3.1.4. Les déséquilibres des politiques
économiques
L'expression politique économique recouvre l'ensemble
des mesures prises par l'Etat pour modifier l'affectation des ressources,
réguler la conjoncture et redistribuer le revenu national.
Le Congo a hérité de la période coloniale
une économie déséquilibrée, la
prépondérance des activités de services. Actuellement,
l'économie congolaise est dominée par le secteur pétrolier
qui a fortement supplanté la foresterie, l'agriculture et l'industrie.
Déjà, dans les années 80 et90, et malgré une
production en régulière progression, le pays subissait les revers
de la crise économique mondiale et surtout la baisse du cours du baril
de pétrole et du dollar. Devant cette situation, il a fallu recourir
à des réformes pouvant aider le pays à faire face à
ces obligations contractuelles vis-à-vis des créanciers
extérieurs et intérieurs et renouer avec une croissance
économique annuelle d'environ 4%.
11ECOM 2005 p.99
Rapport de perception de la corruption 2003
--' 44 --'
3.1.5. Les déterminants de la pauvreté selon
la population
enquêtée
Vue la difficulté qui existe sur ce que chacun
considère comme étant la cause de la misère, nous avons
dans notre enquête réservé une rubrique intitulée
les causes de la pauvreté selon la population elle-même. Ainsi
nous avons recueilli les informations suivantes qui sont classées en
ordre selon l'ampleur :
Tableau n°6 : causes directes de la
pauvreté selon la population enquêtée
e(%)
Causes de la pauvreté
|
Pourcentage de ménages
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Pas de travail, pas d'entreprise, Pas d'argent
|
46,5%
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Vie chère
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33%
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Bas salaire
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11,5%
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L'Etat responsable
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6,6%
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Manque d'effort de la population
|
2,4%
|
Total
|
100%
|
Source : enquête personnelle
juin-septembre 2012
Pour la première cause, avec 46,5%, représente
la pauvreté monétaire et le manque de source pour les
ménages d'avoir l'argent. Donc pour eux la cause directe de leur
paupérisation est le manque d'argent.
Ceux qui pensent que la cause de leur pauvreté est la
vie chère représentent 33%. Cela signifie qu'ils n'arrivent pas
à satisfaire leurs besoins en fonction de leur revenu qui les maintient
toujours dans la pauvreté. Mais leur situation n'est pas aussi difficile
comparativement à ceux qui pensent qu'ils n'ont pas de sources de
revenu. Pour cette catégorie, le problème ne se situe pas du tout
au niveau de leur revenu mais à celui du coût de la vie. Alors il
est facile de les faire sortir de la pauvreté en adoptant certaines
habitudes sur l'alimentation, ou encore pour ceux qui ont des enfants dans les
écoles privées, de les ramener dans les écoles publiques,
afin d'affecter ce coefficient budgétaire dans les rubriques les plus
vitales.
Par ailleurs, il y a ceux qui pensent que la cause de leur
paupérisation c'est l'Etat qui n'arrive pas à les prendre en
charge, soit un taux de 6,6%. Ce faible taux de réponse s'explique par
le fait que les congolais sont aujourd'hui conscients que l'Etat ne peut pas
donner de l'argent sans pour autant passer par la création d'emplois.
Conscient de cela, le congolais est aujourd'hui en mesure d'exercer les
activités qui autrefois étaient uniquement
réservées aux étrangers.
--' 45 --'
Il s'agit par exemple des ménagères, des
vendeurs de crédits téléphoniques par transfert, des
ramasseurs des ordures ménagères.
Enfin 2,4% de la population enquêtée pensent que
la cause de la pauvreté est la paresse de la population. Notons que ce
sont les étrangers qui ont donné ce point de vue car, selon eux,
le Congo est un pays riche où il est facile de s'en sortir, si les
individus s'impliquaient eux-mêmes à se prendre en charge. Cela ne
fait pas l'unanimité parce que les congolais eux-mêmes pensent
qu'il est difficile de trouver un emploi.
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