette représentation ?
|
3
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
8
|
Q2N14. J'ai des notions sur les scripts ?
|
1
|
0
|
1
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
22
|
Q2N15. Je sais utiliser la bibliothèque «
Arduino/multibody» sous Simulink ?
|
3
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
8
|
Q2N2. Je sais à quel domaine multiphysique cette
modélisation fait référence ?
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
32
|
Q2N3. Je sais comment arriver à cette
fenêtre ?
|
2
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
21
|
Q2N4. Je sais ce que cela représente ?
|
2
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
15
|
Q2N5. Je sais le rôle de PS->S et S->PS ?
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
14
|
Q2N6. Je sais à quoi sert ce symbole ?
|
2
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
14
|
Q2N7. Je sais ce que signifie le chiffre 10 ?
|
2
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
10
|
Q2N8. Je sais mettre sous forme schématique une
équation du type :
|
3
|
0
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
20
|
Q2N8N2. Je sais mettre sous forme schématique une
équation du type :
|
3
|
0
|
1
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
14
|
Q2N9. Je sais fabriquer une MLI ?
|
3
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
8
|
Q3N1. Je sais comment obtenir ce symbole ?
|
2
|
0
|
1
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
12
|
Q3N2. Je sais construire un masque ?
|
4
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
10
|
Q3N3. Je sais identifier les paramètres influents d'un
système ?
|
1
|
0
|
0
|
1
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
25
|
Q3N4. Je sais utiliser les outils de lecture des scopes ?
|
3
|
0
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
25
|
Q4N1. Je connais la différence entre un système
causal et acausal ?
|
3
|
0
|
0
|
0
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
15
|
Q4N2. Je sais à quoi sert ce symbole ?
|
2
|
0
|
1
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
16
|
Q4N3. Je sais paramétrer le solveur ?
|
3
|
0
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
8
|
Note
|
|
1
|
23
|
14
|
12
|
11
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
Identification stagiaires
|
|
1
|
2
|
3
|
9
|
58
|
59
|
60
|
61
|
62
|
63
|
64
|
65
|
|
Annexe 13 : Réponses des stagiaires au sondage
pré formation du dispositif 2020.
Q0N1. Je connais matlab.
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
42
|
Q0N2. Je connais Simulink.
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
42
|
Q0N3. J'ai déjà utilisé matlab ou
simulink.
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
33
|
Q1N1. Je sais quelle est l'icône qui lance Simulink ?
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
33
|
Q1N2. Je sais quelle est l'icône qui permet de créer
un nouveau modèle.
|
0
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
25
|
Q2N1. Je sais à quel domaine multiphysique cette
modélisation fait référence ?
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
17
|
Q2N2. Je sais à quel domaine multiphysique cette
modélisation fait référence ?
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
33
|
Q2N3. Je sais comment arriver à cette
fenêtre ?
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
33
|
Q2N4. Je sais ce que cela représente ?
|
1
|
1
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
25
|
Q2N5. Je sais le rôle de PS->S et S->PS ?
|
1
|
1
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
25
|
Q2N6. Je sais à quoi sert ce symbole ?
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
8
|
Q2N7. Je sais ce que signifie le chiffre 10 ?
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
8
|
Q2N8. Je sais mettre sous forme schématique une
équation du type :
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
8
|
Q2N8N2. Je sais mettre sous forme schématique une
équation du type :
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Q2N9. Je sais fabriquer une MLI. ?
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Q2N10. Je sais à quoi correspond ce symbole ?
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Q2N11. Je sais fabriquer un circuit logique ?
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
25
|
Q2N12. Je connais ce symbole ?
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
17
|
Q2N13. Je sais fabriquer cette représentation ?
|
1
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
17
|
Q2N14. J'ai des notions sur les scripts ?
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
8
|
Q2N15. Je sais utiliser la bibliothèque
« Multibody » ?
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
17
|
Q3N1. Je sais comment obtenir ce symbole ?
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
8
|
Q3N2. Je sais construire un masque ?
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
8
|
Q3N3. Je sais identifier les paramètres influents d'un
système ?
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
25
|
Q3N4. Je sais utiliser les outils de lecture des scopes ?
|
1
|
0
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
25
|
Q4N1. Je connais la différence entre un système
causal et acausal ?
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
8
|
Q4N2. Je sais à quoi sert ce symbole ?
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
8
|
Q4N3. Je sais paramétrer le solveur ?
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
8
|
Score
|
18
|
11
|
14
|
2
|
14
|
2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
Identification stagiaires
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
11
|
12
|
|
Annexe
14 : Questionnaire de fin deformation.
Annexe
15 : Résultat post-formation.
Accueil (de 1 à 5) :
|
4.06
|
Formation (de 1 à 5) :
|
4.49
|
Q1 - Aviez-vous déjà modélisé ?
