Conclusion du Chapitre
3
Ce chapitre nous a permis de faire un bref aperçu sur
le FOSAP. Institution de l'État, créée en 1994 et
placée sous la tutelle du Ministre des Finances de l'économie et
du Plan, le FOSAP est l'un des récipiendaires principaux (RP) du Fonds
mondial. Il gère aujourd'hui un (1) programme composé de trois
(3) projets (composantes) notamment le projet de lutte contre le paludisme, le
projet de lutte contre la tuberculose et le projet de lutte contre le
VIH&SIDA. Ayant pour but de concrétiser la politique de population
et le programme à moyen terme de lutte contre le SIDA au Tchad, le FOSAP
a du plomb dans l'aile. Nous avons vu néanmoins son apport dans la lutte
contre le VIH&SIDA et avons abordé comment les mécanismes
d'obtention et de gestions des financements du Fonds mondial ont
été mis en place.
CHAPITRE 4 : ANALYSE CRITIQUE DU CONTRÔLE INTERNE
DE FOSAP
Ce dernier chapitre de
notre travail se penche sur l'analyse critique du dispositif de Contrôle
interne du FOSAP. A cet effet, sur la base des informations recueillies
à travers le QCI, le GE, les observations directes et la revue
documentaire, nous procédons à une analyse à base d'un
outil d'analyse stratégique (le SWOT). A l'issu de cette analyse, nous
formulons des suggestions pour une amélioration du dispositif de
contrôle interne de l'institution.
Section 1 : Analyse stratégique du FOSAP
Cette analyse stratégique fera ressortir les
forces et faiblesses du système, les opportunités qui s'offrent
à l'organisation ainsi que les menaces qui pèsent sur elle. Pour
ce faire, nous allons d'abord présenter l'évolution des
résultats financiers et programmatiques de la subvention.
I.
Évolution financière et programmatique de la subvention
D'après les données de l'atelier de
renforcement des capacités du HCNC de décembre 2014, le montant
total prévu pour la deuxième phase du projet (janvier 2013
à décembre 2014) est de 37 521 008 Euros soit 24 612 167 845
FCFA. En fin 2014, le projet est arrivé à mobiliser 57,59% de ce
budget. Le taux d'absorption par rapport au décaissement est de 76,30%.
Rapporté au budget global, ce taux ne représente que 43,94%.
Cette performance est insuffisante. Toute chose étant égale par
ailleurs, l'évolution des dépenses justifie celle des indicateurs
de résultat, et vis versa.
La performance programmatique étant mesurée par
l'évolution des indicateurs de résultat, les données de
fin 2014 indiquent que sur un total de 14 indicateurs de résultat
renseignés, neuf (9) n'ont pas atteint un seuil acceptable de
réalisation qui est de plus de 60%. Seulement cinq (5) ont atteint plus
de 80% de réalisation. Ces 5 indicateurs sur 14 représentent
35,70% de niveau satisfaisant. Les raisons de cette faible performance sont
données à la page 30, au point ``E''.
Trois (3) indicateurs d'impact dont deux (2) relatifs à
l'enquête sur la prévalence du VIH&SIDA, à
l'enquête démographique et de santé (EDS) ne sont pas
encore réalisés. Le troisième, relatif au pourcentage des
enfants nés de mères séropositives, qui sont
infectés par le VIH est réalisé à 9,5% au 31
décembre 2014. Ces indicateurs d'impact n'étaient pas
renseignés en fin 2014 du fait des résultats insuffisants obtenus
par le projet à la date buttoir, et compte tenu de son extension sans
coût additionnel à fin 2015. Les trois (3) autres indicateurs
d'effet qui devraient être mesurés eux aussi à travers
l'EDS, n'ont pas encore été réalisés. Le dernier
indicateur relatif au « Nombre d'orphelin et d'enfants
vulnérables âgés de 5 à 17 qui reçoivent un
soutien pour la scolarisation » n'est pas du tout
renseigné.
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