2.2.2.2. Au niveau éducatif
« Un peuple qui n'est pas éduqué, donne une
nation faible », l'éducation, notamment l'éducation scolaire
constitue un secteur très important et même capital s'il faut le
dire dans le développement d'une nation. S'il représente
aujourd'hui le cinquième (5è) secteur le plus corrompu soit 39,3%
après la douane, les impôts, la police et les tribunaux, le
secteur éducatif est malade au Congo.
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D'abord, du point de vue infrastructure et du personnel
qualifié. Au primaire, la couverture scolaire se caractérise par
une baisse très considérable du taux brut de scolarisation entre
1995 (117%) et 2000 (57%). Cependant, en adoptant en 2000 les OMD, le pays
commence à retrouver son niveau habituel soit 83% en 2002 à 111%
en 2005 et beaucoup d'efforts restent à fournir sur le plan qualitatif
(niveau des élevés et des enseignants).
L'enseignement technique représente 10% des effectifs
au collège contre 37% au lycée. Notant que les carences sont les
mêmes, tout comme pour l'éducation de base.
L'alphabétisation est en baisse par rapport aux années
précédentes. Ainsi, on remarque la fermeture de nombreux centre
qui sont passés respectivement de 850 en 1990 à 250 en 2005.
L'enseignement supérieur est composé de
l'enseignement supérieur public et de l'enseignement supérieur
privé. Concernant le public, il fait face à beaucoup de
problèmes entre autres : manque d'infrastructure
(amphithéâtre, bibliothèque, laboratoire, salles de cours,
etc.) et du personnel enseignant soit 5,2% de professeurs titulaire ; 8,8% de
maitre de conférence ; 62,2% de maitre-assistant et 23,4% d'assistant.
Un autre problème c'est qu'il y a un seul établissement public
qui n'est que dans la ville capitale. Il faut peut-être attendre la
construction de la nouvelle université Denis SASSOU NGUESSO à
Kintélé, pour que des solutions à ces différentes
difficultés soient apportées.
L'enseignement supérieur privé est d'abord
très corrompu et ne respecte pas les normes internationales en
matière de recrutement d'étudiants, d'enseignants,
d'infrastructures et de formations proposées. Ainsi, les diplôme
ne sont pas reconnus ou homologués par l'Etat.
2.2.2.3. Sur le plan du logement
La rapide croissance des villes au Congo, soit 6%9
l'an, n'a pas été suivie de la construction d'infrastructures et
d'équipements publics capable de répondre aux besoins du
développement urbain en matière du logement.
Ainsi, les besoins en logement sont loin d'être
satisfaits. Ils sont estimés à 13.550 unités pour les deux
principaux centres urbains du pays par an pour une offre effective de 2000
logement à Brazzaville et pointe noire.
9Rapport mondial sur le développement humain
PNUD 2011 Tableau statistique N° 149
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Aujourd'hui, la difficulté d'accès au logement
à un prix abordable est ressentie par la grande majorité des
ménages à Brazzaville qui vivent dans des habitations insalubres
et précaires. Ce problème touche fortement les populations
pauvres et le coût élevé des biens fonciers contraint les
populations à occuper de plus en plus les zones à risque et les
quartiers périphériques pour se loger dans des habitations
construites en matériaux non durables.
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