BURKINA FASO
Unité- Progrès-Justice
Année académique 2008-2009
MINISTERE DES ENSEIGNEMENTS
SECONDAIRE, SUPERIEUR ET DE
LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
---------------------------------
UNIVERSITE DE OUAGADOUGOU
----------------------------------
UNITE DE FORMATION ET DE RECHERCHE
EN SCIENCES HUMAINES
(UFR/SH)
--------------------------------
Département de Géographie
Option: Géographie Urbaine
Présenté par :
Bertin KOROGO
SOUS LA DIRECTION DE :
Monsieur BAMAS Stanislas
Maître Assistant
MEMOIRE DE MAÎTRISE
LE TRANSPORT ROUTIER DE VOYAGEURS ENTRE OUAGADOUGOU ET KAYA
DEDICACE
A MON PERE ET A MA MERE
A MES FRERES
A MES SOEURS
A TOUS MES AMIS
A TOUS CEUX QUI N'ONT CESSÉ DE ME
TEMOIGNER
LEUR ATTACHEMENT
JE DEDIE CE MEMOIRE
REMERCIEMENTS
Ce travail qui marque nos premiers pas dans la recherche
n'aurait sans doute pas pu aboutir sans le concours des gens à qui nous
tenons à témoigner toute notre reconnaissance.
Nous tenons à remercier Monsieur Stanislas BAMAS
d'avoir accepté de diriger nos travaux. Malgré ses occupations et
son programme chargé, il a accepté de suivre de près notre
travail. Ses conseils, ses critiques constructives, sa rigueur scientifique et
sa parfaite connaissance sur la question du transport notamment le transport
routier de voyageurs au Burkina Faso, ont été utiles pour la
rédaction de ce travail. Monsieur recevez ici, l'expression de notre
profonde gratitude.
Nous tenons à remercier tous les enseignants du
département de géographie pour avoir assuré notre
formation.
A tous les chefs de gare des sociétés de
transport et les transporteurs individuels de voyageurs entre Ouagadougou et
Kaya, nous disons merci.
Nos remerciements vont également à l'endroit de
Monsieur et Madame OUEDRAOGO, Monsieur TARNAGDA Ousséni, Monsieur
DEMBELE Ousmane Marcel, Monsieur MAÚGA Oumar, Monsieur FOFANA Aboubacar,
Monsieur OUATTARA Adama, qui nous ont encouragé dans cette initiative et
nous ont manifesté leur soutien constant.
Nous sommes reconnaissants aux amis et frères de chaque
instant. Nous leur disons merci.
SIGLES ET ABREVIATIONS
BIB: Banque Internationale du Burkina
CTI : Central Transport International
CCVA: Centre de Contrôle des
Véhicules Automobiles
DGUTF : Direction Générale
de l'Urbanisme et des Travaux Fonciers
DGTTM: Direction Générale des
Transports Terrestres et Maritimes
ENAM : Ecole Nationale d'Administration
et de la Magistrature
FCFA : Franc de la Communauté
Financière Africaine
FONCIAS : Foncière des
Assurances
GA : Générale des
Assurance
GIE : Groupe d'Intérêt
Economique
GNF : Groupe Forum National
INSD : Institut National de la
Statistique et de la Démographie
OA : Ouédraogo Adama
OTRAF : Organisation des Transporteurs
du Faso
RAN : Régie Abidjan-Niger
SA : Société Anonyme
SARL : Société Anonyme
à Responsabilité Limitée
SCFB : Société des Chemins
de Fer du Burkina
SITARAIL : Société
Internationale de Transport Africain du Rail
SNTRV-B : Syndicat National des
Transporteurs Routiers de Voyageurs du Burkina
SONAR : Société Nationale
d'Assurance et de Réassurance
STMB : Société de
Transport Mixte Bangrin
STN : Société de Transport
Nabonswendé
TSR : Transport Sana Rasmané
UAB : Union des Assurances du Burkina
Faso
ZST : Zoundi Sibiri Transport
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
II
REMERCIEMENTS
III
SIGLES ET ABREVIATIONS
IV
TABLE DES MATIERES
VI
LISTE DES TABLEAUX
IX
LISTE DES PHOTOGRAPHIES
XI
LISTE DES CARTES
XII
INTRODUCTION GENERALE
1
I. INTRODUCTION
2
II. PROBLÉMATIQUE
3
III. LES HYPOTHÈSES DE RECHERCHE
5
IV. LES OBJECTIFS DE L'ÉTUDE
6
V. MÉTHODOLOGIE
6
V. 1. La revue de la littérature
6
V. 2. Définition des concepts
9
V. 3. L'échantillonnage
13
V. 3. 1. Le cadre spatial de l'étude
13
V. 3. 2. L'échantillonnage
démographique
14
V. 4. Les travaux de terrain
15
V. 5. Le traitement des données
16
V. 6. Les difficultés rencontrées
17
CHAPITRE I : LES INFRASTRUCTURES DE
TRANSPORT ROUTIER DE VOYAGEURS ENTRE OUAGADOUGOU ET KAYA.
19
I. LE RÉSEAU ROUTIER
20
I. 1. L'évolution de l'axe
Ouagadougou-Kaya
21
I. 2. Le réseau ferroviaire
23
II. LES GARES ROUTIÈRES DE VOYAGEURS
24
II.1. Les gares routières de voyageurs
à Ouagadougou
27
III. LES ÉQUIPEMENTS CONNEXES AUX TRANSPORTS
ROUTIERS DE VOYAGEURS
34
III. 1. Les postes de péage
34
III. 2. Les stations service
35
CHAPITRE II: L'ORGANISATION DES TRANSPORTS
ROUTIERS DE VOYAGEURS AU BURKINA FASO
37
I. HISTORIQUE DU TRANSPORT ROUTIER DE VOYAGEURS
37
II. LE CADRE INSTITUTIONNEL
39
II. 1. Les acteurs publics
39
II. 2. Les acteurs privés du secteur des
transports
41
II. 2. 1. Les transporteurs individuels
41
II. 2. 2. Les sociétés de
transport
42
II. 2. 3. Les sociétés
d'assurance
43
II. 2. 4. Les organisations syndicales du secteur
des transports
43
III. LE CADRE RÉGLEMENTAIRE DES TRANSPORTS
ROUTIERS DES VOYAGEURS
44
III. 1.Les conditions appliquées aux
candidats transporteurs
44
III. 1. 1. Les conditions d'exercice de la
profession de transporteurs routiers de voyageurs
44
III. 1. 2. Les conditions applicables aux
entreprises individuelles
45
III. 1. 3. Les conditions applicables aux
sociétés
45
III. 2. Les entraves à la
réglementation du secteur des transports routiers de voyageurs
46
III. 2. 1. Les difficultés d'application des
textes réglementaires
46
III. 2. 2. Le manque d'organisation des
transporteurs
47
IV. 3. Les objectifs de la loi d'orientation des
transports
48
IV. 3. 1. Les objectifs politiques
48
IV. 3. 2. Les objectifs économiques
49
IV. 3. 3. Les objectifs sociaux
49
CONCLUSION PARTIELLE
51
CHAPITRE III : LE DEVELOPPEMENT DU
TRANSPORT ROUTIER DE VOYAGEURS ENTRE OUAGADOUGOU ET KAYA
55
II. L'OFFRE DE TRANSPORT ROUTIER DE VOYAGEURS
55
II. 1. Les transporteurs individuels
55
II. 2. Les sociétés de transport
56
II. 3. Le parc de véhicules de transport
routier de voyageurs
56
III. LA DEMANDE DE TRANSPORT ROUTIER DE
VOYAGEURS
60
III. 1. Caractéristiques socio-
démographiques des voyageurs.
60
III. 2. Caractéristiques
socio-économiques des voyageurs
61
III. 3. Les motifs de voyage.
63
III. 4. L'évolution du trafic de
voyageurs.
65
III. 5. La destination des voyageurs
69
CHAPITRE IV: L'IMPACT SOCIO-ECONOMIQUE DES
TRANSPORTS ROUTIERS DE VOYAGEURS ENTRE OUAGADOUGOU ET KAYA.
71
I. LES EMPLOIS GÉNÉRÉS PAR LES
TRANSPORTS ROUTIERS DE VOYAGEURS
71
I. 1. Les emplois directs
71
I. 1. 1. Les chauffeurs
71
I. 1. 2. Les apprentis
72
I. 1. 3. Les chargeurs
72
I. 1. 4. Le convoyeur
73
I. 1. 5. Les coxeurs
73
I. 1. 6. Les caissiers
73
I. 2. Les emplois indirects
75
I. 2. 1. L'entretien et réparation des
véhicules de transport routier de voyageurs.
75
I. 2. 2. La vente de carburant
75
II. LES RETOMBÉES FINANCIÈRES DU
TRANSPORT ROUTIER DE VOYAGEURS
76
II. 1. Le développement des activités
commerciales.
76
II. 2. Les retombées financières pour
les transporteurs
79
II. 3. Les recettes pour l'état.
80
II. 3. 1. La TVA (Taxe sur la Valeur
Ajoutée)
80
II. 3. 2. Le péage
82
II. 4. Les recettes pour les communes de Kaya et de
Ouagadougou
84
II. 4. 1. Les recettes pour la commune de Kaya
84
II. 4. 2. Les recettes pour la commune de
Ouagadougou
86
III. LES PROBLÈMES DE SÉCURITÉ
ROUTIÈRE DE VOYAGEURS
87
III. 1. Les problèmes organisationnels
87
III. 2. Les problèmes de
sécurité routière
88
IV. LES PERSPECTIVES DU DÉVELOPPEMENT DE
TRANSPORT ROUTIER DE VOYAGEURS.
90
CONCLUSION PARTIELLE
91
CONCLUSION GENERALE
92
BIBLIOGRAPHIE
95
A N N E X E S
ERREUR ! SIGNET NON
DÉFINI.
LISTE DES TABLEAUX
Tableau n°1 : Situation du parc de véhicules
des sociétés de transport
en
2009............................................................57
Tableau n°2 : Capacité offerte par les
véhicules des sociétés de
transport en octobre
2008....................................58
Tableau n°3 : Flux de passagers (arrivées et
départs) des sociétés de
transport en
2009..............................................66
Tableau n°4 : Flux de passagers (arrivées et
départs) des sociétés de
transport dans la journée du 08 octobre
2008..........67
Tableau n°5 : Flux de passagers des transporteurs
individuels dans la
journée du vendredi 10 octobre
2008.....................68
Tableau n°6 : Le nombre de départs quotidiens
assurés par les sociétés
de
transport......................................................68
Tableau n°7 : Répartition des emplois directs
générés par le transport de
voyageurs entre Ouagadougou et Kaya
..................74
Tableau n°8 : Estimation des recettes de
(arrivées et départs) des
sociétés de
transport...........................................79
Tableau n°9 : Estimation des recettes
(arrivées et départs) des
transporteurs
individuels....................................80
Tableau n°10 : Récapitulatif sur les recettes
générées par la TVA...82
Tableau n°11 : Tarification du péage des
véhicules de transport de
Voyageurs......................................................83
Tableau n°12 : Estimation des montants payés
par les transporteurs au
poste de péage à la sortie de
Ouagadougou..........83
Tableau n°13: Evolution de la taxe de stationnement
à Kaya de 2005 à
2008..............................................................85
LISTE DES PHOTOGRAPHIES
Photographie n°1 : Stationnement anarchique devant
une station
service
.........................................................29
Photographie n°2 : La gare routière publique
de Kaya ....................32
Photographie n°3 : Activités commerciales au
bord de la route nationale
n°3 à
Ziniaré....................................................76
Photographie n°4 : Vendeurs installés autour
de la gare de la société
OA (coté ouest du
siège de la BIB) ....................78
LISTE DES FIGURES
Figure n°1 : Evolution de la tarification des
transporteurs individuels et
des sociétés de transport de 1990 à
2008.....................59
Figure n°2 : Répartition de la population des
enquêtés selon le statut...62
Figure n°3 : Répartition des revenus mensuels
des voyageurs............63
Figure n°4 : Les motifs de
déplacement.........................................64
LISTE DES CARTES
Carte n°1 : Infrastructures routières du
Burkina Faso .......................19
Carte n°2 : Gares routières de voyageurs
entre Ouagadougou et Kaya
à Ouagadougou
........................................................26
Carte n°3 : Gares routières de voyageurs
entre Ouagadougou et Kaya
dans la ville de Kaya
..................................................31
Carte n°4 : Localisation de la route
Ouagadougou-Kaya ...................54
Carte n°5 : Site de la future gare routière
publique dans la ville de
Kaya
.........................................................................89
Chapitre 2 INTRODUCTION GENERALE
I. Introduction
Pays sans façade maritime, situé en Afrique de
l'Ouest, le Burkina Faso a besoin de se développer à travers un
réseau routier bien organisé et praticable. Cependant, ce pays
n'a ni littoral, ni possibilité de navigation fluviale. Le transport
aérien n'est pas à la portée de la majorité de sa
population. Le transport ferroviaire a longtemps concurrencé le
transport routier. La défaillance de la gestion publique du sous secteur
ferroviaire, dans le passé, a conduit à une nouvelle
réorganisation des transports ferroviaires. Ces dernières
années, la crise ivoirienne et la concurrence route/rail ont fortement
handicapé le transport ferroviaire.
La route présente de ce fait le meilleur moyen de
désenclavement aussi bien interne qu'externe. D'abord, la route est
facteur de fixation des activités et d'approvisionnement régulier
des centres urbains et ruraux. Ensuite, elle favorise les échanges,
facilite la circulation des biens et des personnes, permet le contact entre
horizons divers et favorise le développement. Enfin, la route est
facteur de mobilité sociale parce qu'elle canalise les populations
rurales vers les villes, exerçant ainsi une forte influence sur la
redistribution des populations au sein de l'espace national. La route favorise
également le développement des localités
traversées. Des localités sont transformées en
véritables escales où se développe le commerce de produits
divers.
Ainsi, la contribution du transport au développement
des régions est considérable. Les transports routiers à
l'intérieur du Burkina connaissent un fulgurant développement
grâce aux infrastructures routières.
Cependant, force est de constater que ce transport est
très développé entre les deux grandes villes, Ouagadougou
et Bobo Dioulasso. Cet axe est important pour le trafic du pays. Mais qu'en
est-il des villes moyennes ?
II. Problématique
L'urbanisation dans les pays de l'Afrique de l'Ouest se
caractérise par le développement de quelques villes importantes.
Au Burkina Faso, elle se traduit par une évolution
modérée. Le taux d'urbanisation est passé respectivement
de 6,4% en 1975 à 12,7% en 1985 et de 15,5% en 1996 à 22% en 2006
(INSD). Selon les projections de l'INSD, il passera à 24% d'ici 2010. Le
pays a connu également un accroissement du nombre de villes : de 18
à 26 villes entre 1985 et 1996, et de 26 à 49 villes entre 1996
et 20061.
L'armature urbaine du Burkina Faso s'articule autour de
Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso. Près d'une dizaine de villes composent
l'armature urbaine autour de Ouagadougou : Koudougou, Ouahigouya, Dori,
Fada, Tenkodogo, Koupèla, Sabou, Kongoussi, Yako et Kaya.
La ville de Kaya est située au Centre-Nord du Burkina
Faso à une centaine de kilomètres de la capitale. Elle fait
partie de l'armature urbaine de Ouagadougou. La route nationale n°3 (RN3)
reliant Ouagadougou à Kaya présente un intérêt pour
la recherche. Elle constitue un élément de première
importance dans le désenclavement du Centre-Nord. Cette ville moyenne
jouit d'une autonomie administrative mais subit fortement l'influence de
Ouagadougou. Une telle proximité avec Ouagadougou induit
d'étroites relations entre les deux villes qui génèrent
des déplacements fréquents de personnes dans les deux sens.
_________________________________________________
1 INSD, 2008 : Résultats
définitifs du Recensement Général de la Population et de
l'Habitat, page 17.
Les transports routiers de voyageurs entre Ouagadougou et Kaya
jouent un rôle important dans le développement économique
et social, dans la mesure où ils assurent la mobilité des biens
et des personnes.
Dès lors, les transports routiers constituent un
facteur indispensable au développement économique et social de la
ville de Kaya et sa région.
Le bitumage de l'axe Ouagadougou-Kaya a
considérablement amélioré les échanges. Cela a
permis également l'apparition de plusieurs sociétés
privées, d'unités artisanales de transport et la création
d'un certain nombre de gares routières privées de voyageurs.
Le développement des transports routiers de voyageurs
entre Ouagadougou et Kaya a eu pour effet de contribuer à la
régression des taxis brousses par la mise en service d'autocars et
minicars en assez bon état et au désenclavement de la ville de
Kaya par une meilleure accessibilité à la capitale. Cependant, la
concurrence entre les différents opérateurs de transport routier
de voyageurs a contribué à l'amélioration significative de
la qualité de service au bénéfice des usagers.
Parmi les nombreuses raisons qui poussent les hommes à
se déplacer, on peut citer les démarches administratives, les
raisons de santé, les raisons d'affaires, les raisons sociales, etc. De
plus, les relations ville-campagne génèrent le déplacement
des citadins vers leurs provinces d'origine pour des raisons sociales
variées comme les mariages, les décès, les
funérailles, etc. La satisfaction de ces besoins de déplacement
constitue l'objectif premier du désenclavement interne.
Les transports routiers de voyageurs entre Ouagadougou et Kaya
sont source de retombées socio-économiques. Le
développement des transports routiers de voyageurs entraîne celui
des localités traversées. Ils génèrent des emplois
(recrutement de conducteurs, mécaniciens, convoyeurs, comptables, etc.)
et des recettes pour l'Etat et les municipalités (péages
routiers, impôts, taxes de stationnement, etc.).
Ce constat suscite des interrogations d'une grande importance
pour la recherche.
· Quelle est l'évolution des transports routiers
de voyageurs entre Ouagadougou et Kaya ?
· Quelle est l'importance des flux des transports
routiers de voyageurs sur l'axe Ouagadougou-Kaya ?
· Quelles sont les retombées
socio-économiques des transports routiers de voyageurs dans les
localités traversées par la route nationale n°3 reliant
Ouagadougou à Kaya ?
L'intérêt que nous portons à toutes ces
questions a guidé le choix de notre thème. Cette recherche se
propose d'apporter des éléments de réponse à ces
interrogations et de contribuer de ce fait à l'amélioration du
secteur des transports routiers de voyageurs sur l'axe Ouagadougou-Kaya.
III. Les hypothèses de
recherche
L'hypothèse principale de la présente recherche
s'appuie sur l'idée selon laquelle les transports routiers de voyageurs
organisent l'espace le long de la route nationale n°3 reliant Ouagadougou
à Kaya.
De cette hypothèse principale découlent deux
hypothèses secondaires :
· Le transport routier de voyageurs entre Ouagadougou et
Kaya constitue un facteur de désenclavement de la région du
Centre-Nord et tout particulièrement de Kaya.
· Le transport routier de voyageurs entre Ouagadougou et
Kaya a des effets induits sur les localités traversées par la
route nationale n°3.
