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IAS/IFRS et SYSCOA, quelles convergences ? quelles divergences ? Présentation de l'information financière.

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par Lucien Pascal GOUDIABY
Institut Supérieur de Gestion de Tunis - Master Comptabilité Contrôle Audit 2013
  

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Conclusion et recommandations :

La mondialisation se traduit par le décloisonnement des marchés économiques et financiers, sans compter la libre circulation des capitaux, des biens, des services et particulièrement celle de l'information.

Cette dernière impose la cohérence des systèmes comptables d'où la nécessité, dans un pareil environnement d'harmoniser les normes comptables, dans le but de faire bénéficier à tous les acteurs économiques et financiers, une information cohérente et crédible. Cette harmonisation sera appuyée par un fort besoin de langage commun. Ce besoin s'est manifesté avec la création de l'OMC et les accords du GATT, l'élargissement de l'UE, la création et le développement accrue des marchés de capitaux.

De là, il en résulte un compromis qui serai la base de notre parallélisme, qui a débuté à la fin du 20è siècle avec la séparation d'un groupe de pays à un autre sur les modèles économiques, sur les systèmes sociopolitiques, sans oublier les mécanismes de communication. Partant de ces goulots d'étranglement endémiques, il n'y aura rien de surprenant que certaine disparités soient perceptibles même au sein de l'union européenne où il plusieurs pays partageaient un même espace économique, géographique et politique.

L'illustration la plus flagrante fut celle de la 4è Directive Européenne qui avait laissé le choix aux Etats membres soit la présentation par nature de charge ou de produit (modèle continentale, français et allemand), soit la présentation d'un modèle de compte de résultat par fonction (modèle anglais). En conséquence les choix de développement comptable de certains pays furent fortement influencés par les facteurs économiques, sociaux, légaux, culturels et politiques. A cela s'ajoutent les conséquences de la colonisation d'où la plus part des pays francophone ont hérité des modèles de fonctionnement français.

L'héritage issu de ces modèles se résume aux points suivants :

? Le gouvernement joue un rôle important dans l'administration des ressources économiques du pays ;

? Les entreprises agissent dans le cadre de politiques conçues par le gouvernement ;

? L'information financière est orientée essentiellement, vers les décisions du
gouvernement pour des raisons fiscales et statistique ;

? La mise en oeuvre de plans et de règles comptables précises et restrictives vise à aider le gouvernement dans l'exercice de son contrôle sur les agents économiques et particulièrement sur les entreprises ; et

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? La comptabilité nationale est d'une première importance pour le gouvernement.

Dans le cadre de notre travail qui a consisté à l'étude comparative entre le modèle du SYSCOA et les normes IAS/IFRS, dans la présentation de l'information financière, à travers la publication des états financiers, nous avons tenté tant soit peu de déterminer les grandes lignes de démarcations. Ceci a été précédé par une comparaison d'ordre purement conceptuel et normatif. Du point de vue théorique nous avons soulevé l'appartenance à l'école continentale du modèle du SYSCOA principalement caractérisé par une règle de droit dénommé « Règlement relatif au droit comptable dans les états de l'UEMOA » qui en ai son référentiel juridique formalisé par 113 articles. Dans la forme du SYSCOA nous avons noté un enrichissement en nombre et en contenu des états financiers qui sont le bilan, le compte de résultat, le tableau financier des ressources et emplois ainsi que l'état annexé. A cela s'ajoute une exception de la présentation à travers un assouplissement du modèle par trois systèmes d'états financiers qui sont le système normal, le système allégé et le système minimal de trésorerie. En outre il y'a une nette séparation de comptabilité générale et celle de la comptabilité analytique.

Ce modèle se caractérise aussi par la conservation et le perfectionnement de la codification décimale des comptes. Rappelons que le caractère spécifique du model à plan comptable est l'utilisation du résultat comptable comme base de détermination du résultat fiscal. De plus l'accord qui valide ces normes suit un processus législatif d'où elle tient toute sa rigueur et sa force de contrainte. En somme le règlement relatif au droit comptable symbolise l'ossature du Système Comptable Ouest Africain.