(X)
|
Pas du tout
|
1
|
Juste essayé
|
1
|
Un peu
|
6
|
Q2 - Pourquoi avez-vous été amené à
modéliser avant la formation ? (X)
|
Pas concerné
|
1
|
Car c'est au programme
|
3
|
Par obligation du programme
|
1
|
Par envie personnelle
|
3
|
Q3 - Dans quelles mesures pensez-vous réinvestir les
éléments de la formation ? (X)
|
Au besoin
|
5
|
Souvent
|
2
|
Activement
|
1
|
Q4 - Dans quelles mesures vous enseignez en intégrant la
modélisation ? (X)
|
Pas suffisamment
|
2
|
Au besoin
|
6
|
Q5 - Avez-vous planifié dans vos
séquences/activités les compétences liées à
l'utilisation de modèles ? (X)
|
Pas du tout
|
1
|
En cours
|
7
|
Q6 - Avez-vous trouvé la formation : (X)
|
Trop courte
|
8
|
Q7 - Une formation niveau expert sera bientôt
proposée, vous êtes : (X)
|
Intéressé
|
4
|
Très intéressé
|
4
|
Q8 - Pour cette formation experte vous souhaiteriez : (X)
|
Un approfondissement
|
7
|
D'autres modélisations
|
5
|
Voir des nouveautés
|
3
|
Voir les nouveautés qui correspondent au programme
|
3
|
Une contextualisation par l'enseignement
|
2
|
Une autre forme de formation
|
1
|
Q9 - Pour cette formation experte, vos préférences
s'orienteraient sur une formation (X)
|
En total présentielle
|
7
|
En mode hybride
|
1
|
Q10 - Depuis combien de temps enseignez-vous ? (X)
|
1-3 ans
|
2
|
4-6 ans
|
3
|
7-25 ans
|
3
|
Q11 - Aviez-vous demandé à participer à
cette formation ? (X)
|
Oui
|
4
|
Non
|
4
|
Q12 - Selon-vous la modélisation a-t-elle sa place dans
l'enseignement ? (X)
|
Oui
|
7
|
Oui mais les élèves ont des difficultés
|
1
|
(Les lignes ayant une valeur nulle ne sont pas reprises dans les
résultats).
Annexe
16 : Questionnaires des évaluations formative et formatrice.
Evaluation :
- Formative : pour l'activité d'un autre
groupe, que vous avez analysé.
- Formatrice : pour l'activité sur laquelle
vous avez travaillé.
1
|
Vous avez retrouvé
|
Un contexte
|
Une problématique
|
La démarche de l'ingénieur
|
Les trois éléments
|
2
|
Le contexte était selon vous
|
Insuffisant
|
Correct
|
Engageant
|
A refaire
|
3
|
La problématique à résoudre
|
Insuffisante
|
Correcte
|
Engageante
|
A refaire
|
4
|
La démarche de l'ingénieur permet l'analyse de
|
1 seul écart
|
3 écarts
|
Est à faire
|
Est à refaire
|
5
|
Cette activité est
|
Opérationnelle
|
Réaliste
|
A reprendre
|
Irréaliste
|
Résultat synthétique :
Sur 7 stagiaires présents
|
Formative
|
Formatrice
|
Variation
|
Vous avez retrouvé
|
Un contexte
|
3
|
3
|
0
|
Une problématique
|
3
|
2
|
1
|
La démarche de l'ingénieur
|
0
|
1
|
-1
|
Les trois éléments
|
1
|
1
|
0
|
Le contexte était selon vous
|
Insuffisant
|
1
|
0
|
1
|
Correct
|
4
|
4
|
0
|
Engageant
|
2
|
3
|
-1
|
A refaire
|
0
|
0
|
0
|
La problématique à résoudre
|
Insuffisante
|
1
|
0
|
1
|
Correcte
|
2
|
3
|
-1
|
Engageante
|
0
|
4
|
-4
|
A refaire
|
4
|
0
|
4
|
La démarche de l'ingénieur a permis l'analyse
de
|
1 seul écart
|
3
|
5
|
-2
|
3 écarts
|
0
|
0
|
0
|
Est à faire
|
1
|
1
|
0
|
Est à refaire
|
3
|
1
|
2
|
Cette activité est
|
Opérationnelle
|
2
|
1
|
1
|
Réaliste
|
2
|
4
|
-2
|
A reprendre
|
3
|
2
|
1
|
Irréaliste
|
0
|
0
|
0
|
Annexe 17 : Résultatsindividuel des
évaluations formative et formatrice.
Exemple de carte Plickers :
Annexe
18 : Transcription des exposés des activités - journée
1.
F : Formateur ; S : Stagiaires (sans
identification).
|
Tps
|
1
|
S
|
Alors nous dans un premier temps on souhaitait valider les
performances du drone. Donc on va demander aux élèves dans un
premier temps de valider le cahier des charges, de relever le poids
donné par le constructeur. Nous on avait un drone qui faisait 150
grammes. Donc là les élèves viennent appliquer une petite
formule pour trouver le poids est ensuite à déterminer la
portance. Donc là les élèves réfléchissent
à partir du PSF. Puis dans un second temps de déterminer la
vitesse de rotation des hélices par simulation, donc ensuite en vient
valider ce qui est attendu, simuler et le réel par rapport à la
portance. Ils viennent modifier des paramètres sur matlab afin
d'augmenter ou de diminuer la portance et là ils vont regarder sur quels
paramètres ils peuvent jouer.
Ensuite il y a le volet de l'énergie on venait à
terme voire combien de temps le drone allait voler, donc on vient dans un
premier temps mesurait à vide la tension de la batterie, il trouve la
capacité de la batterie ensuite avec le model multiphysique il trouve le
courant consommé par un ou quatre moteurs, en prenant du recul pour
multiplier par quatre. Et à la fin ce qui est attendu de la partie
énergie, de déterminer le temps de fonctionnement du drone, son
autonomie, et en dernière partie venir analyser, donc l'intensité
et la vitesse du drone en fonction de la portance. Ils peuvent essayer de
comprendre la relation entre l'intensité la vitesse et sa portance et
viennent ses conclusions après par la suite.
|
|
2
|
F
|
Des questions ?
|
|
3
|
S
|
Et au départ vous êtes sur quel
niveau-là ?
|
|
4
|
S
|
En première si
|
|
5
|
S
|
Et au départ vous définissez la portance ou ils le
savent calculer la portance ?
|
|
6
|
S
|
Donc là les élèves sont en binôme, ils
peuvent poser la question, faire des recherches. Donc non on ne la
définit pas dans un premier temps
|
|
7
|
S
|
Pour la première si vous êtes plutôt en
début d'année
|
|
8
|
S
|
Non on est en milieu d'année, courant janvier
février
|
|
9
|
S
|
Ça fait pas mal de notion
|
|
10
|
F
|
Oui en effet, ça fait beaucoup de notions : vitesse,
portance, autonomie
|
|
11
|
S
|
Ils viennent relever mais ne viennent pas fait des calculs. Sur
matlab ils peuvent relever rapidement la portance. Je pense que ce n'est pas
compliqué de faire le lien entre le poids et l'importance. Si on veut
que le drone vole il faut que au moins il arrive à soulever son propre
poids, doncon comptait expliquer cette notion de portance là
après. Donc après ils lisent la capacité de la batterie,
ils viennent mesurer la tension, l'intensité. Ensuite le calcul de la
charge Q=I*t. Donc voilà les grandes lignes.
|
|
12
|
F
|
Oui c'est sûr, c'est en file rouge
|
|
13
|
S
|
Oui évidemment on peut détailler un peu, avec cette
formule là on peut déterminer la charge de la batterie,
l'autonomie, donc oui on les guide un peu.
|
|
14
|
F
|
Question, pas de question ? Donc oui justement c'est la
première fois que vous faites une activité par rapport à
un modèle ?
|
|
15
|
S
|
Oui comme ça oui, c'est la première fois. Moi oui
c'est la première fois.
|
|
16
|
F
|
Donc peut-être que vous allez enlever des choses, c'est la
première fois donc on n'a pas forcément le recul. Est-ce que vous
avez des difficultés à lancer le logiciel par exemple ?
|
|
17
|
S
|
Ben non, juste histoire de trouver le répertoire au
départ. On installe sur notre pc, on les démarre et puis
voilà. Il y a une histoire de bibliothèque aussi.
|
|
18
|
F
|
Oui pour faire la modélisation. En fait, est ce que
là vous avez ouvert des bibliothèques ? Vous avez juste
ouvert le modèle ?
|
|
19
|
S
|
Euh non. Je n'ai jamais travaillé sur Matlab, donc
j'imagine que dans mon établissement si je souhaite faire à peu
près la même activité, je vais acheter Matlab je vais
installer et il me faut des ...
|
|
20
|
F
|
Donc il faut prendre une licence annuelle est dans cette licence
tu as toutes les bibliothèques
|
|
21
|
S
|
Donc on a toutes les bibliothèques, le drone aussi.
|
|
22
|
F
|
Avant il fallait acheter une version qui coutait très cher
et dans laquelle on n'avait pas toutes les bibliothèques. Aujourd'hui,
ça revient moins cher et il y a souvent des mises à jour, pour
les enseignants, les élèves, et tous l'établissement.
|
|
23
|
S
|
Les maquettes il faut les acheter à part ?
|
|
24
|
F
|
Enfin les maquettes qu'est-ce que tu entends par
maquette ?
|
|
25
|
S
|
Les maquettes c'est-à-dire le Drone, etc.
|
|
26
|
S
|
C'est inclus dedans
|
|
27
|
S
|
Non c'est toi qui l'as fait
|
|
28
|
S
|
Sur ce qu'on a bossé je pense que c'est le formateur qui
les a faits.
|
|
29
|
S
|
Parce que tu me dis que les bibliothèques sont dedans
|
|
30
|
F
|
Oui ce sont les bibliothèques de composants.
|
8:56
|
Ticket repas
|
31
|
S
|
Comment on va faire sur la simulation en a pas accès
à la mesure de vitesse
|
|
32
|
S
|
Si on ne la simule pas, on peut la comparer au réel,
à la vitesse mesurée
|
|
33
|
F
|
La vitesse des hélices ? On a mis des bandes
réfléchissantes et on mesure la vitesse avec tachymètre
|
|
34
|
S
|
Là on vient mesurer la vitesse et la comparer en passant
par les rapports de réduction.
|
|
35
|
F
|
Cela fait intervenir beaucoup d'éléments et on n'a
pas parlé de la temporalité de votre activité et on peut
couvrir pratiquement tout le programme
|
|
36
|
S
|
Cette activité on peut la décomposer en plusieurs
activités
|
|
37
|
S
|
On peut se poser la question au départ, quelles charges il
peut emmener
|
12:30
|
38
|
F
|
Oui qu'il peut porter. On peut aussi contextualiser et soulever
une problématique
|
|
39
|
S
|
Cela peut être intéressant en début de
terminale afin de revoir toutes les notions de première et par la suite
de refaire des révisions sur ce qui n'est pas acquis.
|
|
40
|
|
Comment peut-on obtenir le modèle du drone
|
|
41
|
F
|
C'est à nous de les faire, j'en ai mis sur le site de
l'académie de Versailles.
|
|
42
|
|
Est-ce que c'est simple à faire
|
|
43
|
F
|
Ce n'est pas compliqué on fera cela en deuxième
partie
|
|
Discussions sur les horaires, les programmes, les
modalités de formation des élèves.
|
|
44
|
F
|
Quelle vision aurait les élèves du modèle,
sur lequel vous venez de travailler
|
19:10
|
45
|
S
|
Pour les élèves le modèle c'est la
vérité.
|
|
46
|
|
Ils ont l'impression qu'ils sont plus à côté
de la réalité, du coup les notions ils ont tendance à
mieux les assimiler
|
|
47
|
F
|
Y a-t-il une facilité ? Est-ce que pour eux c'est
plus difficile ?
|
|
48
|
|
Ils n'ont pas la capacité de recul suffisante.
|
|
49
|
S
|
Les élèves veulent manipuler. On a travaillé
avec un modèle de voiture et j'ai l'impression que les
élèves ils font ce qu'on leur dit de faire, ils sont dans la
quête de la note, je n'ai pas l'impression qu'ils comprennent vraiment ce
qu'est la simulation, peut-être parce que c'est par rapport à la
contextualisation, au démarrage de l'activité
|
|
50
|
F
|
Justement par rapport à la contextualisation, la mise en
contexte et en reprenant ce que tu as dit sur la masse à transporter par
le drone, n'y a-t-il pas un moyen de contextualiser ? De créer une
problématique permettant d'engager les élèves ?
|
21:55
|
51
|
S
|
C'est assez difficile car en travaillant avec SolidWorks, on
modéliser une pièce et il y a cette frustration, les
élèves ne se rendent pas compte [...], il a fallu qu'on fasse des
loupés en utilisant du matériel, pour qui le comprennent.
|
|
52
|
S
|
Si vous faites un modèle sans système a l'appui, il
est possible que les élèves comprennent moins
|
|
Discussions du besoin de matériel pour la
conceptualisation des notions
|
53
|
F
|
On va laisser au deuxième groupe présenter leur
activité
|
27:17
|
54
|
|
On a décomposé l'activité en deux parties.
Une première partie c'est la découverte du produit, une prise en
main, on leur guide sur les ressources disponibles, puis un deuxième
point sur l'élaboration de protocole de mesure de la vitesse, donc c'est
à eux de faire : ils ont l'aspirateur et doivent déterminer
la vitesse. Un autre point sur l'application du protocole et un dernier point
Ils font un comparatif de ce qu'ils ont mesuré et donc de l'attendu.
Ensuite la partie deux, on est purement sur la simulation, ils vont lancer le
logiciel et ainsi de suite. A ce niveau-là ils vont analyser les
résultats et ensuite ils vont également comparer avec ce qu'ils
ont déterminé sur le système réel, le simulé
et le cahier des charges. Et ensuite à la fin en conclusion, on
intervient pour introduire la notion d'écart. Qu'est-ce qu'ils en
pensent.
|
|
55
|
F
|
Question ?
|
|
56
|
S
|
Oui alors moi j'ai une question, pourquoi on fait de la
simulation là, à quoi ça nous sert ?
|
|
57
|
S
|
Avant pour fabriquer quelque chose ou pour commercialiser un
produit on le fabriquait, on perdait du matériel, des ressources parce
qu'au final on avait trop d'erreurs sur ce que l'on imaginait. Maintenant en
simulant pour voir ce qui peut être fait, on essaye d'analyser les
écarts pour éviter beaucoup de gaspillage au final
|
|
58
|
F
|
Tu as bien compris sa question mais tu réponds
autrement
|
|
59
|
S
|
Oui mais moi les élèves ils me disent, le produit
on l'a, il marche, on a des résultats par rapport au cahier des
charges.
|
|
60
|
S
|
C'est pour faire une première introduction. C'est pour
ça que l'on a marqué comparaison et pas écart. C'est en
fait, faire une introduction et montrer que l'on a le réel, ce que l'on
nous montre sur le cahier des charges et les résultats de simulation qui
sont complètement différents entre le simulé le
réel. Il peut y avoir des différences entre ce que l'on simule
l'ordinateur et ce que l'on a réellement.
|
32:22
|
61
|
F
|
Il y a plusieurs niveaux, toi tu es dans l'objectif
pédagogique et il y a l'objectif de l'élève dans la
tâche.
|
|
62
|
S
|
Si vous aviez demandé de faire varier un paramètre,
et se dit à est-ce que cela aurait changé quelque chose. Si on
change la batterie du robot de l'aspirateur, ou on fait varier un
paramètre de la batterie on s'aperçoit que c'est différent
et que l'on n'a pas besoin de refaire un robot.
|
33:07
|
63
|
F
|
Est-ce que l'on pourrait poser la question : qu'est-ce qui
pourrait faire accrocher les élèves au TP ? A cette
activité ?
|
|
64
|
S
|
Oui.
|
|
65
|
S
|
C'est de leur dire que justement c'est une démarche de
l'ingénierie aussi. C'est ce qu'ils font avant qu'il arrive le produit.
C'est ce qui font les ingénieurs qui l'ont conçu. On va se mettre
en quelque sorte à la place de la ingénieuren utilisant toutes
cette démarche, réelle un simuler est ensuite par rapport au
cahier des charges
|
33:45
|
66
|
F
|
Toi tu étais plus dans l'exemple, modifier un
paramètre
|
|
67
|
S
|
Voir le bénéfice de l'outil. Si je me mets à
la place de l'élève : le produit je le vois bien, que je
mets en place protocole pour trouver la vitesse, on compare par rapport au
cahier des charges. Maintenant remédier de charger un modèle,
d'observer les résultats, donc je lance la simulation, j'analyse les
résultats. Voilà, OK
|
|
68
|
S
|
D'accord mais, la réflexion que tu introduis, que je
trouve pertinente, on peut l'avoir à partir de ce moment-là,
puisqu'on a mesuré des écarts et la logique voudrait qu'on se
pose la question : pourquoi j'ai ces écarts là et est-ce
qu'il ne faudrait pas que j'aille regarder dans les paramètres du
modèle ?
|
|
69
|
S
|
Moi je suis d'accord en tant que prof. Mais les
élèves il fait quoi ?
|
|
70
|
S
|
Ce dont tu parles -tu peux l'introduire là : dans la
réalité je n'ai pas la même chose que dans ma simulation,
est-ce qu'il ne faudrait pas que j'aille dans mon simulateur pour modifier un
paramètre afin d'avoir un résultat plus proche que celui que j'ai
mesuré dans la réalité
|
|
71
|
S
|
La question je pense que c'est plus en amont,
l'élève est devant le pc : quelle est la plus-value, quel
est l'intérêt utilisé le logiciel pendant 1h00
|
|
72
|
F
|
Quel intérêt ? Oui
|
|
73
|
S
|
La question c'est : oui c'est bien, j'ai utilisé le
logiciel, j'ai vu qu'il y avait une vitesse, ok génial, je fais quoi
maintenant. C'est plus ça le truc.
|
|
74
|
S
|
Ça c'est la partie deux, on n'a pas fini la
dernière partie, ces deux équipes y en avoir une autre
|
|
75
|
S
|
On se retrouve devant le pc à tester or il faudrait plus
contextualiser. Imaginez que vous êtes un ingénieur, que vous avez
l'aspirateur.
|
36:19
|
76
|
F
|
Donc d'accord, il faut contextualiser
|
|
77
|
S
|
Moi j'ai fait le constat, il y a des fois les
élèves ils ne veulent pas comprendre. Il souhaite juste faire
l'activité et avoir la note et quand on cherche à leur expliquer
çà les barbent. Et par contre cela n'empêche pas avant
l'activité, de leur dire que l'on va travailler sur un simulateur,
est-ce que vous savez a quoi sert à une simulation, pourquoi est-ce que
vous aujourd'hui ça prend de plus en plus de place dans
l'activité de conception etc., et de commencer à expliquer ce
pour quoi ça été conçu. Aujourd'hui pour une
question de coût, on simule, ça évite d'avoir à
faire les pièces et quand on passe à faire le prototype on aura
déjà évalué beaucoup de paramètres qui doit
nous permettre d'avoir un produit fini plus rapidement.
|
|
78
|
S
|
C'est là qu'il faudrait éventuellement faire une
troisième partie : quels paramètres modifiés pour que
les trois écarts soient proches. Et c'est là que tu peux lancer
une problématique
|
|
79
|
|
Les deux approches en sont intéressantes j'ai envie de
dire.
|
|
80
|
F
|
Est-ce que l'on peut dire que ce que vous avez fait c'est une
activité de découverte. Les élèves ont
découvert un problème pour ensuite partir vers une
activité de résolution de problèmes
|
|
81
|
S
|
Justement il faut lancer une problématique, c'est
là que ça devient intéressant pour les
élèves. C'est là qu'ils comprennent pourquoi on a fait
tous ce bazar au début. C'est là que ça devient
intéressant que je trouve que c'est après.
|
39:04
|
82
|
S
|
Quelle est la place du modèle justement dans
l'enseignement. Doit-on le mettre en oeuvre ou pas.
|
39:26
|
83
|
S
|
Moi j'ai l'impression qu'on nous
demande de le pratiquer de plus en plus
|
|
84
|
F
|
Pour l'instant n'a pas encore modéliser, on n'est pas
rentré dans le vif du sujet mais est-ce que la modélisation
à sa place
|
|
85
|
S
|
Moi je trouve ça génial, car on a des retours
d'anciens élèves des écoles d'ingénieurs, ils
disent qu'ils utilisaient les mêmes outils et que l'on n'a pas
utilisé des logiciels dans le vent. [...] Discussion sur l'orientation
du collège jusqu'au supérieur.
|
|
86
|
S
|
Il y a beaucoup d'élèves à qui cela sert
très vite surtout s'ils ne comprennent pas à quoi servent
à la simulation. J'ai calculé la vitesse, ok, mais après
c'est quoi l'objectif ...
|
42:52
|
87
|
S
|
Oui c'est vrai, il faut toujours démarrer d'une situation
d'accroche. C'est çà.
|
43:09
|
88
|
F
|
Donc très bien on a débroussaillé,
l'utilisation du logiciel, on passera à la modélisation cet
après-midi
|
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Annexe
19 : Transcription des exposés des analyses des activités -
journée 2.
F : Formateur ; S : Stagiaires (sans
identification).
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Tps
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1
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F
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C'est parti.
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11:38
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2
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S
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Donc situation et contexte. Là on n'avait pas de remarques
particulières à faire là-dessus. La
problématique elle est claire. Comment évaluer la puissance
thermique. Donc faire attention à la puissance thermique, pour nous
ça peut être familier mais pour les élèves parfois
ils ne savent pas trop où aller. Soit puissance de chauffe ou la
quantité de chaleur cela peut être mieux que ça.
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3
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S
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On verra tout à l'heure qu'il y a peut-être des
choses à rajouter. Donc en fait, la façon dont il écrit la
fiche ...
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4
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S
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Centres d'intérêt. C'est plus de la mise en
situation et problématique. Il faut plus s'appuyer là-dessus et
voir aussi les thématiques. Parce que dans les nouveaux programmes de
STI on ne parle plus vraiment de centres d'intérêt c'est plus
situations déclenchantes, problématiques, des domaines
d'application. Thème sociétal c'est bien : confort et
énergie dans l'habitat. Après au niveau des compétences
c'est bien mais peut-être précisé CO, CO.6
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5
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S
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Maintenant dans le BO n'est plus marqué les CO
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6
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F
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Oui ce n'est plus identifié avec des lettres.
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7
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Discutions sur les compétences du BO.
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8
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S
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Donc il a bien listé effectivement les domaines de savoir.
Donc progiciels de simulation, paramétrage avec le modèle Matlab,
il y a des choses à dire sur l'analyse des résultats. Alors comme
c'est en STI2D il faut aller à l'essentiel, il le met à la fin
des STI2D parce que c'est de la modélisation cela paraît
cohérent par rapport au niveau taxonomique donc en fait nous on pense
qu'il faudra plus que 2h00. Donc on l'a mis en commentaire en I2D c'est 3h00
les activités expérimentales donc c'est mieux de le faire en
3h00. Alors maintenant c'est sur le résumé de l'activité
qu'on n'a pas mal de commentaire à faire. Si on regarde bien en fait il
détermine la puissance de chauffe d'un radiateur. Pour tenir dans les
3h00 il faudrait fournir le modèle Matlab, le modèle de calcul
théorique aussi. Parce qu'on pense que les élèves de
première ne savent pas forcément calculer par rapport au volume
et aux caractéristiques d'un radiateur. Donc l'idée c'est de
bâtir quelque chose pour eux avec lequel ils peuvent changer un
paramètre et puis faire le calcul théorique. Donc là
ça permettrait d'enrichir l'activité. Donc ensuite on voit qu'il
va plus loin finalement que le calcul de la puissance de chauffe. Il veut
étudier le changement de matériaux, donc là
effectivement c'est de l'efficacité énergétique, donc
c'est là je pense qu'il faut bien écrire la mise en situation
et problématique. Donc là on dit qu'il vaut mieux un
modèles Matlab, un modèle Matlab pour faire démarrer les
élèves sur la puissance de chauffe et un autre avec tous les
paramètres : la température extérieure, la paroi,
le mur et les différents matériaux vers lesquels on veut faire
converger les élèves au niveau du choix, les faire faire changer
les caractéristiques à l'intérieur du modèle.
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9
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S
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La puissance.
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10
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S
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Oui voilà, l'idée c'est de faire changer la
puissance donc ça parait pertinent de faire changer ça.
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S
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Donc aussi au niveau de... Donc quand on regarde
l'activité on se retrouve avec deux partis. Il faudra bien faire le lien
entre le calcul théorique c'est-à-dire le calcul de la puissance
de chauffe du radiateur et la partie modélisation ou on part finalement
sur un mur : faire le lien entre les deux, en modifiant les
paramètres extérieurs
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S
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Nous on n'a pas bien vu le lien
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13
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S
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Ce n'est pas du calcul d'écarts là le
lien ?
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S
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Donc tu vas analyser les écarts entre quoi et quoi
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S
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Dans la puissance trouvée dans le calcul
théorique...
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18:00
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16
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S
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... si on a bien compris dans le calcul théorique on
détermine la puissance de chauffe d'un radiateur, c'est ça ?
Et dans la modélisation ont fait une simulation sur les
matériaux, leur pourvoir isolant en quelque sorte
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S
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Donc c'est pour trouver la puissance de chauffe aussi la
modélisation ?
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18
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S
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Donc il y aura un modèle par rapport à ça,
donc là à ce moment-là il y aura un calcul de
écarts possible entre le résultat théorique et le
résultat Matlab mais après par contre on se disait qu'on aura
plus de calcul théorique dont on n'aura pas d'écarts sur le
deuxième modèle Matlab qui lui serait le calcul de
l'efficacité énergétique sur la paroi...
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S
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J'ai mis en bas pour aller plus loin. On fait ça. Si les
élèves sont en avance ils peuvent continuer cette partie.
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20
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S
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Alors moi je te donne mon avis, j'ai fait du SSI et du STI2D.
Cela ne me paraît pas gênant que dans la deuxième partie on
ne fasse pas de calcul théorique parce que les élèves de
STI2D, le calcul des murs, je ne suis pas sûr qu'ils ... par rapport
à l'objectif qui est de tenir 3h00 je ne suis pas sûr que ... leur
montrer jusqu'où on peut aller et montrer que l'on peut
transférer cela à l'efficacité thermique.
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S
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Oui
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S
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Par contre l'analyse des écarts c'est plutôt les
« S » qui sont plus à l'aise. Je ne dis pas qu'il ne
faut pas faire c'est juste un problème de temps et d'objectifs.
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19:58
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23
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Discutions sur le calcul théorique
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24
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F
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On change de groupes ? Merci, je ne porte pas plus de
commentaires à tout cela. On verra ça après.
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21:51
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25
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Changement de groupe
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S
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Donc ici nous avons eu une activité vraiment en fil rouge
il n'y a rien qui est précisé, on a compris que par rapport aux
compétences on a vu que c'était en STI2D et l'activité est
assez censée, et quelque chose nous a gêné c'est de faire
faire aux élèves un modèle sur Matlab et on a
estimé que en cycle terminal c'est très compliquée pour
eux d'autant plus ce qu'il faut passer énormément de temps pour
pouvoir créer un modèle et pour pouvoir comprendre
déjà comment fonctionne le Matlab, même si on
maîtrise un peu c'est compliqué de faire un modèle par les
élèves de cycle terminal.
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23:50
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27
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Echanges sur le terme « expérimental »
écrit dans l'activité du stagiaire, vis-à-vis des
compétences au programme.
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28
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S
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Pour continuer un peu, on ne sait pas combien de temps la
séance va durer. On trouve également que le nombre de
compétences est important, que c'est ambitieux.
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32:03
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F
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On peut se poser la question : s'agit-il de
compétences travaillées, évaluées. Est-ce que c'est
un début d'appropriation de la compétence ?
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30
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S
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Pour moi c'est juste un début d'appropriation bien
sûr. On commence une compétence pour l'approfondir un peu plus
tard. Donc il y a des choses qu'on peut faire en même temps.
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31
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S
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En gros ça c'est une activité élèves,
pour moi trois compétences s'est un peu beaucoup pour une
séquence
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S
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Les compétences que j'ai mises là sont des
compétences qui sont balayés dans la séquence
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33
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Discutions autour des compétences au regard des question.
Puis changement de groupe.
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34
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F
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Donc là il s'agit d'une séquence que tu proposes
déjà au collège.
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35:50
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35
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S
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Tout à fait, mais qui n'a pas été
expérimenté.
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36
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S
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Dont on est d'accord avec un « X », on veut
les mêmes élèves qui sortent de ce collège.
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37
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S
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La difficulté pour nous c'est que ni l'un ni l'autre on a
enseigné au collège. Donc c'est un peu difficile de porter un
jugement en connaissance de cause sur une activité collège.
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38
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S
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On a lu l'activité en diagonale, on l'a faite même
pour le coup, la partie activités et tout ça c'est pas mal mais
ce qui nous a fait peur c'est quand on a lu la situation déclenchante
qui est plutôt pas mal, on s'est dit on souhaite que les
élèves aient le vocabulaire et la culture technique parce que
[...] ce serait plutôt difficile pour eux.
