5. Analyse des données
L'une des étapes préalables à l'analyse
de ces données quantitatives est l'examen de leur fiabilité.
Parmi les multiples méthodes de vérification de la
fiabilité des données, nous avons adopté celle du double
cumul. Cette méthode a pour but de vérifier les erreurs qui
peuvent surgir dans les données soit à la mauvaise méthode
d'observation (agent non qualifié), soit à la qualité des
instruments ou encore à l'emplacement de ceux-ci. Dans les deux
stations, les erreurs observées étaient dues non à
l'exposition des appareils, ni à leur qualité, mais aux
relevés par des agents de l'administration publique (station de Bongor)
et les conflits politico-militaires qui ont occasionné des interruptions
dans les enregistrements.
Pour les données climatologiques, les lacunes qui
correspondent soit à des données manquantes, soit à des
données erronées sont inférieures à 5% et donc ont
été corrigées par la méthode d'interpolation
linéaire.
Par contre, la plupart des données écologiques
et les statistiques ont été obtenues grâce au traitement
informatique des cartes et d'enquêtes de terrain.
L'étude des données climatiques au pas de temps
mensuel et annuel a été faite sur une période
d'observation allant de 1950 à 2000. Les résultats des analyses
sont présentés sous la forme des tableaux, figures et cartes
réalisés au moyen des logiciels Excel et MapInfo Professionnel
5.0 du Laboratoire de Cartographie et d'Etudes Géographiques (LACEG) du
Département de Géographie de l'Université de Bangui. Ils
résument les moyennes annuelles, mensuelles et journalières d'un
certains nombres d'éléments climatologiques et
écologiques.
6. Difficultés.
Comme tout travail de recherche, quel que soit sa nature, il
est lié à un certain nombre de difficultés qui peuvent
influencer positivement ou négativement la qualité du travail.
Ils étaient de plusieurs ordres : socio-culturelles,
matérielles et financières.
Dans le bassin d'approvisionnement, la société
est fortement hiérarchisée. L'attitude de certaines personnes,
pourtant mieux indiquées pour fournir des informations et qui se sont
montrées circonspectes et réticentes à notre égard,
ne nous a pas permis de collationner les informations et réaliser des
photos comme on le voulait.
Aussi, dans une certaine mesure, nous étions
considéré comme un agent forestier. Cet état de fait a
rendu plus difficile la collecte des informations dans les zones de
productions. Toute fois, notre présence sur le site pendant plusieurs
jours a permis de les rassurer.
La plus grande difficulté est celle rencontrée
lors de comptage au poste de contrôle forestier à Walia. Les
agents forestiers ont refusé qu'on fasse place à
côté d'eux. Mais l'intervention du Délégué
régional a permis de les remettre à l'ordre deux jours plus
tard.
De plus, il s'est posé le problème
d'accès aux fichiers informatiques sur les images satellitaires. Nous
avons pu surmonter cette difficulté grâce à l'appui de
BABAKAR Matar de l'Agence pour l'Energie Domestique et l'Environnement (AEDE)
qui a mis à notre disposition ; matériel informatique et la
scène satellitaire LANDSAT TM acquise en 2001.
A celles là, viennent s'ajouter les difficultés
financières, matérielles et notre mauvais état de
santé lors de nos travaux de terrains.
Figure 1: Carte de
localisation de la zone d'étude (Bassin d'approvisionnement de la ville
de N'Djaména en bois-énergie)
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