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Déterminants de la politique industrielle en matière d'énergie électrique en RDC. Une analyse contextuelle de 1990 à  2010.

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par Girèse LAZUKWA
Université de Kinshasa - Licence 2012
  

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1.2.3. Problèmes de gouvernance

Les lacunes dans le fonctionnement du secteur électrique sont directement responsables d'une grande partie des résultats médiocres analysés dans ce chapitre. Pour remédier à ces déficiences, il faudra des améliorations du cadre réglementaire et tarifaire au niveau du secteur, ainsi qu'une meilleure gestion des entreprises. L'absence de politique et de planification stratégiques pour le secteur de l'électricité au niveau de l'administration centrale est une faiblesse grave.

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Les interventions ont été fragmentaires et n'ont pas fait l'objet d'une démarche intégrée ; par exemple, beaucoup de pays se sont concentrés sur la production sans investir pour rendre efficaces le transport et la fourniture du courant souligne les experts du FMI. Un plan bien conçu pour le secteur permettra aux gouvernements de dépasser le stade du «dépannage» qui les a empêchés de se préparer aux chocs exogènes, comme la sécheresse ou la hausse du prix du pétrole15.

C'est ainsi que, l'objectif de chaque gouvernement doit être de sécuriser l'investissement en trouvant un équilibre entre l'implication des capacités du pays et l'aide publique au développement et le paiement des services par les usagers.

1.2.4. Leçons à tirer pour les politiques énergétiques de l'Afrique subsaharienne

Le secteur de l'électricité en Afrique est caractérisé par un ensemble de paradoxes. Il existe des sources abondantes de l'énergie, des financements publics importants et des efforts de réforme notables. Pourtant, les taux d'accès à l'électricité sont très faibles comparés à ceux des autres régions en développement, les prix sont élevés, et l'alimentation est insuffisante et peu fiable.

Le choix des décisions à prendre pour s'attaquer à ces paradoxes n'est pas évident. Le modèle traditionnel qui prédomine dans le secteur de l'électricité en Afrique subsaharienne, entreprises publiques monopolistes intégrées verticalement a donné des résultats décevants16. Pourtant, les réformes visant à accroître l'efficience et stimuler la concurrence par la participation du secteur privé n'ont pas souvent apporté les résultats

15 Fonds monétaire international, op.cit, P. 103 16. Fonds monétaire international, op.cit, P.101.

17. Institut de l'énergie et de l'environnement de la Francophonie (IEPF), Introduction aux énergies nouvelles et renouvelables en Afrique, http://www.sifee.org/Actes/synthese_EE_2009/MOGED/018_189_EnergNouvAfrique.pdf

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attendus : le découplage est limité, les transactions et les projets échouent souvent, et les investissements supplémentaires ont été minimes17.

La leçon qu'il faut tirer est que la réussite de la solution ne dépend pas seulement du modèle adopté. Le secteur de l'électricité en Afrique doit passer à une «économie mixte», caractérisée par une gamme de structures, de réglementations et de technologies adaptées au contexte. Cette orientation a été largement soutenue par les Institutions Financières Internationales. Pour réussir, les interventions devront s'attaquer simultanément à plusieurs problèmes pour placer le secteur sur une trajectoire d'amélioration de la gestion, de viabilité financière, d'augmentation des investissements et de progrès du service à la clientèle. Il faut pour cela reconnaître que le secteur de l'électricité présente des caractéristiques quasi monopolistiques particulièrement dans la distribution par réseau et, dans une moindre mesure, dans le transport et que les entreprises en place continueront de jouer les premiers rôles dans l'avenir prévisible.

Toutefois, les interventions doivent aussi être innovantes et ambitieuses, en partant du principe que la satisfaction des besoins de la clientèle implique une multiplicité de fournisseurs, une viabilité financière et de nouvelles formes d'assistance financière extérieure. Si certaines conditions préalables sont en place, notamment des cadres de réglementation appropriés pour les partenariats publics-privés, des tarifs modifiés et des investissements suffisamment sûrs, les réformes du secteur peuvent faire beaucoup pour faciliter l'entrée de partenaires privés stratégiques.

En conséquence, il faut partir d'une action soutenue et concertée sur trois priorités stratégiques : i) renforcement de la capacité de production au niveau régional ; ii) amélioration de l'efficacité et de la gouvernance des entreprises publiques ; iii) expansion de l'accès par un engagement sur

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l'ensemble du secteur. Ces trois actions sont interdépendantes et doivent être menées ensemble18. D'autre part, le temps nécessaire pour que ces actions donnent des résultats est si long qu'elles devront être complétées par des mesures à court terme, y compris de gestion de la demande et de programmes de réduction des pertes (comme l'amélioration de la collecte des factures et les initiatives visant à lutter contre les vols d'électricité).

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