7.1.2. Financement généré des fonds
d'allègement de la dette
(I-PPTE)
Le FMI et la banque mondiale ont lancé l'initiative
PPTE en 1996 afin d'assurer qu'aucun pays n'est confronté à une
charge d'endettement qu'il ne peut gérer. Depuis lors, la
communauté financière internationale, y compris les institutions
multilatérales et les autorités nationales, ont oeuvré en
vue de ramener à un niveau soutenable la charge de l'endettement
extérieur des pays pauvres les plus lourdement endettés.
Un examen exhaustif de l'initiative en 1999 a permis au FMI
d'octroyer plus rapidement un allègement plus substantiel à un
plus grand nombre de pays et de
--' 86 --'
renforcer les liens entre l'allègement de la dette, la
réduction de la pauvreté et la politique sociale.
En 2005, en vue d'accélérer les progrès
vers la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le
Développement (OMD) des Nations Unies, l'initiative PPTE a
été complétée par l'initiative d'allègement
de la dette multilatérale (IADM). L'IADM prévoit
l'allègement de la totalité des dettes admissibles par trois
institutions multilatérales : le FMI, la Banque mondiale et le fond
africain de développement (FAD), pour les pays à parvenus au bout
du processus de l'initiative PPTE. En 2007, la Banque internationale de
reconstruction et de développement (BIRD) a, elle aussi,
décidé d'accorder un allègement de cette dette
supplémentaire.
L'allègement de la dette s'inscrit dans un effort
beaucoup plus vaste recouvrant les flux d'aide, dont l'objet est de satisfaire
les besoins de développement des pays à faible revenu et
d'assurer que la dette reste durablement soutenable. Pour que la
réduction de la pauvreté ait un effet tangible sur la
pauvreté, les ressources additionnelles doivent être
consacrées à des programmes qui bénéficient aux
pauvres.
L'Initiative PPTE a le mérite de fédérer
deux objectifs différents au Congo : le premier, financier de court
terme (allégement du poids de la dette) et le second, de
développement à moyen et long termes (réduction de la
pauvreté). Les montants du remboursement de la dette ainsi
libérés peuvent être employés pour financer des
interventions orientées vers la réduction de la pauvreté
sous ses multiples formes (monétaires, de conditions de vie, de
potentialités).
Tableau n°18 : Allègements de la
dette du Congo dans cadre de l'I-PPTEau 31 décembre 2007.
|
Matant en FCFA
|
Créanciers
|
Principal
|
intérêt
|
total
|
Dette multilatérale
|
3.541.137.911
|
500.267.973
|
4.041.405.884
|
Club de Paris
|
14.743.661.494
|
5.007.090.419
|
19.750.751.913
|
Total général
|
18.284.799.405
|
5.507.358.391
|
23.792.157.797
|
Source : MEFB
L'Initiative renforcée en faveur des pays pauvres
très endettés offre l'occasion d'améliorer les
perspectives économiques et de renforcer les efforts de réduction
de la pauvreté des pays bénéficiaires. Une mise en oeuvre
rapide, efficace et
-' 87 -'
intégrale de l'Initiative22
renforcée, qui devrait être totalement financée par des
ressources supplémentaires, est essentielle. Les pays pauvres
très endettés devraient prendre les mesures concrètes
nécessaires pour pouvoir en bénéficier. Les prochaines
analyses de la situation de la dette doivent également tenir compte de
l'effet de l'allégement de la dette sur les progrès accomplis par
rapport aux objectifs de développement énoncés dans la
Déclaration du Millénaire. Des efforts continus sont
nécessaires pour réduire la charge de la dette des pays pauvres
très endettés et la ramener à des niveaux acceptables. Les
procédures de calcul et d'analyse de la viabilité de la dette
doivent être réexaminées périodiquement. L'analyse
de la viabilité de la dette au point d'achèvement doit tenir
compte de toute perspective de ralentissement de la croissance mondiale et de
détérioration des termes de l'échange. Les arrangements
d'allégement de la dette devraient éviter d'imposer un fardeau
injuste aux autres pays en développement.
|