IV. Les objectifs de
l'étude
L'objectif principal de notre étude est d'analyser
l'organisation de l'espace situé le long de la route entre Ouagadougou
et Kaya par les transports routiers de voyageurs.
De cet objectif principal, découlent deux objectifs
spécifiques :
· analyser l'organisation des transports routiers de
voyageurs sur l'axe Ouagadougou-Kaya.
· analyser les retombées socio-économiques
des transports routiers de voyageurs dans les localités
traversées par la route nationale n°3 reliant Ouagadougou à
Kaya.
V. Méthodologie
V. 1. La
revue de la littérature
Au cours de la recherche documentaire, nous avons
consulté des ouvrages d'ordre général sur les transports
routiers de voyageurs dans les bibliothèques et les centres de
documentation. Ainsi, cette recherche documentaire nous a conduit à la
Bibliothèque Universitaire Centrale (BUC), le centre de documentation du
Centre d'Information et de Recherche pour le Développement (CIRD), le
centre de documentation de la Fondation Jean-Paul II pour le Sahel, le Fond
documentaire de la Direction Générale des Transports Terrestres
et Maritimes et les recherches sur des sites internet.
L'examen des notes bibliographiques montre que plusieurs
auteurs se sont intéressés aux transports routiers de voyageurs
comme une activité qui vient en appoint aux activités
économiques des transports.
Plusieurs auteurs ont étudié le rapport entre le
transport et le développement.
Ainsi, JOHNSON K. C. (1975) présente
l'importance des transports dans la vie économique des Nations. Les
transports routiers de voyageurs jouent un rôle socio-économique
incontestable en Afrique Noire : au Sénégal, en Côte
d'Ivoire, au Bénin, au Togo et au Burkina Faso.
THIAM L. (1985) analyse l'impact
socio-économique du transport routier de voyageurs. Le transport
génère des retombées positives dans le processus de
l'urbanisation. Les espaces demeurés libres entre les grands axes sont
occupés au fur et à mesure que se développe le trafic.
Certains chercheurs se sont intéressés sur
l'offre et la demande du transport de voyageurs : concurrence, effets
induits, manque d'organisation, etc.
Dans ce cadre, BAMAS S. (1995) analyse
l'offre et la demande de transport de voyageurs au Burkina Faso. La
concurrence entre transporteurs a entraîné une baisse sensible des
tarifs facilitant une plus grande mobilité des habitants. Certains
effets induits sont apparus le long des itinéraires les plus
fréquentés. Ayant eu les mêmes conclusions, DOMBOUE
R. S. (1984) montre que le manque d'organisation des transports au
Burkina Faso engendrent des problèmes de transport en particulier les
difficultés que rencontrent les sociétés de transport.
D'autres auteurs se sont penchés sur l'organisation de
l'espace par les transports de voyageurs. Le déplacement des hommes
s'accompagne d'une reconstruction socio-spatiale donnant naissance à des
agglomérations (des villages, des villes, etc.) et à des
investissements locaux.
A ce propos, OUEDRAOGO M. (2007) analyse
l'organisation de l'espace national par les transports interurbains de
voyageurs à partir de Ouagadougou. En effet, l'amélioration du
réseau routier qui relie Ouagadougou aux autres villes du Burkina a
entraîné une meilleure fluidité des flux de personnes.
Dans le même sens, YAMEOGO S. G. (2006)
analyse l'organisation de l'espace par les transports routiers de voyageurs
entre Koudougou et Ouagadougou. Les transports routiers de voyageurs favorisent
Les mutations sociales et économiques dans les localités
traversées.
Enfin, des auteurs se sont intéressés aux
infrastructures de transport : problèmes engendrés et niveau
d'aménagement des gares.
OUEDRAOGO O. (2008) présente
l'organisation des gares routières de Bobo-Dioulasso. Les
problèmes engendrés par les gares routières
nécessitent une délocalisation de ces infrastructures en
périphérie.
De même, ZOUGMORE S. (2009)
renchérit en affirmant que le type et le niveau d'aménagement des
gares routières révèlent le caractère encore
artisanal du transport routier de voyageurs.
Cette recherche documentaire nous a permis de cerner les
contours de notre thème mais aussi les concepts liés aux
transports routiers de voyageurs. Toutefois, très peu d'études
ont analysé l'organisation de l'espace par les transports routiers de
voyageurs.
V. 2.
Définition des concepts
L'analyse du thème de la recherche nécessite
quelques précisions sémantiques des concepts afin de fixer les
bases d'une compréhension commune en raison de la complexité du
sujet et de ses nombreuses implications.
Automobile : Véhicule
à moteur circulant sur la voirie banale. On distingue, dans le parc
automobile, les véhicules automobiles proprement dits, destinés
au transport des personnes, les véhicules utilitaires destinés
aux transports de marchandises, eux-mêmes classés en camions ,
camionnettes, fourgonnettes, et les véhicules mixtes ou breaks à
hayon arrière relevable et banquette amovibles.
Circulation : Mouvement des
véhicules sur la voirie (par extension, s'applique aussi au mouvement
des piétons ou à celui des trains sur un réseau
ferré). Le terme de trafic (anglais : traffic) n'est pas tout
à fait synonyme : il désigne le volume de la circulation. On
distingue la circulation interne à une agglomération,
d'échange entre agglomérations et de transit à travers une
agglomération. La circulation est cause de nuisances importantes (bruit,
pollution de l'air, accidents, dégradation du paysage).
Déplacement : action pour
une personne de se rendre d'un lieu à un autre pour y réaliser
une activité, en utilisant un ou plusieurs modes de transport.
Développement
économique : selon le site wikipedia.org, le
développement économique fait référence à
l'ensemble des mutations positives (techniques, démographiques,
économiques, sociales, sanitaires, etc.) que peut connaître une
zone géographique donnée (monde, continent, région, etc.).
L'économie est l'ensemble des activités relatives à la
production, à la distribution et à la consommation des richesses
d'une collectivité humaine ; elle inclut aussi la gestion des
biens, la réduction des dépenses et l'épargne. Dans notre
perspective, nous entendons par développement économique un
accroissement des richesses des acteurs du secteur des transports et des
activités connexes aux transports « exercé par une
personne dans le but de produire ou de participer à la production des
biens et des services économiques » (RGPH,
1996 :71).
Développement social : Le
développement social est l'amélioration des infrastructures et
les capacités des institutions permettant de résoudre les
problèmes sociaux et d'améliorer le bien-être des gens
(wikipedia.org). Dans notre analyse, ce terme désigne
l'amélioration durable des conditions de vie des populations à se
déplacement facilement sur l'axe Ouagadougou-Kaya. Le transport est un
facteur de désenclavement de Kaya et sa région.
Développement
socio-économique : L'accroissement des
capacités économiques d'une communauté ou d'un individu
à gérer de façon autonome ses problèmes
fondamentaux : la santé, l'éducation, l'alimentation, le
logement, le transport, etc. Dans notre perspective, le transport routier de
voyageurs génère des retombées positives pour les acteurs
impliqués directement ou indirectement dans le transport routier de
voyageurs entre Ouagadougou et Kaya.
Gare routière : Une gare
routière est « une installation dont l'objet est de
faciliter l'usage des services de transport public voyageurs, desservant une
localité » (RODIERE R, 1975 : 425).
Infrastructures : Ensemble des
installations réalisées au sol ou en souterrain permettant
l'exercice des activités humaines à travers l'espace.
Motif (de déplacement) :
Le motif est la raison pour laquelle une personne effectue un
déplacement. Les motifs sont fréquemment regroupés en cinq
grandes catégories : travail, école, loisirs, retour au
domicile et autres motifs.
Offre (de transport) :
Capacité d'un système de transport à répondre
à une demande. Nombre de véhicules et de places offertes par le
système de transport. La planification des transports s'emploie à
harmoniser l'offre et la demande de transport.
Parc de véhicules : C'est
l'ensemble des véhicules de transport que dispose une
société de transport.
Passager : personne qui emprunte
un moyen de transport sans en assurer la marche ni faire partie du personnel.
Dans notre cas, le moyen de transport est un véhicule de transport
routier de voyageurs entre Ouagadougou et Kaya.
Poste de péage : Les
postes de péage sont des équipements mis en place par l'Etat pour
la perception de taxes routières.
Société de
transport : Une société de transport est
« une entreprise organisée sous forme sociétaire dans le
transport de voyageurs et de marchandises ayant un parc roulant »
(OUEDRAOGO M, 2007 : 105). Dans notre contexte, il s'agit des
sociétés de transport OA, TSR et STMB.
Trafic externe : Ensemble des
déplacements ayant leur origine et leur destination en dehors de la zone
d'étude.
Trafic interne : Ensemble des
déplacements ayant leur origine et leur destination dans la zone
d'étude. La plus grande partie du trafic interne est
réalisée par les résidents.
Trafic : Circulation. S'applique
aussi aux véhicules en stationnement.
Transit : On dit qu'un trafic est
en transit par rapport à un périmètre donné
lorsqu'il emprunte un itinéraire à l'intérieur de ce
périmètre sans y avoir son origine, ni sa destination.
Transport mixte : C'est le
transport de personnes et de marchandises dans un même véhicule.
Dans le cas des sociétés de transport, c'est de pratiquer le
transport de voyageurs et le transport de marchandises.
Transport : Le transport est le
fait de porter quelque chose, ou quelqu'un, d'un lieu à un autre, le
plus souvent en utilisant un mode de déplacement et des voies de
communication (wikipedia.org). Dans notre analyse, ce terme désigne les
véhicules comme mode de transport et la route comme voie de
communication.
Transporteur individuel : Le
transporteur individuel est « celui qui possède un
véhicule et qui est titulaire d'une autorisation d'exploitation de ce
véhicule, dont le nom est inscrit au registre des transports de
personnes et qui exerce effectivement l'activité de
transport » (WARE M, 1991 : 125). Dans notre étude,
il dispose généralement que d'un seul véhicule
usagé en état de marche aléatoire et de petite
capacité (18 à 30 places).
Transporteur : Le transporteur
est « une personne qui s'engage à assurer le
déplacement d'une personne ou d'une marchandise en vertu d'un contrat de
transport terrestre, maritime ou aérien » (Le petit
Larousse, 2000). Dans notre perspective, il s'agit de transport de personnes
entre Ouagadougou et Kaya. Le transporteur est soit une société
de transport ou soit un transporteur individuel.
Voyageur : Une personne qui se
rend ou être transporté en un autre lieu. Celui-ci
étudié concerne une personne qui emprunte un transporteur
individuel ou une société de transport en partance ou en
destination de Kaya.
V. 3.
L'échantillonnage
V. 3. 1.
Le cadre spatial de l'étude
Le choix de la ville de Kaya et de la ville de Ouagadougou
ainsi que les localités traversées par la route nationale
n°3 reliant Ouagadougou à Kaya comme zone d'étude tient pour
plusieurs raisons :
· D'abord, la ville de Kaya, chef-lieu de la province du
Sanmentenga est la capitale de la région du Centre-Nord. Kaya joue le
rôle de pôle de développement régional.
· Ensuite, l'accessibilité facile entre Kaya et
Ouagadougou ainsi que la proximité de la capitale par rapport à
Kaya favorisent le déplacement des usagers entre ces deux villes
distantes de 100 kilomètres.
· Les localités traversées par la route
nationale n°3 reliant Ouagadougou à Kaya sont des points de
débarquement et d'embarquement de passagers.
· Enfin, la nécessité de déplacement
des personnes entre Kaya et Ouagadougou entraîne un grand flux de
voyageurs.
V. 3. 2.
L'échantillonnage démographique
Selon le Projet de Développement du Système
Statistique National (PDSSN) de 2006, le nombre des transporteurs routiers
(marchandises et voyageurs) était estimé à 59 dans le
Sanmentenga. Seulement 23 transporteurs exerçaient le transport routier
de voyageurs entre Ouagadougou et Kaya. Ces transporteurs étaient
constitués de 4 sociétés de transport et 19 transporteurs
individuels.
En septembre 2008, pendant notre enquête de terrain, au
total 12 transporteurs de voyageurs entre Ouagadougou et Kaya ont
été recensés dont 3 sociétés de transport et
9 transporteurs individuels. Nous avons procédé alors à
une enquête sur les 12 transporteurs.
Les transporteurs, les passagers, les conducteurs et les
vendeurs dans les gares routières ainsi que les vendeurs des
localités traversées constituent la population cible de notre
étude. Dans l'impossibilité d'interroger toute la population
cible, l'échantillon a porté sur 400 personnes dont la
répartition se présente comme suit :
· 12 transporteurs dont 9 transporteurs individuels et 3
sociétés de transport.
· 300 passagers dont 20 par transporteur individuel et 40
par société de transport.
· 18 conducteurs dont 1 par transporteur individuel et 3 par
société de transport.
· 70 vendeurs dont 40 dans les localités
traversées et 30 dans les gares routières.
Nous estimons que cet échantillon n'est pas
négligeable pour couvrir les grandes diversités reflétant
la réalité du transport routier de voyageurs entre Ouagadougou et
Kaya.
V. 4. Les travaux de
terrain
Pour la collecte de données, les techniques
utilisées ont été les questionnaires individuels et les
guides d'entretien qui ont été complétés par des
observations directes sur le terrain.
Dans un premier temps, les questionnaires ont
été adressés aux trois cent (300) passagers, aux dix huit
(18) conducteurs, aux douze (12) opérateurs de transports routiers de
voyageurs et aux soixante dix (70) vendeurs. Nous avons eu à
réaliser ces enquêtes dans les gares routières de
Ouagadougou et de Kaya.
La deuxième phase, les guides d'entretiens ont
été adressés aux organisations syndicales et aux maires
des communes concernées. La collecte de données a porté de
façon générale sur les informations
socio-économiques et démographiques des passagers, les
caractéristiques du voyage, la tarification et la qualité du
service. Les acteurs concernés sont les chauffeurs et les
opérateurs de transport routier de voyageurs.
Les informations issues des questionnaires ont
été complétées par des entretiens
réalisés avec les agents techniques de la DGTTM et les services
techniques impliqués. Les entretiens nous ont permis d'une part, de
cerner les structures et services techniques des transports routiers de
voyageurs et d'autre part, de mieux appréhender le contexte dans lequel
s'opèrent les transports routiers de voyageurs.
L'enquête a été complétée
par des observations directes sur le terrain. Elle a porté sur :
l'occupation et l'aménagement des gares routières, l'entretien
des moyens de transport, l'organisation du transport par les transporteurs
individuels et les sociétés de transport ainsi que la
répartition du marché des transports entre les transporteurs
individuels et les entreprises structurées.
V. 5. Le traitement des
données
Le traitement des données recueillies s'est
effectué à partir d'un dépouillement manuel, d'une
codification des questionnaires et à l'ordinateur avec les logiciels
suivants :
· Excel pour le traitement de données, la
réalisation des tableaux et des graphiques ;
· Arview GIS 3.2a. pour la réalisation des
cartes ;
· Word pour le traitement de texte.
V. 6. Les difficultés
rencontrées
Si la réalisation de cette étude s'est bien
déroulée, notons cependant que quelques difficultés ont
entaché notre enquête de terrain. En effet, certains transporteurs
ont souvent montré des réticences à répondre aux
questions relatives aux revenus. Ces derniers nous assimilaient à un
agent des impôts. Par conséquent, nous avons fait des estimations
sur les recettes fiscales générées sur la base de nos
résultats d'enquête. De plus, nous avons l'inexistence de
certaines données, une situation liée à l'absence de
certaines archives dans l'administration publique.
Malgré ces difficultés, nous avons pu mener
à bout cette étude qui s'articule sur deux parties. Chaque partie
est composée de deux chapitres :
· La première partie s'intitule le contexte des
transports routiers de voyageurs au Burkina Faso : le premier chapitre
présente l'organisation des transports routiers de voyageurs au Burkina
Faso et le deuxième chapitre les infrastructures de transport routier de
voyageurs entre Ouagadougou et Kaya.
· La deuxième partie s'intitule l'analyse des
transports routiers de voyageurs entre Ouagadougou et Kaya : le
troisième chapitre présente le développement du transport
routier de voyageurs entre Ouagadougou et Kaya et le quatrième chapitre
l'impact socio-économique des transports routiers de voyageurs entre
Ouagadougou et Kaya.
PREMIERE PARTIE :
LE CONTEXTE DES TRANSPORTS ROUTIERS DE VOYAGEURS AU
BURKINA FASO
Cette première partie comporte deux chapitres. Le
premier chapitre présente les infrastructures de transport routier de
voyageurs entre Ouagadougou et Kaya à savoir le réseau routier,
les gares routières et les équipements connexes aux transports
routiers de voyageurs. Le deuxième chapitre porte sur l'organisation
des transports routiers de voyageurs au Burkina Faso, ses
caractéristiques institutionnelles et réglementaires ayant trait
au transport routier de voyageurs.
Le secteur des transports au Burkina Faso, pays enclavé
sous la dépendance de ses voisins pour ses accès à la mer,
a fait l'objet d'important effort au cours de ces dernières
années. Ce secteur est régi par un cadre institutionnel et
réglementaire pour en accroître l'efficacité et augmenter
sa contribution à la croissance économique et sociale.
Le développement du secteur des transports s'est
accompagné d'un effort considérable d'investissement de la mise
en place d'infrastructures de transport.
Carte :
n°1
Source : IGB
Mai 2010
KOROGO B.
Chapitre 3 CHAPITRE I : LES INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT
ROUTIER DE VOYAGEURS ENTRE OUAGADOUGOU ET KAYA
L'ensemble des ouvrages et équipement au sol
destinés à faciliter le trafic constitue les infrastructures de
transport. Ce sont les infrastructures qui accompagnent le transport routier de
voyageurs. Il s'agit des infrastructures d'acheminement, constituées par
le réseau routier qui permet les liaisons entre les différentes
localités du pays et les infrastructures d'accueil que sont les gares
routières recevant les voyageurs.
L'analyse des types d'infrastructures permet de comprendre le
contexte dans lequel évoluent les transports routiers de voyageurs entre
Ouagadougou et Kaya.
I. Le réseau routier
Le réseau routier national a connu une grande
évolution depuis la conquête coloniale. Il est né d'un
ensemble de pistes et de chemins qui reliaient les anciens marchés ainsi
que les capitales des royaumes qui occupaient le territoire national actuel.
Selon le témoignage de quelques personnes ressources que nous avons
rencontrées lors de notre enquête de terrain, la circulation se
faisait à pied, à dos d'âne ou à cheval.
C'était l'ère du portage et des grandes caravanes d'animaux de
charge.
C'est ainsi que Ouagadougou était relié à
Fada, Tenkodogo, Koudougou, Boromo, Bobo-Dioulasso et Dori en passant par Kaya
à travers des pistes précoloniaux. La mise en place de ces pistes
facilitait les trafics et les échanges commerciaux2.
Le colonisateur français à son arrivée, a
choisi parmi ces innombrables Ö voies traditionnellesÖ, quelques
chemins jugés stratégiques qu'il améliora progressivement.
Il en fit des pistes carrossables pour assurer les liaisons entre les postes
administratifs, militaires et les pays côtiers (Côte d'Ivoire,
Ghana, Bénin, Togo, etc.).
I. 1. L'évolution de l'axe
Ouagadougou-Kaya
La piste coloniale entre Ouagadougou et Kaya a
été améliorée progressivement grâce à
l'accession du pays à l'indépendance en 1960 et son ouverture
vers l'économie monétaire. Cette piste est devenue une
véritable voie de collecte et de distribution de produits issus des
cultures de rente (coton, arachide, sésame...). Elle a également
servi à l'acheminement de la main d'oeuvre en direction de la Côte
d'Ivoire voisine.
Un programme des transports dénommé, Programme
d'Ajustement Sectoriel des Transports (PASEC-T), a permis de développer
le réseau routier. Ce programme a permis le bitumage de la route
Ouagadougou-Kaya (100 kilomètre) en 1992. Cette route fait l'objet de
réparations consécutives à des inondations survenues au
cours de la saison pluvieuse de l'année 1992. Les dépenses sont
comprises dans les montants finaux qui s'élèvent à
3 612 560 000 FCFA. Elle a été inaugurée
officiellement le 26 novembre 1993. La réception définitive a eu
lieu en fin juin 1994.
_________________________________
2 TIAM L, 1985 : Le problème des
transports en Haute Volta (actuel, Burkina Faso) de 1896 à nos jours.
Thèse de doctorat, 3ème cycle, Histoire, Strasbourg
II, page 67.
Si la route Ouagadougou-Kaya a jadis été
répulsive pour des populations ayant eu le souci de s'éloigner du
colonisateur, des corvées de travaux forcés et de l'impôt,
elle est aujourd'hui un facteur de fixation des activités et
d'approvisionnement régulier des centres urbains tels que
Ziniaré, Korsimoro et Boussouma. Il est plus étonnant de
constater que les villes traversées par l'axe Ouagadougou-Kaya
connaissent un essor particulier.
Les changements constatés se situent à plusieurs
niveaux :
· Un accroissement des activités des
marchés qui s'installent au bord de la route. En effet, dans toutes les
localités, les marchés se situent au bord de la route. De
nombreux véhicules, venant de Ouagadougou, Kaya, etc., se rendent les
jours de marché de ces localités (Ziniaré, Korsimoro,
Boussouma, ...).
· Un accroissement des activités de petit commerce
le long de la route dans les localités traversées. La route
traverse chaque localité par le centre et constitue l'axe le plus
animé et le centre économique de la localité :
boutiques, kiosques, cabines téléphoniques, bars, restaurants,
marchés s'installent le long de la route.
· Le brassage et les échanges entre les
populations des différentes localités s'établissent
facilement. La vie paysanne passe de l'autarcie à une économie
ouverte sur le reste du pays. Face à la production, de nouveaux
comportements naissent, guidés par le trafic. On achète un
transistor pour être mieux informé et une bicyclette pour couvrir
de plus grandes distances et se rendre même jusqu'en ville.
Il en résulte un brassage culturel entre les
populations des localités traversées par la route. Les modes de
consommation, d'investissement, de pensée changent et donnent à
l'espace un nouveau faciès3.
I. 2. Le réseau
ferroviaire
En matière de transports ferroviaires, le Burkina Fao
dispose avec la Côte d'Ivoire d'une ligne de chemin de fer
métrique à voie unique de 1262 kilomètres de long reliant
Abidjan à Kaya en passant par Bobo-Dioulasso et Ouagadougou. La partie
Burkinabé totalise 622 kilomètres de voie principale dont 517
kilomètres (frontière Côte d'Ivoire-Ouagadougou) construit
entre 1930 et 1954 et les 105 kilomètres restants (Ouagadougou-Kaya)
à partir de 19844.
L'exploitation ferroviaire qui était initialement
rentable, est devenue une exploitation déficitaire. Alors, il y eu une
nouvelle réorganisation des transports ferroviaires. La
défaillance de la gestion publique du secteur ferroviaire dans le
passé à savoir la gestion commune sous la Régie
Abidjan-Niger (RAN) et la gestion séparée sous la
Société des Chemins de Fer du Burkina (SCFB), a conduit le
gouvernement burkinabé d'un commun accord avec le gouvernement ivoirien,
à mettre en place dans chacun des pays une société de la
gestion du patrimoine ferroviaire. Ces sociétés disposent des
pouvoirs délégués dans l'administration des biens
ferroviaires. Elles concèdent aussi l'exploitation des services de
transport commercial de fret et de voyageurs de la ligne de chemin de fer
Abidjan-Kaya à un opérateur privé dans un environnement
entièrement déréglementé.
_____________________________________________
3 OUEDRAOGO M M ,1988 : Urbanisation et
organisation de l'espace au Burkina Faso, Thèse de doctorat d'Etat,
Université de Bordeaux III, 3 Tomes.
4 Ministère des transports et du Tourisme,
Mai 1998 : Document d'Orientation Stratégique (DOS) des transports
et du Tourisme
Alors, une convention de concession de l'exploitation de la
ligne ferroviaire Abidjan Kaya a été signée en
décembre 1994 entre les Etats et l'opérateur privé
SITARAIL (Société Internationale de Transport Africain du Rail).
La SITARAIL a débuté ses activités depuis août 1995.
Cependant, la route Ouagadougou-Kaya n'a pas subi une rude
concurrence du chemin de fer. Le rail n'a pas été le moyen de
transport privilégié pour la population de Ouagadougou et de
Kaya. Le bitumage de la route Ouagadougou-Kaya en 1992, a renforcé le
trafic routier de voyageurs au détriment du transport ferroviaire de
voyageurs. Cela s'explique par la forte concurrence routière qui offre
un bon nombre de transporteurs individuels et de sociétés de
transport. Cela démontre le rapport de supériorité sur la
rude concurrence route/rail conduisant à une sur-utilisation de la
route.
Bien que, le chemin de fer ne structure pas les zones rurales
traversées, il reste uniquement un outil de liaison entre les deux
villes. Par contre, la route traverse les différentes localités
en plein centre. Par exemple, les véhicules de transport routier de
voyageurs embarquent et débarquent des passagers à des
localités importantes telles que Ziniaré, Korsimoro et Boussouma.
Ce qui n'est pas le cas avec le transport ferroviaire entre Ouagadougou et
Kaya.
Depuis les années 1997, la SITARAIL n'assure plus le
transport ferroviaire de voyageurs entre Ouagadougou et Kaya.
II. Les gares routières de
voyageurs
Les gares routières de voyageurs sont à la fois
une composante du système de transport urbain et un facteur important de
structuration de l'espace. Les gares routières de voyageurs sont des
points de départs et d'arrivées de voyageurs ainsi que des lieux
d'échange.
Les gares routières selon la définition de
RODIERE5 sont des « installations dont l'objet est de
faciliter l'usage des services de transport public de voyageurs, desservant une
localité.
La gare est publique lorsqu'elle peut
être utilisée par toutes entreprises desservant une
localité. Par contre, elle est privée lorsqu'elle n'est
utilisée que par une seule entreprise ».
L'essentiel des gares routières de voyageurs se
trouvent à Ouagadougou qui est un point de départ et
d'arrivée des principaux flux de voyageurs. Il existe trois gares
routières publiques : la gare routière communément
appelée Ouaga-inter, la gare routière de Tampouy et la gare de
l'Est. A ces gares routières s'ajoutent une trentaine de gares
routières privées. Dans la ville de Kaya, selon notre
enquête de terrain, on dénombre 06 gares routières de
voyageurs dont une gare routière publique et 05 gares routières
privées. Seulement, la gare routière publique et 02 gares
routières privées sont exploitées par le transport de
voyageurs entre Ouagadougou et Kaya. Dans la ville de Ouagadougou, on
dénombre 03 gares routières privées des véhicules
de transport en partance ou en destination de Kaya. En plus de ces gares,
l'offre de stationnement des véhicules de voyageurs s'étend sur
des espaces de stationnement anarchiquement.
La carte suivante montre la représentation spatiale des
gares routières de voyageurs entre Ouagadougou et Kaya dans la ville de
Ouagadougou.
_________________________________________________
5 RODIERE R, 1975 : Droit des transports
terrestres et aériens. Paris Dalloz, page 34.
Carte n°2 : Gares routières de
voyageurs entre Ouagadougou et Kaya à Ouagadougou
II.1. Les gares
routières de voyageurs à Ouagadougou
Il s'agit principalement de gares
routières privées de voyageurs et des espaces de stationnement
anarchique. Concernant les gares routières publiques de voyageurs, elles
ont bénéficiés plus ou moins d'aménagement de la
part des autorités communales. Leur caractère public
réside dans le fait qu'elles sont fréquentées à la
fois par les transporteurs individuels et les sociétés de
transport.
La gestion des gares routières publiques est
assurée par les syndicats des transporteurs. Ils perçoivent les
recettes de la vente des taxes de stationnement pour le compte de la
municipalité, qui, en retour leur rétrocède 10% du montant
de ces recettes.
Les gares routières publiques dans la ville de
Ouagadougou ne sont pas exploitées par les véhicules de voyageurs
en partance ou à destination de Kaya.
Selon le Syndicat National des Transporteurs Routiers de
Voyageurs du Burkina (SNTRV-B) 6, la ville de Ouagadougou abrite de
nos jours plus d'une quarantaine de gares routières de voyageurs. Ces
gares sont disséminées dans l'espace urbain de Ouagadougou
à des points stratégiques.
En effet, la position géographique des gares
routières des véhicules de transport à destination ou en
provenance de Kaya semble suivre une certaine logique.
Généralement, Les transporteurs érigent leurs gares sur
les Öportes d'entréeÖ des villes que leurs
sociétés desservent. Dans la ville de Ouagadougou, la
majorité des gares routières de voyageurs en partance ou en
provenance de Kaya se localisent aux alentours du siège de la BIB.
___________________________________________________
6 SNTRV-B, septembre 2004 : Liste des gares
privées (Ville de Ouagadougou).
A l'exception de la gare routière de la STMB, les gares
des sociétés de transport qui desservent la ville de Kaya sont
sur ce site. Aussi, rencontre-t-on les gares des sociétés de
transport comme OA, TSR et STN. Depuis juin 2008 et pendant notre enquête
de terrain (septembre et octobre 2008), la société STN dit avoir
cessé temporairement le transport de voyageurs sur l'axe
Ouagadougou-Kaya. Dans la gare de STN, un incendie a provoqué la
calcination de deux cars de 70 places. La réduction du parc de
véhicules ne permet pas à la société d'assurer le
transport routier de voyageurs entre Ouagadougou et Kaya.
Les gares routières privées,
aménagées par les sociétés de transport ne
répondent pas aux normes de l'aménagement d'une gare
routière.
Cette situation est de nature à entraîner des
problèmes de circulation à l'occasion des entrées et des
sorties des véhicules. Leurs constructions n'ont pas été
prévues dans le plan de lotissement des zones où elles se sont
implantées. Ces gares posent un réel problème d'insertion
dans l'espace urbain. Les grands flux de personnes et de bagages que les gares
attirent perturbent la circulation générale. De plus, ces gares
routières ne disposent pas, le plus souvent, d'aires de stationnement
des véhicules en attente et d'aires de manoeuvre des véhicules en
partance. Les véhicules sont stationnés
généralement dans les rues avoisinantes très
étroites. En outre, l'aménagement interne de ces gares
routières n'est pas adéquat. La plupart des gares
routières privées que nous avons visitées, ne disposent
pas d'espace d'attente suffisant pour passagers. L'état actuel des gares
routières privées de voyageurs dans la ville de Ouagadougou nous
laisse voir le niveau d'organisation des transports routiers de voyageurs.
Les transporteurs individuels ne disposent pas de gares
routières privées et n'exploitent pas non plus les gares
routières publiques dans la ville de Ouagadougou. Cependant, les
véhicules des transporteurs individuels se stationnent anarchiquement
sur des espaces. Les espaces occupés côtoient les gares
routières des sociétés OA et TSR.
Photographie n°1 : Stationnement
anarchique devant une station service
Source : Prise de vue réalisée en mai 2009
par KOROGO Bertin
Cet espace occupé par les véhicules des
transporteurs individuels est situé au sud-ouest du siège de la
BIB et fait face à la gare de TSR : ces véhicules sont en
attente d'embarquement. Cette situation créée des
difficultés de circulation dans la station-service Total.
Nous constatons une insuffisance des gares routières
publiques. Cette situation entraîne la construction de nombreuses gares
routières privées par les transporteurs. La majorité des
gares routières est construite dans des espaces restreints. Ce qui
explique leur précarité qui ne répond pas aux normes d'une
gare routière. Le niveau d'aménagement de ces gares montre le
caractère artisanal des transports. Cependant, la carte suivante montre
la répartition spatiale des gares routières de voyageurs entre
Ouagadougou et Kaya dans l'espace urbain de Kaya.
Carte n°3 : Gares routières de
voyageurs entre Ouagadougou et Kaya dans la ville de Kaya
Carte°3
II. 2. Les gares routières de voyageurs
à Kaya.
La gare routière publique de voyageurs de Kaya occupait
le site qui abrite l'actuel Station Mobil au secteur n°6. Elle
était située à proximité du côté ouest
du rond point de la Bataille du rail.
Cependant, la gare routière publique de voyageurs
n'était pas dans le site octroyé par la mairie de Kaya. Les
véhicules de transport et les vendeurs occupaient anarchiquement
l'espace. Face à cette situation, une nouvelle gare publique fut
érigée. Elle est située à l'Est de la station Mobil
au secteur n°6. Cet équipement public est exclusivement sous la
gestion du syndicat des transporteurs routiers de voyageurs de la ville de
Kaya. La gare routière publique est fréquentée en
majorité par les transporteurs individuels et des sociétés
de transport en transit.
Photographie n°2 : La gare
routière publique de Kaya
Source : Prise de vue réalisée en mai 2009
par KOROGO Bertin
C'est un aménagement assez sommaire marqué
par l'existence d'une clôture : il n'existe aucune
délimitation physique entre les aires de stationnement et les voies
internes. Les véhicules sont stationnés
généralement de manière anarchique et la circulation dans
l'enceinte de la gare de nombreux charretiers, des deux roues, etc.
Le personnel de la gare est composé du chef de la gare,
des chefs de lignes et des billettistes. Il coordonne toutes les
activités dans la gare. Les chauffeurs se contentent de ranger leurs
véhicules sur la plate-forme de chargement et les coxeurs se chargent de
la recherche des passagers. Le passager peut passer toute une matinée
à attendre le départ du véhicule.
Certains transporteurs préfèrent toujours se
stationner aux alentours du marché de Kaya et aux abords de certaines
routes fréquentées (à coté de la station Total au
secteur n°4).
Les sociétés de transport OA, TSR, CTI, ZST et
STN ont construit leurs gares routières.
La position géographique des gares routières
privées semble suivre une certaine logique spatiale : les
transporteurs implantent généralement leurs gares à
coté du marché de Kaya. Ces sociétés de transport
n'utilisent pas la gare routière. Néanmoins, les gares
routières des sociétés de transport se distinguent de la
gare publique par leur organisation et leur fonctionnement. Ces gares
routières des sociétés de transport disposent d'une
billetterie, un service bagage et un service Courrier.
III. Les équipements
connexes aux transports routiers de voyageurs
III. 1. Les
postes de péage
Les postes de péage sont des équipements mis en
place par l'Etat pour la perception de taxes routières. Cette taxe est
appelée « péage routier » et est
obligatoire pour tout véhicule en destination ou en provenance de Kaya.
Le tronçon de la route nationale n°3 reliant
Ouagadougou à Kaya dispose d'un poste de péage et une antenne de
péage. Une antenne de péage est un poste de péage
léger. Elle prend en compte aux usagers non appréhendés
par les postes de péage. Les postes de péage fonctionnent 24
heures/24 alors que les antennes fonctionnent de 6heures à 18
heures7. En sortant de Ouagadougou, le poste de péage se
trouve à Nigwarmin distant de 5 kilomètres. Kaya, L'antenne de
péage est à Banguinsom qui se situe à 4
kilomètres à la rentrée de Kaya.
Le poste de péage à la sortie de Ouagadougou,
route Ouagadougou-Kaya, a été installé en 1998. Et
l'antenne de péage à la sortie de Kaya a été
installée en juin 2008. Les véhicules entrant ou sortant par ces
postes s'y arrêtent pour prendre ou présenter les tickets de
péage.
_______________________________________
7 Service de suivi du péages/Direction
générale du trésor public et de la comptabilité
publique
III. 2. Les stations service
Les véhicules qui assurent le transport routier de
voyageurs entre Ouagadougou et Kaya sont de gros consommateurs de carburant.
Nous avons recensé 05 stations services dans la ville
de Kaya (02 stations TOTAL, une station MOBIL, une station SHELL, une station
OIL LYBIA et une station SOGEL-B).
A Ouagadougou, il y a 02 stations services TOTAL non loin de
la gare OA, de la gare TSR et les gares informelles des transporteurs
individuels. Ces véhicules de transport s'approvisionnent en carburant
dans les deux stations.
Dans les localités traversées, nous avons
recensé 02 stations services à Ziniaré et 03 stations
services à Korsimoro8. Les véhicules des transporteurs
individuels se ravitaillent en carburant dans les stations de ces
localités.
Ainsi, les véhicules de transports de voyageurs
constituent la meilleure clientèle des stations services. A titre
d'exemple, l'autocar de 70 places consomme en moyenne 30 litres de gasoil au
100 kilomètres, ce qui équivaut à la distance
Ouagadougou-Kaya.
Notons également que les garages sont des
équipements destinés à l'entretien du parc roulant du
transport routier de voyageurs. Les sociétés organisées
disposent de leurs propres garages privés. C'est le cas des
sociétés OA, TSR et STMB.
_________________________________________________
8 Enquête de terrain réalisée
en octobre et en septembre 2008 par KOROGO Bertin.
Le développement des transports routiers de voyageurs
entre Ouagadougou et Kaya s'est accompagné par la mise en place des
infrastructures de transport. Ces infrastructures sont : la construction
de la gare routière publique en 2007 et le bitumage de la route
0uagadougou-Kaya en 1992.
Chapitre 4 CHAPITRE II: L'ORGANISATION DES
TRANSPORTS ROUTIERS DE VOYAGEURS AU BURKINA FASO
Le présent chapitre traite de l'historique, des aspects
institutionnels et réglementaires afin de comprendre les transports
routiers de voyageurs au Burkina Faso. L'accent est mis d'abord sur le cadre
institutionnel qui traite les acteurs publics et les acteurs
privés. Ensuite, le chapitre parle aussi du cadre réglementaire.
Ce sont : les conditions appliquées aux candidats transporteurs,
les entraves à la réglementation du secteur des transports
routiers de voyageurs et les objectifs de la loi d'orientation des
transports.
I. Historique du transport
routier de voyageurs
Le transport routier de voyageurs entre Ouagadougou et Kaya a
débuté bien avant l'indépendance de 1960 par des
particuliers9.
A cette époque, les types de
véhicules utilisés par le transport de voyageurs
étaient des véhicules Peugeot 404 bâchés d'une
capacité de 12 places et des véhicules Saviem SG2 d'une
capacité de 23 places. Au début des années 1970, les
Peugeot 505 breaks ont envahi le marché des transports routiers de
voyageurs10.
Cette situation a perduré jusqu'au début des
années 1990 où l'on a assisté à la mise en
circulation d'autocars et de minicars par des sociétés de
transport mieux structurées. La mise en service des autocars et minicars
a entraîné une régression progressive des taxis
brousses.
____________________________________
9 Entretien réalisé avec Monsieur
OUEDRAOGO Moussa dit 5C, ancien transporteur entre Ouagadougou et Kaya de 1956
à 1980.
10 Bamas S, 1996 :
« Développement des transports Routiers de Voyageurs :
l'exemple du Burkina Faso » in les aspects du développement
dans un pays enclavé : le Burkina Faso. Collection
« pays enclavé », n° 9.
Notons que les transporteurs ont commencé à
emprunter l'axe Ouagadougou-Kaya au début des années 60. A cette
époque, le litre d'essence coûtait 35 FCFA11. La
tarification du transport de voyageurs entre Ouagadougou et Kaya variait entre
200 FCFA et 300 FCFA. Le temps mis par les véhicules de transport
était de 5 à 6 heures car l'axe Ouagadougou-Kaya n'était
pas encore bitumé.
Le développement du transport routier de voyageurs
entre Ouagadougou et Kaya s'est accompagné de l'amélioration des
infrastructures de transport (réseau routier, gares routières et
équipements connexes au transport). Le bitumage de la route
Ouagadougou-Kaya en 1992 a favorisé le développement du transport
routier de voyageurs sur cet axe. En juin 2005, une étude12
avait dénombré 19 transporteurs individuels et 04
sociétés de transport de voyageurs desservant l'axe
Ouagadougou-Kaya.
____________________________________________________
11Entretien réalisé avec Monsieur
OUEDRAOGO Moussa dit 5C, ancien transporteur entre Ouagadougou et Kaya de1956
à 1980.
12 Bamas S, juin 2005 : Répertoire des
acteurs du secteur des transports au Burkina Faso. Rapport final, page 188
à 196.
II. Le cadre institutionnel
Les
acteurs publics (l'administration et ses services d'appui) et les acteurs
privés (les ONG, les syndicats des transporteurs routiers de voyageurs,
les transporteurs, etc.) sont les acteurs qui interviennent dans les transports
routiers de voyageurs.
II. 1. Les acteurs publics
Le rôle principal en matière de planification,
d'organisation et de coordination des transports d'une manière
générale, est assuré par le Ministère des
transports. Celui-ci est chargé de la mise en oeuvre de la politique en
matière de transport définie par le gouvernement. Il est
chargé ainsi d'assurer le désenclavement et d'améliorer la
fluidité du trafic et la sécurité dans les transports du
pays. Les services techniques impliqués dans le transport routier de
voyageurs sont la Direction Générale des Transports
Terrestres et Maritimes (DGTTM), le Centre de Contrôle de
Véhicules Automobiles (CCVA) et le Centre de Formation en Transports
Routiers et Activités Auxiliaires (CFTRA).
La Direction Générale des Transports Terrestres
et Maritimes (DGTTM) 13 est régie par le décret
n° 2006/414/PRES/PM/MT du 11 septembre 2006. C'est l'une des directions
centrales du Ministère des transports. Cet arrêté porte sur
ses attributions, son organisation et son fonctionnement. D'une manière
générale, elle réglemente, planifie et contrôle la
mise en oeuvre de la politique du département en matière de
transports terrestres, maritimes et fluviaux.
_____________________________________________
13 OUEDRAOGO M, 2007 : Le transport
interurbain de voyageurs à partir de Ouagadougou. Mémoire de
Maitrise, Département de géographie, Université de
Ouagadougou, page 22.
L'établissement des titres de transport, l'organisation
des activités de transport à travers des réflexions
nécessaires au développement du secteur des transports terrestres
et la gestion ainsi que la promotion des activités de
sécurité routière sont les trois principales fonctions que
dispose la DGTTM en matière de transport routier de voyageurs.
En plus des trois fonctions principales que dispose la DGTTM,
celle-ci délivre la carte de transport, la carte grise et le permis de
conduire. Le métier de transporteur routier de voyageurs est
sanctionné par la carte de transport. La carte de transport est un
document administratif attestant le métier de transporteur de voyageurs.
Les cartes de transport permettent au service statistique de la DGTTM
d'établir et de réactualiser les données sur les
transporteurs (effectifs des transporteurs, types de transporteur, état
du parc automobile alloué à chaque type de transport...).
Le maintien du dialogue avec les syndicats est placé
sous la responsabilité de la DGTTM. La DGTTM organise des
activités de transport pour le développement des transports
terrestres.
Le Centre de Contrôle de Véhicules Automobiles
(CCVA) arrive à garantir le maximum de sécurité aux
usagers par le contrôle technique du matériel roulant. Le
contrôle technique est la mission principale du CCVA.
La principale mission assignée au Centre de Formation
en Transport et Activités Auxiliaires (CFTRA) est la formation et le
perfectionnement. Le CFTRA forme, avant l'emploi, et le perfectionnement en
cours d'emploi, des personnels de l'Etat, des collectivités publiques et
des secteurs parapublics et privés dans le domaine des transports et des
activités connexes.
Les conducteurs routiers, les moniteurs d'auto-écoles
et les mécaniciens auto reçoivent aussi une formation et un
perfectionnement auprès du CFTRA. De même, Les transporteurs
reçoivent aussi une formation dans le cadre de la gestion et
l'exploitation de leurs véhicules ainsi que la préparation des
candidats au permis `' E'' et l'organisation par le CFTRA à des
recrutements de chauffeurs et de mécaniciens.
II. 2. Les acteurs
privés du secteur des transports
Les acteurs privés sont directement impliqués
dans le secteur des transports routiers de voyageurs. Ces acteurs sont
essentiellement les transporteurs individuels, les sociétés de
transport, les sociétés d'assurance et les organisations
syndicales.
II. 2. 1. Les transporteurs
individuels
Le transporteur est « celui qui possède
un véhicule et qui est titulaire d'une autorisation d'exploitation de ce
véhicule, dont le nom est inscrit au registre des transports de
personnes et qui exerce effectivement l'activité de
transport 14».
Il s'agit des transporteurs non organisés en
sociétés. Ils ne disposent pas assez de ressources et ont un parc
réduit constitué de véhicules de faibles
capacités.
______________________________________________
14 WARE M, 1991 : Les transports de personnes
par la route au Burkina Faso. Mémoire de fin de cycle, ENAM, page 61.
Les transporteurs individuels constituent plus de 98% des
transporteurs. Plus de 80% d'entre eux ne dispose pas plus d'un
véhicule. Seulement 12% d'entre eux ont plus de deux véhicules.
Ces véhicules sont généralement de faibles
capacités (8 à 22 places) et acquis de seconde
main 15.
II. 2. 2. Les
sociétés de transport
Il s'agit d'entreprises organisées. Ces entreprises
représentent moins de 2% des transporteurs16. Elles ont un
parc de plus de cinq (05) véhicules. Les sociétés sont
organisées sous forme sociétaire et certaines en plus du
transport de voyageurs exercent aussi le transport de marchandises
Dans le contexte burkinabé, les transporteurs sont en
réalité des commerçants qui font du transport. Le
transport de voyageurs n'est pas une activité principale pour eux.
Beaucoup exercent en marge du transport de personnes, des activités de
commerce. Il n'y a pas de spécialisation en la matière. Certains
trouvent le métier trop risqué et non rentable et par
conséquent ne lui consacre que très peu d'investissement. Le
terme le mieux indiqué pour définir ces individus serait le terme
de `'commerçants-transporteurs`'.
___________________________________
15 et 16Ministère des transports et du
tourisme, Mai 1998 : Document D'orientation stratégique (DOS) des
transports et du tourisme.
II. 2. 3. Les
sociétés d'assurance
D'une manière générale, les
sociétés d'assurance `' assurent `' les véhicules.
Dans le domaine des transports routiers de voyageurs, elles
assurent les véhicules de transport et sensibilisent aussi
les transporteurs quant aux sinistres qu'ils peuvent encourir. Les principales
sociétés d'assurance (UAB, SONAR, GA, FONCIAS, etc.) sont
implantées à Ouagadougou.
II. 2. 4. Les organisations
syndicales du secteur des transports
Il existe des organisations syndicales dans le secteur des
transports routiers de voyageurs. L'Organisation des Transporteurs du Faso
(OTRAF) et le Syndicat National des Transporteurs Routiers de Voyageurs du
Burkina (SNTRV-B) sont des organisations syndicales du secteur des transports
routiers de voyageurs.
L'OTRAF défend les intérêts de ses
membres. L'OTRAF qui est née d'une fusion, se voit dominer par les
transporteurs de marchandises au détriment des transporteurs de
voyageurs.
Le Syndicat National des Transporteurs Routiers de Voyageurs
du Burkina (SNTRV-B), créé en 1999, regroupe exclusivement les
transports routiers de voyageurs pour répondre aux besoins des
professionnels du secteur. La création de la SNTRV-B n'est pas un
clivage mais plutôt une amélioration pour l'OTRAF. Avant, l'OTRAF
regroupait les transports de voyageurs, les transports de marchandises et les
transports d'hydrocarbures. La défense des intérêts
matériels et moraux de ses membres et l'amélioration des
conditions de travail dans les transports routiers sont les grandes lignes que
la SNTRV-B s'est fixée comme objectifs.
III. Le cadre
réglementaire des transports routiers des voyageurs
Le transport routier de voyageurs est régi par
l'ordonnance n° 41/PRES/TP/PT du 16 septembre 1986 ainsi que le
décret d'application de la même date. Ce décret a
réglementé les activités de transport par voitures de
places ou de taxis collectifs, de transport de personnes par voiture de louage
ou taxis ordinaires, de transport mixte et de transport de marchandises.
Aujourd'hui, le texte de base en matière d'organisation
du transport routier est celui portant réorganisation du secteur des
transports en l'occurrence la zatu n° AN IV /CNR/TRANS du 6 février
1987.
Cette réglementation impose des conditions que tout
candidat transporteur doit remplir. Il s'agit des conditions appliquées
aux candidats transporteurs.
III. 1.Les conditions
appliquées aux candidats transporteurs
III. 1. 1.
Les conditions d'exercice de la profession de transporteurs routiers de
voyageurs
L'article 2 du KITI N° AN IV/CNR/TRANS portant
réglementation de la profession de transporteur au Burkina Faso stipule
que « l'exercice de la profession de transporteur est
subordonné à une autorisation délivrée par le
Ministère chargé des transports ».
Toutefois l'accès à la profession est libre mais
soumis aux conditions ci-après :
· être de nationalité burkinabé (une
dérogation peut cependant être accordée aux
étrangers dans les limites des traités ; conventions et
accords signés au Burkina Faso) ;
· constituer un établissement, une
société ou une entreprise de droit burkinabé à jour
de ses obligations ;
· avoir la capacité d'exercice de la
fonction ;
· être inscrit au registre des transporteurs de sa
catégorie ouvert à la DGTTM ;
· s'engager à respecter les prescriptions
contenues dans le cahier de charge.
III. 1. 2. Les conditions
applicables aux entreprises individuelles
Les personnes physiques qui veulent exercer la profession
doivent remplir un certain nombre de conditions spécifiques qui
sont :
· se constituer en entreprise ou établissement de
droit burkinabé ;
· avoir un capital social d'un montant minimum de
2 000 000 FCFA ;
· être seul ;
· établir le siège social au Burkina
Faso ;
· avoir un minimum de structures de fonctionnement qui
sont un service chargé des problèmes administratifs, financiers,
techniques ou logistiques.
III. 1. 3.
Les conditions applicables aux sociétés
Les personnes morales désirant exercer la profession de
transporteur routier de voyageurs doivent remplir les conditions
suivantes :
· avoir un capital social de 2 000 000 francs
CFA pour les Sociétés Anonymes à Responsabilité
Limitée (SARL) et 10 000 000 francs CFA pour les
Sociétés Anonymes (SA), ainsi que les Groupements
d'Intérêt Economique (GIE) ;
· être deux (02) associés pour les SARL et
sept (07) pour les SA et les GIE ;
· avoir un minimum de structures de fonctionnement qui
est, pour les SARL, un service chargé des problèmes
administratifs, techniques ou logistiques. Pour les SA et les GIE, un service
administratif et financier, un service contentieux, un service technique ou
logistique ;
· établir le siège de sa
société ou de son GIE au Burkina Faso ;
· présenter une attestation fiscale.
III. 2. Les entraves à
la réglementation du secteur des transports routiers de voyageurs
III. 2. 1.
Les difficultés d'application des textes réglementaires
La principale entrave à la réglementation est la
non application des textes qui régissent la profession. Un candidat
à la profession de transporteur disposant d'un véhicule, d'un
carnet de visite technique en règle et d'une police d'assurance valide
se voit systématiquement délivrer une autorisation d'exercice de
la fonction. Les autres détails à savoir le minimum du capital
social, la possession de structures de fonctionnement ne sont pas pris en
compte. Cette pratique encourage l'émiettement du secteur et cultive la
médiocrité dans l'organisation et la gestion du secteur des
transports routiers. Situation qui est de nature à renforcer
l'incapacité de l'administration à contrôler efficacement
le secteur.
Notons de plus que les textes réglementaires du secteur
des transports datent du temps de la révolution. Ils sont dans certaines
conditions difficiles à appliquer de nos jours. Ces textes renferment un
certain nombre d'anachronismes qui imposent une révision.
III. 2. 2. Le manque
d'organisation des transporteurs
Les difficultés d'application des textes
réglementaires sont à l'origine de l'émiettement du
secteur des transports. Cet émiettement constitue l'ensemble des
individus ne disposant pas d'un parc suffisant et mal organisé qui
veulent avoir accès à la profession de transporteur. Cette
insuffisance crée la médiocrité dans l'organisation et la
gestion du secteur des transports routiers de voyageurs. A titre d'exemple, en
2002 plus de 90% des transporteurs étaient des transporteurs
individuels, ils ne disposent pas plus de deux véhicules et
géraient l'activité de manière artisanale17.
Retenons que l'organisation des transports routiers de
voyageurs n'est pas satisfaisante. D'une part le sous-secteur souffre d'un
manque d'organisation conséquente et d'autre part l'administration ne
peut contrôler régulièrement ce sous-secteur. Cette
situation s'explique par l'insuffisance de moyens matériels et humains
et aussi la non application des textes réglementaires.
_______________________________________________
17 CATRAM CONSULTANTS, 2002 : Etude
d'amélioration des performances des acteurs du secteur des transports
routiers. Rapport final, page 68.
IV. 3. Les objectifs de la loi
d'orientation des transports
La loi d'orientation des transports terrestres vise des
objectifs politiques, économiques et sociaux.
IV. 3. 1. Les objectifs
politiques
Les objectifs de la loi définissent de façon
claire et précise l'option modale qui doit être
développée par le Burkina Faso en adéquation avec les
réalités politiques, économiques et sociales.
Ils préconisent le développement des transports
collectifs comme option appropriée. Cette option a l'avantage de mettre
à la disposition du plus grand nombre d'usagers des services de
transport à des coûts moindres qui assurent la sauvegarde de
l'environnement.
Ces objectifs permettent également de réduire
les risques liés au mode de transport individuel (accidents, congestion
du trafic, etc.).
Enfin, il faut souligner que les transports constituent un
facteur important pour la réussite de la politique de
décentralisation entreprise au Burkina Faso depuis 1998. Le
désenclavement est une priorité des collectivités locales
qui y voient une condition essentielle pour impulser le développement
à la base, grâce aux échanges entre collectivités
locales.
Cependant, les objectifs politiques réduisent les
risques liés au mode de transport tandis que les objectifs
économiques permettent une croissance économique du secteur des
transports routiers de voyageurs.
IV. 3. 2. Les objectifs
économiques
Aux termes de la loi n°010/98/ du 21 avril
199818, les transports font accroître l'efficacité et
l'augmentation à la croissance économique du pays.
Leur développement doit faciliter la circulation des
biens et des personnes entre les différentes régions du pays et
avec l'extérieur. Dans une telle optique, le développement des
transports participe sûrement à la lutte contre la pauvreté
en améliorant le bien-être matériel et moral des
populations par le biais du désenclavement qu'il favorise.
En tant que secteur relevant du domaine de soutien à la
croissance des centres urbains, l'activité des transports est une source
de revenus pour les personnes qui y travaillent. La présente loi, sans
perdre de vue l'objectif social poursuivi, se veut être l'un des
référentiels normatifs garantissant l'implication des entreprises
privées, dans la promotion de ce sous secteur.
En plus des objectifs politiques et économiques, les
objectifs sociaux visent le développement du mode de transport
collectif.
IV. 3. 3. Les objectifs
sociaux
Le développement du secteur des transports doit
favoriser entre autres, l'accès rapide et confortable aux structures
d'éducation, de formation et de santé. Ainsi, lorsqu'ils sont
bien organisés, les transports génèrent des emplois et
contribuent ainsi à la lutte contre la pauvreté. Le
développement du mode de transport collectif répond à
l'objectif social poursuivi par les pouvoirs publics.
___________________________________________
18 Direction générale des transports
terrestres et maritimes/Direction de la sécurité
routière.
En résumé, l'organisation des transports
routiers de voyageurs au Burkina Faso rencontre des difficultés
organisationnelles.
L'activité n'est pas exercée par des
professionnels. Le caractère artisanal des transports routiers de
voyageurs au Burkina Faso pose des difficultés pour une bonne
organisation de ce secteur malgré l'application des textes en vigueur.
La loi d'orientation des transports routiers constitue un nouveau support dans
l'organisation et l'amélioration des transports routiers de voyageurs au
Burkina Faso.
Il faut admettre que l'Etat, à travers le
ministère des transports rencontre des difficultés pour
contrôler et gérer efficacement le secteur des transports. Il faut
aussi accepter que l'Etat fournis d'énormes efforts pour
développer des infrastructures routières qui constituent la base
du développement des transports routiers.
Bien que les textes en vigueur organisent les transports, les
infrastructures de transport améliorent considérablement au
développement des transports routiers de Voyageurs.
Source : IGB Mai
2010 KOROGO B.
Chapitre 5
Conclusion partielle
Le contexte des transports routiers de voyageurs au Burkina
Faso évolue difficilement. Pays enclavé, le Burkina Faso fait
l'objet d'important effort dans le cadre du développement du secteur des
transports.
L'organisation des transports routiers de voyageurs au Burkina
Faso s'articule autour du cadre institutionnel et réglementaire. Le
cadre institutionnel constitue les acteurs publics (l'administration et ses
infrastructures d'appui) et les acteurs privés (les ONG et les syndicats
des transports routiers de voyageurs). Le cadre réglementaire des
transports routiers de voyageurs est régi par l'ordonnance
n°41/PRES/TP/PT du 16 septembre 1986. Cette réglementation impose
des conditions aux candidats transporteurs qui sont : les conditions
d'exercice de la de la profession de transporteurs, les conditions applicables
aux entreprises individuelles et les conditions applicables aux
sociétés. Une loi d'orientation des transports fut adoptée
pour faire face aux entraves à la réglementation du secteur des
transports (les difficultés d'application des taxes
réglementaires et le manque d'organisation des transporteurs).
Les infrastructures de transport routier de voyageurs entre
Ouagadougou et Kaya sont le réseau routier, les gares routières
et les équipements connexes aux transports routiers de voyageurs. La
concurrence route/rail a fait du transport routier de voyageurs le seul moyen
d'accès entre Ouagadougou et Kaya. Le développement du transport
a généré des gares routières à Ouagadougou
et à Kaya pour les véhicules de transport en provenance ou
à destination de Kaya. Les postes de péages et les
stations-service sont des équipements connexes aux transports routiers
de voyageurs.
DEUXIEME
PARTIE :
ANALYSE DES TRANSPORTS
ROUTIERS DE VOYAGEURS ENTRE OUAGADOUGOU ET KAY
Cette deuxième partie est composée de deux
chapitres : le premier chapitre présente le développement du
transport routier de voyageurs entre Ouagadougou et Kaya. Ce chapitre parle de
l'historique de transport routier de voyageurs et analyse aussi l'offre et la
demande de transport routier de voyageurs. Le deuxième chapitre traite
de l'impact socio-économique des transports routiers de voyageurs entre
Ouagadougou et Kaya à savoir les emplois générés,
les retombées financières, les problèmes de
sécurité routière et les perspectives du
développement de transport routier de voyageurs.
Le développement du transport routier de voyageurs
s'est accompagné par la libéralisation du secteur des transports
et l'amélioration du réseau routier.
Le secteur du transport routier de voyageurs
génère à la fois des ressources financières
considérables pour les acteurs du transport routier de voyageurs entre
Ouagadougou et Kaya et des emplois. Ce sont des emplois liés directement
à l'activité des transports et des emplois connexes aux
transports routiers de voyageurs.
Carte n°4 : LOCALISATION DE LA ROUTE
OUAGADOUGOU-KAYA
Chapitre 6 CHAPITRE III : LE DEVELOPPEMENT DU TRANSPORT
ROUTIER DE VOYAGEURS ENTRE OUAGADOUGOU ET KAYA
Le présent chapitre analyse le développement du
transport routier de voyageurs entre Ouagadougou et Kaya. Ce
développement a engendré l'apparition d'une multitude de
transporteurs individuels et de sociétés de transport par
l'amélioration des infrastructures de transport.
II. L'offre de transport
routier de voyageurs
II. 1.
Les transporteurs individuels
Le nombre des transporteurs individuels était
estimé à 19 en juin 200519. En septembre 2008, les
résultats de nos enquêtes montrent 09 transporteurs individuels.
Il apparaît une nette régression du nombre des transporteurs
individuels. Cette régression est imputable à la forte
concurrence livrée par les sociétés de transport.
En effet, 44,44% des transporteurs individuels conduisent leur
véhicule. Seul 55,56% d'entre eux ont confié la conduite de leur
véhicule à un chauffeur.
Cependant, les sociétés de transport sont bien
structurées que les transporteurs individuels sur l'axe
Ouagadougou-Kaya.
_________________________________________________
19BAMAS S, Juin 2005 : Répertoire des
acteurs du secteur des transports au Burkina Faso. Rapport final, page 188
à 1996.
II. 2. Les
sociétés de transport
Les besoins de transport exprimés en direction de
Ouagadougou ou de Kaya ont engendré la création de nombreuses
sociétés de transport. Ces sociétés de transport
sont Ouédraogo Adama (OA), Société de Transport
Nabonswendé (STN), Transport Sana Rasmané (TSR) et
Société de Transport Mixte Bangrin (STMB).
Pendant notre enquête de terrain, nous avons
constaté que la société STN a cessé
l'activité de transport routier de voyageurs sur l'axe Ouagadougou-Kaya.
Les raisons avancées par les employés de la société
sont la perte de deux cars de 70 places dans un incendie dans leur gare
à Ouagadougou. Mais, le responsable20 de la
société avance que la société observe un
arrêt temporaire de l'activité de transport sur cet axe.
Kaya, par sa position géographique, constitue une ville
de transit de la société de transport STMB.
En septembre 2008, les sociétés de transport OA,
TSR et STMB exerçaient l'activité de transport entre Ouagadougou
et Kaya.
II. 3. Le parc de
véhicules de transport routier de voyageurs
Le parc de véhicules de transport de voyageurs se
compose de deux catégories de véhicules. D'une part, les
transporteurs individuels disposent des véhicules de petite
capacité (18 places). Il s'agit des véhicules Toyota Hiace
communément appelés «Dina''. D'autre part, le parc de
véhicules des sociétés de transport est constitué
d'autocars de grande et de moyenne capacité (30 à 70 places).
__________________________________________________
20 Entretien avec Monsieur Ouédraogo R.
Sabâne, responsable de la Société de Transport
Nabonswendé (STN).
Les résultats de notre enquête de terrain
montrent que les transporteurs individuels disposent 16 véhicules d'une
capacité de18 places et 03 véhicules d'une capacité de 30
places. La capacité offerte par les transporteurs individuels est de 375
places. Cependant, la situation du parc de véhicules des
sociétés de transport se présente comme suit :
Tableau n°1 : Situation du parc de
véhicules des sociétés de transport entre Ouagadougou et
Kaya en 2009
Sociétés de transport
|
Parc total
|
Véhicules en bon état
|
véhicules utilisés par jour
|
Véhicules utilisés sur l'axe
Ouagadougou-Kaya
|
|
OA
|
30
|
20
|
15
|
12
|
TSR
|
38
|
29
|
02
|
02
|
STMB
|
53
|
43
|
25
|
04
|
Total
|
121
|
92
|
42
|
18
|
Source : Service statistique/Direction
Générale des Transports Terrestres et Maritimes.
Le parc total de véhicules des sociétés
de transport est estimé à 121 véhicules en 2009. Les
véhicules qui sont en bon état sont au nombre de 92 et 42
véhicules sont utilisés par jour. Parmi les véhicules
utilisés par jour, 18 véhicules assurent la ligne
Ouagadougou-Kaya. Le nombre de véhicules utilisés par les
sociétés de transport OA, TSR et STMB entre Ouagadougou et Kaya
est respectivement 12, 02 et 04. Les véhicules des
sociétés STMB et TSR sont achetés à l'état
neuf à l'exception de la société OA dont la
totalité du parc est constituée de véhicules d'occasions.
Cette situation s'explique par le fait que les sociétés STMB et
TSR ont besoin de véhicules à l'état neuf pour parcourir
de grandes distances à l'intérieur et l'extérieur du pays.
La société STMB assure une liaison internationale vers Niamey au
Niger et TSR vers Abidjan en Côte d'Ivoire.
La capacité offerte par les sociétés de
transport en 2009 se présentait comme suit :
Tableau n°2 : Capacité offerte
par les véhicules des sociétés de transport en octobre
2009.
Sociétés de Transport
|
32 places
|
35 places
|
50 places
|
60 places
|
70 places
|
Total
|
Capacité offerte
|
OA
|
|
2
|
9
|
1
|
|
12
|
580
|
TSR
|
2
|
|
|
|
|
2
|
64
|
STMB
|
2
|
|
|
|
2
|
4
|
204
|
Total
|
4
|
2
|
9
|
1
|
2
|
18
|
848
|
Source : Service statistique/Direction
Générale des Transports Terrestres et Maritimes.
Les sociétés de transport disposent 06
véhicules de moyenne capacité (32 places et 35 places) et 12
véhicules de grande capacité (50 places, 60 places et 70 places).
La capacité offerte par les véhicules des sociétés
de transport est de 848 places en 2009.
L'évolution des prestations des sociétés
de transport s'est accompagnée d'une amélioration des services de
transport. En effet, la disparition des taxis-brousse et la mise en service de
véhicules modernes (cars et minicars) montrent que les
sociétés de transport se sont améliorées au fil du
temps. Ces autocars et minicars sont munis de sièges individuels
contrairement aux banquettes des taxis brousses. Ils disposent également
d'issues de secours permettant l'aération et le sauvetage en cas
d'accident. De plus, les sociétés de transport ont mis en
circulation des cars d'un confort de type nouveau : la climatisation, la
vidéo et/ou la télévision. C'est le cas de la STMB,
pionnier dans le domaine. La modernisation de l'offre de transport est plus
remarquable dans les sociétés de transport que les transporteurs
individuels : les sociétés de transport respectent les
horaires de départs et d'arrivées contrairement aux transporteurs
individuels où les départs n'interviennent que lorsque le
véhicule a fait le plein de passagers.
Cependant, la tarification des transporteurs a connu des
variations. Le graphique suivant illustre les différents tarifs du
transport de la période allant de 1990 à 2008.
Figure n°1 : Evolution de la
tarification des transporteurs individuels et des sociétés de
transport de 1990 à 2008.
Source: Syndicat national des transporteurs routiers de
voyageurs du Burkina /Bureau National.
Il existe un rapport établi entre les prix du transport
fixés par les transporteurs individuels et par les
sociétés de transport. En effet, l'évolution de la
tarification des transporteurs individuels et des sociétés de
transport a subi les mêmes variations de 1990 à 2008. De 1990
à 2000, les tarifs ont évolué considérablement. Ils
passent de 1000 FCFA en 1990 à 2000 FCFA en 2000 dans les
sociétés de transport et de 750 FCFA en 1990 à 1500 FCFA
en 2000 chez les transporteurs individuels. Il est important de savoir que de
1990 à 2000 la flambée du prix du carburant et la
dévaluation du FCFA en 1994 ont amené les transporteurs à
augmenter les prix du transport. La différence de la tarification
s'explique par la professionnalisation entre transporteurs individuels et
sociétés de transport. Cependant, force est de reconnaître
que depuis 2006 la tendance générale des prix du transport est
à la baisse. Cette situation s'explique par le fait que la
création de la société STN en janvier 2006 a baissé
le prix du transport à 1 500 FCFA. Ce qui conduit les autres
sociétés de transport à pratiquer la même
tarification.
Le développement de l'offre de transport routier de
voyageurs à favoriser le l'augmentation de la demande de transport entre
Ouagadougou et Kaya.
III. La demande de transport
routier de voyageurs
III. 1.
Caractéristiques socio- démographiques des voyageurs.
L'enquête que nous avons menée auprès des
trois cent (300) passagers dans les gares routières de voyageurs de Kaya
et de Ouagadougou a permis de connaître leurs caractéristiques
socio-démographiques.
La majorité des voyageurs (67,66%) a un âge
compris entre 20 et 60 ans. De plus, la population enquêtée est
à majorité masculine (64,33% hommes). Les femmes sont faiblement
représentées (35,64% femmes). Cet écart peut s'expliquer
par le fait que les femmes sont des ménagères et leur rôle
de mère limite les déplacements.
III. 2.
Caractéristiques socio-économiques des voyageurs
L'enquête que nous avons menée auprès des
trois cent (300) passagers des véhicules de transport routier de
voyageurs entre Ouagadougou et Kaya a permis de connaître leurs
caractéristiques socio-économiques.
Tous les secteurs d'activités sont
représentés dans la population des enquêtés. Selon
le statut, la population des enquêtés est composée des
actifs salariés, des actifs non salariés (personnes travaillant
à leur propre compte), d'étudiants et scolaires, des
retraités simples, des retraités reconvertis dans un secteur
d'activité et des sans emploi. La répartition de la population
des enquêtés selon le statut se présente comme
suit :
Figure n°2 : Répartition de
la population des enquêtés selon le statut
Source: Enquête de terrain réalisée en octobre et
septembre 2008 par KOROGO Bertin
Ce graphique montre que la population des
enquêtés est en majorité constituée d'actifs non
salariés (45,33%). Ce résultat témoigne de la
prédominance du secteur informel dans l'économie nationale d'une
part et d'autre part leurs activités nécessitent des
déplacements.
Les actifs salariés qui représentent 21,49% de
l'ensemble des enquêtés sont essentiellement des fonctionnaires.
Les étudiants et scolaires représentent 20,83% de l'effectif des
voyageurs.
Les sans activités représentent 10,67% de
l'ensemble des enquêtés. Ces derniers sont
généralement des jeunes ruraux qui sont attirés par la
ville de Ouagadougou. Le reste de la population des enquêtés est
composé de 0,34% de retraités et de 1,34% de retraités.
Cependant, la répartition des passagers selon le revenu
mensuel se présente comme suit :
Figure n°3 : Répartition des
passagers selon le revenu mensuel
Source : Enquête de terrain réalisée en
septembre et octobre 2008 par KOROGO Bertin.
Sur les trois cent (300) passagers enquêtés, 64%
ont un revenu mensuel compris entre 0 et 25 000 FCFA. Ce chiffre montre
que la majorité des voyageurs n'arrivent pas à subvenir à
leur besoin. Ces voyageurs sont constitués d'étudiants et
scolaires, des retraités, des sans activités et certains actifs
non salariés. Plus le revenu mensuel est élevé, moins ils
voyagent avec les transporteurs. Cela suppose que certaines personnes
préfèrent voyager avec leur propre véhicule.
III. 3. Les motifs de
voyage.
Les besoins de mobilité exprimés à
destination ou en provenance de Kaya sont variés. Sur les motifs de
déplacements, les voyages pour raison de famille, les activités
de commerce, les démarches administratives, les raisons de santé,
la recherche d'emploi et autres raisons avancées comme le tourisme et
les loisirs.
Figure n°4 : Les motifs de
déplacement
Source : Enquête de terrain réalisée en octobre
2008 par KOROGO Bertin.
Sur les six motifs de déplacements, les voyages pour
des motifs liés aux activités de commerce occupent la
première place (42%). En effet, beaucoup de commerçants se
déplacent pour acheter leurs marchandises auprès des grossistes.
A titre d'exemple, la majorité des commerçants du marché
central de Kaya s'approvisionne à Ouagadougou.
Ensuite, 20% des usagers se déplacent pour des raisons
de démarches administratives. Il s'agit essentiellement des
fonctionnaires qui sont venus à Ouagadougou pour percevoir leurs
salaires ou pour poursuivre leurs dossiers administratifs.
Les voyages pour raison scolaire occupent la troisième
place (18%). Il s'agit essentiellement des étudiants et des
élèves qui rendent visite à leurs parents ou qui
rejoignent leurs villes respectives pour la rentrée
scolaire21.
Les motifs d'ordre social, de santé et de recherche
d'emplois représentent respectivement 10%, 5% et 4% des
enquêtés. Les motifs d'ordre social sont des mariages, des
décès ou des funérailles qui nécessitent des
déplacements.
Enfin, le reste de la population enquêtée (1%) se
déplace pour des raisons particulières comme le tourisme et les
loisirs.
III. 4. L'évolution du
trafic de voyageurs.
Le secteur du transport routier de voyageurs est en pleine
mutation. Dans l'optique de mieux appréhender les flux de voyageurs
à destination ou en provenance de Kaya, des comptages ont
été réalisés par la DGTTM pour apprécier le
volume et l'évolution du trafic de voyageurs. Le tableau suivant montre
les résultats du comptage de passagers par société de
transport en 2009.
____________________________________________
21L'enquête de terrain a eu lieu dans les
mois de septembre et d'octobre 2008, période de la rentrée
scolaire.
Tableau n°3 : Flux de passagers
(arrivées et départs) des sociétés de transport en
2009.
Sociétés de transport
|
Trafic journalier
|
Trafic mensuel
|
Arrivée
|
Départ
|
Arrivée
|
Départ
|
OA
|
675
|
570
|
20 250
|
17 100
|
TSR
|
140
|
140
|
4 200
|
4 200
|
STMB
|
95
|
80
|
2 850
|
2 400
|
Total
|
910
|
790
|
27 300
|
23 700
|
Source : Service statistique/Direction
Générale des Transports Terrestres et Maritimes.
Le trafic journalier des sociétés de transport
est de 1 700 passagers (790 départs et 910 arrivées), soit 51 000
passagers par mois. La société de transport OA occupe la
première place avec 37 350 personnes transportées par mois,
soit 73,23% du trafic mensuel. A la différence des autres
sociétés de transport, les départs de cette
société sont à toutes les heures (de 6h à 19h).
Cela contribue à accroître les flux de personnes.
Les sociétés TSR et STMB occupent respectivement
le deuxième et le troisième rang. La société TSR a
transporté 8 400 personnes par mois (16,47% du trafic mensuel) et la
société STMB 5 250 personnes par mois (10,30% du trafic
mensuel).
Selon l'enquête que nous avons réalisée,
dans la journée du mercredi 08 octobre 2009, le nombre de passagers
transportés a évolué comme suit :
Tableau n°4 : Flux de passagers
(arrivées et départs) des sociétés de transport
dans la journée du mercredi 08 octobre 2008.
Sociétés de transport
|
Trafic journalier
|
Trafic mensuel
|
Arrivée
|
Départ
|
Arrivée
|
Départ
|
OA
|
663
|
590
|
19 890
|
17 700
|
TSR
|
86
|
57
|
2 580
|
1 710
|
STMB
|
85
|
72
|
2 550
|
2 160
|
Total
|
834
|
719
|
25 020
|
21 570
|
Source: Enquête de terrain réalisée le 08
octobre 2008 par KOROGO Bertin
Pour la journée du 08 octobre 2008, la
société OA détenait déjà la plus grande part
des flux de voyageurs avec 1 253 personnes transportées, soit 80,69% des
flux de passagers des sociétés de transport. La
société TSR et la société STMB occupent
respectivement 9,20% et 10,11%. Sur la base de ces résultats, le nombre
total de voyageurs à destination ou en provenance de Kaya peut
être estimé à environ 1 553 passagers par jour. Des propos
des transporteurs entre Ouagadougou et Kaya, les périodes des
fêtes et des congés constituent les périodes de forte
affluence. Cependant, les flux de passagers des transporteurs individuels se
présentent comme suit :
Tableau n°5 : Flux de passagers des
transporteurs individuels dans la journée du vendredi 10 octobre 2008
Transporteurs individuels
|
Trafic journalier
|
Trafic mensuel
|
Arrivée
|
Départ
|
Arrivée
|
Départ
|
16 véhicules de 18 places
|
144
|
192
|
4 320
|
5 760
|
3 véhicules de 30 places
|
45
|
60
|
1 350
|
1 800
|
Total
|
189
|
252
|
5 670
|
7 560
|
Source : Enquête de terrain réalisée
en octobre 2008 par KOROGO Bertin.
Dans la journée du vendredi 10 octobre 2008, l'ensemble
des transporteurs individuels a transporté 441 personnes en provenance
ou à destination de Kaya. Par comparaison avec les
sociétés de transport, les transporteurs individuels transportent
22,12% des voyageurs entre Ouagadougou et Kaya.
L'embarquement des passagers au niveau des
sociétés de transport se fait par appel suivant l'ordre
d'enregistrement un quart d'heure avant le départ. Les
sociétés de transport entre Ouagadougou et Kaya assurent 21
départs par jour et se présentent comme suit :
Tableau n°6 : Le nombre de
départs quotidiens assurés par les sociétés de
transport
Gares routières
|
Heures de départ
|
Nombre de départs
|
OA
|
6h, 7h, 8h, 9h, 10h, 11h, 12h, 13h, 14h, 15h, 16h, 17h, 18h,
19h
|
14
|
TSR
|
7h, 9h, 12h, 16h30, 18h
|
5
|
STMB
|
9h, 14h
|
2
|
Source : Enquête de terrain réalisée
en octobre 2008 par KOROGO Bertin
Il faut dire que les multiples départs de la
société OA contribuent à accroître l'offre de
transport.
La qualité des services offerts par les
sociétés de transport est largement bien appréciée
par les passagers. En effet, 88,34% des voyageurs sont satisfaits, 6,36%
très satisfaits et 5,30% pas satisfaits de la prestation des
sociétés de transport. Cependant, les fréquences des
voyages caractérisent les flux des passagers sur l'axe
Ouagadougou-Kaya.
III. 5. La destination des
voyageurs
Selon nos résultats, 81% des voyageurs
enquêtés à Ouagadougou ont pour destination finale Kaya.
Seulement 15% des passagers descendent à Ziniaré, à
Korsimoro et à Boussouma. A partir de Kaya, 4% des passagers continuent
dans des localités environnantes de Kaya.
Dans le sens contraire, entre Kaya et Ouagadougou, 88% des
passagers enquêtés à Kaya ont pour destination finale
Ouagadougou. Ensuite, 10% des passagers descendent à Boussouma, à
Korsimoro et à Ziniaré. Les 2% restant se rendent à
Bobo-Dioulasso, à Ouahigouya, à Koupèla, à
Koudougou... Certains passagers disent qu'ils continuent dans un pays
étranger (Côte d'Ivoire et Ghana). La ville de Ouagadougou est une
ville carrefour et de transit pour les voyageurs en partance de Kaya.
La ville de Kaya exerce une influence sur sa région.
Elle est une zone de transit pour le bétail provenant du sahel et
destiné à Ouagadougou et à l'extérieur du pays
(Côte d'Ivoire et Ghana). Les céréales et le cuir en
provenance de Kaya sont destinés à Ouagadougou. Le bon
état de la route Ouagadougou-Kaya contribue au rayonnement de Kaya dans
le Centre-Nord du pays. Son rôle de capitale régionale du
Centre-Nord s'en trouve ainsi renforcé.
Le transport routier de voyageurs sur l'axe Ouagadougou-Kaya
s'est développé par l'amélioration de la qualité
des prestations de service. Le développement de ce secteur a un impact
socio-économique : il génère des emplois et des
ressources financières.
Chapitre 7 CHAPITRE IV: L'IMPACT SOCIO-ECONOMIQUE DES
TRANSPORTS ROUTIERS DE VOYAGEURS ENTRE OUAGADOUGOU ET KAYA.
Ce chapitre porte sur les emplois générés
par les transports routiers de voyageurs puis les retombées
financières qui en découlent, et enfin les problèmes
engendrés par les transports de voyageurs.
I. Les emplois
générés par les transports routiers de voyageurs
I. 1.
Les emplois directs
Ce sont des emplois qui sont directement
générés par l'activité de transport. Il s'agit des
emplois de chauffeurs, d`apprentis, de chargeurs, de convoyeurs, de coxeurs et
de caissiers.
I. 1. 1. Les chauffeurs
Le conducteur est celui qui détient un permis de
conduire et qui exerce le métier de conducteur. Il est employé
par le transporteur. Souvent le transporteur conduit son propre véhicule
si c'est un transporteur individuel. Chaque véhicule mis en circulation
emploi au minimum un (1) conducteur. Le nombre de véhicules
utilisés sur l'axe Ouagadougou-Kaya par jour est estimé à
37 véhicules (19 véhicules des transporteurs
individuels22 et 18 véhicules des sociétés de
transport23). Nous pouvons dire qu'il existe 37 chauffeurs.
____________________________________________
22 Enquête de terrain réalisée
en septembre et octobre 2008 par KOROGO Bertin.
23 Service statistique de la Direction
Générale des Transports Terrestres et Maritimes.
Le chauffeur reçoit en contre partie de ses prestations
un salaire. Ce salaire peut être mensuel ou journalier. Les chauffeurs
des transporteurs individuels sont payés entre 1 500 FCFA et
2 000 FCFA par voyage. Les chauffeurs des sociétés de
transport ont un revenu mensuel compris entre 60 000 FCFA et 75 000
FCFA.
I. 1. 2. Les apprentis
L'apprenti chauffeur est l'assistant du chauffeur. Il aide le
chauffeur dans l'exécution de certaines tâches comme l'entretien
courant du véhicule ainsi que les petites réparations. Il charge
les bagages au point d'embarquement et de débarquement. Chaque
transporteur individuel emploie au minimum un (1) apprenti chauffeur. Leur
nombre est estimé à cinquante cinq (55). L'apprenti chauffeur est
souvent rémunéré entre 1 000 FCFA et 1 500 FCFA
par voyage.
I. 1. 3. Les chargeurs
Les sociétés de transport accordent une grande
importance à l'organisation du chargement, souci majeur des voyageurs
qui veulent voir leurs bagages arrivés en bon état. Les
sociétés de transport (OA, STMB, et TSR) disposent quarante deux
(42) chargeurs dans leurs gares routières à Ouagadougou et
à Kaya. Ils ont un revenu mensuel compris entre 15 000 FCFA et
20 000 FCFA24.
________________________________________________
24Enquête de terrain réalisée
en septembre et octobre 2008 par KOROGO Bertin.
I. 1. 4. Le convoyeur
Le convoyeur est le représentant spécial du
transporteur25. Il est chargé de contrôler et de vendre
les tickets auprès des passagers durant le voyage. Il résolve
aussi les difficultés qui peuvent se poser au cours du voyage. Le nombre
de convoyeurs employés par les sociétés de transport OA,
STMB et TSR sont respectivement 04, 08 et 02.
I. 1. 5. Les coxeurs
Le coxeur exerce plus son activité dans les gares
routières publiques et les espaces anarchiquement occupés par les
transporteurs que dans les gares privées de voyageurs. La plupart des
sociétés de transport n'ont pas besoin de l'assistance des
coxeurs. Dans les gares routières informelles, le coxeur fait toujours
croire au client nouvellement arrivé que le véhicule est sur le
point de partir, même si celui-ci n'est pas prêt.
Ils perçoivent en contre partie de leur activité
une petite rémunération du chauffeur. Le coxeur perçoit
150 FCFA à 200 FCFA sur chaque passager apporté. On peut estimer
à environ 10 coxeurs dans les gares routières de Kaya ainsi que
13 à Ouagadougou.
I. 1. 6. Les caissiers
La gestion des recettes de l'activité de transport est
assurée par les caissiers ou les caissières. Chez les
transporteurs individuels, la comptabilité est assurée par le
transporteur ou le chauffeur.
________________________________________
25 WARE M, 1991 : Les transports de personnes par
la route au Burkina Faso. Mémoire de fin de cycle, ENAM.
La société STMB et la société OA
ont respectivement cinq (05) et six (06) caissiers et la société
TSR (gare annexe, coté sud-ouest du siège de la BIB et la gare de
Kaya) a deux (02) caissier.
Le tableau suivant présente la répartition des
emplois directs générés par le transport de voyageurs
entre Ouagadougou et Kaya.
Tableau n°7 : Répartition
des empois directs générés par le transport de voyageurs
entre Ouagadougou et Kaya
Transporteurs
|
Nombre des emplois directs
|
Total
|
Chauf-feurs
|
Appren-tis
|
Chargeurs
|
Convo-yeurs
|
Coxeurs
|
Cais-siers
|
Transporteurs individuels
|
19
|
19
|
0
|
0
|
23
|
0
|
61
|
Société OA
|
12
|
24
|
20
|
4
|
0
|
6
|
66
|
Société STMB
|
4
|
8
|
14
|
8
|
0
|
5
|
39
|
Société TSR
|
2
|
4
|
8
|
2
|
0
|
2
|
18
|
Total
|
37
|
55
|
42
|
14
|
23
|
13
|
184
|
Source : Enquête de terrain réalisée
en octobre 2008 par KOROGO Bertin
Au total, le secteur de transport routier de voyageurs entre
Ouagadougou et Kaya génère environ cent quatre vingt quatre (184)
emplois directs. Les transporteurs individuels emploient 61 personnes, soit
33,15% des employés. La majorité des emplois directs est
générée par la société OA (35,87% des
employés). Quant aux emplois créés par les
sociétés STMB et TSR leur part est respectivement 21,19% et
9,79%.
I. 2. Les emplois
indirects
Ce sont les emplois connexes au transport routier de
voyageurs. Il s'agit surtout de l'entretien et/ou la réparation des
véhicules et la vente de carburant.
I. 2. 1. L'entretien et
réparation des véhicules de transport routier de voyageurs.
Les sociétés de transport STMB, OA et TSR ont
des garages privés à Ouagadougou pour l'entretien et la
réparation de leurs véhicules de transport. Ces garages sont
pourvoyeurs d'emplois. La société STMB emploie dix neuf (19)
mécaniciens, TSR emploie dix (10) mécaniciens et la
société OA emploie trois (3) mécaniciens.
Au total, ces sociétés de transport emploient
trente deux (32) mécaniciens dans leurs garages privés.
I. 2. 2. La vente de
carburant
La vente de carburant est une activité connexe au
transport de voyageurs. L'évolution de la tarification du transport est
souvent liée à la baisse et à la hausse du prix du
carburant.
Les véhicules de transport routier de voyageurs
s'approvisionnent dans les stations service de Ouagadougou et de Kaya. La vente
de carburant génère des emplois (pompistes, gérants,
comptables, gardiens, etc.). Les cinq (05) stations services de la ville de
Kaya emploient environ une trentaine de personnes.
Si le transport routier de voyageurs crée des emplois
directs et des emplois indirects, il est aussi générateur de
ressources financières.
II. Les retombées
financières du transport routier de voyageurs
II. 1.
Le développement des activités commerciales.
Des petits commerces se remarquent au bord de la route
à Ziniaré, à Korsimoro et à Boussouma. Ces
activités commerciales sont présentes au point d'embarquement et
de débarquement des véhicules de transport de voyageurs. Certains
vendeurs arrivent des villages environnants et des grands centres (Ouagadougou
et Kaya) et repartent le soir.
Photographie
n°3 : Activités commerciales au bord de la route
nationale n°3 à Ziniaré
Source : Prise de vue réalisée en mai 2009
par KOROGO Bertin
Sur cette image, on y trouve des activités diverses
comme la vente de pain, d'eau de boisson, la viande grillée, des fruits,
etc. Ces vendeurs arrêtés ou assis derrière leurs
marchandises attendent l'arrêt d'un véhicule de transport
où Ils gravitent autour des cars pour vendre leurs marchandises aux
voyageurs.
Au total, 457 activités commerciales ont
été recensées dans les localités traversées
par la route Ouagadougou-Kaya.
A Ziniaré, 226 activités ont été
dénombrées au bord de la route, soit 49,45% des activités
commerciales. De même, 134 activités à Korsimoro ainsi que
30 activités à Boussouma et leur part est respectivement 29,32%
et 6,56%.
Au poste de péage à la sortie de Ouagadougou,
nous avons compté 67 activités, soit 14,67% des activités
commerciales recensées.
Ces activités sont constituées de boutiques,
cabines téléphoniques, Kiosques, restaurants, stations services,
vendeurs ambulants, etc. Les marchés de ces localités sont
implantés au bord de la route Ouagadougou-Kaya. L'impact de la route sur
le développent de ces villes est incontestable. La route joue un
rôle prépondérant dans le processus de l'urbanisation.
Les femmes jouent un rôle important dans les
activités commerciales. Elles représentent 84% des vendeurs
ambulants et 45% des vendeurs installés au bord de la route. Les revenus
générés par le transport permettent aux femmes de
contribuer aux frais du ménage. Certaines arrivent à payer la
scolarité de leurs enfants, à payer des moyens de
déplacement (bicyclettes et deux roues à moteurs) et à
pratiquer l'élevage (poules, caprins, ovins et bovins).
Cependant, des activités commerciales sont
exercées autour et dans les gares routières de Ouagadougou et de
Kaya.
Photographie n°4 : Vendeurs
installés autour de la gare de la société OA
(côté ouest du siège de la BIB)
Source: Prise de vue réalisée en mai 2009 par KOROGO
Bertin.
L'impact de la gare routière de la
société OA sur le développement des activités
commerciales est remarquable. Ces activités commerciales sont
constituées de restaurants, Kiosques, cabines
téléphoniques, boutiques, vendeurs ambulants, etc. Elles
transforment la devanture de la gare routière en un véritable
marché.
Le transport de voyageur ne génère pas seulement
des emplois directs et des emplois indirects mais il créé aussi
des ressources financières pour les transporteurs.
II. 2. Les retombées
financières pour les transporteurs
L'activité de transport routier de voyageurs
génère des ressources financières considérables
pour les transporteurs.
Les recettes des transporteurs individuels et des
sociétés de transport (STMB, OA et TSR) sont estimées sur
la base du nombre total des passagers (arrivées et départs)
26 par jour, par mois et par an.
Tableau n°8 : Estimations des
recettes (arrivées et départs) des sociétés de
transport en 2008.
Société de transport
|
Prix de transport en FCFA
|
Nombre de passagers par jour
|
Montant par jour en FCFA
|
Montant par mois en FCFA
|
Montant par an en FCFA
|
STMB
|
1 500
|
175
|
262500
|
7 875 000
|
95 812 500
|
OA
|
1 500
|
1245
|
1 867 500
|
56 025 000
|
681 637 500
|
TSR
|
1 500
|
280
|
420 000
|
12 600 000
|
153 300 000
|
Recette totale (arrivées et
départs)
|
2 550 000
|
76 500 000
|
930 750 000
|
Source: Enquête de terrain réalisée en
octobre 2008 par KOROGO Bertin / Service statistique de la Direction
Générale des Transports Terrestres et Maritimes.
Les recettes journalières des sociétés de
transport (OA, TSR, STMB) peuvent être estimées à
2 550 000 FCFA par jour, 76 500 000 FCFA par mois (30 jours) et
930 750 000 FCFA par an (365 jours). Ces estimations montrent que les
sociétés de transport routier de voyageurs génèrent
d'énormes revenus pour les transporteurs.
_________________________________________________
26 NB : « arrivées et
départs » représente les passagers en destination et en
partance de Kaya. Dans le tableau, les arrivées et les départs
ont été additionnés.
Cependant, il est aussi intéressant de connaître
les recettes générées par les transporteurs individuels.
Le tableau suivant montre les estimations des recettes perçues
(arrivées et départs) par les transporteurs individuels par jour,
par mois et par an comme suit :
Tableau n°9 : Estimations des recettes
(arrivées et départs) des transporteurs individuels.
Type et nombre de véhicule
|
Prix de transport en FCFA
|
Nombres de passagers par jour
|
Montant par jour en FCFA
|
Montant par mois en FCFA
|
Montant par an en FCFA
|
16 Véhicules de 18 places
|
1 000
|
288
|
288 000
|
8 640 000
|
103 680 000
|
3 véhicules de 30 places
|
1 000
|
90
|
90 000
|
2 700 000
|
32 400 000
|
Recette totale (arrivées et
départs)
|
378 000
|
11 340 000
|
137 970 000
|
Source : Enquête de terrain réalisée
en octobre 2008 par KOROGO Bertin.
Les estimations des recettes journalières des
transporteurs individuels peuvent être estimées à
378 000 FCFA par jour, soit 11 340 000 FCFA par mois (30 jours)
et 137 970 000 FCFA par an (365 jours). A la différence des
sociétés de transport, les transporteurs individuels
génèrent seulement 12,91% des recettes totales.
II. 3. Les recettes pour
l'état.
II. 3.
1. La TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée)
Tout transporteur est soumis au Régime du Réel
Simplifié d'Imposition (RSI) lorsque son chiffre d`affaires annuel est
compris entre 15 et 25 millions de FCFA27.
__________________________________________
27Code général des impôts du
Burkina Faso : Article 16 et 23
Le Régime Simplifié d'Imposition, dit
« réel simplifié », est un régime
d'imposition pour lequel l'impôt est déterminé à
partir du bénéfice réel. Il permet aux entreprises de
bénéficier d'obligations compatibles et déclaratives
allégées. Il est en revanche soumis au Régime du
Réel Normal d'Imposition lorsque son chiffre d'affaire annuel est
supérieur à 25 millions de francs.
Tout transporteur (personne physique ou morale) dont le
chiffre d'affaires est inférieur à 15 millions est assujetti
à la contribution du secteur informel et par conséquent ne
facture pas la TVA à ses clients28.
La société de transport perçoit la taxe
auprès des clients et la reverse à l'Etat. Le calcul de la TVA se
présente comme suit :
Le prix de transport hors taxe est égal au prix sans
TVA. Le prix du ticket avec TVA entre Ouagadougou et Kaya est de 1 500
FCFA.
Prix du ticket avec TVA= prix Hors Taxe + 18% du prix Hors
Taxe
1 500 FCFA = prix Hors Taxe (1 + 0,18)
Prix Hors Taxe = 1 500/1,18
Prix Hors Taxe = 1 271,18 FCFA
Le prix de transport Hors Taxe (sans TVA) entre Ouagadougou et
Kaya est de 1 271,18 FCFA. La TVA est la différence du prix de
transport avec la TVA et du prix Hors Taxe (sans TVA). 1 500 FCFA -
1 271,18 FCFA = 228,82 FCFA.L'Etat perçoit au titre de la TVA
228,82 FCFA sur chaque ticket vendu par les sociétés de
transport.
_____________________________________
28 Direction générale des
impôts/Code générale des impôts
Les sociétés OA, TSR et STMB constituent les
entreprises structurées qui facturent la TVA à leurs clients sur
l'axe Ouagadougou-Kaya. La société OA transporte en moyenne
1 245 personnes par jour. Elle paie au titre de la TVA 284 881 FCFA par
jour, soit 103 981 565 FCA par an (365 jours). La société
TSR transporte en moyenne 280 personnes par jour. Le montant journalier de la
TVA est de 64 070 FCFA, soit 23 385 550 FCFA par an. Quant à la
société de transport STMB, elle transporte 175 personnes par
jour. Elle paie au titre de la TVA 40 044 FCFA, soit 14 616 060
FCFA.
Le tableau suivant récapitule les recettes
générées par la TVA avec les sociétés de
transport sur l'axe Ouagadougou-Kaya.
Tableau n°10 : Récapitulatif
des recettes générées par la TVA.
Sociétés de transport
|
Montant de la TVA par jour en FCFA
|
Montant de la TVA par mois en FCFA
|
Montant de la TVA par an en FCFA
|
STMB
|
40 044
|
1 201 320
|
14 616 060
|
OA
|
284 881
|
8 546 430
|
103 981 565
|
TSR
|
64 070
|
1 922 100
|
23 385 550
|
Total
|
388 995
|
11 669 850
|
141 983 175
|
Source: Estimations faits par KOROGO Bertin en 2009.
Si les sociétés reversaient
régulièrement leur TVA, l'Etat devrait percevoir environ
388 995 FCFA par jour, soit 141 983 175 FCFA par an.
II. 3. 2. Le péage
Le péage est obligatoire pour tout véhicule de
transport en provenance ou à destination de Kaya.
Le décret n°2005-152/PRES/PM/MFB du 15 mars 2005
portant modalités de la gestion de péage sur les routes à
l'intérieur des limites territoriales du Burkina Faso a fixé les
tarifs du péage par tronçon selon les types de
véhicules30. La tarification en vigueur du péage des
véhicules de transport de passagers se présente comme suit :
Tableau n°11 : Tarification du
péage des véhicules de transport de voyageurs
Capacité du véhicule
|
Tarifs en FCFA
|
05 à 20 places
|
300
|
21 à 30 places
|
500
|
Plus de 30 places
|
1 000
|
Source : Direction générale du
trésor et de la comptabilité publique/Service central de suivi du
péage.
Sur la base des comptages de trafic, l'estimation que nous
avons faite des recettes de péage se présente comme
suit :
Tableau n°12 : Estimation des
recettes annuelles de péage en 2009.
Transporteurs
|
Nombre de véhicules
enregistrés
|
Montant péage par jour en FCFA
|
Montant péage par mois en FCFA
|
Montant péage par an en FCFA
|
Sociétés de transport
|
42
|
42 000
|
1 260 000
|
15 120 000
|
Transporteurs individuels
|
38
|
12 600
|
378 000
|
4 536 000
|
Total
|
80
|
54 600
|
1 638 000
|
19 656 000
|
Source : Estimations faits par KOROGO Bertin sur la base
des comptages de trafic de péage en 2009.
_____________________________________________
30 Direction générale du
trésor et de la comptabilité publique/Service central de suivi du
péage.
En 2009, les transporteurs individuels paient aux postes de
12 600 FCFA par jour, soit 4 536 000 FCFA par an. Pour les
sociétés de transport, le montant est de 42 000 FCFA par
jour, soit 15 120 000 par an. En somme, l'Etat devrait percevoir 54
600 FCFA par jour, soit 19 656 000 FCFA par an.
Si le transport routier de voyageurs génère des
revenus considérables pour l'Etat. Il apporte aussi aux communes de
Ouagadougou et de Kaya des ressources financière.
II. 4. Les recettes pour les
communes de Kaya et de Ouagadougou
II. 4.
1. Les recettes pour la commune de Kaya
La taxe de stationnement est l'une des principales ressources
de la commune de Kaya. Cette taxe est payée par les transporteurs
routiers (voyageurs et marchandises) dont l'activité de transport a pour
origine ou destination la commune de Kaya. Les transporteurs en transit payent
également cette taxe. Selon le responsable en charge du recouvrement de
la taxe de stationnement « la tarification est de 500 FCFA pour
les véhicules dont la capacité est inferieur ou égale
à 35 places et de 1 000 FCFA pour les véhicules de plus de
35 places. La taxe est de 1 000 FCFA pour les véhicules de
transport de marchandises ».
De 2005 à 2008, la taxe de stationnement à Kaya
dans le secteur du transport routier a évolué comme
suit :
Tableau n°13 : Evolution de la taxe
de stationnement à Kaya de 2005 à 2008
Année
|
|
Taxe de stationnement en FCFA
|
Taux de recouvrement
|
2005
|
Prévision
|
2 500 000
|
74,72%
|
Recouvrement
|
1 868 000
|
2006
|
Prévision
|
2 500 000
|
75,52%
|
Recouvrement
|
1 888 000
|
2007
|
Prévision
|
2 500 000
|
58,45%
|
Recouvrement
|
1 461 300
|
2008
|
Prévision
|
2 500 000
|
45,54%
|
Recouvrement
|
1 138 700
|
Source : Mairie de la commune de Kaya/Service comptable.
On constate bien que le taux de recouvrement de la taxe de
stationnement est passé de 74,72% en 2005 à 75,52% en 2006. De
2005 à 2006, les recettes ont évolué positivement. A
partir de 2007, le taux de recouvrement chute à 58,45% et passe à
45,54% en 2008. Cette évolution montre qu'il existe des
difficultés dans le recouvrement de la taxe. La réticence des
transporteurs à payer les taxes explique les difficultés à
atteindre les prévisions de la taxe
Si la taxe de stationnement constitue une ressource
financière pour la mairie de Kaya, la patente est aussi une taxe qui
procure de l'argent à la mairie.
C'est la direction régionale des impôts qui
collecte la patente pour le compte de la commune de Kaya. Chaque
entreprise31 supporte annuellement une taxe de 6 000 FCFA par
véhicule et une taxe de 500 FCFA par place occupée (celle du
conducteur non comprise).
___________________________________________
31 Code général des impôts du
Burkina Faso : articles 245 et 246.
Au total, les sociétés de transport utilisent 18
Véhicules sur l'axe Ouagadougou-Kaya. Les entreprises structurées
paient théoriquement 108 000 FCFA par an au titre de la patente. De
plus, la taxe par place occupée est de 424 000 FCFA pour les 848
places offertes par les sociétés de transport. En somme, la
patente payée par les sociétés OA, STMB et TSR est de
532 000 FCFA par an.
II. 4. 2. Les recettes pour
la commune de Ouagadougou
Les principales recettes générées par les
activités de transport de voyageurs sont les recettes liées au
recouvrement des taxes de stationnement. Sur la période allant de 1995
à 2005, les recettes perçues sur les activités de
transport routier de voyageurs pour la commune de Ouagadougou sont de
130 000 000 FCFA32 sur 10 ans.
Sur la base des montants recouvrés en 10 ans
(130 000 000 FCFA), les transporteurs contribuent en moyenne
13 000 000 FCFA par an. De la période allant de 1995 à
2009, les recettes de la commune de Ouagadougou s'élèvent
à 182 000 000 FCFA.
Il faut noter que les syndicats des transporteurs rencontrent
des difficultés dans le recouvrement de la taxe de stationnement. De
même, la sécurité routière pose d'énormes
difficultés au secteur du transport routier de voyageurs.
___________________________________________________________
32 BAMAS (S), 2006 : l'implication des
collectivités locales dans la gestion des transports urbains en Afrique
de l'Ouest et du Centre, le cas de Ouagadougou. Rapport final.
III. Les problèmes de
sécurité routière de voyageurs
III. 1.
Les problèmes organisationnels
Les résultats de nos enquêtes de terrain montrent
que 77,78% des transporteurs individuels trouvent que le syndicat du transport
routier de voyageurs (SNTRV-B) ne les soutienne pas sur le même pied
d'égalité avec les sociétés de transport. Pour les
transporteurs individuels, le SNTRV-B permettra une meilleure organisation et
une amélioration face à la concurrence des sociétés
de transport.
De plus, les transporteurs individuels trouvent que
l'assurance et la visite technique des véhicules de transport
coûtent très chères. L'assurance d'un véhicule est
de 400 000 FCFA par an et 17 500 FCFA par trimestre pour la visite
technique. Il est difficile pour ces transporteurs d'être en règle
vis-à-vis de l'assurance et la visite technique. Par conséquent,
ils rencontrent d'énormes difficultés face aux différents
contrôles de la police ou de la gendarmerie. Certains transporteurs
trouvent que le carburant coûte cher alors que les recettes sont faibles
pour couvrir les frais. Les difficultés de renouvellement des
véhicules entrainent la diminution de leur parc de véhicules.
Sur l'ensemble des trois cent (300) passagers
enquêtés, 98,34% des voyageurs sont satisfaits du transport
routier de voyageurs. Néanmoins, 41,94% des passagers trouvent que les
véhicules de transport sont surchargés et 48,38% constatent des
multiples arrêts des véhicules de transport au cours du voyage.
Cependant, les vendeurs sont souvent victimes à l'endroit de certains
passagers qui partent avec leurs marchandises sans payer.
III. 2. Les problèmes
de sécurité routière
Les facteurs d'accidents sont liés à
l'environnement de la route, au véhicule et au conducteur. L'état
de la voie est un danger pour les usagers. C'est le cas des virages entre
Korsimoro et Boussouma.
Le nombre total des accidents de circulation était de
55 en 2008 sur l'axe Ouagadougou-Kaya, soit 47 victimes (13 morts et 34
blessés) 33. Les facteurs d'accidents liés aux
conducteurs représentent 31 cas, soit 56,36% des accidents.
De plus, 40% des chauffeurs enquêtés pour toutes
les sociétés de transport sont âgés de plus 40 ans
et ont plus de 16 ans d'ancienneté dans la conduite. Or, les chauffeurs
des sociétés OA et TSR font au moins trois rotations par jour sur
l'axe Ouagadougou-Kaya. La fatigue cumulée et l'âge avancé
de ces chauffeurs font qu'ils ne peuvent pas avoir une bonne maîtrise de
la conduite.
Le diagnostic de sécurité routière fait
ressortir un problème de sécurité publique, de civisme et
de gouvernance.
Cependant, il faut noter les perspectives qu'apportent les
politiques dans le cadre du développement de transport routier de
voyageurs sur la route nationale n°3 reliant Ouagadougou à Kaya.
____________________________________________
33Fichier statistique de la Direction
Générale des Transports Terrestres et Maritimes
Carte n°5 : Site de la future gare
routière publique dans la ville de Kaya
IV. Les perspectives du
développement de transport routier de voyageurs.
Les perspectives de développement du transport routier
de voyageurs présentent une vision de développement du transport
intégré à l'aménagement urbain pour contribuer au
désenclavement de Kaya et sa région. Les mairies sont les
structures en charge du développement de leur commune. Dans le plan de
développement communal, la mise en place des infrastructures de
transport est l'une des principales priorités.
Conscientes du rôle que peut jouer le transport dans le
développement de la ville de Kaya, les autorités municipales ont
initié des études dans l'objectif de construire une autre gare
routière.
La construction d'une deuxième gare routière
publique de voyageurs est prévue dans les projets de
développement de la commune de Kaya. Le site retenu pour la construction
de la future gare routière est situé hors de la ville de Kaya,
côté Est du poste de Douane à Kaya. C'est un site
localisé en bordure de la route nationale n°3 en direction de Dori.
Ce choix est stratégique pour le développement du transport
routier et un meilleur contrôle des véhicules par la douane. Cela
permettra aussi d'éviter que les gros véhicules en transit ne
traversent la ville de Kaya pour se rendre à la gare routière
publique.
Lors de nos enquêtes de terrain, nous avons recueilli
les propos des transporteurs. Les sociétés de transport avaient
un projet d'acquisition de cars neufs et de véhicules d'occasion. La
société STMB envisage ajouter 02 cars neufs (de 70 places et de
30 places) et la société TSR 02 cars neufs de 30 places sur l'axe
Ouagadougou-Kaya. La société OA prévoyait 05
véhicules d'occasion en substitution des cars qui ne sont pas en bon
état sur cet axe
Chapitre 8 Conclusion partielle
L'analyse des transports routiers de voyageurs entre
Ouagadougou et Kaya montre l'évolution et les effets induits du
transport dans le processus du développement.
L'historique du transport routier de voyageurs entre
Ouagadougou et Kaya révèle qu'il a débuté bien
avant les indépendances de 1960. La demande de transport routier de
voyageurs connaît une évolution sans cesse grandissante. Quant
à l'offre, sa consistance est fondée sur les
sociétés de transport OA, TSR et STMB au détriment des
transporteurs individuels. Cela s'explique par le fait que le parc automobile
de véhicules des sociétés de transport a
évolué considérablement.
Les retombées du transport routier de voyageurs sont
des ressources considérables (création d'emplois et
génératrices d'importantes ressources financières).
Cependant, les problèmes de sécurité routière
fragilisent le transport routier de voyageurs. Ces problèmes se
manifestent par les accidents de circulation dont les facteurs sont multiples.
Très souvent, les surcharges et la fatigue acculée des
conducteurs sont provocatrices d'accidents de circulation. Il s'agit de
renforcer l'arsenal réglementaire et législatif pour lutter
contre l'insécurité routière.
Chapitre 9 CONCLUSION GENERALE
Au terme de nos travaux de recherche, il ressort que les
transports routiers de voyageurs entre Ouagadougou et Kaya jouent un rôle
important dans le développement, dans la mesure où ils assurent
la mobilité des biens et des personnes.
Le développement du transport routier de voyageurs
entre Ouagadougou et Kaya ces dernières années s'est
accompagné d'une amélioration des infrastructures de transport
à travers une bonne organisation du secteur des transports. En
dépit de l'existence d'une gare routière publique à Kaya,
des sociétés de transport comme OA, TSR, et STMB ont construit
leurs propres gares routières à Kaya ou à Ouagadougou. De
plus, des infrastructures routières ont été
réalisées. Les programmes sectoriels (PASEC-T et PST-2) ont
bitumé la route Ouagadougou-Kaya en 199234 et la mairie de la
ville de Kaya a construit la gare routière publique en 2007.
D'une manière générale, l'offre de
transport routier de voyageurs entre Ouagadougou et Kaya a connu une
évolution sans cesse grandissante (1223 places offertes par jour). La
mise en service des autocars et des minicars relativement en bon état a
eu pour effet la régression progressive des taxis brousses. Le nombre
total de véhicules utilisés par jour sur l'axe Ouagadougou-Kaya
est 37.
_______________________________________
34 Ministère des transports et du Tourisme,
mai 1998 : Document d'Orientation Stratégique (DOS) des transports
et du tourisme.
La forte concurrence route/rail et entre transporteurs (entre
sociétés de transport elles-mêmes et entre
sociétés de transport et les transporteurs individuels) a
contribué à l'amélioration significative de la
qualité des prestations au bénéfice des usagers.
La mobilité des populations entre Ouagadougou et Kaya
par le biais du transport a permis le désenclavement de Kaya et sa
ville. Les relations entre ces deux villes génèrent des
déplacements des personnes pour des raisons aussi variées comme
le commerce et les affaires, les démarches administratives, le scolaire,
les raisons de santé, les raisons sociales (mariages,
décès, funérailles, rendre visite à leurs familles,
etc.). La satisfaction de ces déplacements constitue l'objectif premier
du désenclavement interne. Ainsi, nous pouvons dire sans risque de nous
tromper que le transport routier de voyageurs constitue un facteur de
désenclavement de la région du Centre-Nord et tout
particulièrement de Kaya.
Le transport routier de personnes a des retombées
socio-économiques. Le secteur des transports est pourvoyeurs d'emplois.
Le transport routier de voyageurs entre Ouagadougou et Kaya
génère environ 184 emplois directs. Les activités connexes
au transport de voyageurs telles que les boutiques, les cabines
téléphoniques, les kiosques, les restaurants et les stations
services contribuent au développement des localités
traversées par la route Ouagadougou-Kaya. Au total, 390 activités
commerciales ont été recensées à Ziniaré,
à Korsimoro, et à Boussouma. De ce fait, le transport routier de
voyageurs contribue à lutter contre la pauvreté parce qu'il donne
l'opportunité à une multitude d'individus d'avoir des moyens de
subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille. Ce secteur
génère d'importantes ressources financières pour les
transporteurs, la commune de Ouagadougou, la commune de Kaya et l'Etat. Il a
également des effets induits sur les localités traversées
par la route nationale n°3 reliant Ouagadougou à Kaya.
Chapitre 10 BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES GENERAUX ET
RAPPORTS
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contemporain : l'expérience d'un auto-développement. Paris,
l'Harmattan, 228 p.
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« Quelle politique des transports pour un développement humain
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maîtrise, ESD, Université de Ouagadougou, 77 p.
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de transport a Fada N'Gourma : « Le cas des gares
routières ». Mémoire de Maîtrise,
Département de géographie, Université de Ouagadougou, 105
p + annexes.
A N N E X E S
ANNEXES N°1 :
Guides d'entretiens et questionnaires
d'enquête
1. Fiche d'enquête avec les opérateurs de
transports routiers de voyageurs
Date de l'enquête :..................... N°
d'ordre de l'enquête :...........................
Gare de l'enquête :............................
Identification du transporteur
Statut du transporteur
Propriétaire Chauffeur
Statut de la société
GIE SA SARL
Entreprise familiale
Autre (à préciser).....................
Etat du parc automobile
1) Quelle est la capacité de vos cars ?
Capacité
(place)
|
12
|
18
|
22
|
30
|
35
|
60
|
65
|
70
|
75
|
80
|
85
|
Nombre de véhicules
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2) Achetez-vous des véhicules à l'état
neuf ou d'occasion ? Neuf Occasion
3) Quel peut être le prix moyen d'un véhicule de
transport de voyageurs ?
Capacité (place)
|
Prix à l'état neuf
|
Prix d'occasion
|
12
|
|
|
18
|
|
|
22
|
|
|
30
|
|
|
35
|
|
|
60
|
|
|
65
|
|
|
70
|
|
|
75
|
|
|
80
|
|
|
85
|
|
|
4) Envisagez-vous l'achat de véhicule ?
Oui ? Non ?
Si oui de quelle manière ? 1(*)
Achat de véhicule neuf ? Achat de
véhicule d'occasion ?
5) Vous aviez au total combien d'employés ?
.......................................
6) Y a-t-il une relation ?
Oui ? Non ?
7) Pouvez-vous nous indiquer les types d'emplois de votre
société et leurs nombres selon le tableau suivant ?
Employés
|
Comptable
|
Chauffeurs
|
Mécaniciens
|
Apprentis
|
Caissiers
|
Contrôleurs
|
Gardiens
|
|
Autres
|
Nombre
|
|
|
|
|
|
|
|
|
8) Quel est le montant global des salaires que vous payer par
mois ?
........................................................F
CFA
9) Etes-vous membre d'une organisation syndicale ?
Oui ? Non ?
Si oui la quelle ? .................... Si non
pourquoi ?..............................
10) Que fait cette organisation pour vous ?
Dessertes assurées par le
transporteur
11) A quelle fréquence desservez-vous les
localités entre Ouagadougou et Kaya ?
.....................fois /jours
.....................fois/semaine ...................fois/mois
12) Habituellement quel est le niveau de remplissage de votre
véhicules ?
Au départ de
Ouagadougou ?......................................................
Au départ de
Kaya ?....................................................................
13) Quel est votre mode de chargement ?
Tour de rôle ? Habituellement par coxeur? autre
? (préciser)......... ...
14) Quel est le prix pratiqué sur l'axe
Ouagadougou-Kaya ?.....................FCFA
15) Quelles sont les périodes de pointe de
l'année ?....................................
Stationnement
16) Quel est votre lieu habituellement de chargement ?
Gare routière publique ?
Gare informelle ?
Gare privée ?
Autres ? (préciser)............
17) Pourquoi n'utilisez-vous pas la gare officielle ?
