Section 4. Analyse de la politique
énergétique de la RDC
Comme dit plus haut que le gouvernement congolais est sur le
point de faire des réformes dans le secteur de l'énergie. Alors
que dans la plupart des pays de l'Afrique subsaharienne des réformes
menées dans ces sens ce sont soldés par des résultats
mitigés. C'est le cas du Sénégal, de la Guinée
Conakry, du Mali, du Togo, du Rwanda et de la Tanzanie pour ne citer que ceux
là. Il faut noter aussi que quelques bons résultats ont
été obtenus spécialement au Nigeria, Soudan, Kenya et
Côte d'Ivoire.
Parmi les principales raisons de ces échecs soulignent
les experts de l'institut de l'énergie et de l'environnement de la
Francophonie dans la revue Liaison Énergie-Francophonie, on peut
mentionner ce qui suit :
a) Dans plusieurs pays, l'introduction de la réforme
n'a pas été le résultat d'une orientation nationale
répondant à une vision claire mais plutôt la
conséquence des pressions extérieures exercées sur les
gouvernements.
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b) Les négociations avec les repreneurs ont
été généralement mal conduites par les
délégués du gouvernement à cause de leur manque
d'expérience et de formation en la matière.
Quant aux perspectives de ces pays, une question vient souvent
à l'esprit lorsqu'on aborde une discussion sur les réformes.
Faut-il arrêter les réformes vu les contre-performances
enregistrées dans certains pays ?
Nous pensons que non. Chaque pays doit donc utiliser le
schéma qui correspond le mieux à sa situation, l'objectif
étant de rendre le secteur performant pour les besoins de
l'économie nationale et de l'intégration sous régionale et
continentale.
3.4.1. Les causes justificatives de la réforme en
RDC
a) Les taux d'accès à
l'électricité : Les observateurs s'accordent
à reconnaître que la conjoncture de la RDC est unique à
plusieurs égards. Une première particularité est le
décalage entre le niveau de consommation de l'énergie et
l'abondance des ressources énergétique. En plus la RDC est sans
doute l'un des pays du monde où ce paradoxe est le plus flagrant.
b) Archaïsme du système juridique
: textes régissant le secteur de l'énergie
n'étaient toujours pas actualisés et sont devenus anachroniques
par rapport à l'évolution nationale et internationale du
traitement de cette question. C'est notamment l'archaïsme du
système juridique régissant ce secteur qui explique l'urgence de
la réforme.
c) Le problème des investissements :
La faiblesse des moyens financiers de l'Etat constitue des contraintes
pour la réhabilitation et le développement des infrastructures
électriques.
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