3.2.2. Réforme de la SNEL
La Société Nationale d'Electricité
(SNEL), l'unique opérateur étatique en charge du service public
de l'électricité, est complètement intégrée.
Elle assure à elle seule les fonctions de production, de transport, de
distribution et de commercialisation de l'énergie électrique,
aussi bien pour les besoins à l'intérieur du territoire national
que ceux à l'exportation.
La SNEL connaît une situation difficile sur les plans
technique, financier et commercial. Le tarif de l'électricité est
administré et n'assure pas l'équilibre financier ainsi que la
viabilité de l'exploitation56.
54 ESSEQQAT Henri, Op.cit, p.13
55 Idem
56 Ministère de l'énergie RDC, Document de
politique du secteur de l'énergie électrique en République
Démocratique du Congo, Mai 2009, p.47
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La réforme de la SNEL s'inscrit dans le contexte
général de la réforme des entreprises publiques. Le
Gouvernement a confié au Comité de Pilotage de la Réforme
des Entreprises Publiques (COPIREP) la mission de conduire des études et
réflexions pour la mise en oeuvre de la réforme des entreprises
publiques dont la SNEL. Pour le Gouvernement, la SNEL doit être
restructurée pour être valorisée et gérée
d'une manière optimale en vue de faire du secteur de
l'électricité un des piliers de la relance et de la croissance de
l'économie congolaise.
3.2.3. Gestion des ressources
énergétiques
En vue de s'assurer d'une mise en valeur efficace, efficiente
et durable des immenses réserves nationales d'énergie hydraulique
et autres, le Gouvernement entend doter le pays d'un Schéma Directeur
d'Aménagement et de Gestions des Ressources Énergétiques
(SDAGRE), dont l'élaboration passe par la connaissance et la
maîtrise de l'ensemble des ressources énergétiques du pays,
notamment des ressources hydroélectriques57.
Le Gouvernement reconnaît que la mission impartie au
secteur public doit être de suppléer l'initiative privée
mais non de la supplanter et qu'il lui incombe de pourvoir à
l'équipement énergétique s'il y a carence ou si les
investissements ne s'avèrent pas rentables à
échéance prochaine. Aussi, pour le financement de
l'économie, le Gouvernement entend laisser le développement
énergétique des petits centres s'opérer d'une façon
progressive, par l'intermédiaire de petites unités de production
et, en tout état de cause, de manière à éviter des
excès d'immobilisation précoce.
Le Gouvernement est conscient que le site d'Inga, par son
potentiel naturel évalué à 44.000 MW, représente un
atout majeur pour l'économie nationale et un facteur intégrateur
régional. Pour l'exploiter, il faut une forte campagne de mobilisation
des fonds auprès des bailleurs de fonds avec le concours des pays
consommateurs potentiels ainsi qu'une ouverture à
57 Ministère de l'énergie RDC, op.cit, p.50
58 Ministère de l'énergie RDC, Document de
politique du secteur de l'énergie électrique en République
Démocratique du Congo, Mai 2009, p.55
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la participation des opérateurs privés, avec la
création d'une structure de gestion de son développement
placée sous la direction du Ministère ayant
l'électricité dans ses attributions.
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