De la politique africaine de la Chine à l'ère de la mondialisation.( Télécharger le fichier original )par TAMBWE KITENGE Université de Kolwezi - Graduat 2013 |
CHAPITRE III : LA POLITIQUE AFRICAINE DE LA CHINE A L'ERE DE LA MONDIALISATION ET SES INCIDENCES SUR LE DEVELOPPEMENT DES ETATS AFRICAINS (CAS LA RDC, ANGOLA, AFRIQUE DU SUD, TCHAD et SOUDAN).0.11. Section 1 : Soubassement juridique, diplomatique et socio-économique.§.1. Soubassement juridique.La Chine entretient des rapports avec le continent africain depuis des siècles. Ce pendant, ces rapports ont commencé à se consolider vers la fin des années, notamment dans le domaine de l'aide au développement et du commerce. A partir de ce moment les rapports se sont amplifiés et les investissements directs étrangers chinois en Afrique chinois, en Afrique se sont accrus ainsi que les échanges économiques et les universitaires. En octobre 2000, se tient la première conférence du sommet Chine Afrique entre la Chine et 44 des 53 pays africains par la suite, le gouvernement chinois octroie l'autorisation d'investir en Afrique à la plus de 602 entreprises chinoises. L'intérêt de la Chine en Afrique se fait donc de plus en plus grandissant surtout dans les grands contrats d'investissement en matière pétrolière, minière ou portuaire. En ce qui concerne le mois de septembre 2008une très grave crise des bourses mondiales suite aux défaillances de grandes banques américaines. D'où un changement majeur des équilibres géopolitiques mondiales et continentales. Ce rôle croissant de la Chine a été notamment, perçu lors de la crise financière de 2008. A cette occasion, elle est apparue comme la puissance salvatrice de la planète. En effet, se sont les fonds souverains chinois qui ont sauvé l'économie mondiale et qui ont encore plus la main mise de la puissance chinoise sur les affaires du monde. 44(*) En 2013, lorsque la nouvelle équipe de dirigeants chinois a été investie, le président XI JIMPING a choisi d'effectuer sa première tournée à l'étranger en Afrique avec des visités en Tanzanie, en République du Congo et en Afrique du sud. Il a proposé l'établissement d'une « communauté sino-africaine de destin ». Durant sa tournée, il a réaffirmé les principes fondamentaux de la coopération de la Chine avec l'Afrique : gagnant-gagnant. Le résultat de cette tournée a été non seulement l'apport d'un soutien matériel aux pays africains mais aussi l'établissement d'une nouvelle ligne directrice pour le développement durable des relations amicales entre la Chine et l'Afrique, en posant les jalons d'un nouveau chemin pour les échanges amicaux entre les deux parties. §.2. Soubassement diplomatique.La pierre angulaire de la nouvelle diplomatie en Afrique apparait comme un recyclage des cinq principes régissant la politique étrangère chinoise énoncée pour la première fois en 1953 par CHOU EN LAI et qui sont : 1. Respect mutuel de la souveraineté et de l'intégrité territoriale ; 2. Non-agression mutuelle; 3. Non ingérence dans les affaires intérieures ; 4. Egalité et bénéfices réciproques ; 5. Coexistence pacifique. En juillet 1992, la visite africaine du président chinois YANG SHANGKU, au cours de la quelle furent exposée les nouvelles orientations sino-africaines, se conclut en termes qui rappellent le voyage de Chou En Lai de 1953 : « la Chine soutient le pays africains dans le maintien de leur souveraineté et de leur intervention extérieure nationale, ainsi que qans leur choix d'un système politique et d'une voie développement propre à leurs conditions nationales ». Après plusieurs décennies, ces principes de meurent le socle des relations sino-africaines et s'affirment aux yeux des autorités de Pékin comme une continuité. En 2006, le président HUJINTAO a réaffirmé la position de la Chine en insistant sur le fait que « le traitement d'égal à égal est la garantie sûre pour le renforcement de la confiance mutuelle sino-africaine. Nous attachons une haute importance aux préoccupations de chacun.45(*) Dans la vision diplomatique chinoise, la contrainte et l'application de sanctions sont moins efficaces que le contact bilatéral permanent. En outre la coercition est souvent génératrice de conflit, d'où l'impérieuse nécessité de promouvoir une neutralité absolu dans les affaires intérieures d'un pays partenaire. * 44 GOUNELLE, M, relations internationales, Ed, dolloz, 2010, p32 * 45 Discours du président JINTAO à la cérémonie d'ouverture du forum. |
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