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36:50
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39
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S
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Oui mais le vocabulaire il le voit en début
6ème encore une fois ce sont des prérequis.
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40
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S
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Pour moi cela pourrait être à un extrait de projets
de terminal ETT. En volume ce n'est pas çà mais cela pourrait
être un extrait. Quand je vois pour en avoir fait 4 ans, les
difficultés que les élèves on a travaillé en projet
à comprendre les tenants et les aboutissants des projets, ben si les
collèges ils font ça cela veut dire qu'ils ont tous oublié
arrivés au lycée
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38:18
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41
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S
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Mais sinon après, au niveau des compétences
associées cela se tient, ainsi que les déroulés de
l'activité, STI2D d'accord, mais collège ?
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42
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Discutions sur le collège, sur le niveau de
difficultés techniques et sur le contenu technique.
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43
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F
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Questions ?
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48:44
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44
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F
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Merci.
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Annexe 20 : Activités « Confort et
habitat » - journée 2.
Annexe
21 : Descriptif de l'expérimentation de l'analyse
réflexive.
Partie 1 : Expérience concrète.
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1
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Afin que les stagiaires puissent utiliser les modèles
à leur disposition, je leur montre la méthode de simulation
(ouverture du logiciel, ouverture du fichier et lancement). Il s'agit
d'étape simple permettant de construire rapidement l'activité,
mais surtout permet à ceux qui utilisent le logiciel pour la
première fois de diminuer leurs craintes vis-à-vis de sa
complexité.
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2
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Puis je propose aux stagiaires de réaliser en fil rouge
l'activité élève à partir de quatre systèmes
mis à leur disposition (un drone, une voiture radiocommandée, un
robot aspirateur, un sphéro). J'attendais une constitution des groupes
plus ou moins en fonction des affinités crées depuis le matin,
avant l'arrivée de l'ensemble des stagiaires, ce qui a été
le cas. Pour me prémunir de cet obstacle j'ai pour habitude de faire des
groupes avec des d'enseignants de spécialités différentes
afin de faciliter les échanges conceptuels sur les modèles. Les
groupes formés ce matin ont été réalisé par
les stagiaires eux-mêmes et ont été
hétérogènes.Il a été nécessaire de
les accompagner dans cette démarche.
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3
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En effet, mon expertise en tant que CMI m'a amené à
constater que les produits techniques sont très peu mis en services dans
les lycées. La plupart sont soit obsolètes, soit placés
dans des placards dans un état de détérioration plus ou
moins avancés ou laissés à l'abandon. Par
conséquent certains enseignants n'ont pas le réflexe de manipuler
et donc de faire manipuler. C'est pour cette raison que les produits que je
mets à dispositions des stagiaires sont faciles d'utilisation. Je leur
propose donc de mettre en service les produits dans un premier temps afin
d'avoir une représentation de l'objet qu'ils vont manipuler par la suite
au travers de la simulation.
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4
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Certains stagiaires n'hésitent pas à
réaliser des mesures (Annexe 10-A). Ils arrivent sans peine à
avoir des résultats et à les exploiter rapidement au travers de
proposition d'activité. Le travail d'élaboration commence (Annexe
10, D), sans peine pour certains qui entrevoient une finalité dans leur
activité, tandis que d'autres discutent de l'utilisation des
résultats. Cela me permet de rappeler le contexte d'utilisation du
produit et ainsi de les accompagner dans ce qu'ils ont vécu lors de sa
manipulation.
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2 - Transition entre l'expérience concrète et
l'analyse réflexive.
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5
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Je demande aux groupes de présenter leur activité
au tableau. Ils observent à la fois la pratique des autres et par la
suite présenter la leur. Après chaque présentation, je
demande aux autres stagiaires s'ils ont des questions, des difficultés.
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6
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Le jeu de questions-réponses, lancé surtout par les
stagiaires tournent autour de l'activité de l'élèves et
certains stagiaires énoncent des éléments d'une
problématique sans verbaliser ce mot. Certains répondent aux
questions en parlant de la mise en oeuvre, d'autre des mesures ou des
résultats de simulation, etc... Ainsi pour faire la transition vers
l'étape 3, je leur ai demandé ce qu'ils pensent de la vision du
modèle par les élèves (Annexe 19, L44).
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3 - Analyse réflexive :
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7
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A la suite de ce débat, par des questions j'ai
amené les stagiaires à faire un pas de côté pour
qu'ils analysent leur pratique de construction de leur activité. Les
groupes ont proposés à chaque fois dans leur activités
(Annexe 11) la démarche de l'ingénieur attendu dans le prescrit,
mais à l'inverse les activités ne montrent pas de
problématisation, ni de contextualisation, ce qui a provoqué un
débat pour chaque passage de groupe.
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8
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En plus, les questions posées par les stagiaires
amènent chaque groupe à verbaliser oralement ce qui manque en
termes de tâches pour les élèves et en termes d'objectif de
l'activités, c'est-à-dire à contextualiser et à
problématiser. Le groupe arrive à reconstruire ce qui manque dans
leur proposition d'activités.
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4 - Transition entre l'observation réflexive et la
conceptualisation abstraite :
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9
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Pour la phase 4 j'amène le groupe vers une
conceptualisation de leur réflexion en leur posant différentes
questions : pourquoi est-il nécessaire de faire calculer des
écarts dans un contexte ?
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10
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A la fin de cette étape je reprends les
éléments des stagiaires pour d'une part rassurer le groupe dans
leurs questionnements et réflexions et d'autre part pour ancrer le
concept abordé.
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5 - Conceptualisation abstraite :
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11
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Je rappelle par les activités que je mène dans mon
enseignement et par le biais du diaporama, ce qui est prescrit,
c'est-à-dire le calcul des écarts et la démarche de
l'ingénieur (Annexe 3). Ceci me permet de rappeler le cadre conceptuel
dans lequel devra s'articuler leurs prochaines activités.
