LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES
OMS: Organisation Mondiale de la
Santé
CSPS : Centre de Santé et de Promotion
sociale
RN1 : Route Nationale N°l
DRED : Direction Régionale de
l'Economie et du Développement
IDE: Infirmier Diplômé d'Etat
IB: Infirmier Breveté
IB : Initiative de Bamako
AIS: Agent Itinéraire de Santé
CTA:Combinaison Thérapeutique à
base d'Artemisinine
CHR: Centre Hospitalier Régionale
LISTE DES TABLEAUX
TABLEAU 1 :Fréquences des causes et
symptômes du paludisme
TABLEAU 2 :Présentation des
fréquences des symptômes de la fièvre jaune
TABLEAU 3 : Distribution des sources de
connaissances par maladie
TABLEAU 4 :Distribution des recours
thérapeutiques en fonction du sexe et des maladies
TABLEAU 5 : Distribution des recours
thérapeutiques en fonction du niveau d'éducation en cas de
paludisme
TABLEAU 6 :Distribution des recours
thérapeutiques en fonction du niveau d'éducation encas de
fièvre jaune
TABLEAU 7 : Distribution des recours thérapeutiques
en fonction de la profession en cas de paludisme
TABLEAU 8 :Distribution des recours
thérapeutiques en fonction de la profession en cas de fièvre
jaune
TABLEAU 9 :Distribution des recours
thérapeutiques en fonction des maladies
TABLEAU 10 :Perception par maladie du
traitement biomédical
TABLEAU 11 : Perception par maladie du
coût du traitement biomédical
TABLEAU 12 :Estimation du coût du
traitement biomédical en fonction des maladies
TABLEAU 13 :Changement de recours
thérapeutiques en fonction des maladies
TABLEAU 14 :Distribution de la connaissance
des plantes par sexe et par maladie
TABLEAU 15 :Connaissance des plantes par
âge dans le traitement du paludisme
TABLEAU 16 : Connaissance des plantes par
sexe dans le traitement du paludisme
TABLEAU 17 :Connaissance des plantes par
âge dans le traitement de la fièvre jaune
TABLEAU 18 :Connaissance des plantes par
sexe dans le traitement de la fièvre jaune
TABLEAU 19 :Distribution par sexe et par
maladie des sources de connaissance des plantes dans le traitement du paludisme
et de la fièvre jaune
TABLEAU 20 :Distribution des plantes
utilisées par sexe dans letraitement du paludisme
TABLEAU 21 :Distribution des plantes les
plus utilisées par sexe dans letraitement de la fièvre jaune
TABLEAU 22 : Distribution par sexe et par
maladie des personnes impliqué dans le choix des plantes à
utilisées
INTRODUICTION
Dans la catégorie des fièvres qui ont
marqué l'histoire du monde et en particulier celle de l'Afrique à
travers les maux et les décès qu'elles ont occasionnés, le
paludisme et la fièvre jaune restent de loin les plus importantes.
Néanmoins, avec les multiples progrès réalisés par
la médecine moderne, la fièvre jaune autrefois
considérée comme une maladie pestilentielle n'est plus
une question alarmante avec la vulgarisation de la vaccination antiamarile. Par
contre, le paludisme demeure à nos jours la première maladie
parasitaire potentiellement mortelle qui touche le plus de population. Il a une
telle prévalence dans les régions tropicales et subtropicales
qu'il est responsable chaque année selon Santé Actu (2007) de
plus de 300 millions de cas de maladie aigue et d'au moins 1 million de
décès. De plus, 90% de ces décès surviennent en
Afrique au sud du Sahara, principalement chez les enfants de 0-05 ans et les
femmes enceintes.
Au Burkina Faso, cette affection constitue un problème
majeur de santé publique et représentait en 2009 49% des
consultations, 54% des hospitalisations et 60,4% des décès selon
Le Tableau de bord de santé (2009). Aussi, il reste une endémie
stable dans tout le pays avec une recrudescence saisonnière notamment
entre (mai et octobre). Mais la transmission est permanente dans les
régions du sud et du sud-ouest à cause des facteurs climatiques
ainsi que le manque de puisards dans les concessions des zones rurales comme
celles de Diarrabakôkô pour recueillir les eaux de toilettes.