Dépense pour véhicule
18) Combien vous coûte l'assurance de votre
parc ?..................................FCFA
19) Combien vous coûte la visite technique de votre
parc ?....................... FCFA
20) Quel est l'état technique de vos
véhicules ?
Bon ? Moyen ?
Mauvais ?
21) Quels sont les taxes que vous payer ?
Patente ? Taxe de stationnement ? Autre ?
(préciser)............
22) Quelle disposition prenez-vous en matière de
sécurité ?
........................................................................................................
23) Quels sont les critères de recrutement de vos
chauffeurs ?
Compétence Connaissance
Anciens apprentis
Relation de parenté ? Sur recommandation ?
Autre ? ( à préciser) .......
24) Quelle est votre opinion sur le transport routier de
voyageurs entre Ouagadougou et
kaya ?.................................................................................................................
25) Qu'attendez-vous des pouvoirs publiques ?
............................................................................................................................................................................................................................................................................................................
2. Fiche d'enquête auprès des
passagers
Date de l'enquête :.................. N°
d'ordre de l'enquêté :...............
Gare : Ouagadougou ?
Kaya ?
Identification de l'enquête
Age :........... ans Sexe :
M ? F ?
Niveau d'étude
Sans étude ? Primaire ?
Secondaire ? Supérieur?
Statut matrimonial
Marié ? Célibataire ?
Divorcé ? Veuf ?
Caractéristiques
socio-économiques
Salarié du publique ? Commerçant ?
Profession libérale ?
Salarié du privé? Artisan ?
Etudiant/Elève ?
Autre ? (préciser)................
Dans quelle tranche de revenus vous situez-vous ?
0 à 25 000 FCFA ? 25 000 à 50 000
FCFA ? 50 000 à 75 000 FCFA ?
75 000 FCFA à 100 000FCFA ?
100 000 à 150 000 FCFA ?
Caractéristiques du voyageur
1) Quel est votre lieu
d'embarcation ?..........................................................
2) Quelle est votre destination
finale ?.........................................................
3) Combien avez-vous payé pour ce
voyageur ?.........................................
4) Que pensez-vous du prix ? Pas cher ? Cher?
Très cher?
5) Quel est le motif de votre voyage ?
Démarche administrative ?
Recherche d'emplois ?
Activité de commerce\Affaire ? Raison de
santé? Raison scolaire ?
Raison sociale ? ( à
préciser) ..................................
6) A quelle fréquence effectuez-vous ce genre de
voyage ?
...................fois/jour
................................. fois/mois
...................fois/semaine
....................................fois/Année
Qualité du service
7) Est-ce facile de trouver un car pour vos voyageurs ?
Oui? Non?
Si oui pourquoi ?
......................................................
Si non pourquoi ?
...................................................
8) Pourquoi avez-vous choisir cette société
de transport ?
Ponctualité ? Rapidité ?
Sécurité ? Confort ?
Tarif réduit ?
Autre ? (à préciser)............
9) Vous arrive-t-il de prendre votre ticket et ne pas avoir de
la place pour s'asseoir ? Oui ?
Non?
10) Quelles difficultés rencontrez-vous lors de vos
voyages ?
Etat de la route? Surcharge ? Mauvais
conduite du chauffeur?
Fluctuation du tarif? Multiples arrêts pour
embarquement en cour de route?
Contrôles routier ? Autre ? (
à préciser)....................
11) Quel est votre opinion sur le transport routier de
voyageurs sur l'axe Ouagadougou-Kaya ?
Très satisfaisant ? satisfaisant ?
Pas satisfaisant?
3. Fiche d'enquête chauffeurs
N° d'ordre :............................
Date :................................................
Dénomination de la
société :...............................................................
Gare : Ouagadougou ?
Kaya ?
Identification du chauffeur
Age :.........ans
Situation matrimoniale : Marié?
Célibataire? Divorcé? Veuf?
Ancienneté dans le
métier ...................................ans
Renseignement sur le voyage
1) Combien d'aller-retour faites-vous ?
...................................................................................................
2) Comment se font les rotations entre les
chauffeurs ?
........................................................................................................
3) Combien dépensez-vous en seul voyage pour :
ü Le
carburant:.......................................FCFA
ü Les PDG:........................................FCFA
ü Les
taxes :.......................................FCFA
Elément sécurité
routière
4) Quelle est votre vitesse moyenne en :
ü En rase campagne ?
............................Km/h
ü En agglomération ?
............................ Km/h
ü En traversée de ville ou de village ?
..............Km/h
5) Quelles sont les difficultés auxquelles vous
êtes confrontés dans l'exercice de votre fonction ?
Réponse :..............................................................................................................................................................................................................................
4. Fiche d'enquête avec les
vendeurs : autour des gares routières, dans les localités
traversées et les postes de péage
1) Dénomination de la localité :
............................................................
2) A quelle province appartient la localité?
Sanmentenga ? Oubritenga ?
Kadiogo ?
Les réalisations
3) Quelles sont les réalisations dans le
centre ?
Eau potable ? Electricité?
Téléphone ?
4) Les infrastructures de base ?
Infrastructures
|
Ecole
|
Lycée
|
CEG
|
Centre de santé
|
Nombre
|
|
|
|
|
Renseignements sur les vendeurs
5) Sexe : M ? F
?
6) Age :...............ans
7) Niveau d'instruction : Ecole coranique?
Sans niveau ? CEP?
BEPC? BAC ?
Niveau universitaire?
8) D'où venez-vous ?
.........................................................................................
A quelle distance de la route nationale n° 3 ?
..........................................
9) Articles vendus :
.................................................................................
10) Prix unitaire : ........................FCFA
11) Quelle recette gagnez-vous par
jour ? ..............................FCFA
12) Qu'avez-vous pu réaliser avec ce
commerce ?.................................................
............................................................................................................
13) Qui sont vos clients potentiels ?
.........................................................
..............................................................................................................
14) Quelles sont les difficultés
rencontrés ?...........................................................
......................................................................................................
5. Guide d'entretien avec les organisations syndicales
des transporteurs routiers de voyageurs
N° d'ordre de l'enquêté :
.........................................
Fonction dans l'organisation :
..................................................
Dénomination de l'organisation :
................................................
Historique de l'organisation
1) Depuis quand votre organisation
existe-elle ?..................................
2) Qu'est ce qui justifie la création d'une telle
organisation ?..............................................................................
3) Votre organisation comptait au départ combien de
membres ? .....................
Domaine d'intervention et vie de l'organisation
4) Quel est le but poursuivi par votre
organisation ?.................................................
........................................................................................................
5) Combien de membres compte votre organisation
actuellement ?
....................................................................................................
6) Disposez-vous d'une liste exhaustive de vos
membres ?
Oui ?
Non?
7) Quelles sont vos principales
revendications ?..............................................
.........................................................................................................
8) Comment est structurée votre
organisation ?...................................................
........................................................................................................
......................................................................................................
9) Quelles sont les dispositions prises par votre organisation
pour la desserte entre Ouagadougou et
Kaya ?..................................................................
.............................................................................................................
10) Les heures de départs ont-elles
été fixées par consensus entre les différentes
sociétés de transport desservant entre Ouagadougou et
Kaya ?
Oui ?
Non ?
6. Guide d'entretien avec les maires des communes de
Kaya et de Ouagadougou
1) Quels sont les problèmes engendrés par le
transport routier de voyageurs entre Ouagadougou et
Kaya ?..............................................
.............................................................................................
2) Quels sont les problèmes engendrés par la
prolifération des gares routières dans votre
ville ?....................................................................
.............................................................................................
3) Que fait la commune face à ces
problèmes ?.......................................................
...............................................................................................................
4) La mairie envisage t-elle la construction d'une nouvelle
gare routière ?
Oui ? Non ?
Si Oui à quelle échéance ?
- à court terme :........................
- à moyen terme :.....................
- à long terme :..........................
Quelles seront les sources de financement ?
Etat ? Commune ? autres?
(à préciser)................
Si non
pourquoi ?.....................................................................................
5) Existe-t-il une taxe imposée aux
transporteurs ?
Oui?
Non ?
Si oui combien par
transporteur ?........................................ FCFA
Si non
pourquoi ?.......................................................................................
7. Fiche de comptage des passagers
arrivée/départ des véhicules
Date de
l'enquête :.....................................
Gare : Ouagadougou ? Kaya ?
Arrivée\ Départ : Départ Ouagadougou
? ..........Départ Kaya..................
Arrivée Ouagadougou ?
Arrivée Kaya ?
COMPTAGE DES PASSAGERS
Horaires
|
Type de véhicules
|
Nombre de passagers
|
5H30
|
|
|
6H00
|
|
|
7H00
|
|
|
8H00
|
|
|
9H00
|
|
|
10H00
|
|
|
11H00
|
|
|
12H00
|
|
|
13H00
|
|
|
14H00
|
|
|
15H00
|
|
|
16H00
|
|
|
17H00
|
|
|
18H00
|
|
|
19H00
|
|
|
20H00
|
|
|
21H00
|
|
|
ANNEXES N°2 :
Résultats des comptages de trafic et flux de
passagers
Situation des transporteurs individuels entre
Ouagadougou et Kaya en 2005.
N°
|
Transporteurs
|
Localités desservies
|
Siège
|
01
|
BELEMSONRE Abdoulaye
|
Korsimoro-Ouagadougou
|
Kaya
|
02
|
BELEMVIRE Boukary
|
Ouagadougou
|
Kaya
|
03
|
BELEVMIRE Bidina
|
Ouagadougou
|
Kaya
|
04
|
BELEMVIRE Yacouba
|
Ouagadougou
|
Kaya
|
05
|
KOROGO Larba
|
Korsimoro-Ouagadougou
|
Kaya
|
06
|
MARMOUSSA Adama
|
Pouytenga-Ouagadougou- Abidjan (RCI)
|
Kaya
|
07
|
NABALOUM Moumini
|
Kompienga-Pibaoré-Ouagadougou
|
Kaya
|
08
|
NARE Adama
|
Ouagadougou
|
Kaya
|
09
|
OUEDRAOGO Adama
|
Nangriogo-Ouagadougou
|
Kaya
|
10
|
OUEDRAOGO Harouna
|
Piensa-Ouagadougou
|
Kaya
|
11
|
OUEDRAOGO Mathieu
|
Mané-Ouagadougou
|
Kaya
|
12
|
OUEDRAOGO Saïdou
|
Ouagadougou
|
Kaya
|
13
|
SAWADOGO Boureima
|
Korsimoro-Ouagadougou
|
Kaya
|
14
|
SAWADOGO Paul
|
Ouagadougou
|
Kaya
|
15
|
SAWADOGO Rasmané
|
Ouagadougou
|
Kaya
|
16
|
SAWADOGO Tasséré Kouka
|
Korsimoro-Ouagadougou
|
Kaya
|
17
|
ZAMTAKO Boureima
|
Ouagadougou
|
Kaya
|
18
|
ZAMTAKO Mahamadi
|
Nagréogo-Ouagadougou
|
Kaya
|
19
|
ZOUNGRANA Mahamadi
|
Ouagadougou-Piensa
|
Kaya
|
Transporteurs individuels entre Ouagadougou et Kaya en
2008.
N°
|
Transporteurs individuels
|
Localités de services
|
Siège
|
01
|
BELEMVIRE Bidina
|
Ouagadougou
|
Kaya
|
02
|
BELEMVIRE Boukary
|
Ouagadougou
|
Kaya
|
03
|
BELEVIRE Yacouba
|
Ouagadougou
|
Kaya
|
04
|
SAWADOGO Boureima
|
Ouagadougou-Korsimoro
|
Kaya
|
05
|
SAWADOGO Ipalla
|
Ouagadougou-Pissila
|
Kaya
|
06
|
SAWADOGO Kadré
|
Ouagadougou
|
Kaya
|
07
|
SAWADOGO Paul
|
Ouagadougou
|
Kaya
|
08
|
SAWADOGO Tasséré Kouka
|
Ouagadougou-Banfora
|
Kaya
|
09
|
ZAMTAKO Boureima
|
Ouagadougou
|
Kaya
|
Sociétés de transport entre Ouagadougou
et Kaya en 2008
N°
|
Sociétés de transport
|
Localités desservies
|
Siège
|
01
|
O A
|
Ouagadougou-Pô
|
Kaya
|
02
|
T S R
|
Ouagadougou-Bobo Dioulasso-Sans-Pédro (RCI)-Bamako
|
Kaya
|
03
|
S T M B
|
Ouagadougou-Dori-Sebba-Bobo-Dioulasso-Ouahigouya-koupèla-Tenkodogo-Pô
|
Kaya
|
Parc de véhicules des transporteurs individuels
en septembre 2008.
Transporteurs
|
18 places
|
30 places
|
Total
|
capacité offerte
|
BELEMVIRE Abdoulaye
|
2
|
|
2
|
36
|
BELEMVIRE Boukary
|
2
|
|
2
|
36
|
BELEVIRE Boukary
|
1
|
|
1
|
18
|
SAWADOGO Boureima
|
3
|
|
3
|
54
|
SAWADOGO Ipalla
|
4
|
|
4
|
72
|
SAWADOGO Kadré
|
2
|
|
2
|
36
|
SAWADOGO Paul
|
1
|
|
1
|
18
|
SAWADOGO Tasséré Kouka
|
|
2
|
2
|
60
|
ZAMTAKO Boureima
|
1
|
1
|
2
|
45
|
TOTAL
|
16
|
3
|
19
|
375
|
Croisement entre statut et revenu mensuel.
STATUT
|
0-25
|
25-50
|
50-75
|
75-100
|
100-150
|
150-200
|
+de 200
|
total
|
%
|
Actifs non salariés
|
77
|
32
|
13
|
11
|
3
|
00
|
00
|
136
|
45,33
|
Actifs salariés
|
5
|
4
|
8
|
16
|
4
|
9
|
19
|
65
|
21,33
|
Elèves\ Etudiants
|
62
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
62
|
20,67
|
Retraités
|
00
|
1
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
1
|
0,34
|
Retraités reconvertis
|
00
|
00
|
1
|
2
|
1
|
00
|
00
|
4
|
1,34
|
sans activités
|
32
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
32
|
10,66
|
Total
|
176
|
37
|
22
|
29
|
8
|
9
|
19
|
300
|
100
|
%
|
58,67
|
12,33
|
7,33
|
9,67
|
2,66
|
3
|
6,33
|
100
|
|
ANNEXES N°3 :
Fiche de recensement des activités commerciales
dans les localités traversées
Activités commerciales au poste de péage
à la sortie de Ouagadougou
Activités commerciales
|
Effectif
|
Boutique
|
4
|
Boutique (appareils électroniques)
|
2
|
Cabines téléphoniques
|
2
|
Cafétéria
|
3
|
Jeux baby
|
2
|
Kiosque
|
3
|
Maquis + restaurants
|
2
|
Mécanicien
|
6
|
Produits de beauté et cosmétiques
|
1
|
Quincaillerie
|
1
|
Restaurant
|
2
|
Stations service
|
1
|
Tablier
|
3
|
Vendeurs ambulants
|
26
|
Vente de pain
|
2
|
Viande grillée
|
2
|
Vulgarisateur
|
6
|
Total
|
67
|
Activités commerciales au bord de la route
à Ziniaré
Activités commerciales
|
Effectif
|
Atelier de soudure
|
4
|
Bar dancing
|
4
|
Boutique
|
18
|
Boutique d'appareils
|
8
|
Buvette
|
9
|
Cabine téléphonique
|
21
|
Canal/vidéoclub
|
2
|
Grillade/pain
|
7
|
Hôtel
|
1
|
Kiosque
|
17
|
Maquis
|
8
|
Mécanicien + Vulgarisateur
|
22
|
Pièces détachées
|
9
|
Poissonnerie
|
4
|
Quincaillerie
|
7
|
Restaurant
|
7
|
Salon de Coiffure (hommes)
|
2
|
Sonapost + Western union + Caisse
|
1
|
Stations service (TOTAL)
|
1
|
Télécentre + Secrétariat
|
3
|
Vendeur ambulant
|
61
|
Vente d'habits
|
4
|
Vente d'huile à moteur
|
6
|
Vente de briques
|
1
|
Total
|
226
|
Activités commerciales au bord de la route
à Korsimoro
Activités commerciales
|
Effectifs
|
Bar dancing
|
1
|
Boutique
|
16
|
Buvette
|
4
|
Cabine téléphone
|
13
|
Cafétéria
|
4
|
Kiosque
|
7
|
Kiosque PMU'B
|
2
|
Librairie
|
2
|
Mécanicien + Vulgarisateur
|
13
|
Menuiserie
|
4
|
Pièces détachées
|
5
|
Pompe essence
|
1
|
Réparateur appareils
|
2
|
Réparateur frigo
|
1
|
Restaurant
|
4
|
Stations service (PLUF et OTAM)
|
2
|
Studio Photo
|
3
|
Tablier
|
14
|
Vendeur ambulant
|
17
|
Vente céréale
|
2
|
Vente d'habits
|
6
|
Vente de poisson
|
3
|
Vente de portables et accessoires
|
3
|
Viande grillée
|
5
|
Total
|
134
|
Activités commerciales au bord de la route
à Boussouma
Activités commerciales
|
Effectif
|
Boutique
|
04
|
Buvette
|
01
|
Cabine téléphonique
|
02
|
Canal/vidéoclub
|
01
|
Kiosque
|
05
|
Kiosque PMU'B
|
01
|
Maquis
|
01
|
Mécano
|
05
|
Menuiserie
|
02
|
Pompe essence
|
01
|
Réparateur
|
01
|
Vendeur ambulant
|
04
|
Vulgarisateur
|
02
|
Total
|
30
|
RESUME
Les infrastructures et les moyens de transport
constituent les principaux supports des flux de passagers sur l'axe
Ouagadougou-Kaya.
La demande de transport routier de voyageurs en
partance et à destination de Kaya, a augmenté ces
dernières années notamment après le bitumage de la route
Ouagadougou-Kaya en 1992. L'augmentation des transporteurs individuels et des
sociétés de transport s'est accompagnée de la mise en
place d'un parc relativement en bon état et des services en
adéquation avec les attentes de la clientèle. La route
Ouagadougou-Kaya traverse des localités telles que Ziniaré,
Korsimoro, Boussouma, etc. Dans ces localités des activités
commerciales se développent le long de la route : boutiques, bars,
restaurants, kiosques, cabines téléphoniques, stations service...
Il en résulte un brassage culturel entre les populations des
localités traversées par la route. Les modes de consommation,
d'investissement, de pensée changent et donnent à l'espace un
nouveau faciès.
Bien que le transport de voyageurs entre Ouagadougou et
Kaya désenclave Kaya et sa région, ce secteur
génère des retombées socio- économiques
considérables. Le transport routier de voyageurs génère
des emplois et des ressources financières importantes pour les
transporteurs, les communes (Ouagadougou et Kaya) et l'Etat.
Mots clefs : Transport routier - Voyageurs
- Ouagadougou - Kaya - Sociétés de transport - Transporteurs
individuels - Espace - Retombées socioéconomiques - Emplois.
|