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12
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Aussi, la contextualisation qui est à la fois prescrit
dans les programmes et les guides d'accompagnement, fait partie de la
généralisation.
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6 - Transition entre la conceptualisation abstraite et
l'expérimentation active :
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Lors de cette phase, je propose aux stagiaires la
réalisation d'une modélisation pour construire par la suite une
activité entre les deux semaines de formation.
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14
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Cette modélisation représente le modèle
thermique d'une pièce d'une maison (Annexe 6), amenant les principes de
base (utilisation de l'outil, découvertes des bibliothèques de
composants, ...) mais également des éléments plus
complexes (solveur) qui seront expliqués lors de la deuxième
journée (Annexe 8).
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15
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Aussi je rappelle les notions scientifiques utiles à la
compréhension du modèle que je leur soumets avec un
déroulé permettant l'appropriation des concepts tout en les
questionnant.
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16
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Ainsi les stagiaires se mettent sur leur poste informatique et
commence la modélisation avec plus ou moins de facilité pour
certains. Je m'attarde avec les enseignants qui ont plus de difficultés
afin de faire progresser le groupe en synchrone. L'ensemble des stagiaires
terminent la modélisation avant la fin de la journée.
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7 - Expérimentation active :
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17
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Afin de réaliser le transfert de ce qui a
été abordé dans la conceptualisation, 15 minutes avant la
fin, je propose aux stagiaires de se retrouver face au tableau afin de leur
proposer la suite des activités dont l'objectif initial était de
les faire modéliser un chariot de marché électrique qui se
trouve dans le laboratoire (Annexe 5).
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18
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Cependant, j'avais fait le constat en fin de matinée du
retard pris dans mon dispositif car lors de la programmation de la formation je
n'ai pas suffisamment donné de temps à la réalisation de
l'activité « élève », à leur
présentation et au débat qui s'en est suivi pour la
démarche du réflexive.
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19
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Mais comme le dit Houpert (2005), « Il faut ainsi les
responsabiliser : c'est leur permettre d'être à l'origine,
à négocier à priori les contenus, voir au moment
même de la formation ... », il m'a semblé plus opportun de
proposer aux stagiaires de les faire choisir afin de les amener à se
responsabiliser sur leur choix.
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20
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Ainsi ils ont choisi de continuer sur le même modèle
(thermique). Je présente l'activité attendue pour la fois
prochaine et en ayant pris soin de valider leurs adresses électroniques,
je leur dis que je leur enverrai le modèle qui fonctionne et le travail
qu'il y aura à faire.
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21
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Aussi, j'ai identifié les stagiaires qui avait besoin du
logiciel et donc d'une licence. Avant qu'ils quittent la salle, je les ai
inscrits sur le site Mathworks et validé avec eux, qu'ils avaient bien
reçu un lien de téléchargement.
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8 - Transition entre l'expérimentation active et
l'expérience concrète :
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22
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Ce deuxième jour, j'accueille les stagiaires et je
procède à la description du planning de la journée, et
intentionnellement je n'aborde pas ce qui a été vu la
dernière fois de façon à constater le transfert
conceptuel. Je recueille les activités, et les place dans des
répertoires informatiques accessibles à tous.
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23
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Puis je leur propose la répartition établie en
amont, et je leur demande d'analyser le travail de production d'un autre
groupe. Certaines personnes étant absentes, j'ai alors
procédé à un ajustement des groupes. De cette
manière les enseignants revivent une expérience similaire
à une expérience concrète de pratique d'enseignement en se
mettant à la place de l'élève et en analysant les
activités à leur disposition à partir du modèle
proposé.
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* 1 STI2D : Sciences et
Technologies Industrielles et du Développement Durable.
* 2 SSI : Scientifique des
Sciences de l'Ingénieur.
* 3 SII : Sciences
Industrielles de l'Ingénieur
* 4
https://theconversation.com/multiphysique-une-discipline-pour-mieux-predire-et-comprendre-les-phenomenes-complexes-73811
* 5Sciences et technologies
industrielles.
* 6LOI n° 2019-791 du 26
juillet 2019 pour une école de la confiance.
* 7 Arrêté du 17
mars2011 publié au JORF du 2 avril 2011
* 8 Arrêté du 25
novembre 2011 publié au JORF du 10 janvier 2012
* 9Génie
Électrique et Informatique Industrielle
* 10Sciences pour
l'Ingénieur et l'Environnement
* 11Cycle des
approfondissements : recouvre les classes de 5e, 4e
et 3e.
* 12 FSTG : fonctionnaire
stagiaire (poste à temps complets) ; PSTG : professeur
stagiaire (stagiaires à mi-temps).
* 13 CTEN : Enseignant
Contractuel de l'Education Nationale
* 14 Directeur
Délégué à la Formation Professionnelle et
Technologique.
* 15Division des
élèves et de la scolarité.
*
16https://www.vie-publique.fr/discours/197513-declaration-de-m-jack-lang-ministre-de-leducation-nationale-sur-les
*
17https://edu-portail.ac-versailles.fr/2018/10/11/edu-sondage/
* 18 Par exemple : Centre
ALAIN-SAVARY : Concevoir des formations pour aider les enseignants
à faire réussir tous les élèves. (2017). IFE,
Université de Lyon.
* 19 Personnels d'Enseignement
et d'Education du Second degré Stagiaire.
* 20 Formation à
l'intégration des néo-titulaires. Dispositif 19A0251689 - Module
62192
* 21 Céline DARDE.
Professeur et formatrice à l'INSPÉ. Université Cergy
Pontoise.
*
22http://www.gdtech.fr/domaines-dexpertise/systemes-multi-physiques/
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