Autrement dit, c'est une maladie qui se développe le plus sur un fond de
précarité sociale, alors que son coût économique est
très élevé pour le pays et pour les individus. En effet
selon l'OMS (2011), le coût direct du paludisme recouvre les
dépenses individuelles et publiques pour la prévention et le
traitement de la maladie. Nonobstant les dépenses allouées
à la lutte contre cette maladie, les traitements mis en place par la
médecine moderne se révèlent parfois inefficaces dans le
traitement de cette pathologie (Tableau de bord de santé 2009, OMS
2011).
Face à cette situation, les plantes médicinales
constituent un complément ou une alternative aux limites voire à
l'impuissance des remèdes de synthèses de la médecine
moderne d'autant plus que nous savons que la thérapeutique
traditionnelle fut pendant de nombreux siècles l'arme majeure mise
à la disposition de l'Homme par la nature pour faire face à la
maladie (Dim Dolobsom 1934). Cette allusion au passé dénote de
l'ancienneté de ces maladies et des remèdes qui étaient
utilisés pour le traitement.
Certes de nombreuses personnes pensent que la
phytothérapie traditionnelle a été historiquement, et est
encore aujourd'hui victime de discrimination sur le marché
thérapeutique. Cependant, de nombreuses études empiriques
(Kerharo et Bouquet 1950 ; Obenga 1985 ; Kalis 1997) ont aussi montré et
continuent de montrer que la thérapie traditionnelle par les plantes
médicinales est plus perceptible et récurrente au sein de la
population rurale chaque fois qu'un malade peut en user pour s'en tirer
à bon compte car faisant partie de leur environnement socioculturel.
Aussi, en faisant remarquer que l'utilisation des plantes
médicinales est établie en référence aux
connaissances et savoir-faire requis pour faire la thérapie en question,
mais que ces savoirs indispensables pour les thérapeutes traditionnels
sont soit ignorés, soit peu estimés dans l'évaluation des
deux médecines. Si les thérapies biomédicales sont plus
valorisées ou légitimées que celles traditionnelles parce
qu'elles possèdent un savoir-faire permettant de gérer des
situations sociales complexes, les spécialistes et les non
spécialistes de la phytothérapie traditionnelle sont par contre
méconnus même s'ils sont tout aussi qualifiés et
consultés dans les situations de précarité
économique ou d'urgence sanitaire. A l'évidence, les partisans de
la biomédecine argueront que l'on ne peut pas prouver que ces
thérapies sont comparables. Mais c'est bien là que réside
le problème. Si elles ne sont pas comparables, c'est parce qu'il n'y a
pas d'accord sur la manière d'évaluer une thérapie. Et si
cela est vrai, pourquoi ne pas reconnaitre la valeur intrinsèque des
plantes médicinales dans la cure des affections courantes, notamment le
paludisme, afin d'avoir un système de soin traditionnel qui va cohabiter
avec le système de soin moderne, vu la gamme variée de plantes
médicinales. C'est dans cette optique que le Ministère de la
santé avec l'appui d'autres institutions comme l'OMS ont adopté
des résolutions afin de promouvoir cette médecine et
pharmacopée traditionnelle. En ce sens, les connaissances/savoirs sur
les plantes médicinales ou mieux sur les pharmacopées
traditionnelles demeurent l'approche la plus réaliste pour subvenir aux
besoins des populations du monde rural notamment.
Dans cette démarche, les scientifiques ont un
rôle important à jouer. Raison pour laquelle nous nous sommes
proposé d'apporter notre collaboration à la revalorisation de
notre patrimoine médical traditionnel à partir des connaissances
locales et modes d'utilisations des plantes médicinales entrant dans la
thérapie du paludisme et de la fièvre jaune dans le village de
Diarabakôkô (région des cascades).
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