D'un autre coté les normes de l'IASC sont conçues sur la base de modèle à cadre conceptuel caractérisé par la primauté des principes comptables et des méthodes d'évaluation, de la finalité boursière de l'information ; de l'analyse de l'activité par fonctions : quasi-intégration de la comptabilité analytique d'exploitation dans la comptabilité générale ; le périmètre économique du bilan ; l'absence de plan comptable formelle ; et l'importance d'un document explicatif des états financiers.

En un mot nous constatons de fortes exigences de fond, dans le cadre d'une conception très libérale de l'économie.

Dans le cadre de notre parallélisme nous avons constaté, hormis les diverses particularités citées ci-dessus, l'influence anglo-saxonne et internationale dans la conception du SYSCOA. Cette convergence s'est manifestée par l'élargissement du périmètre du bilan, la distinction dans le résultat, des activités ordinaires et des éléments extraordinaires dont l'appellation hors activités ordinaires dans le modèle du SYSCOA. Mais encore l'exposé d'un cadre conceptuel ou « Framework » qui a adopté les objectifs des états financiers, les caractéristiques qualitatives des états financiers à travers la notion d'image fidèle et enfin les éléments constitutifs des états financiers. De plus il y'a la création d'un état annexé et l'obligation de comptes consolidés.

Dans le bilan des divergences nous avons relevé pas mal de points dont les plus saillants la prééminence du fond sur la forme qui n'est pas pris en compte dans le SYSCOA en raison de

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la suprématie juridique du modèle. Puis l'élargissement du périmètre du bilan avec les biens détenus en réserves de propriété, de crédit-bail, et les effets escomptés qui sont comptabilisés en passif. Néanmoins un autre élément a été mis en exergue, il s'agit de la constatation des variations en monnaies étrangères dont les gains ne sont pas pris en compte lors de la réévaluation à la clôture de l'exercice. Son interdiction formalisée est illustrée par l'article 54 du règlement de droit comptable.

Plusieurs exemples d'absence de cohérence abondent dans les normes comptables actuelles. En particulier dans les normes IASC et ceux du Plan français, le compte de résultat distingue et sépare nettement l'activité d'exploitation des activités hors exploitations ou extraordinaires. Une telle analyse n'est pas opérée au niveau du bilan.

Pour sa part, dans la cohérence conceptuelle des états financiers, le SYSCOA établi une harmonie maximale entre analyse du bilan, du compte de résultat et du tableau financier par la masse de flux liées aussi bien aux activités ordinaires, que celles liées aux activités extraordinaires. En définitive il faut partir de la conception du résultat pour aborder celle du bilan et du tableau financier d'où la place du compte de résultat au coeur de l'analyse.

Dans l'attente d'une solution vers l'adoption et/ou l'adaptation des normes commune à l'échelle mondiale, nous pensons qu'il serait difficile pour voir même brutal pour le model à plan comptable de migrer directement vers les IAS/IFRS. La solution la plus plausible serait le fameux modèle hybride Tunisien (système comptable des entreprises) qui était auparavant issus du Plan français. La particularité de la solution Tunisienne est un modèle à cadre conceptuel avec des normes comptables bien définis (normes comptables Tunisiennes). Toutefois elle a gardé une partie continentale qui est la codification et l'existence de plans comptables pour plus de maitrise du système. En somme le modèle Tunisien à cheval entre les IAS/IFRS pourrait être un chemin vers la convergence des normes internationales.

Nous savons tout de même que le SYSCOA est adaptée aux pays en voie de développement (exemple de comptes combinés et états financiers à système allégé et à système minimal de trésorerie pour les petites structures). Tandis que les normes de l'I.A.S.C ont été préparées pour des structures à grande échelles et évoluant en fonction de la globalisation.

Au-delà de la simple volonté de migrer vers les modèles à caractère transparent l'adoption de ces normes nécessite néanmoins une certaine volonté politique, une certaine maturité démocratique pour instaurer un minimum de transparence et de bonne gouvernance puisqu'on parle d'image fidèle et d'information destiné au petit porteur ou l'investir à risque, qui n'a d'autre information que celle financière.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote